Frédéric Dard - Dis bonjour à la dame

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Dis bonjour à la dame: краткое содержание, описание и аннотация

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Bon, que je te dise…
Tu vas trouver relatée ici la première affaire de la « Paris Détective Agency » que je dirige avec le brio dont tu me sais capable.
Et cette première affaire, c'est pas la première venue, espère ! A cause de toutes les amazones qui la composent, moi, franchement, j'ai cru devenir chèvre. Ou plutôt bouc, ce qui est davantage dans mes emplois.
Avec les frangines, tu sais jamais où tu en es. D'autant que cette fois-ci, je suis tombé sur un lot de luronnes qui ont des choses au chose (ne serait-ce que les miennes !). Tu vas voir ces Jeanne d'Arc, mon neveu, vérolières et ignifugées ! Pour reconnaître le bon grain de l' ivresse, dans un pareil cheptel, faut le télescope géant du mont Palomar.
Et surtout pas craindre l'insomnie.
Heureusement que Béru et Pinuche sont là pour me tenir la chandelle par les deux bouts !

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Sonnerie du téléphone intérieur. Je sais qu’il s’agit de Mathias. Je décroche et branche la communication sur l’ampli d’ambiance afin que tout le monde puisse en profiter.

— Patron ?

— Je t’écoute, Rouquemoute !

— Elle s’appelle Madeleine Ladurite, domiciliée Cité Bergère. Travaille dans la galanterie depuis cinq ans, après avoir divorcé d’un certain Duchelin, comptable. Casier judiciaire vierge. Elle paraît vivre seule et on ne lui connaît aucune attache dans le Milieu.

— O.K., merci, fils.

Je raccroche.

La « Maud » paraît stupéfaite.

— Eh ben dites donc, c’est plaisant dans votre garçonnière. Et les nouvelles vont vite. En tout cas, vous voyez que je ne vous bourrais pas le mou !

— Effectivement, y a préjugé favorable, ma poule. C’est pourquoi il ne faut pas gâcher sottement une si bonne impression par des menteries. Raconte-nous ce que tu sais et on restera amis à la vie à la mort.

— Mais le hic c’est que je ne sais rien !

— On croit parfois ignorer des choses parce qu’on n’a pas pris conscience de ces choses, ma gosse.

Elle secoue la tête. J’aime bien ses taches de rousseur à la Jobert (pas Michel, Marlène) et son regard noisette, un peu triste. D’après ce qui se dessine, cette grognasse a dû se foutre au tapin par fatalisme. Désabusée, elle s’est dit que, pour assurer la matérielle, autant ce procédé qu’un autre.

— Ecoutez, Julie était une copine. Elle venait souvent dans ce bar…

— Elle y avait des relations ?

— Pas précisément, seulement elle habitait dans le même immeuble. Alors c’était devenu son point de chute.

— Elle vivait comment, Julie ?

— Comme moi : seule. C’est pour ça qu’on était devenues amies. Oh, elle avait eu deux ou trois amants, mais ils la faisaient chier. Elle me disait toujours : « On se tape trop de jules dans une journée pour avoir envie de s’en faire un de plus en rentrant et de lui repasser ses chemises en supplément de programme. » Elle avait raison. Vous savez, la pute drivée par un mac, c’est de plus en plus de l’histoire ancienne. Sans faire partie du M.L.F. on peut tenir à son indépendance. Ce qui nous empêche pas, de temps à autre, les week-ends ou aux vacances, de se payer un petit matou pour jouer à l’honnête bourgeoise.

Je lui souris. Quand je te disais que c’était une sceptique, cette fille. Un mauvais départ l’a faussée. Elle a choisi la solution de facilité en se forgeant une philosophie sommaire. Sûrement mal baisée au début. Si bien que l’acte physique, pour elle, ne tire pas à conséquence.

— Allez, on revient au Bar Aka, fillette.

— Et alors ?

— Raconte !

— Mais raconter quoi ? J’y prenais souvent un pot en compagnie de Julie. On taillait une bavette avec Laura, la barmaid. Un mot gentil aussi avec des habitués. Ils nous ont baratinées au début, mais on leur a annoncé qu’on était des putes et ils n’ont pas insisté. Les hommes aiment les putes quand elles sont dans leur élément, pas quand elles sont « en civil ». Ils redoutent des complications.

— Parmi ces habitués, vous êtes devenues particulièrement potes avec certains ?

— Pas particulièrement. En tout cas, moi non.

— Et Julie ?

— Elle me l’aurait dit.

— Pourquoi as-tu rappliqué au Bar Aka, puisque ta copine est morte ?

— Justement : pour annoncer la nouvelle.

— Tu n’avais pas de rendez-vous ?

— Non.

Mon regard lui fait détourner le sien.

— Oui, reprend-elle, je sais, je vous ai dit que j’avais un rancard, mais c’était pour avoir la paix. J’ai répondu au plus vite, quoi. Vous devez piger, non ?

— Bon, tu voulais annoncer la nouvelle, mais à qui ?

— A Laura, la barmaid.

— Ça urgeait ?

— Pas une question d’urgence. La mort de ma copine nous a bouleversées, chez Angèle. Moi j’ai eu envie de venir parler d’elle, c’est humain, non ?

Avec elle, tout est « humain », « logique », « normal ». Et elle te prend à témoin. Elle fait partie de ces gens qui, bon gré, mal gré, te foutent dans leurs coups en requérant ton approbation tacite. Ils te mettent devant le fait accompli de l’acquiescement préalable. Font appel à ton bon sens dont ils feignent de ne point douter.

Rien de ce qui est humain ne m’est étranger, assuré-je, car je cause couramment les pages roses du Larousse. Allez, viens, ma poulette !

— Où ça ?

— Au Bar Aka.

Elle paraît pas emballée chouchouille.

— Pour quoi faire ?

— Ben… Parler de Julie. C’est humain, non ?

Elle sourit, sans rancune, soumise (c’est son job, non ?) à ma volonté poulardine.

Je murmure deux trucs à l’oreille en forme de cratère d’Etna du Mammouth.

Lequel opine.

Et puis on s’en va.

Tu viens aussi, ou tu te fais une pogne en nous attendant ?

7

Rien n’a changé au bar, sauf que les deux amoureux démonstratifs ont mis les adjas et qu’ils sont remplacés par un vieux bonze, style officier supérieur en retraite (y a d’ailleurs pas que les officiers âgés qui connaissent la retraite, hein ? Bon, j’insiste pas).

La Laura écoute son transistor à l’intérieur duquel un jeune faon brame qu’il m’aime : « Je t’aime, je t’aime, je t’âaime… » D’une voix à recevoir une paire de beignes pour qu’il cesse un peu ses conneries vocales.

En nous voyant radiner, elle garde un self-control que tu serais étonné. La manière qu’elle imperturbe, vraiment, ça touche au grand art. Exactely comme si elle ne connaissait pas Maud. Faut qu’icelle lui gazouille un gentil : « B’jour, Laulau » pour qu’elle décide un sourire à huit francs vingt-cinq la botte.

Je me rejuche sur tabouret girafien. Maud idem. Les deux polkas n’osent se défrimer. Y a gêne caractérisée entre elles. A cause de ma présence.

— Ce sera quoi, ma gosse ? posé-je la question à Maud.

Qui répond :

— Gin-tonic.

— Deux !

La Laura ouvre son réfrigé et cueille deux petites boutanches.

— Eh bien, tu ne lui annonces pas la nouvelle ? engagé-je.

Maud hausse les épaules.

— Si vous trouvez qu’on peut être d’humeur causante, avec un chaperon comme vous.

— Quelle nouvelle ? ronchonne la môme Laura.

Alors Maud :

— Julie est morte !

Laura marque un temps d’arrêt.

— Ah bon ! c’est pour ça…

— Pour ça, quoi ? je m’empresse.

— Que je ne l’ai pas vue de la journée.

— C’est un motif valable, non ? tais-je en la regardant.

Elle ne cille pas.

— Accident ? questionne Laura.

— Causé par un rasoir. Elle a eu la gorge tranchée.

— Ah bon ! c’est pour ça, répète-t-elle, peu soucieuse de faire étalage de son vocabulaire.

Et moi, derechef :

— Pour ça quoi ?

— Que la volaille drague dans le secteur…

— Mettez-vous à sa place, à la volaille.

— Je préfère la mienne.

Elle nous sert. Avec cette foutue bougresse, la converse s’engage aussi mal qu’un zob d’âne dans le chas d’une aiguille. Elle regarde derrière moi, fait un geste d’acquiescement, et va à la table de l’ancien officier à rosette et à dentier bâclé.

— Douze francs !

Le monsieur sort de la vaisselle de poche et règle son écot. Puis se lève et rajuste son loden grisâtre avant de sortir. Comme il parvient à ma hauteur, j’étends le bras.

— Partez pas tout de suite, m’sieur, lui lancé-je, on ne s’est encore rien dit.

Malgré qu’il soit en contrebas de ma personne, il le prend de haut :

— Dites donc, vous !..

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