Michel Zevaco - Borgia
Здесь есть возможность читать онлайн «Michel Zevaco - Borgia» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Borgia
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Borgia: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Borgia»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Borgia — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Borgia», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– César Borgia ! exclama sourdement le chevalier de Ragas-tens devenu livide. César ! Mon protecteur !
Au nom de Borgia, un frémissement agita les conspirateurs. Aucun cri ne leur échappa. Mais un sentiment d’implacable haine se lut sur leurs visages.
– Béatrix ! reprit alors le prince Manfredi… ma fille !… lais-sez-moi vous donner ce nom, puisque votre père n’est pas à la place qu’il devrait occuper… mon enfant, je cherche en vain les paroles qui pourraient consoler votre douleur… C’est un affreux malheur, mon enfant… Mais si une chose au monde peut vous consoler, c’est la certitude d’une prochaine et éclatante ven-geance… Nos amis, tous présents à ce dernier rendez-vous que vous aviez indiqué, nous apportent de bonnes nouvelles… Les Romagnes s’agitent… Florence s’inquiète de la puissance des Borgia… Bologne et Plombino vont se soulever… Forli, Pesaro, Imola, Rimini, lèvent des hommes… Il suffit d’une étincelle pour enflammer cet incendie qui couve…
Béatrix s’essuya ses yeux. Sur ce charmant visage s’étendit comme un masque volontaire d’intrépide énergie…
– Seigneurs, dit-elle, la douleur où vous me voyez n’a point abattu mon ardeur. Si terrible que soit le coup qui me frappe, il n’a rien ajouté à ma haine, rien retranché à ma décision… Une première fois, Monteforte a résisté à César… Cette fois-ci, c’est de Monteforte que partira le signal libérateur… Je sais que César se prépare à marcher sur la forteresse des Alma, dernier rempart de nos libertés… Seigneurs, c’est donc à Monteforte que nous de-vons concentrer toutes les forces de résistance… Et c’est là que je vous donne rendez-vous…
– À Monteforte !
Ce fut un cri, ou plutôt une exclamation brève et forte qui jaillit de toutes les bouches.
– Nous allons nous séparer, reprit alors Béatrix ; mais je veux d’abord remplir un devoir envers vous tous en vous présen-tant le nouveau compagnon qui est parmi nous.
Les regards se portèrent, avec une curieuse sympathie, sur Ragastens. Primevère saisit la main du chevalier.
– Seigneurs, dit-elle, voici le chevalier de Ragastens, une fière épée, un noble cœur… Vous comprendrez toute la confiance qu’il m’a inspirée, puisqu’il n’a pas hésité, pour me sauver, à ris-quer la haine de Borgia !…
Un murmure de sympathie se fit entendre. Le prince Man-fredi tendit sa main à Ragastens.
– Chevalier, dit-il, soyez le bienvenu parmi nous…
Mais, à la stupéfaction générale, Ragastens ne prit pas la main qui lui était offerte. Il avait baissé la tête. Une expression de tristesse bouleversait son visage si insoucieux d’habitude.
Un silence plein de menace et de méfiance se fit dans la crypte. Primevère recula de deux pas. Elle pâlit et ses yeux an-xieux interrogèrent le chevalier.
Celui-ci releva la tête. Son regard fit le tour de l’assemblée et se posa enfin sur Primevère.
– Madame, dit-il, et vous, messieurs, un terrible malenten-du s’élève entre nous… Il ne me convient pas de dissimuler la vé-rité… Quelles que soient les suites de ma franchise, je dois vous dire que j’appartiens à Monseigneur César Borgia depuis mon arrivée à Rome…
– Trahison ! s’exclama le prince Manfredi, tandis que plu-sieurs poignards jetaient dans l’ombre de sinistres lueurs.
– Non, pas trahison, monsieur ! répondit Ragastens avec une souveraine hauteur… Malentendu dont je ne suis même pas responsable !… En d’autres circonstances, monsieur, vous paie-riez de votre vie le mot que vous venez de prononcer… Mais pour votre vieillesse, pour vos inquiétudes, et surtout pour des pensées que je n’ai pas à vous expliquer… je vous pardonne !
– Vous me pardonnez ! se récria le vieillard. Mort Dieu ! C’est la première fois qu’on parle ainsi à un prince Manfredi !
– Oui, monsieur… et j’ai le droit de parler ainsi parce que vous m’avez outragé par une fausse accusation. Fussiez-vous roi, fussiez-vous empereur, fussiez-vous souverain pontife, moi ché-tif, je suis plus grand que vous, puisque je m’interdis d’user de représailles…
Ragastens avait prononcé ces mots avec une singulière dou-ceur. Et il y avait dans son attitude une telle noblesse et dans la tristesse de son accent une si réelle grandeur que tous ces hommes, connaisseurs en intrépidité, ne purent s’empêcher de l’admirer.
Primevère, à l’écart, assistait à cette scène pénible sans qu’il fût possible de deviner les sentiments qui agitaient son cœur.
– Expliquez-vous, reprit Manfredi d’un ton bref.
Le chevalier se tourna vers Primevère.
– Madame, dit-il, lorsque j’ai eu le bonheur de vous rencon-trer et que j’ai pu m’interposer entre vous et ce moine, j’ignorais quelles étaient vos amitiés et vos haines !… Si, en accomplissant un devoir que tout homme eût accompli à ma place, je m’exposais à la vengeance du prince Borgia, du moins je ne le sa-vais pas… L’eussé-je su, madame, j’eusse considéré comme un grand honneur de m’exposer pour vous…
– Eh bien, monsieur, fit vivement le prince Manfredi, si vous n’êtes pas engagé…
– Je le suis ! interrompit Ragastens. J’ai vu le prince Borgia. L’accueil qu’il m’a fait a dépassé mes espérances…
– En sorte qu’en venant ici ?
– En venant ici, je jure que j’ignorais que je dusse rencontrer des ennemis de Borgia…
Primevère, alors, s’avança :
– Seigneurs, dit-elle non sans fermeté, M. le chevalier de Ragastens a raison, il est ici par suite d’un malentendu dont, seule, je suis responsable… Monsieur, vous êtes libre de vous reti-rer… Votre parole de ne pas révéler ce que vous avez vu ou enten-du nous suffira…
Ragastens pâlit. Il eut la sensation atroce qu’un fossé venait de se creuser entre lui et celle qu’il adorait. Il répondit d’une voix altérée :
– À vous aussi, madame, je vous pardonne… Vous deman-dez ma parole de ne rien révéler des secrets que le hasard m’a li-vrés… Et cela seul suppose que vous me croyez capable d’une trahison, si je ne suis enchaîné par un serment… Mais vous avez ma parole.
Les conjurés, étonnés de la simplicité, de l’assurance et de la noblesse qui éclataient dans les paroles et l’attitude du chevalier, s’inclinèrent.
Ragastens, avec une sorte de mélancolie douloureuse, reçut cet hommage de ces hommes intrépides. Il salua d’un grand geste et, d’un pas assuré, s’enfonça dans la galerie qui conduisait au tombeau.
Primevère, glacée, le vit s’éloigner lentement. Il lui sembla que la douleur de la mort de sa mère lui déchirait le cœur plus cruellement…
XIV. ÂME EN PEINE
Ragastens, lorsqu’il fut remonté à la surface de la terre, était livide, comme si, du tombeau de la Voie Appienne, il fût réelle-ment sorti un mort. Quelque chose de nouveau et de profond ve-nait d’entrer dans sa vie. C’était une poignante sensation de dé-sespoir et un sentiment confus de joie orgueilleuse à peine per-ceptible.
Il allait à pas lents, entre les deux rangées de tombeaux, si-lencieux, s’interrogeant, cherchant à comprendre ce qui se pas-sait en lui. Et sa pensée s’épandait en phrases hachées :
– Jadis, lorsqu’il m’arrivait de sentir battre mon cœur à l’aspect d’une femme, maintes fois, je me suis dit que j’aimais… Puis, en quelque cabaret, une querelle, un duel me faisaient ou-blier la femme aimée… J’étais libre alors… Libre de parcourir l’univers, avec la joie d’être partout chez moi !…
Il s’arrêta, essuya son front d’un revers de main. Puis il murmura :
– Libre !… Et seul !… Primevère ! murmura-t-il.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Borgia»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Borgia» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Borgia» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.