Michel Zevaco - Borgia

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– Monseigneur ! fit Ragastens, j’admire sans en être étonné, l’activité d’esprit et la puissance de travail de Mme la duchesse de Bisaglia.

– Une lettre de notre envoyé à Pesaro ! fit Lucrèce. Il nous prévient que les bons habitants de Pesaro s’agitent… deux mille hommes en armes… À toi, César !…

– Bon ! Nous allons régler tout cela d’un coup !

– Écrivez à l’ambassadeur d’Espagne que ce qu’il demande est impossible, reprit Lucrèce. Le pape ne peut tolérer une pa-reille usurpation de ses droits… Le roi d’Espagne est trop catho-lique pour ne pas le comprendre… Et, s’il le faut, on l’aidera à comprendre…

– Diable ! Tu te fâches, Lucrèce ? ricana César. Qu’y a-t-il ?…

– Rien… une misère.

Ragastens assistait avec une stupéfaction croissante à cette scène où Lucrèce se révélait. Elle était la papesse !… Une sorte d’écœurement lui venait devant le flagrant délit de cette impu-dente audace. Il s’était un peu reculé, dans la pénombre d’une encoignure. Mais de là, il voyait tout, il entendait tout…

– Écrivez, dit à ce moment Lucrèce en se tournant vers l’un des secrétaires, écrivez au cardinal Orsini que Sa Sainteté le prie à déjeuner demain, en sa villa du Belvédère…

– Alors, ce pauvre cardinal Orsini déjeune avec nous, de-main ? interrogea César à demi-voix.

– Ça lui apprendra, répondit Lucrèce sur le même ton, ça lui apprendra à faire des enquêtes sur la mort de notre pauvre cher François…

Ragastens avait entendu. Il frissonna. Il crut avoir entrevu la lugubre signification de cette invitation…

– À propos, continua Lucrèce tout haut, et l’assassin de notre cher frère, est-il trouvé ?

– J’ai fait arrêter une vingtaine de chenapans, répondit né-gligemment César. Une douzaine d’entre eux ont déjà subi la tor-ture, mais pas un de ces faquins ne veut avouer… Il faudra bien pourtant retrouver le scélérat… un tel crime ne saurait demeurer impuni.

– C’est mon avis, dit froidement Lucrèce.

Ragastens écoutait de ses deux oreilles et se demandait s’il ne rêvait pas… Il avait sinon la certitude matérielle, du moins la conviction instinctive que le duc de Gandie avait été assassiné au Palais-Riant. Et ce fut avec une horreur insurmontable qu’il en-tendit César parler, avec un sinistre sourire, de la torture infligée à des malheureux à qui il « fallait » faire avouer le crime qu’ils n’avaient pas commis.

Il fut sur le point de dire aussitôt à César qu’il était venu pour lui faire ses adieux. La pensée des promesses qu’il avait faites à Raphaël Sanzio le retint. Et il résolut d’attendre la fin de cette scène.

Il allait se rapprocher de la table à laquelle était assise Lu-crèce, lorsqu’une petite porte latérale s’ouvrit. Un moine entra et se dirigea aussitôt vers Lucrèce. Ragastens tressaillit en recon-naissant dom Garconio.

Celui-ci n’avait pas vu le chevalier. Il s’était arrêté près de la table, et tournait le dos à Ragastens.

– Eh bien ? demanda Lucrèce au moine.

– Princesse, c’est fait.

– Bon ! Voilà qui va faire plaisir à mon père.

– La chose a marché toute seule… Nous avons à moitié as-sommé le peintre…

– Pas tué, j’espère ?… Mon père tient à ce qu’il achève cette Transfiguration… Caprice de vieillard…

– Non, princesse, pas tué… à demi assommé seulement… Il en reviendra… Quant à la petite, nous n’avons eu qu’à la cueillir dans nos bras… et, selon vos ordres, nous l’avons conduite au Ti-voli…

– Parfait ! Vous pouvez vous retirer, maître Garconio… Monsieur l’introducteur, ajouta-t-elle à haute voix, veuillez an-noncer que l’audience est terminée…

Le moine s’était retiré. Ragastens, livide, la sueur au front, s’était mordu la lèvre jusqu’au sang pour ne pas crier…

XVII. UNE BONNE IDÉE DE PAPE

Ainsi, c’était Garconio qui avait enlevé Rosita… Ainsi, c’était sur l’ordre de Borgia que cet enlèvement avait été exécuté… Et c’est au Tivoli que la jeune femme avait été conduite. Ragastens, frappé d’une sorte de stupeur, se demanda de quels formidables bandits se composait décidément cette famille des Borgia, au service desquels il était venu s’engager !

Mais dans quel but cet enlèvement ? Il osait à peine l’imaginer. Et pourtant, ce mot de « Tivoli », qu’il avait saisi au vol, était presque un trait de lumière… Il se rappelait tout ce qui se disait à Rome sur cette maison de campagne du pape… il évo-quait les récits d’orgie et de débauche qu’on se chuchotait…

Il frémit en songeant à Raphaël qui lui avait inspiré si vite une si chaude amitié. Il fallait avant tout le prévenir.

Ragastens cherchait des yeux par où il pourrait s’éclipser sans attirer l’attention de César, lorsqu’une main douce saisit la sienne.

– À quoi pensez-vous, beau chevalier ?

Lucrèce était devant lui.

Ragastens fit un effort pour surmonter le frisson d’épouvante et de dégoût qu’il éprouvait. Il parvint à sourire.

– Que complotez-vous ? cria de loin César.

– Ce soir, à dix heures, au Palais-Riant, murmura Lucrèce. Je vous laisse votre chevalier, mon frère, ajouta-t-elle à haute voix. À bientôt, monsieur…

Le chevalier salua profondément pour cacher son trouble.

– Ma sœur est vraiment une femme de tête, n’est-ce pas ? dit César qui s’était approché et qui, familièrement, passa son bras sous celui de Ragastens.

– Un admirable ministre, monseigneur…

– Oui ! C’est elle qui expédie les affaires courantes, c’est elle qui reçoit les lettres, qui répond, qui reçoit même les ambassa-deurs… Mon père commence à se fatiguer… il a tant travaillé… Mais venez, chevalier, je veux vous présenter à lui… C’est pour cela que je vous attendais…

– Monseigneur… objecta Ragastens… plus tard, je vous en prie… Je ne suis pas préparé à cet honneur…

– Bah ! interrompit César en entraînant Ragastens, j’ai parlé de vous au pape ; il veut vous voir… Venez…

Ragastens suivit. Il bouillait d’impatience. Mais force lui fut de se contenir et de faire bon visage.

L’instant d’après, il se trouvait dans un cabinet qui n’était séparé de la salle des audiences que par une portière d’étoffe. De là, selon son habitude, Alexandre VI avait entendu tout ce qui se disait.

César traversa vivement ce cabinet et parvint enfin dans l’oratoire. Le pape était là, assis dans son grand fauteuil, un sou-rire bienveillant sur les lèvres…

D’un coup d’œil pénétrant, il chercha à juger Ragastens. Le chevalier s’inclinait, fléchissait le genou, selon l’étiquette. Mais déjà le pape lui avait saisi la main.

– Asseyez-vous, mon fils, dit-il avec une douceur et une af-fabilité qui déconcertèrent le chevalier ; ce n’est pas le Souverain Pontife qui vous reçoit, c’est le père de César et de Lucrèce. J’ai entendu mes deux enfants dire tant de bien de vous que j’ai désiré vous voir…

– Saint-Père, balbutia Ragastens, vous me voyez confondu de l’excès d’honneur et de bienveillance que Votre Sainteté veut bien me témoigner…

Alexandre VI vit parfaitement l’effet qu’il avait produit et un mince sourire de satisfaction narquoise passa sur ses lèvres.

– Remettez-vous, mon enfant, dit-il en accentuant encore la douceur de sa parole ; et veuillez, je vous prie, laisser de côté toute question d’étiquette… Si vous voulez m’être agréable, vous me parlerez avec la liberté qu’un fils peut avoir devant son père.

– J’essaierai de vous obéir, Saint-Père, répondit le chevalier en s’asseyant sur le fauteuil que le pape lui désignait.

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