Paul Feval - Les Contes de nos pères

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– Évidemment ! reprit Thomas. Le diamant ci-devant de la couronne n’eût fait que passer entre nos mains pures et incorruptibles… Mais, à l’heure qu’il est, le Régent court la poste.

– Ce n’est que trop vrai ! soupira Bertin.

– L’homme qui l’emporte pourrait bien nous attirer sur le dos les cohortes contre-révolutionnaires.

– Je pense que cela n’est pas impossible.

– Je n’ai pas peur, citoyen Bertin.

– Je suis sans crainte, citoyen Thomas… mais…

– Au fait…

– La République a besoin de nous.

– La République en a très-grand besoin !

– Je ne vous parle pas de fuir…

– Je repousserais avec indignation une pareille ouverture.

– Je le sais, citoyen Thomas, j’en suis persuadé plus que vous ne pouvez croire… Je propose seulement de sonner la retraite.

– Celle des dix mille a immortalisé Thémistocle, fit observer Thomas, qui n’était point un ignorant.

– Je crois que vous voulez dire Xénophon, rectifia Bertin.

– Thémistocle ou Xénophon, je m’en bats l’œil, citoyen… Vous proposez la retraite ?

– Sauf meilleur avis, citoyen.

– Je me rends à vos raisons, dit Thomas avec un sérieux fort méritoire.

Et les défenseurs de la patrie s’en allèrent comme ils étaient venus, les mains vides et les pieds nus. – Pour ne pas blesser toute vraisemblance, nous avouerons néanmoins que les poches incorruptibles du citoyen Thomas, et aussi celles du citoyen Bertin, donnèrent asile à une foule de menus objets précieux dont la République ne profita guère.

De sorte que, lorsque M. de Thélouars et ses compagnons arrivèrent devant le château de Graives, les bleus étaient en route pour Vannes et pour Redon depuis une heure. Les deux fils du marquis n’hésitèrent pas un seul instant ; les indications de Janet Legoff leur avaient appris où se trouvait Mme de Thélouars, et sans doute le marquis était auprès d’elle.

Ils firent attaquer aussitôt la première des trois portes qui conduisaient à la cachette.

Le bruit des leviers vint réveiller l’angoisse dans le cœur de mère d’Henriette de Thélouars. Depuis une heure environ qu’elle n’entendait plus rien, son épouvante s’était calmée ; elle commençait à espérer. Mais ce fracas qui retentissait dans une autre direction lui annonçait de nouveaux efforts.

La première porte était la plus faible, elle fut rapidement brisée.

Lorsque les barres de fer attaquèrent la seconde, l’âme d’Henriette fut déchirée. La mort approchait, la mort pour son enfant.

Elle leva son regard effrayé sur M. de Graives. Le vieillard était immobile : il n’entendait rien encore.

La seconde porte résista plus longtemps que la première, mais elle céda enfin ; un bruit confus de voix et de pas se fit entendre, et un violent coup de pince ébranla le chêne épais de la porte intérieure de la cachette.

Henriette tomba lourdement à genoux, et couvrit son fils de ses mains croisées.

M. le marquis de Graives, au contraire, se leva de toute sa hauteur, et jeta sur la porte un regard étonné.

– Je ne les attendais pas de ce côté, murmura-t-il ; – qu’importe ?

Il remua du doigt la poudre qui recouvrait le baril, et prit la mèche en main.

– Henriette ! Henriette ! dit à ce moment au dehors la voix de M. de Thélouars.

La jeune femme se leva à demi. Son œil brilla, sa poitrine battit. Une joie délirante, et qu’il ne faut point essayer de décrire, envahit son cœur.

– C’est lui ! mon Dieu ! c’est lui ! murmura-t-elle en se traînant vers la porte.

La voix de M. de Graives lui répondit, grave, monotone, résignée ; elle disait :

De profundis clamavi ad te, Domine ; Domine, exaudi vocem meam !

En même temps, il approcha la mèche de la lampe.

– Armand ! râla Henriette qui pouvait parler à peine ; – hâte-toi, il va nous tuer !

Mais la porte, robuste barrière, ne cédait point encore, et M. le marquis de Graives prétendait mourir à propos. Il lui fallait la vue de l’ennemi pour sanctionner le dernier acte de sa vie. Ce n’était point un suicide qu’il voulait commettre ; les âmes héroïques comme était la sienne ne savent point subroger leur main à la main de Dieu, pour hâter une mort convoitée. Elles attendent, parce qu’elles sont fortes pour souffrir aussi bien que pour oser. S’il voulait mourir, c’était en chrétien et en soldat : s’il ne laissait pas le soin de son trépas aux balles républicaines, c’est qu’il croyait devoir, en mourant, anéantir le dépôt qu’il ne pouvait plus défendre.

Il ne se hâta donc point, et, retenant la mèche suspendue au-dessus de la lampe, il continua sa funèbre prière :

Fiant aures tuæ intendentes in vocem deprecationis meæ.

– Armand ! Armand ! criait la pauvre Henriette.

Les coups redoublaient, et M. de Thélouars répondait :

– Me voici ! une minute encore, et je suis près de toi !

Une minute !… Henriette se sentait devenir folle. Tantôt elle priait Dieu, tantôt elle se traînait aux pieds du vieillard qui ne l’entendait pas et ne voulait point la voir.

Un dernier coup de levier fit sauter un fragment de la porte. M. de Graives mit la mèche sur la lampe en disant :

Si iniquitatem observaveris

Une autre planche tomba. – Le vieillard interrompit sa prière, et dit avec enthousiasme :

– Mon Dieu, prenez nos âmes !

Mais, au moment où la mèche s’enflammait, un éclair illumina la cachette, un coup de pistolet se fit entendre du côté de la meurtrière, et la lampe vola en éclats.

– Il y a temps pour tout ! dit au même instant la joyeuse voix de Janet ; le De profundis n’est pas de saison.

Personne ne l’entendait dans la cachette, car Henriette, succombant enfin aux émotions poignantes qui l’accablaient depuis douze heures, gisait sur le sol, privée de sentiment.

Janet Legoff, cependant, faisait tous ses efforts pour voir ce qui se passait à l’intérieur de la cellule, où ne régnait plus qu’un sombre demi-jour. Nous voudrions bien dire au lecteur qu’il se trouvait là par l’effet d’un profond calcul, mais pourquoi altérer la vérité ? Janet était un enfant. Impatient de voir le travail de ses compagnons traîner en longueur, il avait voulu, le premier de tous, porter à sa jeune maîtresse un signal de salut. Or, il était alerte et audacieux ; de branche en branche, il parvint jusqu’à la meurtrière, à l’ouverture de laquelle il se cramponna.

Il arriva au moment où le vieillard commençait le troisième verset de l’hymne mortuaire, et d’un coup d’œil il devina tout. Prendre un de ses pistolets, viser la lampe, fut l’affaire d’une seconde. – Le résultat prouva qu’il avait bien visé.

Quand la lampe fut éteinte, Janet ne vit plus rien d’abord, et il s’effraya.

– Dépêchez-vous ! cria-t-il, comme si ses compagnons eussent pu l’entendre ; – qui sait quelle imagination va venir au vieux monsieur, maintenant !

Par le fait, en voyant la lampe s’éteindre, M. le marquis de Graives entra dans une violente fureur. Il se hâta, autant que ses vieilles jambes le lui permirent, vers la cavité d’où il avait retiré naguère le baril de poudre, et y prit un pistolet qu’il dirigea d’instinct vers la meurtrière. Mais il se ravisa bientôt.

– Je n’en ai qu’un, pensa-t-il : avec quoi mettrai-je le feu au baril, si je perds ce coup !

Il revint donc vers la table, résolu à en finir, – ce qu’il eût sans doute exécuté si Janet, dont les veux s’habituaient à l’obscurité, ne lui eût brisé son arme dans la main d’un second coup de pistolet.

– Bien touché ! cria l’enfant qui poussa un long cri de joie.

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