Frédéric Dard - Les prédictions de Nostrabérus

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Les prédictions de Nostrabérus: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu sais qu'il se passe des drôles de choses en Suède ?
Viens-y avec moi, tu verras !
Tu verras ce que t'as encore jamais vu.
Tu verras : des merderies modèles, des partouzes géantes, des mariages d'hommes, que sais-je ?…
Tu crois que c'est à cause du froid que les frangines de là-bas ont le réchaud incandescent, toi ?
Et ce serait les brunes nordiques qui refileraient à Béru ce don de double vue ?
Je le savais déjà voyeur, le Gros.
Pas mal voyou, aussi, dans son genre.
Mais voyant, alors ça, je te jure !
Viens te rendre compte comme les petites Suédoises s'enflamment facilement.
Suffit de savoir les frotter !
Viens, je te dis !

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Il me désigne un type vêtu d’une longue barbe sémitique, assis sur le capot d’une Rolls aussi Royce que possible. Il a les jambes ballantes, velues de blond (alors que sa barbouze est noire, frisée et en fourche). Il garde, en position ascendante, selon un angle d’environ soixante degrés, un véhément braquezif en haut duquel il a attaché (lui ou sa femme de ménage) une corde à violon.

Une grande dame à mine altière, brune et belle comme ma chère Alice Sapritch (qu’elle veuille bien me pardonner une comparaison jetée en un passage des plus graveleux) tient la corde tendue en tirant sur l’autre extrémité avec sa main gauche. De la droite, elle pince la corde qui yukulelèse harmonieusement. Plus elle la pince, plus le barbu érecte.

— Non, mais tu te rends compte ! gronde mon boxer sans pedigree, tu te rends compte d’une audace !

— On peut avoir des mélomanies, excusé-je. Se faire jouer de la musique corporelle, voilà qui ne manque pas d’intérêt. C’est rare et probablement suave à en croire l’expression de l’instrumenté.

Le Gravos n’est point calmé pour autant.

— Où j’en suis, c’est sur ce dont ils jouent, fulmine le digne, le zélé, l’incomparable serviteur de l’ordre et des maisons publics. T’as entendu ?

— Mon Dieu, dans ce brouhaha hypercoïtal…

— T’as pas l’oreille harmonieuse, Mec. Ecoute un peu de plus près !

Je tends mes tympans affûtés à cette musique insolite et réalise l’objet de sa fureur.

— Ne dirait-on point la Marseillaise ?

— Elle-même, en chair et en os !

— Ce serait plutôt flatteur, j’avocate. Que notre hymne mette un étranger en érection, voilà qui est exaltant et donne une fortifiante idée de la France, mon gros lapin.

— C’est ton poing de vulve, mais pas le mien, riposte l’Intraitable. La Marseillaise dans une partouze suédoise, je peux pas tolérer !

Joignant l’intervention à la parabole, il fonce, saisit le guitaré par la « anche » et veut le faire choir du capot. L’homme pousse un cri : de protestation, de souffrance, de détresse et d’encore-je-sais-pas-quoi.

Mais ne bascule pas, malgré la traction exercée par Bérurier-le-fort.

— Qu’est-ce y’ s’passe ? bée mon pote, ahuri.

Et v’là l’autre qui répond en pur français :

— Ne tirez plus : je tiens !

Du coup, la stupeur incitant, la conversation s’engage entre le bourreau et sa victime.

— Comment ça, qu’tu tiens, l’ami ? veut savoir Béruroche.

— A cause du bouchon du radiateur.

Le mammouth met ses sourcils en contact.

— Tu voudrais-t’il dire qu’t’es assis dessus ?

— Pas dessus, autour ! avoue le banjoué.

— Autour ? répète Alexandre-Benoît.

Il réalise et murmure, la voix sourde comme un pot ayant appartenu à Beethoven :

— T’es assis « autour » d’un bouchon de radiateur ?

— Exactement, et vous m’avez blessé en me tirant dessus.

— C’est bien n’une Role-Rosse que tu es assis dessus ?

— Oui.

— Et le bouchon, c’est çui d’origine ?

— Evidemment.

— C’est-à-dire la gonzesse avec des ailes dans le dos et qui fait semblant de plonger ?

— Heu… oui.

Mon ami masse ses bajoues râpeuses.

— T’es assis « autour » de c’t’ estatue ?

— Comme j’ai eu l’honneur de vous le dire.

— Eh ben mon pote, t’as une santé et un oigne de fer ! Tu vas battre le record du monde de la planque, je prédis ! Un jour t’arriveras à te carrer une Vespa ou un télescope dans le beignzif. T'as commencé par une salière, je suppose ? Et ensuite après quoi, t’as fait tes gammes sur le moulin à poivre géant du Bistroquet ? Ce sidi, t’as pas à te faire branlocher la Marseillaise en pleine partouze ! Compris ?

Et, la rogne le remparant, v’là qu’il lui tire sur la barbe.

O surprise ! Cette dernière lui reste dans la main.

Alors je lance un cri qui pourrait fort honorablement passer pour une exclamation de stupeur dans un cas urgent. Car l’homme à la corde de violon n’est autre que Soi-même !

Ça te la coupe, non ?

Et à moi, donc !

Je vais te dire : c’est la toute première fois de ma vie que je rencontre dans une partouze [4] C’est pas la première fois ! (N. d. l’Editeur.) .

Il se grouille de rajuster sa barbe de rabbin.

— Monsieur le lauréat, me dit-il, je compte sur votre discrétion la plus absolue, n’est-ce pas ? Et expliquez donc à l’énergumène qui vous accompagne, que cette vibrante (ô combien !) Marseillaise représente pour moi mieux qu’un hymne national étranger : un hymne à l’amour. Pendant son exécution, je m’en récite intérieurement les paroles, et une puissante exaltation me survolte les sens. Cet appel, déjà, d’emblée : « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé ! » N’est-ce point là une levée en masse ? On brandit d’instinct, sans chercher plus loin. Haut les cœurs, haut les sexes.

Puis se tournant vers son interprète (musicale), il murmure :

— Reprenons, my dear.

Harpiste et polygotte, elle ne rechigne pas.

Se met à jouer ce par quoi se fait démarrer le module, c’est-à-dire O sole mio .

Nous laissons à son sceptre.

Pendant cet intermède, Eggkarte a continué ses recherches. Ah, oui, parce que je t’ai pas dit ? Elle file, de groupe en groupe, en appelant d’une voix bien timbrée : « Madame Eleska Cétesky ? On demande Madame Eleska Cétesky. »

Nous la voyons soudain se rabattre précipitamment vers nous en agitant les bras.

— Par ici !

— Vous l’avez repérée ?

— Oui, elle fait une partie de tromboning amoureux .

On accourt et s’aperçoit qu’en effet.

Pour les non initiés, je précise que la partie de tromboning amoureux se joue de la façon suivante : un monsieur est attaché nu à un pilier, les mains derrière le dos. Bien entendu il doit se trouver en parfaite godanche. Deux autres messieurs (qui eux peuvent être vêtus, c’est sans importance) tiennent une darne à poil chacun par un pied et une main. Ils la placent à quelque distance du partenaire et à hauteur convenable, impriment un balancement à la personne et la catapultent [5] Je devrais écrire « cataputent ». sur le monsieur. S’ils ont visé juste et que la dame se trouve fichée avec précision, ils ont gagné la mise. S’ils ratent leur coup, ils sont disqualifiés. Il arrive qu’ils y parviennent à moitié, c’est-à-dire en commettant une erreur de balistique de quelques centimètres (trop haut) ; auquel cas, ils ont le droit de recommencer [6] Le plus fort c’est que c’est vrai ! SAN-A. . C’est vraiment passionnant.

Eggkarte m’explique qu’on déplore parfois des accidents, lorsque à la suite d’une mauvaise visée, le derrière catapulté percute malencontreusement le moyeu du gars de telle façon qu’il le casse. Voilà pourquoi tant de beaux Suédois sont prothésés du chibraque.

C’est donc dans une situation très particulière que je fais la connaissance de l’ex-madame Borïgm. Une belle vraie blonde assez grassouillette, que ses manipulateurs ont quelque peine à manœuvrer. L’homme cible attaché à un pilier de soutènement est un voyou blafard, maigrichon des pectoraux, mais braqué comme un pape.

Le barreur (car il y a un barreur-arbitre) scande les balancements.

En, twà, tre ! fait-il. Ce qui, d’après certains points de repère me servant de référence, doit signifier : un, deux, trois !

Les joueurs font songer aux boys qui dansaient notre chère Mistinguett sur la fin de sa carrière. Ou alors à des cracks du bowlinge, au moment de virguler leur boule sur la piste brillante…

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