Frédéric Dard - Les souris ont la peau tendre

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Les souris ont la peau tendre: краткое содержание, описание и аннотация

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Un patron de bistrot portant, dans son arrière-salle, une épée à la taille, surtout au XXème siècle, c'est assez extraordinaire. Mais franchement où ça se corse (chef-lieu Bastia — histoire de fomenter une petite guerre civile), où ça se corse, disais-je, c'est quand l'épée n'est pas à la taille du type, mais à travers la taille…
Je tiens aussi à vous préciser que cette découverte n'est pas faite pour me réjouir, vu que l'épinglé était mon seul contact dans ce foutu bled… Pour lui, le contact a été plutôt rude, et pour moi, il risque de l'être aussi, je le crains, car j'entends déjà mugir, au loin, une sirène de police…

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Un quart d’heure plus tard le couple sort de l’estanco. Laura fait un petit signe léger au zigoto et tous deux se partagent les points cardinaux. J’emboîte le pas à l’homme, quant à la petite, j’ai son adresse et je sais où la retrouver…

Lui se dirige vers le plus proche arrêt de tramway. Je pige la manœuvre et je me débrouille pour arriver au point de stationnement avant lui. La chose est connue : l’ABC de la filature consiste à précéder et non à suivre.

Nous montons dans le toboggan, chacun par un bout. Je demeure sur la plate-forme avant, afin de pouvoir surveiller tranquillement les faits et gestes de mon client. Il a l’air de rêvasser. Nous roulons pendant un bon bout de temps et à une allure extraordinaire. C’est fou ce que ces tramways bruxellois sont rapides ! Nous atteignons une banlieue enfumée où grouille la marmaille.

Le type descend. Bien entendu, j’en fais autant.

Il s’engage dans un terrain vague et je le suis de loin, car il pourrait trouver suspecte ma présence en un tel lieu. Je réussis néanmoins à ne pas le perdre de vue.

Dix minutes plus tard, il stoppe devant une masure en ruine qui ne doit tenir encore debout que grâce au papier peint collé sur les murs, à l’intérieur. Le crépuscule commence à descendre sur la ville. Une odeur de suie et d’humidité alourdit l’air. Le type respire bien à fond avant de rentrer, puis il plonge dans le couloir obscur. J’attends un peu ; lorsque je vois une lumière briller au premier étage, j’entre dans la maison à mon tour.

Les escaliers sont de bois. Les murs sont lépreux au dernier degré et couverts de graffiti ; les parpaings de plâtras tombent du plafond dont on voit l’armature comme on voit la trame d’une étoffe élimée.

Je dégage mon Lüger de sa gaine et j’entreprends l’ascension de l’escalier branlant en prenant des précautions infinies pour ne pas le faire grincer.

Me voici enfin au premier étage. Pas un bruit ! Seul, le rai de lumière filtrant sous la porte indique une présence. Je me courbe en deux afin de fixer mon œil au trou de la serrure. Je ne distingue rien. Il doit y avoir un cache-trou.

Je danse d’une patte sur l’autre sans parvenir à prendre une décision. À cet instant, je sens dans mes reins un contact dur. Des trucs de ce genre me sont arrivés tellement souvent que je ne mets pas vingt secondes à réaliser. Je veux bien être l’empereur des tringles à rideaux si ce n’est pas le canon d’un revolver qui me chatouille les omoplates. Notez bien qu’une seringue, en elle-même, n’est jamais dangereuse ; ce qui importe, c’est l’état d’esprit du gougnafier qui la tient dans sa pogne.

Je n’ose me retourner, de peur que ça pète.

Une main rageuse m’arrache mon arme.

— Pousse la porte ! ordonne une voix sèche.

J’obéis.

Nous pénétrons tous les trois (le type qui me tient en respect, son feu et moi) dans une pièce qui ferait les délices d’un metteur en scène réaliste. Ça pue le moisi par ici. Les murs sont tapissés d’un affreux papier jaune prostate qui part en languettes semblables à des copeaux de bois.

L’ameublement se compose d’une table et de deux chaises.

— Assieds-toi ! me dit l’homme.

Je m’assieds.

C’est alors seulement qu’il se montre. Il s’agit bien de l’homme au pardessus à carreaux, ainsi que je le supposais.

— Bonsoir, murmuré-je cordialement.

Il n’a pas l’air de goûter la plaisanterie.

— Baisse la tête, ordonne-t-il.

— Pour quoi faire, le roi va passer ?

— Baisse la tête !

— Ça va me donner le torticolis.

— Baisse la tête !

Sa voix se fait de plus en plus impérative. On y devine comme de la cruauté.

J’obéis. Je baisse ma tête parce qu’il veut que je le fasse et qu’il est impossible de refuser quoi que ce soit à un type tenant un 9 mm chargé dans la main.

Alors je prends un jeton inouï derrière le citron. Ma tronche vole en éclats lumineux. À Paris, pour le 14-Juillet, y a des gars qui se passeraient de briffer pour pouvoir assister à un feu d’artifice pareil.

CHAPITRE XI

Il se fait dans mon crâne comme un mouvement de marée. Un sifflement continu vrille mes oreilles. J’ouvre les châsses et c’est un peu comme si je naissais une seconde fois.

— Il reprend conscience, dit une voix.

Je centralise tous mes moyens. Ça ne donne pas grand-chose en fait d’énergie, mais ça me permet de découvrir qu’il y a deux personnes dans la pièce où le mec au pardessus à carreaux m’a offert une tournée dans les pommes.

Il y a lui, et puis une grognasse que je finis par identifier pour être Laura.

J’esquisse un pâle sourire.

J’ai à peu près autant envie de me marrer que le mec qui traverse les chutes du Niagara, à vélo sur un fil de fer ; mais lorsqu’il y a une poupée dans mon univers concentrationnaire, je ne me sens plus !

— Hello ! dit le mec au pardessus.

Je porte la main derrière ma coupole et je la ramène poissée de sang.

— Merci pour le carré d’as que vous m’avez mis sur le bol, dis-je. C’est avec une locomotive que vous m’avez fait ça ?

Il hausse les épaules et dit à Laura :

— Il appartient à l’espèce bavarde, c’est bon signe.

Je me relève laborieusement et je titube, comme si j’avais absorbé une bonbonne de Cinzano.

— Asseyez-vous, fait Laura.

Je murmure :

— C’est une manie, alors !

Elle demande :

— Pourquoi une manie ?

— Parce que votre copain m’a fait la même proposition avant de me sucrer…

Je m’abats sur un siège ; je plante mes deux coudes sur la table, je pose la pointe de mon menton sur les paumes de mes mains et je ferme les yeux un instant pour laisser passer l’étourdissement qui me chavire.

Le sifflet qui s’escrime dans mes manettes cesse. Le magnésium n’éclate plus devant mes yeux.

— Bon, fais-je enfin en m’ébrouant, où en sommes-nous ?

Laura renchérit :

— C’est vrai, où en sommes-nous ?

Elle n’a pas l’air plus avancée que mézigue sur le chapitre de la comprenette.

Mon cogneur hausse les épaules.

— Ce type me suivait. Il est monté dans cette maison, un revolver à la main, et il écoutait aux portes comme le dernier des larbins. Je trouve ça un peu… mettons bizarre, et j’attends des explications.

Je le fixe un instant, d’un air rêveur.

— Allons ! ordonne-t-il.

Laura me regarde avec avidité.

— Je ne m’attendais pas à cela, murmure-t-elle. Je l’avais bien remarqué au café… mais du diable si je pensais…

« Heureusement que j’avais oublié de vous remettre l’enveloppe, ce qui m’a obligée à venir ici.

L’homme au pardessus se fait sarcastique.

— Vous pensez que je n’en serais pas venu à bout tout seul ?

« Il était déjà « out » lorsque vous êtes entrée…

Il s’assied sur le coin de la table et soulève ma tête par les cheveux.

— Parle, qui es-tu ?

— Peut-être le négus, peut-être Fernandel…

— Un dessalé, hein ?

Il se passe la langue sur les lèvres.

— J’aime les dégourdis, sans blague.

Je n’ai pas le temps de parer le crochet qu’il me met à la tempe. Il a des réflexes, ce mec-là, qui feraient envie à un champion de boxe.

— Ton nom !

La moutarde commence à émigrer dans mes naseaux.

— Non, mais dis donc, Toto, est-ce que tu vas continuer longtemps à me prendre pour un paillasson ?

Je me suis levé.

Si ce type n’est pas ceinture noire de judo, il est marchand de nougat. D’un revers du coude, il me balaie tel un vulgaire excrément. Je me retrouve sur le parquet où je déguste une poussière abondante et variée.

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