Frédéric Dard - Moi, vous me connaissez ?

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Moi, vous me connaissez ?: краткое содержание, описание и аннотация

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Des nuits comme celle-là, je vous jure…
Y a qu'à Paname qu'on en rencontre !
Et encore, faut attendre minuit.
Pourtant, ça démarrait plutôt pas mal. Moi, vous me connaissez ?
Je me voyais déjà plonger dans les transports en commun en compagnie de la môme Rebecca…
Je lui mijotais un programme de gala, avec une cargaison de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres.
Remarquez, des frissons y en a eu au cours de cette sacrée nuit !
Et pas qu'un peu !
Seulement, ça n'était pas ceux que j'escomptais.
Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir de la viande froide, j'ai drôlement regretté d'être sorti sans pébroque.
Heureusement que Berthe Bérurier m'accompagnait.
Parce qu'avec une Jeanne d'Arc de deux tonnes, vous me direz ce que je voudrai, mais on se sent moins seul !

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Question de dosage.

La vie appartient à ceux qui savent doser.

J’en suis là de mes réflexions (et j’en suis las) lorsque deux personnages font leur entrée. Il s’agit de dame Pinaude et de la femme Bérurier.

Vous connaissez la fameuse scène des bourgeois de Calais ? Pour illustrer la soumission, on a jamais trouvé plus expressif. En limouille, la corde au cou, pieds nus, avec la clé des cagoinsses à la main.

La mère Pinuche, c’est le sosie d’Eustache de Saint-Pierre. Mézigue, j’interprète Edouard III, Berthy joue les cinq autres bourgeois à elle toute seule. Ces dadames viennent faire amende honorable. Pantelantes de confusion. Liquéfiées par le remords. Trébuchant dans leur honte.

Ce revirement est dû à Nini qui s’est fait reconnaître. Prendre pour un bordelier un compositeur célèbre ! Georges Campary, l’unique ! Le magicien de l’oreille ! L’auteur admirable de ce cantique en faveur dans toutes les manécanteries de France, de Wallonie, de Romandie, et du Québec et que je cite pour mémoire :

Les saints et les anges
Comme le voisin du dessus
Quand ça les démange
Se grattent le trou duc…
Avé Avé
Avé le petit doigt
Avé Avé
Avé le petit doigt [13] En réalité, dans la version originale de Georges Campary, à la place de la strophe « Comme le voisin du dessus », il y a « Et même le petit Jésus ». Mais le catholique romain que je suis se refuse à admettre que le fils de Dieu puisse être affecté de démangeaisons anales ; d’où cette variante de mon (trou du) cru. .

Il leur a tout expliqué en détail, Nini ! Le mort sur la terrasse ! Mon enquête ! Le branle-bas de combat ! La fuite de sa petite chérie !

Et les deux compères Béru-Pinuchet se sont empressés de renchérir. Je les ai mobilisés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les pauvres lapins. Plus une vie, ce métier ! A peine que rentrés at home voilà que je les sollicite à nouveau, bourreau de poulet que je suis.

Ils ont pris Mathias à témoin.

Mathias, bonne âme, a renchéri !

On a échangé des paroles d’honneur à l’étage au-dessous.

On s’est juré des fidélités !

On s’est demandé des pardons ! On s’en est accordé.

Du coup, la situation s’est retournée comme une peau de lapin mise à sécher. Berthe a soudain fait figure de folie sanguinaire ! On lui a démontré qu’il y aurait peut-être des plaintes déposées pour voies de fait sur ces braves filles innocentes, injustement molestées et injuriées.

Accablée, elle se repent.

Se répand !

Demande pardon, de-ci, de-là, à eux, à moi, à tous. Et madame du Pinaud la harcèle sournoisement, lui détricote le moral, lui fiche des perfidies dans la détresse. « Il est regrettable, ma chère, que vous ne puissiez vous contrôler. Vous vous livrez à des extrémités affligeantes. Vous devriez consulter pour vos nerfs… »

Berthy chiale une peine de vache laitière en essayant de plaider les circonstances atténuantes. La jalousie qui l’a égarée. Elle a été abusée par l’équivoque de la situation. Faire ça chez un monsieur aussi gentil que Georges Campary. Un homme de ce talent, de ce renom. Si plein d’égards. Et qui pousse la mansuétude, la simplicité jusqu’à la consoler de ses forfaits. Elle tramera sa honte jusqu’à la tombe.

— Je veux réparer, déclare-t-il enfin. On va vous aider, monsieur le commissaire.

— A quoi faire, ma bonne amie ? demandé-je en lui celant son importunance.

— A enquêter ! déclare la gaillarde.

— Pardon ?

— On vient de décider ça, moi et Mme Pinaud. Nos deux bonshommes tombaient de fatigue. Et puis, avec la rouste que je leur ai foutue, ils sont plus bons à nibe pour un temps. Mon Gros sucrait les fraises. Pinaud se rappelait même plus de son prénom. Alors on les a renvoyés se pieuter et c’est nous qu’on les remplacera. D’ailleurs, en ce dont qui me concerne, cher ami, j’ai toujours souhaité mener une enquête. La femme a des dons que l’homme possédera jamais. Un surtout : le flair ! C’est dans sa nature : elle sent les choses ! Bref, on saura vous montrer nos capacités. Par quoi on commence ?

« Par me foutre la paix », suis-je sur le point de tonner. Mais moi, vous me connaissez ? Tout bipède qui ne trimbale pas une paire de testicules en ordre de marche a droit à ma galanterie empressée.

Au lieu de rebuffer, j’ergote. J’assure que je ferai-bien-tout-seul. Que notre job n’est pas exerçable par ces êtres tout de fragilité et de délicatesse que sont les dames. A preuve : il y a des femmes juges, des femmes chauffeurs de taxi, mais pas de femme policier. Pour la circulation, un peu, si, à la rigueur, mais seulement dans les quartiers tranquilles, aux carrefours bourgeois, à l’orée des écoles maternelles.

Berthe me coupe le sifflet.

— Pas de chichis entre nous, San-Antonio. On a décidé de remplacer nos hommes, on les remplacera, un point c’est tout !

Oubliant déjà son humilité, elle ajoute, les poings aux hanches, la minijupe retroussée, les sacs à laitance surgonflés :

— Bon, il est où est-ce, ce macchabée, qu’on commence ?

Tandis que mes adjointes examinent la dépouille du sieur Kelloustik, Mathias fait retour nanti d’une hallebarde damasquinée de la lame et passementée du manche.

— Triomphe sur toute la ligne, fils, tu as déjà trouvé l’arme du crime ! applaudis-je.

— Non, soupire-t-il. C’est bien une hallebarde, mais pas la bonne.

— Tu es sûr ?

— Tout à fait. La lame ne correspond pas à la blessure et, depuis trois cents ans au moins, n’a jamais été souillée de la plus petite goutte de sang. Je viens, par acquit de conscience, de lui appliquer le test de Bougnazal ; il est formel.

— Où as-tu dégauchi cette rapière, Gars ?

— Dans la petite loggia située entre les deux étages. Elle trônait parmi d’autres armes d’époque.

— On l’aurait mise là pour remplacer l’autre, selon toi ?

— Il semblerait !

Je promène un index rêveur (ce sont les plus délicats) sur les arabesques incrustées dans l’arme. Jadis on s’étripait de manière artistique. On avait le souci d’embellir la mort. Ou alors, les aïeux prévoyants marnaient pour les antiquaires d’aujourd’hui.

— Ça va, Mathias, je n’ai plus besoin de toi.

— Je dois faire déblayer le client ? questionne l’Ensoleillé de la touffe en montrant le plafond.

J’hésite.

— Oui, tu peux : profitons de la nuit pour agir discrètement.

Il me serre une poignée de viande avec os et se casse. Je descends rejoindre Nini. Elle tète un havane plus mastar que les autres. Le Béru du cigare ! Son module lunaire ! La fumée en est ferroviaire et plus odorante que toute La Havane. Ses copines se sont barrées et l’ogresse médite sur ce qu’Alexandre-Benoît appelle les « aliénas » de l’existence. Rien de folichon. L’heure blafarde augmente les angoisses. La nuit les chats sont gris et les pensées idem. C’est d’ailleurs à cause de ces pensées grises que tant de gens se noircissent.

En me voyant rabouler avec sa hallebarde, elle plisse son front génial.

— Tiens, ricane-t-elle, parodiant Fernand Raynaud, voilà l’hallebardier !

Je dirige la pointe de l’arme vers le compositeur à succès.

— Il y a longtemps que vous possédez ce cure-dent, Nini ?

— Pff, des années… Et même davantage, c’était un bijou de famille. Mon vieux collectionnait ce genre de truc.

D’un geste tellement sec qu’il conviendrait de l’humidifier, j’arrache le fer de son manche. L’opération est fantoche car le premier n’était pas très bien arrimé au second.

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