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Jean Echenoz: Les grandes blondes

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"Vous travaillez pour la télévision. Comme vous souhaitez produire une série sur les grandes filles blondes au cinéma, mais aussi dans la vie, vous pensez faire appel à Gloire Abgrall qui est un cas particulier de grande blonde. On l'a vue traverser, dans les journaux, les pages Arts et spectacles puis les pages Faits divers du côté des colonnes Justice, il y a quelques années. Ce serait bien, pensez-vous, de lui consacrer une émission. Certes. Malheureusement, Gloire est un peu difficile à joindre..."

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Mais cette fois-ci, Jouve appelle un taxi qui remonte le boulevard de Sébastopol, vire devant la gare de l'Est et franchit le canal Saint-Martin avant de contourner les Buttes-Chaumont vers le commissariat du quartier Amérique. A la réception de l'antenne de police, le seul client est un Africain porteur d'un costume et d'un porte-documents taillés, ton sur ton, dans la même fibre synthétique. Cet Africain, qui souhaite se procurer les formulaires appropriés à une démarche de regroupement familial - c'est ça, dit le fonctionnaire de garde, pour faire venir toute la smala, - se fait remballer vite fait. Jouve monte directement vers le bureau de son beau-frère.

Celui-ci grimace disgracieusement en voyant Jouve paraître. Qu'est-ce encore, lui dit-il, que tu me veux. Rien, dit Jouve, la même histoire que la dernière fois. Je ne marche plus, dit Clauze, je n'ai pas de raison de te rendre service. Bon, dit Jouve en ouvrant son cartable, écoute. Je suis fatigué de cette brouille. Je te propose quelque chose dans l'intérêt de la famille. Réconcilions-nous, tu veux ? J'ai ici le récépissé. Le voici. Je te le rends.

Le récépissé consiste en trois feuilles de papier pelure vert tilleul agrafées dans un angle et dactylographiées. Clauze s'en saisit et l'inspecte. Ça me fait drôle de revoir ça, dit-il en secouant la tête avec un mauvais sourire, ça faisait un moment. Je comprends bien, dit Jouve en souriant également, je comprends. Clauze feuillette attentivement le document.

- Mais attends un peu, dit-il, est-ce qu'il n'en manquerait pas une partie ?

- Non, fait ingénument Jouve, tu crois ? Pourtant c'est tout ce que j'ai trouvé dans mes archives.

- Tu essaies de me couillonner, dit Clauze avec amertume. Tu envisages de me faire un enfant dans le dos.

- Pas du tout, s'écrie Jouve, pas du tout.

- Il manque tout ce qui concernait la viande, précise Clauze en agitant le document vers lui.

- Je ne vois pas ce dont tu veux parler, dit Jouve. Mais bon, si tu le prends comme ça, je le reprends.

Et d'un geste vif il le récupère.

- Attends, dit Clauze, non, laisse-le-moi. C'est quand même toujours ça.

- Ah, dit Jouve, non. Si tu ne me fais pas confiance, maintenant c'est donnant donnant. Je te le laisse si tu me trouves autre chose sur la fille.

Pendant quelques secondes, Clauze adresse à Jouve un regard sans amour puis : attends-moi un instant, dit-il enfin. En attendant le retour de son beau-frère, par la fenêtre, Jouve regarde battre mollement la même branche de platane que l'autre jour. La même et l'autre : elle bourgeonne à présent. Dix-sept heures.

Clauze reparaît plus vite que la dernière fois, un nouveau document dans la main. Trois lignes manuscrites, sur une feuille d'agenda, déclinent l'adresse d'une institution gériatrique dans la Seine-Maritime. Tiens, dit-il, j'ai pu trouver ça. Rends-moi les papiers, maintenant. Bien sûr, dit Jouve, tiens. J'embrasse Geneviève de ta part, je suppose. C'est ça, dit Clauze en se levant pour ouvrir la porte, tu l'embrasses. Tu l'embrasses bien fort et puis tu vas crever. Robert, s'exclame plaintivement Jouve, Robert, mais pourquoi tu me dis toujours ça ?

24

Les jours passaient, maigrement meublés de petits tours dans la campagne - aubépine, chemins creux, haies, vaches - ou près de la mer - iode, jetées, goémons, goélands, - de la vite fastidieuse observation des chevaux, d'inattentives lectures et de stations distraites devant la télévision. Gloire, peut-être, aurait dû profiter mieux de l'air pur, de la nourriture saine et variée, d'un sommeil calme toutes fenêtres ouvertes, elle aurait pu faire un peu d'exercice, l'idée ne lui en vint même pas.

Elle trouvait ces journées bien longues, elle aussi regardait souvent l'heure, jamais le cours du temps n'avait paru si lent. D'une lenteur décourageante, multipliée par elle-même, pesant au seuil de l'immobile. Lenteur de l'herbe qui pousse, lenteur d'aï ou de glu. S'il est des mots dont le sens détermine la carrière, la lenteur est sans doute au premier rang de ceux-ci : si lente qu'elle ne s'est pas encore trouvé le moindre synonyme alors que la vitesse, qui ne perd pas une minute, en a déjà plein.

Béliard aussi consultait sa montre sans cesse, la remontait à tout bout de champ. Bouclée à son poignet, cette petite mécanique d'avant le quartz faisait partie des quelques accessoires à sa taille dont l'homoncule disposait : un peigne, un miroir, un mouchoir, une paire de lunettes fumées. Les premiers jours il avait voulu continuer de porter ces lunettes, comme au bon temps des pays chauds, mais, n'y voyant plus rien sous la lumière normande et se cognant contre tout, il avait dû renoncer. Rapidement il se mit à manifester de l'humeur, bouder, faire des scènes. Il regrettait ses belles vacances sous les tropiques, trouvait qu'on s'emmerdait, menaçait de s'en aller. Mais bon, mais c'est ça, dit une fois Gloire exaspérée, tire-toi. Mais tire-toi. Tu me fatigues. Béliard aussitôt sauta sur ses semelles en agitant son doigt :

- Je t'interdis de me parler sur ce ton, trépigna-t-il. Ne va quand même pas t'imaginer que tu es la première dont je m'occupe, hein, j'ai déjà conseillé des gens plus importants. Des gens connus. Dans le milieu du spectacle et tout.

- Et alors ? fit Gloire. Ils sont morts ?

- Pourquoi veux-tu qu'ils soient morts ? s'indigna Béliard. Je connais mon boulot.

Comme elle s'étonnait que ces gens importants, s'ils étaient encore en vie, ne recourent plus à ses services, Béliard se mit à faire la gueule tout en examinant ses dents dans son miroir de poche. D'une voix sourde il évoqua certains problèmes. Il ne désirait pas s'étendre sur les circonstances de ses licenciements. Pardon, fit Gloire, qu'est-ce que tu as dit ? Tu peux répéter ? Derechef, à contrecœur, l'homoncule marmonna le mot licenciement.

- Attends un instant, dit Gloire, tu veux dire qu'on peut te licencier, toi ?

- Bien sûr qu'on peut, dit Béliard, il suffit de vouloir.

- Mais c'est que je veux, moi, dit Gloire, je veux.

- Mais non, ricana Béliard en se tirant une langue noire dans le miroir circulaire. Tu ne le souhaites pas suffisamment.

- Pauvre petit, va, conclut Gloire. Pauvre petit con.

Bref, de légers conflits, comme toujours quand ça traîne, et lorsque ça traîne trop on s'énerve pour un rien. On s'énerve après Béliard, après Lagrange et même après Zbigniew. Après les chevaux. On s'énerve qu'un chien, qu'énerve lui-même un autre chien, aboie dans le fond du parc toute la matinée. On s'ennuie pas mal également. Comme Geneviève Jouve et faute de mieux, on passe de plus en plus de temps devant la télévision. On regarde les films (« Tu vas la perdre, Alex. Elle croit t'aimer »), on regarde les jeux (« Je vous demande à présent toute votre attention, Roger. Quelles sont les fleurs qu'on voit le plus souvent sur les balcons ? - Des nénuphars, non je veux dire des pétunias, eh non c'était des géraniums que je voulais dire. - Hélas je ne puis retenir, Roger, que votre première réponse. Donc, des nénuphars »), on regarde les journaux télévisés. Jamais on ne parle de Gloire au journal télévisé. On n'a d'ailleurs aucune raison pour ça. Pourtant elle le redoute toujours. Ce n'est pas qu'on parle de toi que tu crains, supposa pernicieusement Béliard une fois, c'est qu'on n'en parle pas. Mais arrête ! hurlait-il juste après, tu sais que je ne supporte pas la violence physique.

Sans horizon mais sans péril passèrent ainsi douze jours interminables, pas du tout comme Gloire les avait souhaités, certes à l'abri mais à l'étroit. Un soir elle essaya de circonvenir Zbigniew, mais c'est qu'il n'avait pas tellement de conversation, Zbigniew. Les quelques livres que des rayons supportaient au salon, Gloire les eut tous rapidement lus. Béliard continuait de faire la gueule, Lagrange buvait à présent tous les jours et de plus en plus tôt. Il convenait de s'occuper un peu.

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