Frédéric Dard - Le gala des emplumés

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Le gala des emplumés: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai déjà exécuté pas mal de missions peu ordinaires, franchement originales, voire extravagantes.
Mais celle qui me débarque sur les endosses est, comme dit Béru, « A tomber le c… par terre ».
Figurez-vous qu'au cours du Grand Gala de la Rousse, le Vieux me prend à part, me tend la photo d'une gentille dadame d'une quarantaine de balais et me virgule :
— Je ne vous demande qu'une chose, San-A, devenir l'amant de cette femme.
Tout à fait un travail dans mes cordes… Mais il avait oublié un petit détail, le Tondu :
La photo datait de vingt ans !

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— Où ?

— Au Père-Lachaise. Elle était en compagnie d’une de ses amies qui vient de devenir veuve à la fleur de l’âge.

Son regard couleur des mers du Sud s’anime. Un mince sourire fleurit sur ses lèvres glacées.

— Mme Baume ?

— Oui, patron. Et j’aimerais savoir pourquoi vous avez chargé Bérurier d’enquêter à propos d’un décès normal.

— Je voulais savoir s’il l’était, normal, précisément.

— Puis-je vous demander la raison de votre inquiétude ?

Il lâche son lézard et fait craquer ses jointures en opposant ses mains comme pour une prière et murmure :

— Dans notre métier, San-Antonio, nous avons des intuitions. Je ne vous apprends rien.

— En effet, patron, reconnais-je.

— Depuis quelques mois je fais surveiller Monica Mikaël.

— Pour quelle raison, Boss ?

— Sans raison.

Il se tapote le pif.

— Elle était l’épouse d’un éminent biologiste. Un jour j’ai lu dans une revue technique un long papier sur l’œuvre de Mikaël. Ce papier m’a frappé.

— A cause ?

Agacé, il secoue la tête. Il n’aime pas se livrer, le Tondu. Ça le gêne d’admettre qu’il a des caprices et qu’il mobilise ses éminents limiers [1] Mais oui, c’est bien à moi que je fais allusion ! pour se dissiper des arrière-pensées.

— Ce serait trop long à vous expliquer, mon cher ami.

Beau fixe, les gars ! Je suis son cher aminche ! Y a du progrès.

— Ayant fait surveiller cette dame, j’ai appris qu’elle ne fréquentait qu’une seule personne et que cotte personne était Mme Baume. Aussi, lorsque j’ai lu le décès du mari de cette dernière dans le journal, ai-je chargé Bérurier de s’assurer que tout était en ordre.

— Et il a fait procéder à une autopsie. La Veuve a dû ruer dans les brancards ?

— Je ne crois pas. Elle a seulement exigé une discrétion absolue. Et elle l’a obtenue puisque la presse n’en a pas parlé.

Je fais claquer mes doigts.

— Je réclame une contre-autopsie, patron.

— Trop tard, Baume a été incinéré.

— Non, patron.

Je lui raconte ma petite initiative du Columbarium. Mon culot le fait un peu tiquer, pourtant le Décoiffé apprécie les coups de tête.

— Fort bien, mon bon. Carte blanche !

Carte blanche ! Combien de fois me l’a-t-il balancée, cette petite phrase miracle !

Son bon se prend la main et s’emmène promener dans les étages supérieurs. Je vais au labo et je demande aux aminches de faire prendre le docteur défunt au Columbarium.

Je leur dis qu’une autopsie a été déjà pratiquée, mais que j’aimerais avoir leur opinion. Pas besoin de leur faire un dessin !

Ils vont mettre le paquet, les frères !

Il ne me reste plus qu’à aller attendre le preux Béru dans mon bureau. J’ai la joie profonde d’y trouver l’émouvant Pinaud. Il est en train de se livrer à une fort délicate opération comptable. Nanti d’un petit flacon à étiquette rouge, il compte les gouttes qui s’en échappent.

— Vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf et…

— Salut, Pinuche, qu’est-ce qui ne carbure pas ?

Il relève son flacon.

— Oh ! c’est toi, San-A.

Il me montre son mystérieux — et inquiétant — petit flacon.

— Tu vois, me dit-il. C’est l’âge !

Je réclame des précisions et il me les donne complaisamment.

— Depuis quelque temps j’ai des absences de mémoire. D’un moment à l’autre, je ne me rappelle plus ce que j’ai fait.

— C’est embêtant, ça, petit bonhomme !

— Tu parles. J’ai consulté un neurologue. Paraît que j’ai des troubles du disjoncteur. C’est comme qui dirait pour ainsi dire un court-circuit qui se ferait dans ma tête à certains moments.

Pauvre Pinuche ! Pauvre cher, brave, bon et adorable Pinuche, si doux, si inoffensif, si tendre. S’il a la cervelle qui prend le jour, je le vois mal parti !

— Et ton médicament, c’est quoi ?

— Je me rappelle plus, avoue-t-il.

Il regarde le flacon.

— Ah oui : du Bézu fondamental ; y a de l’extrait de glandes dedans. Avec du phosphore et du gardénal. Ça calme les nerfs et ça les régénère. J’ai confiance. Trente gouttes par jour, pas une de plus.

Il consulte sa montre.

— Il faut que je les prenne, c’est l’heure.

Et il se remet à laisser tomber des gouttes dans son verre.

— Une, deux, trois, quatre…

Le téléphone sonne et je décroche. C’est le zig du labo qui me demande à qui il doit réclamer les fafs officiels pour aller retirer la viande froide. Naturellement je le branche sur le Vioque.

Pinuche, lorsque je raccroche, achève de compter ses gouttes.

— Vingt-sept, vingt-huit vingt-neuf et…

Là-dessus, le Chevalier Béru fait une entrée de théâtre. Il a mis des lunettes de soleil aux verres gros comme des hublots de bathyscaphe et à la monture achardienne.

— Tu te prends pour Belmondo, je ricane.

Il hausse les épaules.

— J’ai découvert ça récemment. Rien de tel que des verres fumés pour te rendre méconnaissable. Si je te dirais que quand je suis rentré chez moi avec ça, ma Berthe m’a pas reconnu et qu’elle s’est mise à me faire de l’œil parce qu’elle croyait que j’étais un représentant.

Puis, visant Pinuche :

— Tu te farcis des gouttes, pépère ? s’étonne-t-il.

Pinaud relève son flacon au bec duquel perle la trentième goutte.

— C’est rapport à certaines absences de mémoire, ré-explique-t-il volontiers. Ça me prends, parfois. D’un moment à l’autre, je me rappelle plus ce que je fais !

Le Gros empoigne le menu flacon à pleines francforts.

— Et c’est bon, ce truc-là, quand on a le bulbe qui fait relâche ?

— C’est miraculeux, assure Pinuche. Je ne me rappelle plus qui en a pris et a été guéri.

Il réfléchit un instant, puis, secouant la tête, il soupire.

— Non, je me rappelle plus qui !

— Tu as le renseignement ? je demande à Béru.

— Yes, monsieur. La dame qui se trouvait dans le cabinet du docteur quand c’est qu’il a lâché la rampe, c’est une certaine Monica Mikaël, qui habite…

— A Moisson, dans les Yvelines !

Il en ouvre puissamment la bouche, nous découvrant, outre des chicots noircis et les débris d’un dentier sinistré, une langue grisâtre.

— Mais… tu…

— Oui, je !

— … quatorze, quinze, seize…, égrène Pinaud.

Je regarde distraitement les gouttes qui pleuvent du flacon.

Marrant, le hasard, hein ? Il a fallu que je revienne de voyage juste au moment où l’on fricassait le docteur Baume. Et qu’est-ce qui m’a poussé à accompagner Béru au Père-Lachaise, sinon un instinct secret, blotti au fond de moi-même comme un mendiant sous le porche d’une église ?

— Vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf, et trente ! termine Pinaud. Il verse un coup de beaujolais dans son verre.

— Tu le prends avec du juliénas, ton remède ? m’étonné-je.

— Pourquoi pas ? objecte péremptoirement Pinaud.

Il lève son glass.

— A la bonne vôtre.

C’est alors que je m’arrache à mes préoccupations, à ma distraction et autres rêveries professionnelles.

— Malheureux ! ne bois pas !

— C’est à moi que tu causes ? demande Pinuchet après avoir éclusé son godet recta.

— Tu as compté trois fois trente gouttes dans ce verre !

Il hausse les épaules.

— Qu’est-ce que tu racontes. Y a pas plus minutieux que moi !

Puis, avec un rire chevroté :

— Tu te figures que j’irais chahuter avec ça ? Alors que sur l’étiquette il y a écrit en gros, de ne pas dépasser la dose prescrite, et que…

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