Michel Zevaco - Borgia

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– Croyez-moi, reprit Ragastens ému, vous n’arriverez à triompher qu’à force de calme et de sang-froid…

Raphaël fit un geste d’accablement.

– Oui… avec du sang-froid seulement, vous verrez clair dans cette situation… Mettons les choses au pis. Supposons que votre Rosita a été enlevée par un rival… Elle vous aime, n’est-ce pas ?…

– Oh ! cela, du moins, j’en suis sûr !…

– Une femme qui aime est forte ! Les ressources de son es-prit se décuplent… Car vous n’imaginez pas que Rosita va accep-ter tranquillement la situation qui lui est faite… Sans doute elle sera surveillée… mais vous pouvez tenir pour certain que, dès maintenant, elle travaille à vous prévenir…

– Oh ! vous me rendez la vie !… Je n’avais songé à rien de ce-la !…

– D’autre part, comme je vous le disais, je puis disposer de quelque influence… Un grand seigneur de Rome me veut du bien… Il est vrai que je vais le quitter… Mais je ne doute pas qu’il consente à provoquer des recherches sérieuses.

Raphaël se leva et se jeta dans les bras de Ragastens.

– Vous me sauvez ! s’écria-t-il. Vous me sauvez double-ment… Et quand je songe qu’il y a une heure, vous m’étiez incon-nu, que vous pouviez passer près de moi sans me voir, quand j’examine le concours de circonstances qui fait de vous l’ami le plus inattendu, le plus précieux, je me sens renaître.

Ragastens sourit. Cette joie débordante qui était son œuvre, calmait un peu son propre tourment.

– Allez, reprit-il, et tenez-vous tranquille jusqu’à ce que je vous aie revu…

– Quand vous reverrai-je ? demanda ardemment Raphaël.

– Dans deux heures au plus tard… Dites-moi où je vous trouverai…

– Chez l’ami dont je vous ai parlé. Il s’appelle Machiavel et demeure dans la rue des Quatre-Fontaines, juste en face le mo-nument qui porte ce nom.

– Bien… Attendez-moi donc chez votre ami Machiavel… Et ayez bon espoir…

Les deux nouveaux amis se serrèrent la main et Ragastens, partit réconforté, plein d’espoir et de courage. Quant à Ragas-tens, il poussa un profond soupir et murmura :

– Il est bien heureux, lui… puisqu’il est aimé !

XVI. LA PAPESSE

Ragastens venait de passer une nuit blanche. Cependant, il n’éprouvait aucun besoin de repos. Surexcité par les événements de la nuit et les pensées qui tourbillonnaient dans sa cervelle en-fiévrée, il n’eût pu fermer l’œil.

Il recommanda Capitan aux bons soins de maître Bartholo-meo, et se dirigea à pied vers le château Saint-Ange. L’heure était matinale encore. Mais Ragastens savait que le prince Borgia se levait tôt.

Lorsque le chevalier arriva dans les antichambres qui pré-cédaient les appartements de César, il les trouva vides : ni courti-sans, ni officiers… Un intendant s’avança au-devant de Ragas-tens.

– Monseigneur se trouve en ce moment au Vatican, lui dit-il ; je suis chargé d’en prévenir M. le chevalier.

– Au Vatican ?…

– Oui : il y a ce matin solennelle audience de Sa Sainteté.

– Et vous dites que le prince vous a chargé de me prévenir ?

– Monseigneur m’a même chargé d’ajouter qu’il attend M. le chevalier dans la salle des audiences pontificales…

Ragastens sortit. Quelques minutes plus tard, il entrait au Vatican et gagnait les salons officiels.

Là, une foule sur laquelle planait le bruissement des mur-mures attendait, attentive, les yeux tournés vers une porte mo-numentale.

De temps à autre, cette porte s’ouvrait. Un introducteur, en-cadré de deux hérauts, tout raide dans un costume de lourd satin blanc, s’avançait de quelques pas. L’introducteur prononçait un nom et l’un des hérauts le répétait à haute voix.

Aussitôt, un cardinal, ou un officier, ou un groupe de dépu-tés s’avançait et passait la porte, précédé par l’introducteur.

Alors, le grand silence qui venait de se faire était à nouveau remplacé par le bruissement des conversations échangées à voix basse et la foule attendait une réapparition de l’introducteur.

Un laquais le toucha au bras. Ragastens tressaillit.

– Que monsieur le chevalier me pardonne, fit le laquais dans un murmure.

– Que désirez-vous ?

– Si monsieur le chevalier veut me suivre…

– Où me conduisez-vous ?…

– Dans la salle des audiences, où j’ai l’ordre de vous intro-duire. Monseigneur vous attend.

Ragastens suivit sans plus de réflexion le laquais qui se glis-sait entre les groupes. Cependant, aux regards d’envie et de stu-péfaction qui convergèrent sur lui, il dut se rendre compte qu’une faveur inouïe venait de lui être accordée.

Il poussa un soupir, en songeant que cette faveur allait lui être inutile. En effet, il était fermement résolu à faire ses adieux à César. La seule idée de combattre contre Primevère lui causait une insurmontable horreur. Et, d’autre part, l’accueil qu’il avait jusque-là reçu de César le mettait dans l’impossibilité de se tour-ner contre lui… Mais, tout au moins, il pourrait profiter de l’évidente amitié de Borgia pour apporter à son nouvel ami Ra-phaël Sanzio une aide efficace.

Ce fut en agitant ces diverses pensées qu’il pénétra dans la salle des audiences – non par la porte monumentale et officielle, mais par une porte plus petite, réservée aux allées et venues des intimes – dernière faveur qui provoqua parmi les courtisans un murmure de véritable admiration.

Près de la porte, se tenait immobile l’introducteur, entouré de ses deux hérauts. Devant une haute fenêtre, douze abbés fai-sant office de secrétaires, penchés sur une table immense, écri-vaient fiévreusement. Tout autour de la salle, des gardes nobles debout, l’épée à la main, se tenaient droits et rigides, sans un geste.

Enfin, au milieu, assise à une table, une femme décachetait activement des lettres amoncelées devant elle. À quelques pas de là, un homme, botté, cuirassé, à demi renversé dans un fauteuil, les jambes croisées l’une sur l’autre, se balançait.

L’homme, c’était César…

La femme, c’était Lucrèce Borgia.

– Ah ! s’écria César en l’apercevant, voici le chevalier, le brave Ragastens à qui, comme à son compatriote Bayard, on pourrait donner le titre de « chevalier sans peur et sans re-proche !… »

– Monseigneur… interrompit Ragastens embarrassé.

– Ma sœur, continua César, vous n’avez pas vu le chevalier empoigner un homme et s’en servir comme une catapulte qui lancerait un bloc de rocher… Vous n’avez pas vu le chevalier faire sauter à son cheval un triple rang de faquins armés de poi-gnards…

– Vous m’avez raconté tout cela, mon frère. Asseyez-vous, terrible chevalier… nous aurons à causer.

Ragastens s’était incliné devant la jeune femme et une ra-pide évocation des magnifiques splendeurs du Palais-Riant passa devant ses yeux.

– Allons bon ! reprit Lucrèce en parcourant une lettre, voilà le cardinal Vicenti qui proteste contre la redevance que nous de-mandons sur chaque mariage et enterrement… Écrivez-lui, ajou-ta-t-elle, en se tournant vers les abbés secrétaires, qu’il n’a qu’à s’en référer aux termes formels de notre dernière bulle Esto ma-triomonium… Aidez-moi donc, chevalier… décachetez-moi ce paquet.

Ragastens obéit, abasourdi, stupéfait.

Lucrèce parlait, agissait, commandait, comme si elle eût été le pape ! Ce n’était plus la Lucrèce du Palais-Riant. C’était une reine aux yeux durs, à la parole brève, au geste impérieux, un di-plomate, un ministre travaillant à l’expédition des affaires d’État !…

– Ah ! ah ! s’écria César en riant, vous êtes étonné, cheva-lier… Avouez que vous êtes stupéfait… Vous en verrez bien d’autres… Notre Lucrèce, voyez-vous, c’est notre forte tête !

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