Frédéric Dard - Du plomb dans les tripes

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Du plomb dans les tripes: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand j'étais môme et que ma bonne vieille Félicie m'emmenait en vacances à la montagne, dans le Jura, j'adorais fureter du côté de la scierie. J'ai toujours aimé l'odeur du bois fraîchement coupé et le grincement plaintif des scies mécaniques mordant le sapin… Non, ne croyez pas que je cherche à vous pondre de la Haute Littérature, ni que le bucolique (néphrétique) soit à l'ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l'ai perdue… A tout jamais… Car présentement, je me trouve lié sur une de ces scies qui faisaient mon admiration… Et c'est moi qui fais le rondin. La lame se trouve très exactement à 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d'un centième de seconde pour agir… C'est ce qui s'appelle avoir du pain sur la planche !

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Je peux toujours le planter dans la viande d’un des factionnaires, histoire de l’utiliser avant de faire le grand voyage…

Le sang coule de mon visage. Je m’en barbouille les mains, puis j’ouvre le couteau et le glisse dans l’échancrure de ma chemise, la pointe reposant entre ma ceinture et mon ventre. Je vais à la porte et j’y balanstique des coups de pied qui ébranlent toute la maison, comme si un quatuor d’éléphants étaient en train d’y faire une partouze.

Un de mes gardiens ouvre, la mine courroucée, sa mitraillette sous le bras.

Je porte mes mains rouges de sang à ma bouche et je réussis un superbe hoquet. Le type croit que j’ai une hémorragie. Très intéressé, il s’approche de moi et me regarde.

— Was ? fait-il.

Je me casse en deux, comme si une douleur extrême me terrassait, en réalité ce mouvement me permet de saisir le couteau sans être remarqué. Prompt comme l’éclair je le dégaine et fonce d’un bond terrible sur le soldat, la lame en avant.

Le cure-dent, c’est pas mon genre de beauté. Mais je n’ai pas le choix. Je sens que la pointe troue le drap de son uniforme et entre dans sa poitrine comme dans du beurre.

J’ai eu du pot de ne pas buter sur une côte. Le gnace pousse un gémissement de vieux pneu victime de la hernie qu’il trimbale depuis un bout de chemin.

Il titube, ouvre la bouche et s’abat en avant.

Je le chope dans mes brandillons pour amortir le bruit de sa chute et je le dépose doucettement sur le carrelage. Puis je prends sa mitraillette.

C’est rudement bon de tenir ce bébé d’acier dans ses bras. À pas de loup, je m’approche du couloir où je coule un œil scrutateur. Pour comble de veine, mon second gardien n’est pas là ; je ne sais pas s’il est allé aux fraises ou quoi, mais je crois qu’il va faire une trompette maison quand il va trouver son copain perforé.

Je m’engage dans le large vestibule. Personne n’est en vue pour l’instant ; j’entends, venant d’une pièce voisine, le clapotement d’une machine à écrire. C’est le moment d’arrêter l’orchestre et de faire le saut de la mort. La mitraillette sous le bras, le doigt posé sur la détente de l’arme, je m’avance dans la boîte comme si je marchais dans un panier d’œufs. Le canif de Gretta a fait des petits, vous le voyez ? C’est l’histoire de Perrette et de son pot de crémeux. Seulement, si je laisse choir la jatte, je ne risque pas un coup de tatane dans le prose, comme la petite fermière. Non, ce sera beaucoup plus brutal comme exercice.

J’arrive à la porte vitrée et j’ai juste le temps de me jeter en arrière. Deux officiers discutent sur le perron.

Au bout de l’allée, près du portail, il y a deux sentinelles… L’issue ne vaut pas grand-chose pour bibi.

Je bats précipitamment en retraite et retraverse le couloir. J’ai remarqué une porte juste à côté de celle de ma cuisine ; elle donne vraisemblablement sur les communs, peut-être y a-t-il plus d’espoir de ce côté-ci ?

Je la pousse et je me trouve nez à nez avec la seconde sentinelle qui se pointe en boutonnant sa braguette.

Il est plus surpris que moi, car il s’attend à rencontrer n’importe qui, y compris Adolf Hitler, plutôt que le gars San-A.

Je ne puis me servir de la mitraillette sans risquer d’alerter toute la garnison. Aussi je lui fonce dans le lard tête la première. Mon rush l’envoie dinguer les quatre fers en l’air. Sans lui laisser le temps de se remettre sur ses tiges, je lui place un de ces coups de savate dans le bocal qui pulvériserait une borne kilométrique. Il ne profère pas un mot et se ratatine sur le plancher. Prompto, je repousse la lourde. À tout hasard je lui pique aussi sa péteuse ; quand je vous disais que c’était, transposée, l’histoire de Perrette… Si ça continue, je vais avoir tellement de seringues que je pourrai ouvrir un magasin. Comme enseigne, je verrais assez quelque chose dans le genre de « À la sulfateuse »…

Je me trouve dans un vaste local qui doit servir de salle de garde. Il y a des tables de bois blanc, des chaises, des portemanteaux… À l’autre bout, une porte-fenêtre donne sur un parc où des soldats verts font la manœuvre.

Je suis coincé dans cette cambuse comme dans un piège à rat. D’une minute à l’autre, l’alerte va être donnée ; vous parlez d’une corrida, mon neveu ! Ce que je voudrais être transformé en courant d’air…

Comme rester debout, les bras ballants, n’a jamais tiré un pauvre mec d’embarras, j’ouvre une autre porte. Elle ne peut guère me donner la clé des champs car c’est celle d’un petit réduit où sont entreposées des caisses. Je la referme avec humeur et mon regard est alors — et alors seulement — attiré par un écriteau fixé à la porte. Comme je ne connais pas l’allemand, je suis bien en peine de savoir ce qu’il bonnit. Pourtant, à bien le regarder, j’ai l’impression d’avoir vu des avis de ce genre dans les trains : « Ne pas fumer ! » Ça y est… J’y suis.

Pourquoi ne pas fumer ? Parce qu’il y a dans le secteur des denrées inflammables ou, qui sait, explosives ?

À la réflexion, ces caisses du réduit sont fort susceptibles de renfermer des grenades ou des balles. Mais la voilà, la troisième issue ! Je cours au soldat que je viens de sonner. Il est toujours dans la vapeur et il est probable qu’il y restera jusqu’au Jugement dernier.

Je lui fais les fouilles et je trouve ce que je cherche : une boîte d’allumettes.

Je déchire son pan de chemise et roule dedans l’écriteau. J’y mets le feu et je jette ce tampon enflammé sur la première des caisses. Reste à souhaiter qu’il dégagera suffisamment de chaleur pour faire exploser quelque chose, alors on peut être tranquille, tout sautera. Les essais dans le domaine de l’artifice m’ont assez bien réussi jusqu’à présent, y a pas de raison pour que ça change…

Je n’attends pas que l’effet sur lequel je compte se produise, je rebrousse chemin une fois encore et m’engage dans l’escalier de la cave.

Je n’ai pas descendu quatre marches qu’une détonation sèche retentit, aussitôt suivie d’un chapelet d’autres. La pétarade s’intensifie. Je dégringole le reste des marches. Je tourne à droite de l’escalier où est pratiqué une espèce de renfoncement, et je m’acagnarde dans l’angle du mur. C’est ce qui s’appelle avoir de l’initiative… La construction se met à trembler. On dirait qu’un des typhons de la Jamaïque s’est déclenché dans la taule. Ça chahute vachement dans le secteur ; il y a des explosions qui n’en finissent pas, des secousses, des grondements, des cascades de pierres…

Tout à coup, je pense à la petite Gretta. Si elle y laissait ses os, ce serait par trop injuste, car, en somme, c’est grâce à elle si j’ai pu arriver à ça !

Les explosions continuent un bon moment encore ; puis c’est une sorte de calme relatif, coupé de temps à autre de brèves pétarades…

Je remonte les degrés de la cave. Il n’y a plus de porte et, lorsqu’on y regarde d’un peu plus près, presque plus de maison. On a l’impression qu’un avion est dégringolé dessus. Elle est intacte d’un côté et toute dentelée de l’autre. En tout cas il ne subsiste plus aucun galandage. On entend des cris, des gémissements, des appels… Et, dans le lointain, la corne des pompiers. Ils ne sont pas bileux, ceux de Bourgoin, ou alors ils savent que c’est chez les sulfatés qu’il y a de la casse et ils cirent leurs godasses avant de décambuter.

J’aperçois des bottes dépassant de sous un monticule de gravats. Je tire dessus et je me retrouve avec le cadavre de mon second zèbre, le pourvoyeur en allumettes… Cette fois, il est drôlement achevé, l’ami Fritz ! Ah, je te jure…

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