Paul Feval - Les Contes de nos pères
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Nous venions de descendre une côte roide et bordée des deux côtés par des talus taillés à pic dans la pierre rose qui abonde aux alentours. La route se bifurquait au fond du ravin. L’une des deux branches, étroit sentier peu fréquenté sans doute, car le gazon croissait au milieu de sa voie, tournait à gauche, et se perdait en courant tortueusement dans la vallée : l’autre branche, qui était la continuation du grand chemin, grimpait en spirale le long de la côte opposée. – Ce lieu était triste, désert, et son aspect sauvage me serra le cœur.
– Comment nomme-t-on ce ravin ? demandai-je au Guichenais.
– Sauf respect, notre monsieur, c’est le Val…
Joson s’interrompit et se signa.
– Le Val-aux-Fées, sauf respect ! ajouta-t-il.
En Bretagne, ce gracieux nom de fée n’éveille que des pensées de terreur. La fée bretonne est vieille, laide, noire, boiteuse, borgne, édentée, bossue, ridée, chauve et méchante. C’est à peine si les plus redoutables de nos portières modernes pourraient en donner une idée affaiblie.
En Écosse, on eût donné ce nom charmant de Val-aux-Fées à quelque délicieuse retraite, à l’un de ces romantiques paysages que Scott, le merveilleux artiste, nous a rendus familiers. En Bretagne, le Val-aux-Fées est un sinistre entonnoir, dont la vue prédispose à ces méditations du genre le plus mélodramatique. Les deux rampes parallèles concentrent les rayons du soleil et les rejettent, si ardents, au taillis qui foisonne au fond du ravin, que les branches de ce taillis portent en août déjà des feuilles jaunies et séchées : on dirait une forêt de fagots. Le sol rougeâtre donne à la mouvante poussière du chemin des reflets de feu. En avant, une aride montagne, au sommet de laquelle se dressent les pans ébréchés d’une vieille muraille, barre la vue et repousse l’œil jusque sur le feuillage grillé du ravin. En arrière, la route court, droite et roide, encaissée par de gigantesques talus qui surplombent, et menacent incessamment de crouler.
De sorte que, dans les idées bretonnes, le nom et le lieu s’accordent à merveille.
Joson s’était arrêté. Il regardait les ruines en clignant de l’œil et semblait attendre une seconde question. Tout homme est un peu cicerone ; Joson était certes à l’abri de tout soupçon à l’endroit de l’archéologie, mais il savait un conte et voulait gagner son écu de six livres.
Ma curiosité vint en aide à son envie.
– Qu’est cela ? demandai-je encore, en montrant le sommet de la côte.
– Faut dire la vérité ! prononça Joson avec une mystérieuse emphase ; – c’est le château de Lucifer.
Joson s’appuya sur son mince bâton de cormier à massue, et se prit à siffler un de ces airs indigènes à périlleuses cadences, qui peuvent durer trois jours sans jamais retomber sur la tonique. Moi, j’avais dressé l’oreille, flairant une bonne vieille histoire.
L’histoire vint, vieille sinon bonne. – Je vais vous la dire telle à peu près que mon Guichenais me la conta sur le revers d’un talus, à l’ombre d’un taillis de châtaigniers, en ponctuant chaque paragraphe d’un salut fort courtois et d’un solennel FAUT PAS MENTIR.
I. CINQ ANS
Il y a bien des années, les gentilshommes avaient coutume de passer la mer pour s’en aller en terre sainte et combattre les païens. Beaucoup partaient et ne revenaient point ; mais cela n’empêchait pas leurs fils de partir après eux, parce que les nobles de Bretagne, vieillards et jeunes gens, étaient de vaillants chrétiens.
Voici ce qui arriva une fois en temps de carême, la veille du saint dimanche des Rameaux.
Hervé de Lohéac, Martin Mortemer de Mauron, Yves Malgagnes et Gérard Lesnemellec, seigneur de Lern et du Val, s’en vinrent à la ville de Rennes sur leurs bons chevaux. C’étaient quatre francs batailleurs, ne craignant rien, si ce n’est Dieu beaucoup, et un peu le diable. Ils avaient fantaisie de prendre la croix, afin de conquérir le tombeau du Sauveur qui était aux mains des infidèles.
Vers deux heures après l’ Angelus de midi, ils frappèrent de compagnie à la porte de l’orfévre Pointel, que les bourgeois de Rennes, ses compères, avaient surnommé Lucifer. Pointel était riche à tonneaux d’or et à tombereaux d’argent. Il avait, disait-on, du sang juif dans les veines, et pratiquait l’usure comme ont fait en tout temps les gens de cette nation ; mais il allait à la messe, ce qui enlevait tout prétexte honnête à ses dupes, qui l’eussent voulu de bon cœur lapidé. La seule vengeance qu’on se permît à son égard consistait en cet étrange et emphatique sobriquet de Lucifer. On ne peut s’empêcher de penser que c’était là jeter au démon un cruel outrage, et, au fond de l’enfer, l’archange déchu doit s’irriter outre mesure en se voyant rabaissé au niveau d’un trafiquant israélite, – espèce si vile, race si profondément abjecte, que l’opulence elle-même est impuissante à la relever.
Mais ne mettons plus notre loquèle à la place du récit de Joson.
Lucifer tenait à coup sûr le premier rang parmi les argentiers de Rennes. Il habitait un vaste édifice situé sur les bords de la petite rivière d’Ille, et ses jardins, plantés d’arbrisseaux précieux et tout pleins de fleurs rares, s’étendaient au bord de l’eau, si loin, que l’œil n’en pouvait voir à la fois les deux extrémités. C’était un homme de quarante ans environ, petit, et portant sur son visage ce caractère d’avidité cauteleuse qui est le propre des enfants d’Abraham. Il avait la taille voûtée, et ses cheveux commençaient à grisonner. Sa physionomie changeait suivant les circonstances ; elle était arrogante en face du faible, humble vis-à-vis du puissant.
De notre temps, cet orfévre eût fait un banquier recommandable.
Nos quatre barons, descendus de cheval à sa porte, frappèrent bel et bien jusqu’à ce qu’un valet leur vînt ouvrir.
– Va-t’en dire à ce chien de Lucifer !… commença Yves Malgagnes.
Mais Hervé de Lohéac, qui était un seigneur prudent, l’interrompit.
– Ami, dit-il au valet, va, je te prie, et préviens maître Pointel que quatre nobles hommes désirent l’entretenir sur-le-champ.
Le valet obéit.
– Sainte croix ! murmura Malgagnes, c’est pitié de jeter sa courtoisie à un juif !
Les barons étaient alors dans un somptueux vestibule dont les tentures faisaient grande honte aux pauvres tapisseries de leurs manoirs. Gérard Lesnemellec, seigneur de Lern et du Val, avait amené avec lui son fils unique, Addel, qui était à peine âgé de seize ans. Le jeune homme regardait ces magnificences avec une admiration naïve. Il s’approchait, il touchait le drap d’or, la soie et le velours ; il ne se pouvait point rassasier de voir et de s’émerveiller.
Par hasard, tandis qu’il faisait ainsi le tour du vestibule, Addel souleva les draperies festonnées d’une portière. Curieux comme on est à son âge, il avança vivement la tête, afin de jeter son regard dans la pièce voisine. Mais tout aussitôt une épaisse rougeur colora son front ; il mit ses deux mains sur son cœur, et demeura immobile, dans l’attitude d’une muette contemplation.
Au milieu d’un petit salon tendu à la mode orientale, Addel venait d’apercevoir une jeune fille à peine sortie de l’adolescence. La jeune fille était belle de cette beauté noble, suave, choisie, que Dieu a laissée aux vierges d’Israël, parce qu’il y a toujours un rayon de clémence dans les orages du courroux divin. Elle était demi-couchée sur des coussins amoncelés. Son grand œil noir rêvait sous l’arc hautain d’un sourcil de reine ; un vague sourire venait par intervalle aux lignes pures de sa bouche. De larges boucles, abondantes, noires et lustrées, ruisselaient le long de sa joue pâle. Elle tenait à la main un luth de forme étrangère, dont les cordes, récemment sollicitées, rendaient encore un vague et fugitif murmure.
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