Frédéric Dard - San-Antonio met le paquet

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San-Antonio met le paquet: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est par un petit événement en marge de nos activités professionnelles que démarre cette fois-ci l'aventure.
Une aventure vraiment extraordinaire, vous pourrez en juger par la suite si vous avez la patience de poursuivre.
Une aventure comme, à dire vrai, il ne m'en était encore jamais arrivé.

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*

Huit jours plus tard, un soir très exactement, nous sommes devant notre poste de télé, Félicie, ma brave femme de mère, et moi-même, en train de savourer l’émission « Les bonnes lectures ». M. Pierre Dumarteau, l’animateur, se fait expliquer par un futur ancien auteur à insuccès pourquoi le Régis de son dernier roman regarde les jambes de la bonne du dessus. Et le romancier, au lieu de dire que son héros matait les guitares de la môme, tout bêtement parce qu’elles étaient bien fichues, explique que Régis obéit à une impulsion délibérée car c’est un égocentrique à changement de vitesse dont les réflexes conditionnés découlent d’une hérédité bivalente et que ce ne sont pas les jambes de la soubrette en elles-mêmes qui l’attirent, mais les poils follets qui les recouvrent et qui lui rappellent irrésistiblement les moustaches de sa nourrice.

M. Dumarteau déclare que c’est bien ainsi qu’il avait compris l’affaire et il demande à l’écrivain si, dans son esprit, les poils en question sont blonds ou bruns. L’interviewé répond qu’ils sont châtains. Ce n’est pas non plus pour surprendre M. Dumarteau lequel cite une phrase de la page 28 : « Elle avait toujours aimé les marrons glacés. » Il demande à l’auteur si, dans son subconscient, cette allusion aux marrons n’est pas une transposition de châtaigne d’où dérive le mot châtain. Et le romancier rougit en se voyant démasqué jusque dans ses plus arrière-pensées !

Bref, nous en sommes là de cette passionnante joute lorsque le bignou vient rompre le charme.

C’est Mme Pinaud qui nous invite à pendre la crémaillère dans leur propriété du Vexin, dimanche prochain. Je tente d’expliquer que ce jour-là il y a France-Écosse à Colombes, mais elle insiste et j’accepte l’aimable invitation.

Je vous le dis, mes petits amours, quand le destin vous appelle, fût-ce par la bouche de la mère Pinaud, vous devez lui répondre présent !

CHAPITRE II

Dans lequel Félicie emporte un petit paquet et moi un gros colis

Ce qu’il y a de tartignole dans l’existence, voyez-vous, bande-de-ce-que-je-me-pense, c’est son côté inexorable. Elle est jalonnée d’échéances maussades qui ne vous effraient pas trop lorsqu’on écrit « accepté » sur la traite, mais qui arrivent à expiration à une vitesse résultant d’un carburant solide. Qu’il s’agisse des effets concernant votre machine à souder les macaronis ou d’une crémaillère chez les Pinaud, une date prévue vous fonce toujours dessus et les matins M des jours J sont là, sardoniques, qui se paient votre fiole.

Because le manque de sièges, les Pinaud célébreront leur installation dans le gros lot de Lutèce-Midi en petit comité.

N’y assisteront que Félicie, le gars moi-même (ce beau gosse qui transforme les têtes des femmes en girouettes et leur partie inférieure en lampe à souder) et les Bérurier.

La veille de ce grand jour, c’est-à-dire le samedi, le grand jour étant fixé au dimanche (si je me trompe dans mes déductions appelez-moi sur ondes courtes), le Gros me bigophone pour m’apprendre que sa charrette est en rade. Faut vous expliquer que Béru a toujours des bagnoles insensées. Il a l’amour des voitures allemandes ou autrichiennes d’avant l’autre guerre. Il appelle ça des affaires uniques. Et uniques, ces tires le sont au point que lorsqu’il a besoin d’une pièce de rechange, il est obligé de la commander au Creusot ! Récemment il a fait l’emplette d’une Richard-Strauss 1904 qu’il déclare être comme neuve, et qui évoque une auto seulement parce qu’elle possède quatre roues et un volant. Il l’a payée cinquante mille francs, réglables en dix-huit mois, et il l’a lui-même peinte en blanc avec du Ripolin-Express. Elle a des pneus pleins, des phares à acétylène et des garde-boue fixés à la carrosserie par du fil de fer barbelé — ceci afin de décourager les farceurs qui auraient tendance à les détacher. Elle part sans manivelle, sans désarmer, mais avec le seul concours d’une pente à vingt-cinq degrés. Son Klaxon ressemble au mugissement d’une vache en train de vêler, et quand le Gros parvient à passer une vitesse, de temps à autre, à coups de talon dans le levier, le bruit qui accompagne la manœuvre n’est pas sans évoquer un déraillement de chemin de fer. Bref, comme le dit si justement mon subordonné, c’est de la voiture sérieuse. Avec ça, on sait où l’on va, le seul inconvénient c’est qu’on n’y arrive pas.

Donc, Béru me tube.

— Dis, San-A. Ça ne t’ennuierait pas de nous ramasser demain matin ?

— C’est ta batteuse qui est à genoux ?

— Oui. Un petit pépin : j’ai perdu le pont arrière en revenant de Joinville, cet après-midi.

— Si bien que te voilà immobilisé ?

— Je serai dépanné la semaine prochaine. J’ai un garagiste qui m’échange ma Richard-Strauss contre une Martin-Luther décapotable. Une bagnole, mon vieux, que si tu la voyais t’en tomberais amoureux. Housses de cuir, s’il te plaît ! Et avec du vrai crin de bourrin à l’intérieur… Phares tout en cuivre ! Roues à rayons…

— Les brouettes aussi ont des roues à rayon, coupé-je. O.K., je passerai vous ramasser demain sur les choses d’onze heures…

— Ton coffre sera vide ? demande Béru.

— Pourquoi ?

— J’ai un cadeau un peu encombrant pour Pinaud…

— C’est quoi, une montgolfière ?

— Non : un sapin !

— Tu confonds, gars, on va pas là-bas pour faire le réveillon.

— C’est un sapin à planter. Pinuchet m’a dit qu’il n’avait pas d’arbres dans sa propriété, alors je lui en porte un !

*

Effectivement, en ce matin dominical, lorsque je me présente devant le domicile des Bérurier, leur trottoir ressemble à la Norvège. Car le sapin du Gros mesure dans les cinq mètres et il disparaît derrière.

Leur ami le coiffeur est venu faire ses adieux émus. On se congratule, on charge le roi de la forêt sur la galerie de ma chignole, la mère Béru, rutilante dans une robe de satin rose bonbon monte à l’arrière, près de Félicie et s’assied sur les petits-fours que ma brave femme de mère se faisait une joie d’emporter.

L’euphorie est à son comble. Le Gros a passé sa tenue number one : costume noir, vieux de dix ans, moisi et trop court, chemise blanche, cravate écossaise, souliers jaunes. Il a l’air d’être en uniforme ! Son bitos à bord rabattu sur les genoux, il lisse les rares cheveux qui s’obstinent encore sur sa carapace d’hydrocéphale.

— Belle journée, déclare-t-il d’un ton satisfait, comme s’il était à l’origine de cette clémence de la météo…

Personne ne renchérissant sur cette constatation qui se suffit à elle-même, il poursuit :

— Quand je vois des temps pareils, je regrette de ne pas m’être fait marin. J’avais l’amour de la mer ! Et quand j’étais mouflet, je ne pensais qu’à la navigation à voile… Je connaissais tous les termes, moi qui vous cause : le Grand Caca d’oie ; le mât de Misère ; le Grand Froc ! Tout…

— T’es quand même devenu un homme de bar, souligné-je avec cette pertinence qui ajoute à mon charme naturel.

Comme on n’a jamais trouvé jusqu’à ce jour le moyen d’exprimer l’orthographe des mots de même consonance, l’ignoble personnage hoche la tête avec conviction.

Je remarque alors, car j’ai le sens olfactif surdéveloppé, qu’une odeur obsédante comme l’œil de Caïn flotte dans la voiture. Vu que nous ne traversons pas de cours de ferme, j’en conclus que nous devons ces effluves à la mère Béru. La chérie s’est aspergée de parfums aussi variés que véhéments.

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