Frédéric Dard - Concerto pour porte-jarretelles

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Concerto pour porte-jarretelles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1976, ISBN: 1976, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Concerto pour porte-jarretelles: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Concerto pour porte-jarretelles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C'est beau, un porte-jarretelles.
C'est musical.
Y en a qui préfèrent la guitare électrique, libre à eux, tout le monde peut pas avoir ma santé.
Moi,le collant, j'admets pour les danseurs à la rigueur. Mais reconnais qu'une frangine, son triangle de panne est beaucoup mieux en situation sous les branches d'un porte-jarretelles en fleur, non ?
La couleur de çui d'ici j'te la dirai pas, t'as qu'à m'acheter ; pour le prix que ça coûte, à l'heure d'aujourd'hui, ça vaut même pas la peine de m'emprunter.
D'autant que dans ce gros book il est pas question que de porte-jarretelles.
Y a aussi le reste.
Et crois-moi, ce sont de beaux restes, tu verras !

Concerto pour porte-jarretelles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Concerto pour porte-jarretelles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Effectivement, j'ai une très vague impression de déjà vu. Il me fonce contre, la vitrine éclairée d'un sourire large de trente centimètres dans lequel les Laboratoires …mail-Diamant-94-Le Ferreux ont leur mot à dire. Il porte un veston en mohair, style prince-de-galles, dans les teintes feuille-morte, un pantalon rouille, une chemise jaune et une cravate vert sombre. Avec ça, il doit se considérer comme étant le médecin le plus élégant de Haute-Savoie et des nations limitrophes.

— Salut, Sana ! me brandit-il la main (comme l'écriraient des confrères à moi que je me rappelle plus lesquels mais ça ne doit pas être difficile à trouver).

La Claudette, envapée jusqu'à la couture médiane de son slip, ne parvient pas à s'extraire de la pièce et l'admire comme un marmot la vitrine de Noël des Galeries Lafayette.

Mon œil évasif diminue le sourire du venant de dix bons centimètres.

— Vous n'allez pas me dire que vous ne me reconnaissez pas ! il exclame avec déjà des projets de rancœur dans l'intonation.

Je hoche le chef.

— Non, je ne vais pas vous le dire, docteur, pourtant si vous me rafraîchissiez la mémoire, on gagnerait du temps.

— Courchevel, il y a quatre ans : l'Hôtel des Neiges ?

Illico (pour ne pas toujours dire dard-dard, ce qui constitue de l'autopublicité sévèrement réprimée par le Comité de Censure de mes Editions) j'affuble le docteur Rèche d'un anorak blanc à col de laine noir, d'un fuseau noir, de pommade mauve-dégueulé sur les lèvres et de ronds blancs autour des yeux.

— Bien sûr ! exclame-je, avec plus de force que n'en nécessite mon enthousiasme réel.

Je revois le bar de l'hôtel où cézigue-pâte faisait le joli cœur avec son accent pied-noir et ses pulls à sensation. On s'est réparti tout le cheptel féminin de l'établissement (le vacant et celui qu'était branché sur la force) et même on a fait des échanges standard. Il me cassait un peu les noix, le docteur, à cause de sa grande gueule qu'on entendait tonitruer depuis le sommet de la Loze. Il faisait mieux que s'écouter parler : il se regardait aussi, dans tout ce qui était susceptible de réfléchir son image : les miroirs, les théières, les yeux des dames.

— Excusez, j'ajoute en lui brandissant mon bouquet de radis, c'est la première fois que je vous vois en civil.

Bon prince, il admet :

— Et puis vous fréquentez tant de gens !

Je lui présente Pinuche, lequel, pendant ce bref et vif dialogue, a recoiffé ses quelques crins gris à l'aide d'un tronçon de peigne.

Lui désigne un fauteuil.

Ouvre mon bar.

— Pas trop tôt pour le scotch, doc ?

Déjà, la mère Claudette s'empresse, extrait des glaçons de leur bac, fait tinter des verres.

— Jamais trop tôt, quand il est bon, me répond Franck Rèche comme hennit un jeune cheval lâché dans la pâture. Dites, c'est flambant, chez vous. Alors vous vous êtes mis à votre compte, à ce qu'on m'a appris ?

— Il faut bien faire un commencement…

Il rit, et tu croirais qu'on décharge un camion de gravier devant le perron de ton château périgourdin. C'est un être plein de bruits, le docteur Rèche. Tout lui est explosion. Un mec à échappement libre.

La Claudette nous virgule nos godets. Elle a particulièrement soigné celui du toubib et s'arrange pour lui caresser les doigts en le lui présentant.

L'autre, tu penses, bouc comme pas deux, la manière qu'il fait tilt et lui braque ses Mazda sur les contours.

— Merci, mademoiselle, vous êtes ravissante ! Poum ! c'est parti. Et, bien sûr, v'là notre donzelle qui roule des meules, s'humecte de partout, fait jouer ses ramasse-miettes, pis qu'une entraîneuse à qui on vient de signaler que son voisin de bar est un des Rothschild.

Agacé par ce manège, je la congédie d'un sourcillement mécontent.

— Dites, elle a du répondant, cette gosse ! clame mon visiteur, après l'avoir suivie d'un regard ultime jusqu'au torticolis.

Mon visage de bois le déconcerte. Suis-je jaloux ? Peut-être, mais d'une certaine manière. Les jolis cœurs m'agacent parce que je déteste les voir jouer un rôle que j'interprète (je pense) mieux qu'eux.

— C'est le skieur ou le flic que vous venez voir, doc ?

— Le détective !

Pour la première fois depuis son intrusion, son sourire disparaît entièrement. Enfin ! Je n'y tenais plus et m'apprêtais à y foutre le feu.

— Des ennuis ?

— Dans un sens, oui.

— Privés ou professionnels ?

Il a cette splendide exclamation d'homme né au soleil.

— Professionnels, heureusement ! Et le sourire revient, plus nuancé, mais d'une sérénité indiscutable.

— Eh bien, vous allez me raconter cela. Souhaitez-vous que nous demeurions en tête à tête ?

Il secoue négativement la tête :

— Monsieur (il montre Pinaud) ne me dérange absolument pas.

La Viellasse lui en décoche un sourire plein de chicots et de reconnaissance.

Un rien le fait content, mon César. Un sourire, une cigarette et il grimpe en mayonnaise.

— Bon, que je vous dise…

Chaque fois qu'un client va me déballer son historiette, j'éprouve un long frisson voluptueux le long de la raie médiane. Kif la première fois que j'ai hasardé ma dextre dans la culotte d'une petite fille. Je me remémore encore la scène. Ça se passait dans un grenier situé au-dessus d'un hangar à camions. Son papa était déménageur. Y avait un vieux canapé éventré, dans la partie la plus obscure du grenier. On était assis, l'un près de l'autre, sans rien dire. Ma tête bourdonnait. J'y voyais trouble et j'avais de la peine à respirer. J'osais pas oser. Je lui bécotais le cou, en douée. Et puis ma paluchette est partie pour ce grand voyage d'où je ne suis pas encore revenu ; d'où je ne reviendrai que les pieds devant. La faramineuse découverte. Le grand secret humain de la différence des sexes, si fondamental, exaltant, prodigieux… La puissance émerveillante de cette exploration autoritaire qui se situe à mi-chemin du viol et de la peur. Ah, grenouille ! que c'est uniquement ça, le bonheur physique. Rien que des prémices survoltants. Avant que viennent tout de suite après, les développements ardents, mais sans mystères, puisque tu es renseigné. Eh ben, là, franchement, le client qui se racle la gargante pour t'exposer ses calamités, me catapulte dans le grenier d'autrefois. Et c'est la culotte Petit Bateau de Jeannette que j'ai à ma merci, avec ses fines côtes et son boutonnage au corset de toile. Je m'apprête à constater ce menu sexe nubile de fillette déjà adulte de ses instincts.

Franck Rèche écluse une toute belle gorgée pour se donner de l'allant.

— Peut-être vous souvenez-vous que je dirige une clinique psychiatrique près de Thonon, en Haute-Savoie ?

Pourquoi que je m'en souviendrais ? Parce qu'il me l'a dit, entre deux drinks, il y a trois ans à Courchevel ? S'il fallait se rappeler la vie des gens de rencontre, leurs fonctions, leurs biens, leurs maux, on deviendrait une sorte de répertoire pour Caisse d'allocations. Il porte une alliance, donc il est marié. Mais je ne « revois » pas sa gonzesse.

Probablement une petite mocheté éteinte qu'il étouffe de sa personnalité d'illustre Gaudissard…

Manière de l'agréabiliser,je réponds que je me souviens tout ce qu'il y a de parfaitement, et il est content d'avoir laissé une telle trace indélébile dans mon souvenir.

— Je suis, je crois vous l'avoir dit naguère, originaire d'Afrique du Nord.

— Inutile de le préciser, ça s'entend, plaisante-je.

— J'ai encore des bribes d'accent ? s'étonne l'aimable docteur.

— Pas des bribes.

— Mais c'est charmant, assure l'Ineffable qui n'a encore rien dit.

Rèche repart :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Concerto pour porte-jarretelles»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Concerto pour porte-jarretelles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Concerto pour porte-jarretelles»

Обсуждение, отзывы о книге «Concerto pour porte-jarretelles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x