Michel Zevaco - Borgia

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Au moment où la comtesse parut en vue de cette maison, une ombre blanche surgissant d’entre les rochers couverts de myrtes et de lentisques se dressa tout à coup sur le sentier.

– Béatrix ! s’exclama la comtesse dans un élan de joie.

– Ma mère ! Quelles inquiétudes !… Comme vous rentrez tard !… répondit Primevère en serrant la comtesse dans ses bras.

Les deux femmes se hâtèrent d’entrer dans la maison dont un serviteur armé ferma les portes.

– Eh bien, ma mère,… avez-vous réussi ? demanda Béatrix lorsqu’elles furent installées dans une pièce du rez-de-chaussée. Avez-vous pu voir les personnages que vous espériez rencon-trer ?…

– Ces personnages ne sont pas à Rome ! répondit la com-tesse d’une voix sourde.

– Ah ! ma mère… vous m’en voyez toute joyeuse… Lorsque vous m’avez appris hier votre détermination d’aller faire ces dé-marches qui pouvaient aboutir à une sorte de paix entre nous et les Borgia, je n’ai pu me défendre d’un serrement de cœur… Il n’y a pas de paix possible en Italie tant que ces monstres verront le jour…

– Rassure-toi, Béatrix, fit amèrement la comtesse, je crois que la guerre est inévitable…

– Courage, mère !… Je suis résolue à lutter jusqu’au bout… Mais, dites-moi, êtes-vous sûre que cette retraite ne sera pas dé-couverte, qu’on ne vous a pas suivie ?

– Sûre, mon enfant ! Je me suis d’ailleurs conformée à ton plan. La chaise de poste est restée à « l’Auberge de la Fourche ».

– Bien, ma mère ! D’ailleurs notre exil va prendre fin… De-main soir, à Rome, c’est la dernière réunion… Et après-demain, à l’aube, nous quittons cette retraite où nous sommes ensevelies depuis un mois, et nous reprenons le chemin de Monteforte…

– Ah ! Tu as une âme héroïque, Béatrix…

– Il le faut bien, puisque les hommes ont des cœurs de femmes.

La comtesse tressaillit.

– Tu fais allusion à ton père…

– Oui ! À mon père qui n’a pas osé venir ici… Mais qu’avez-vous donc, mère ?… Vous pâlissez…

– Ce n’est rien… J’ai voulu prendre ce verre d’eau et… ma main… n’a pu saisir le verre…

– Buvez, ma mère, fit la jeune fille en présentant le verre à la comtesse.

Celle-ci voulut le saisir, mais ses doigts raidis le lâchèrent brusquement et le verre se brisa sur le plancher…

– Je ne sais… ce que j’ai… Depuis un instant… ma main est comme paralysée…

– En effet, mère, cria Primevère effrayée, votre main est blanche comme de la cire… vos doigts se crispent… Mère ! Qu’avez-vous ?

– Je sens que mon bras s’engourdit… le froid… jusqu’au coude… Ma tête tourne… Oh ! je devine !

Cette dernière exclamation, la comtesse la jeta dans un cri déchirant d’angoisse et de terreur. Primevère avait saisi sa mère dans ses bras comme pour la protéger contre un invisible danger.

– Que faire ? murmurait-elle éperdue.

– Rien, ma fille… répondit la comtesse. Rien. Tous les soins sont inutiles, car le poison qui coule dans mes veines est un poi-son qui ne pardonne pas…

– Le poison ? exclama Primevère épouvantée.

– Le poison des Borgia !…

La jeune fille demeura stupéfaite, atterrée, se demandant si la raison de sa mère ne s’égarait pas… Mais la comtesse reprit d’une voix déjà haletante :

– Fouille dans mon sein, car mes mains sont mortes.

Primevère se hâta d’obéir.

– Le crucifix !… Prends-le…

– Le voici, mère…

– Montre… Je vois ! Ce n’est pas mon crucifix… Il a été changé… Le poison est là… dans la couronne d’épines… Béatrix… prends garde à cette croix…

– Oh ! Ce n’est pas possible ! bégaya la jeune fille, c’est un rêve atroce.

– C’est une terrible réalité, Béatrix… Écoute-moi, ma fille… Je vais mourir. Dans une heure, je ne serai plus… Écoute-moi sans m’interrompre… Ce que j’ai à te dire est grave…

Béatrix s’agenouilla, entoura la taille de sa mère de ses bras, posa la tête sur ses genoux et se prit à sangloter doucement.

– Béatrix, reprit la comtesse, tu es jeune fille… mais tu as une âme intrépide et forte. Tu es de celles qui peuvent tout en-tendre… Il me faut, pour te dire ces choses, un courage que la mort seule peut m’inspirer… la certitude de ne plus te voir… de n’avoir pas à rougir devant toi…

– À rougir… Vous… Ma mère ?…

– Béatrix, je suis une femme coupable ! Écoute, un homme vint… ton père s’éloigna de Monteforte… Que le ciel me pardonne la pensée horrible qui traverse en ce moment mon cerveau !… Quoi qu’il en soit, ton père fut absent huit jours… Un soir, je sen-tis une étrange folie m’envahir… l’homme m’entraîna… je suc-combai…

Un atroce sanglot déchira la gorge de Primevère. Mais elle ne dit pas un mot.

– Cet homme, je le revis… à Rome… dans son palais… Si je te fais cet aveu qui m’écrase, Béatrix, c’est que cette liaison eut une suite qu’il faut que tu saches… Je devins mère… Une petite fille naquit…

En disant ces mots, la comtesse jeta un regard ardent sur Primevère. Mais celle-ci, la tête enfouie dans les genoux de sa mère, ne montra pas son visage.

– Si je fus une épouse coupable, continua alors la comtesse, je devins mère criminelle… Cette enfant, sur les conseils de l’homme, je l’abandonnai ! Je l’exposai au seuil de la petite église qui est à l’entrée du Ghetto, l’église des Anges… Depuis, tourmen-tée de remords, je l’ai vainement cherchée… Ce fut là mon vrai crime, Béatrix… Tu m’écoutes, ma fille ?

Primevère fit un signe de la tête.

– C’est ce crime que j’expie aujourd’hui… non par la mort, comme tu pourrais le croire… mais par les regrets qui étreignent mon cœur… Cette enfant, Béatrix… ta sœur… elle est vivante… je le sens… Ce que je n’ai pu faire… Béatrix… ta mère mourante te supplie de le faire… Cherche ! Trouve… Fais que ta sœur ne soit pas malheureuse en ce monde.

– Je le ferai, ma mère !… dit Béatrix dans un chuchotement. Cette sœur, je la trouverai… je l’aimerai, ma mère !…

Et Primevère se relevant approcha du front de sa mère et longuement, tendrement, y déposa un baiser.

– Ne songez plus au passé, supplia-t-elle.

La moribonde secoua la tête.

– Il faut que je… te dise… le nom !…

– Le nom ?

– Oui… Tu dois connaître le père de l’enfant… de ta sœur !… C’est l’homme qui ensanglante l’Italie… c’est celui qui m’a fait empoisonner par son fils… C’est Borgia… c’est le pape !…

Un cri d’horreur échappa à la jeune fille. Elle saisit la main de sa mère et la secoua violemment.

– Oh ! répétez… Est-ce possible ?

Mais la comtesse Alma se tenait à jamais immobile et muette. Elle venait d’expirer dans une effrayante secousse… Pri-mevère tomba sur les genoux, glacée, désespérée, en proie à la douleur et à l’épouvante…

XII. RAPHAËL SANZIO

Nous conduirons maintenant nos lecteurs dans une grande et belle maison, située sur les flancs du Pincio – l’une des collines de Rome.

Au premier étage, c’était une vaste pièce où, par une baie immense ouverte sur un balcon, la lumière entrait à flots. C’était l’atelier de Raphaël Sanzio.

Aidé d’un jeune homme qui avait à peu près son âge, le peintre s’occupait activement à décrocher les toiles qui garnis-saient les murs de cet atelier. Au fur et à mesure que les toiles étaient décrochées, les deux jeunes gens les attachaient à une corde et, par le balcon, les descendaient sur une charrette qui stationnait en bas devant le seuil et sur laquelle un ouvrier les ar-rangeait méthodiquement. Cela ressemblait à un déménagement hâtif et, eût-on dit, aux préparatifs d’une fuite.

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