Paul Feval - Les Contes de nos pères

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L’enfant, lui aussi, se croyait seul. Il s’approcha de la muraille, et s’appuya d’un air distrait à la poterne.

– Si je ne la retrouvais pas ! murmura-t-il.

Puis, avec la versatilité de son âge, il donna sans doute son esprit à d’autres pensées, car une subite gaieté vint épanouir sa lèvre, et il se mit à chanter le fameux pot-pourri morbihannais dont le second couplet termine notre dernier chapitre.

C’était Janet Legoff qui courait le pays, à la recherche de sa jeune dame.

Lorsque Mme de Thélouars vint à la meurtrière, et prononça son nom pour la première fois, Janet saisit seulement un bruit vague et inarticulé, car les parois de la meurtrière, disposées en entonnoir, arrêtaient le son au passage, et le rejetaient à l’intérieur ; la seconde fois il entendit tout à fait, mais, à cause de l’effet acoustique que nous venons de mentionner, il ne reconnut point la voix de sa maîtresse, et regarda tout autour de soi en disant :

– Qui m’appelle ?

À ce mot, nos deux factionnaires tressaillirent. Ils se crurent découverts, et, suivant leur habitude, leur premier mouvement fut d’avoir peur. Mais ce n’était qu’un enfant ! Ils se rassurèrent, en ayant soin toutefois d’armer leurs pistolets.

Janet tressaillit à son tour, bondit en avant comme un jeune faon, et disparut légèrement derrière les arbres.

Mais il ne s’éloigna point. Il avait déjà visité le manoir de Lanno-Carhoët et les maisons environnantes. Nulle part on n’avait pu lui donner des nouvelles de sa maîtresse. Chemin faisant, il avait appris que les bleus s’étaient arrêtés au château de Graives, et, sans trop savoir pourquoi, il avait dirigé sa course de ce côté. Cette voix mystérieuse et inconnue qui l’appelait par son nom lui donna à penser ; il se coula d’arbre en arbre, sous les épais feuillages du parc, et rôda autour du château.

Nul indice ne se présenta d’abord pour fixer ses incertitudes. Toutes les portes étaient ouvertes, mais on apercevait partout à l’intérieur des uniformes de soldats ; tenter de s’introduire eût été une inutile folie. Janet, forcé de demeurer à distance, hésitait grandement, et se demandait déjà si mieux n’eût valu porter ailleurs ses recherches, lorsque son regard, baissé vers la terre, découvrit sur le sol amolli par l’orage de la nuit les traces du sabot d’un cheval. Il se pencha vivement. Les traces étaient doubles : c’étaient d’abord celles d’un palefroi, empreintes légères, mais irrégulièrement frappées et entremêlées de fréquentes glissades sur la glaise humide ; c’étaient ensuite les marques plus profondes du pas sûr et ferme d’un mulet.

Janet se releva d’un saut. Une vive rougeur couvrit sa joue. Son regard petilla d’intelligence et de joie. Il s’élança au travers du parc, et gagna un petit tertre où il avait attaché son cheval.

– C’est elle ! oh ! ce doit être elle ! se disait-il.

L’enfance, d’ordinaire, n’est pas irrésolue, parce qu’elle ne réfléchit point. Pour employer une expression presque proverbiale, elle ne doute de rien ; mais Janet n’était pas un enfant comme les autres. Au moment de piquer des deux, son œil se tourna pensif vers le château de Graives, dont il apercevait, de cette position élevée, les plus basses fenêtres par-dessus les arbres.

– Si elle n’y était pas ! pensa-t-il.

Et l’idée de la responsabilité qu’il assumait sur soi, du mal que pourrait causer une indication fausse ou téméraire, lui traversa l’esprit, et refroidit brusquement son ardeur. Une erreur pouvait en effet égarer les secours, et rendre mortel le danger d’Henriette et de son fils, qui peut-être, en ce moment, étaient sur le point de tomber au pouvoir de leurs cruels ennemis.

Un point blanc se montra sur la noire surface du pignon du château, et attira l’attention de Janet. Cet objet remuait. Janet s’orienta et acquit la conviction que ce point blanc se trouvait juste au-dessus de l’endroit où naguère il avait entendu prononcer son nom. – Au lieu de monter à cheval, il descendit avec précaution le tertre, et se glissa de nouveau sous le couvert.

Cet objet était la main d’Henriette, qui avait aperçu Janet sur le tertre, et qui l’appelait comme on appelle une dernière espérance. La pauvre femme l’avait entendu s’éloigner avec angoisse, et, désespérant de se faire entendre, elle déchira une page de ses tablettes, sur laquelle elle traça quelques mots à la hâte. L’aspect de M. le marquis de Graives qui, toujours immobile et muet comme une statue de bronze, semblait avoir oublié sa présence, et s’absorbait dans l’attente de la mort, la glaçait et la tuait. Sans se rendre compte de son vague espoir, et plutôt pour s’isoler de ce froid visage de vieillard, véritable personnification du trépas, Henriette regagna la meurtrière, et tenta de passer sa tête par l’ouverture, afin de voir au pied de la muraille. L’ouverture était beaucoup trop étroite, mais Henriette réussit à détacher une pierre, qui roula en morceaux à l’intérieur.

Alors elle put se pencher et regarder.

Immédiatement au-dessous d’elle, un dôme opaque de branchages entrelacés lui cachait le sol ; à droite et à gauche il y avait deux éclaircies. Par la première, Henriette vit le citoyen Thomas ; par la seconde, le citoyen Bertin. Tous deux avaient le cou tendu, et dévoraient des yeux la poterne.

– Pauvre Janet ! pensa la jeune femme ; – ils vont le tuer.

Et pourtant, l’instinct de conservation et l’amour de mère, surexcités en elle par l’horreur de sa situation, ne lui permirent point de repousser cette dernière chance de salut. Elle entendit le pas léger de l’enfant, et n’eut pas le courage de l’avertir que deux hommes étaient là, cachés, – deux ennemis.

Janet avançait toujours. Mme de Thélouars enveloppa un fragment de pierre dans son billet, afin que le tout pût percer la voûte de branchages, et le laissa tomber.

L’effet fut tel, qu’elle ne pouvait point s’y attendre.

Un double cri retentit : le citoyen Bertin et le citoyen Thomas s’élancèrent à la fois.

– Le Régent ! dirent-ils en même temps.

Ils se rencontrèrent auprès du billet qui gisait à terre, et se regardèrent stupéfaits. Puis leurs yeux s’allumèrent, et, pour la première fois de leur vie sans doute, leurs mains cherchèrent instinctivement et de bon cœur la garde de leur épée.

– Arrête ! dit brutalement le citoyen Bertin, ce diamant est à moi.

– Tu mens ! s’écria Thomas, qui couvrait le billet de son épée nue ; ce diamant est à moi ; personne n’y touchera !

– C’est ce que nous allons voir !

Ils s’attaquèrent, cherchant à se prendre par trahison, et songeant bien plus, malgré leur avidité passionnée, à se couvrir qu’à frapper.

Le prétendu diamant restait entre eux, comme un prix attendant son vainqueur.

Mais, au plus fort de la bataille, un enfant, un sylphe ! passa sous leurs épées croisées avec la rapidité d’une flèche, se pencha, se redressa et disparut.

– Le Régent ! clamèrent ensemble les deux antagonistes en baissant leurs épées.

Le billet en effet n’était plus là.

Le citoyen Bertin et le citoyen Thomas, rapprochés par cette catastrophe, se précipitèrent de compagnie sur les traces du ravisseur. Ils arrivèrent à temps pour le voir enfourcher son cheval et partir au grand galop.

Henriette aussi, les mains jointes et les yeux au ciel, vit son jeune sauveur prendre la direction de Ploërmel. Tandis qu’elle pleurait de reconnaissance, en remerciant Dieu, et que les deux citoyens s’arrachaient les cheveux en chœur, ces derniers eurent la mortification d’entendre de loin la voix du Petit Gars qui, claire, argentine, moqueuse, leur envoyait, en guise d’adieu, ce troisième couplet de sa bizarre chanson :

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