Frédéric Dard - Du plomb dans les tripes

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Du plomb dans les tripes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1953, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Du plomb dans les tripes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Du plomb dans les tripes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand j'étais môme et que ma bonne vieille Félicie m'emmenait en vacances à la montagne, dans le Jura, j'adorais fureter du côté de la scierie. J'ai toujours aimé l'odeur du bois fraîchement coupé et le grincement plaintif des scies mécaniques mordant le sapin… Non, ne croyez pas que je cherche à vous pondre de la Haute Littérature, ni que le bucolique (néphrétique) soit à l'ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l'ai perdue… A tout jamais… Car présentement, je me trouve lié sur une de ces scies qui faisaient mon admiration… Et c'est moi qui fais le rondin. La lame se trouve très exactement à 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d'un centième de seconde pour agir… C'est ce qui s'appelle avoir du pain sur la planche !

Du plomb dans les tripes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Du plomb dans les tripes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Je ne la connais pas. Bon Dieu, mettez-vous dans le crâne que je suis entré tout à fait accessoirement dans cette histoire et que je n’en connais pas du tout les rouages…

Il fait claquer ses doigts avec agacement.

— Vous cherchez toujours à ruser, vous autres Français, vous nous jetez du grain aux yeux…

— « De la poudre », cher major. On dit « de la poudre aux yeux »…

Sur ces entrefaites, la porte s’ouvre et, devinez qui fait une entrée fort savante dans le bureau ? Tout bonnement ma brave amie Gertrude.

Elle ouvre des yeux de chat en transes et s’approche de moi.

— Par exemple ! balbutie-t-elle…

— Vous connaissez cet homme ? demande l’officier.

— Si je le connais. C’est lui qui devait m’abattre. Avant-hier, nous l’avons laissé sur le plateau d’une scie en mouvement ; mais il faut croire que le diable le protège…

Le major joue à enflammer des allumettes qu’il envoie promener d’une chiquenaude dans la pièce.

— Vous ne perdez pas de temps, commissaire… Mes compliments.

Gertrude s’approche de moi. Cette fille, faut que je vous affranchisse sur sa géographie une fois pour toutes. Laissez-moi d’abord vous dire qu’elle a des oranges sur l’étagère qui vous feraient traiter de touche-à-tout ! Ses yeux sont fendus en amande, leur couleur est indéfinissable. Mettons verdâtre et n’en parlons plus. Lorsqu’elle les pose sur vous, un grand malaise vous envahit. Vos doigts de pied se recroquevillent comme des fleurs fanées et vous avez à la fois envie de la prendre dans vos fumerons et de lui filer une danse. Elle est brune, sa bouche est juste comme j’aime les bouches des pépées ; pulpeuse et goulue…

— Drôle de type, murmure-t-elle…

— Drôle de fille, je dis du tac au tac et sur le même ton.

Elle se tourne vers le major.

— Ainsi, c’est lui qui a fait sauter le convoi ?

— Oui, dit von Truquemuche, il le reconnaît de fort bonne grâce du reste. Par contre, il se refuse obstinément à nous donner des détails sur l’organisation qui a des ramifications jusqu’à nos usines d’Italie…

— Amnésie ? me fait-elle d’un petit air vachard.

— Ignorance, lui réponds-je.

— Vous avez employé certains… certains, mettons arguments ? demande-t-elle à son copain.

— Ces moyens-là sont, je le crains, inopérants sur un homme de cette trempe, soupire le major. Je lui propose par contre la vie de vingt de ses compatriotes contre quelques petites confidences.

Moi, je ne sais pas si vous le comprenez, je sens que ma température commence à grimper sérieusement. Il est gentil, dans son genre, le monoclé, mais il me fait tartir copieusement avec son marchandage de négrier.

— Je peux pas vous inventer une histoire, hé, major de mes trucs ! je gueule brusquement ; je suis pas romancier ! Sans blague, je me tue à vous dire que j’ignore absolument tout de cette organisation. Les deux seuls membres qu’il m’a été donné de connaître sont mortibus. Je les ai vus cinq minutes chacun, le premier ne jasait pas un mot de françouze et l’autre traînait sa valise de pétards comme un besoin de pisser… C’est tout !

— Voyons, reprend le major d’une voix douce, vous devez bien être au courant de leur activité. Je ne vous demande que le nom de la femme qui travaillait pour eux et que nous n’avons pu appréhender… Je sais que c’est elle qui tenait le contact avec ceux de Lyon. Il me la faut.

— Malheureusement je ne la connais pas.

— Malheureusement pour vous, reprend-il.

— Malheureusement pour moi si vous voulez…

Il passe un bout de langue rose sur ses lèvres minces et rajuste, une fois de plus, sa rondelle.

— Nous sommes décidés à mettre le prix. Si vous parlez, non seulement je libère immédiatement les otages, mais je vous promets la vie sauve…

J’éclate de rire.

— Ça y est, je fais, v’là le grand truc lâché : la vie sauve. Avec une liasse de billets de mille épaisse comme une tranche de pudding, et peut-être aussi un passeport visé pour la Suisse.

— Vous avez ma parole d’officier que…

— Écoutez, major, dis-je bien tranquillement, votre parole d’officier, si vous le permettez, je la mets sous mes fesses.

Il a un sursaut.

Il se tourne vers sa secrétaire : une petite blonde gentiment carrossée qui noircit imperturbablement du papier. Ce gars, il doit avoir un sens de l’honneur aussi développé qu’une molaire d’éléphant. Devant les inférieurs, ça le heurte qu’on lui parle sur ce ton.

Il grommelle quelque chose en allemand.

— Si c’est à moi que vous parlez, dis-je, faudra répéter en français, because j’ai oublié mon dictionnaire french-deutsch.

Gertrude, qui a suivi ces derniers échanges sans mot dire, intervient :

— N’usez pas votre salive, mon commandant ! La parole est aux actes, comme disent ces porcs, sans faire autre chose que de parler, d’ailleurs.

Le major se lève ; il est plus long qu’un cierge de cérémonie. Il fait une drôle de bouille, le gars ; si le directeur du musée Grévin le voyait, il se ruinerait pour l’avoir dans sa collection.

— À propos, major, je demande, qu’est devenu ce vieil ivrogne de docteur qui m’a fait mon pansement ?

— En prison ! dit sèchement mon interlocuteur.

— Tiens, vous ne l’avez pas encore coupé en quatre ?

Je fais exprès de paraître désintéressé ; c’est le meilleur moyen de lui être utile au père Martin.

— Cet homme ne nous intéresse pas, dit l’Allemand avec un haussement d’épaules méprisant. Il ne mérite même pas que nous réservions douze balles pour sa carcasse, c’est un raté, un raté comme la France en compte tant. Nous en faisons cadeau à la France…

Il rit. En ce qui me concerne, si je ne m’écoutais pas, je lui collerais bien un paquet d’osselets d’une livre sur la muselière, seulement je m’écoute. Mon subconscient qui tient le crachoir me dit de rester calme et de voir venir. Le père Martin semble se tirer miraculeusement les pattes de ce bourbier, tant mieux, je ne vais pas risquer de le compromettre par un éclat.

— Vous n’avez rien à ajouter ? insiste von Machin.

— À ajouter à quoi ?

— À vos déclarations…

— Faites pas rire, j’ai les lèvres gercées, von Truc ; vous appelez ça des déclarations…

Il a enfin un mouvement de colère. Je vois son poing racé se serrer et devenir tout blanc sous la contraction. Il s’empare d’un crayon, le casse d’un coup sec ; puis il éclate :

— Cet individu est impossible ! Gertrude… Il sera fusillé demain matin…

— Mon cher, murmure la donzelle, vous êtes terriblement conformiste.

— S’il vous plaît ?

— Pourquoi le matin ? Toujours le matin ! Parce que c’est l’habitude qui le veut ? Il faut se lever tôt ; il fait frais, on s’enrhume, souvent il y a du brouillard… À quoi bon remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même ?

— Comme il vous plaira, Fräulein.

Elle demande, langoureusement :

— Vous me le laissez ?

Il a un mouvement des lèvres comme pour demander : « Pour quoi faire », puis il comprend sa pensée et acquiesce.

— Prenez-le, Gertrude, et essayez de lui soutirer le petit renseignement qui me serait si agréable.

— Comptez sur moi, dit-elle.

Le major fait claquer ses doigts. Les deux soldats qui m’escortent m’empoignent par le bras et m’entraînent dans le couloir. Nous redescendons l’escalier, je crois d’abord que c’est pour regagner ma cuisine-cellule, mais nous descendons encore. Je suis bon pour le sous-sol, j’ai compris.

La villa a le confort ultra moderne : chauffage central et chambre de torture. La chaudière du chauffage et la pièce réservée aux interrogatoires se trouvent à la cave, comme il se doit. Mes gardiens m’introduisent sans ménagement dans le local de la « question ». J’en fais l’inventaire d’un rapide coup d’œil. Il y a là un fauteuil en bois massif qui ressemble à une espèce de trône, une baignoire, une table, une chaise et, accrochée aux murs, toute une panoplie épouvantable que je préfère ne pas détailler.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Du plomb dans les tripes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Du plomb dans les tripes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Du plomb dans les tripes»

Обсуждение, отзывы о книге «Du plomb dans les tripes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x