Frédéric Dard - Tout le plaisir est pour moi

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Tout le plaisir est pour moi: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai rencontré à travers le vaste monde et le long de ma vie bien des femmes exigeantes.
Des qui me demandaient de remplacer leur mari au pied levé ; des qui réclamaient ceci et d'autres qui sollicitaient cela et toujours je me suis évertué à les satisfaire.
Mais la frangine, ce coup-là, attend vraiment l'impossible de votre San-A.chéri…
Un impossible réellement… impossible…
Mais moi, vous me connaissez ; rien ne peut m'arrêter !
Alors, poliment, je me penche sur le décolleté de la poupée et je susurre :
« Mais voyons, chère amie, tout le plaisir est pour moi ! »

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— Si vous voulez vous asseoir, je n’ai que cet escabeau à vous proposer et encore est-il enchaîné au mur.

J’accepte le siège. La voix du condamné à mort est feutrée, comme celle des gens qui ont pris l’habitude de parler rarement et dans un local exigu. Il s’adresse à la cloison, en face de moi, les mains pendantes le long du corps. Il attend des explications.

— Monsieur Messonier, attaqué-je.

Il tressaille. Depuis belle lurette on ne l’a pas appelé monsieur et ça lui fait tout drôle. À la buée qui voile soudain son regard, je pige qu’il a son coup d’émotion.

— Monsieur Messonier, j’ai reçu tout à l’heure la visite d’une dame qui semble vous vouloir du bien.

— Quelle dame ?

— Vous ne devinez pas ?

Il baisse la tête.

— Ma mère ? murmure-t-il.

— Non !

— Ah ! je me disais aussi…

— Vous vous disiez quoi ?

— Que c’eût été surprenant ; elle ne m’a même pas écrit un mot depuis mon arrestation.

J’en suis baba. Je sais bien que c’est vexant d’avoir un rejeton au chetard pour meurtre ; mais quoi, un fils reste un fils, même s’il a fait becqueter de la mort aux rats à tout un pensionnat de jeunes filles ! Ce silence de sa vieille, c’est son drame à Messonier.

— Je me doutais bien que mon père serait intraitable, poursuit-il, poussé par le besoin de se raconter à quelqu’un qu’il sent compréhensif et d’une intelligence nettement au-dessus de la moyenne (vous inquiétez pas, je me cloque du liminent sur les chevilles pour résorber les traumatismes). Évidemment, continue Gilbert Messonier, c’est un général en retraite qui ne me pardonnera jamais même après… Pourtant, ma mère…

Deux larmes coulent sur son visage blafard. J’en suis remué comme une mayonnaise.

Pour faire diversion, je me hâte d’enchaîner.

— La personne qui m’a rendu visite à votre sujet n’est autre que Mme veuve Coras !

Alors il tressaille. Ses yeux se rapetissent, ses narines se pincent comme celles de Monseigneur. Ses lèvres remuent à vide ; aucun son n’en sort.

— Vous connaissez Mme Coras, n’est-ce pas ? poursuis-je en croisant les jambes et en tirant sur le pli de mon futal.

Il ne répond pas.

— Je crois même que vous la connaissez intimement aux dires de cette dame.

J’ai l’impression de blablater seul. Il est incrusté dans le mur et fixe mornement le sol grossier de la cellule.

— En bref, poursuis-je néanmoins, elle a été votre maîtresse. Je pense que vous ne le nierez pas ?

Mutisme sur toute la ligne. Il a pas été vacciné avec une aiguille de phonographe, je vous le garantis !

J’espère au moins qu’il n’a pas les coquilles Saint-Jacques bouchées. Je continue donc :

— Mme Coras est venue faire une déclaration de dernière heure…

Je me mords les lèvres. M’est avis, les mecs, que j’y vais avec des escarpins de scaphandrier. Le coup de la dernière heure va donner à penser à mon vis-à-vis que sa coupe de cheveux maison, c’est pour bientôt et p’t’être avant !

— Elle affirme qu’elle était avec vous à Neauphle au moment où les meurtres furent commis ! Qu’avez-vous à répondre à cela, monsieur Messonier ?

J’ai haussé le ton pour le faire dégringoler de sa rêverie. Effectivement, il refait surface.

— C’est faux, dit-il.

J’en ai l’aorte chanstiquée. Voilà un zouave pas ordinaire, mes enfants. Monsieur a un bath costar de bure, il poireaute dans les appartements privés de la guillotine en attendant la visite du monsieur qui a le sens du raccourci ; moi je m’annonce avec mon air comte et ma vue excellente en lui tendant un pébroque gros comme le chapiteau d’Amar et au lieu de s’y cramponner, il bat à niort ! Vous parlez d’un citoyen !

— Vous niez avoir été l’amant de Geneviève Coras ?

Légère hésitation du garçon.

— Oui, ç’a été un petit flirt, tout au plus.

— Vous prétendez que Geneviève Coras ment en affirmant s’être trouvée chez vous lors des crimes ?

— Oui.

— Elle invoquerait donc ce témoignage pour vous sauver ?

— Peut-être.

— Je pense que vous comprenez le… la gravité de vos dénégations ?

— Parfaitement.

— En réfutant les dires de cette dame, vous repoussez votre ultime chance.

— Je sais, monsieur le commissaire.

Marrant. Je devrais être convaincu de sa culpabilité. Et pourtant, c’est seulement à cet instant que je sens vraiment que Geneviève ne m’a peut-être pas berluré. C’est lui qui ment ! Il se suicide de la façon la plus extraordinaire qui soit en endossant des meurtres qu’il n’a pas commis.

— Mon cher Messonier, il est des moments dans l’existence où l’on doit dire la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences.

Il ne moufte pas.

— Vous me comprenez ?

— Très bien. Mais je n’ai rien à ajouter.

Je me fiche en pétard. C’est un peu l’histoire du gnace qui se file à la tasse pour sauver un teigneux en train de se noyer et qui moule un parpaing dans la hure en guise de merci.

— Écoutez-moi, espèce d’idiot ! fulminé-je. Écoutez-moi bien. Sur les déclarations de Geneviève Coras, nous allons reprendre l’enquête. Mais elle risque d’être longue, trop longue pour que vous en connaissiez les résultats, vous voyez ce que je veux dire ?

Vous devez me trouver vache à roulette, hein ? Mais c’est plus fort que moi, quand j’ai le chaudron en ébullition faut que la vapeur s’en aille !

Le gars a une moue un peu méprisante, très fils de famille ; que dis-je : fils de général ! Il me prend pour un mufle. Un gnace qui ferait une incongruité au thé de la marquise de Vasimou de Grochose serait pas biglé autrement.

Je vois parfaitement ce que vous voulez dire, oui, monsieur.

Je me lève. Je vais à lui. Je lui cramponne l’aileron.

— De toute façon, je découvrirai la vérité, Messonier. Alors, pourquoi me laissez-vous la découvrir trop tard ?

— J’ai dit la vérité, répond-il en me filant ses myosotis dans les antibrouillards.

Il a articulé à plein régime pour me faire entraver que c’est du définitif.

Inutile d’insister ; il ne tient pas à se refaire une santé, celle-ci lui donne toute satisfaction. Il a déjà un nougat dans le sépulcre et un autre sur un pot de brillantine Roja. Son gardien a raison, maintenant il est client pour l’infini. Le Saint Pierre office, ça le tente. Il se dit qu’il a fait le tour de la situation et qu’il est paré pour aller présenter ses lettres de créance en Très Haut Lieu.

— Eh bien, puisqu’il en est ainsi, soupiré-je, je n’insiste pas. Après tout, si vous tenez à grimper sur la bascule, ça vous regarde.

Il est livide. Il a dû penser mille fois à la cérémonie en question.

— Adieu, monsieur Messonier.

— Adieu, monsieur le commissaire, et merci pour votre sollicitude ; mais croyez-moi, vous perdez votre temps en ajoutant foi aux déclarations de Geneviève Coras. Si vous la revoyez, remerciez-la pour moi. Son geste est très courageux.

Je pense que rarement deux hommes se sont regardés avec autant d’éloquence. Il sait que je le crois innocent et dans le fond, ça ne lui déplaît pas.

Lorsque nous nous séparons, nos regards dessoudés font un bruit de papier adhésif arraché.

Dans le couloir, le gardien jovial mange une tartine de fromage fort en faisant clapoter ses mandibules.

— Il vous a raconté sa vie ? demande-t-il à travers son fromegogue.

Je secoue la tête. J’ai la gorge sèche comme une pierre à briquet.

— M’étonne pas, qu’est-ce que je vous disais ! Pour moi, poursuit le tireur de verrous, c’est sa désintoxication qui l’a mis sur les genoux.

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