Theophile Gautier - La comédie de la mort
Здесь есть возможность читать онлайн «Theophile Gautier - La comédie de la mort» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La comédie de la mort
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La comédie de la mort: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La comédie de la mort»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La comédie de la mort — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La comédie de la mort», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Ainsi parla don Juan, et sous la froide voûte,
Las, mais voulant aller jusqu’au bout de la route,
Je repris mon chemin.
Enfin je débouchai dans une plaine morne
Qu’un ciel en feu fermait à l’horizon sans borne,
D’un cercle de carmin.
Le sol de cette plaine était d’un blanc d’ivoire,
Un fleuve la coupait comme un ruban de moire
Du rouge le plus vif.
Tout était ras; ni bois, ni clocher, ni tourelle,
Et le vent ennuyé la balayait de l’aile
Avec un ton plaintif.
J’imaginai d’abord que cette étrange teinte,
Cette couleur de sang dont cette onde était peinte,
N’était qu’un vain reflet;
Que la craie et le tuf formaient ce blanc d’ivoire,
Mais je vis que c’était (me penchant pour y boire)
Du vrai sang qui coulait.
Je vis que d’os blanchis la terre était couverte,
Froide neige de morts, où nulle plante verte,
Nulle fleur ne germait;
Que ce sol n’était fait que de poussière d’homme,
Et qu’un peuple à remplir Thèbes, Palmyre et Rome
Était là qui dormait.
Une ombre, dos voûté, front penché, dans la brise
Passa. C’était bien LUI, la redingote grise
Et le petit chapeau.
Un aigle d’or planait sur sa tête sacrée,
Cherchant, pour s’y poser, inquiète effarée,
Un bâton de drapeau.
Les squelettes tâchaient de rajuster leurs têtes,
Le spectre du tambour agitait ses baguettes
A son pas souverain;
Une immense clameur volait sur son passage,
Et cent mille canons lui chantaient dans l’orage
Leur fanfare d’airain.
Lui ne paraissait pas entendre ce tumulte,
Et, comme un Dieu de marbre, insensible à son culte,
Marchait silencieux;
Quelquefois seulement, comme à la dérobée,
Pour retrouver au ciel son étoile tombée
Il relevait les yeux
Mais le ciel empourpré d’un reflet d’incendie,
N’avait pas une étoile, et la flamme agrandie
Montait, montait toujours.
Alors, plus pâle encor qu’aux jours de Sainte-Hélène,
Il refermait ses bras sur sa poitrine pleine
De gémissements sourds.
Quand il fut devant nous: Grand empereur, lui dis-je,
Ce mot mystérieux que mon destin m’oblige
A chercher ici-bas,
Ce mot perdu que Faust demandait à son livre,
Et don Juan à l’amour, pour mourir ou pour vivre,
Ne le sauriez-vous pas?
O malheureux enfant! dit l’ombre impériale,
Retourne-t’en là-haut, la bise est glaciale
Et je suis tout transi.
Tu ne trouverais pas, sur la route, d’auberge
Où réchauffer tes pieds, car la mort seule héberge
Ceux qui passent ici.
Regarde… C’en est fait. L’étoile est éclipsée,
Un sang noir pleut du flanc de mon aigle blessée
Au milieu de son vol.
Avec les blancs flocons de la neige éternelle,
Du haut du ciel obscur, les plumes de son aile
Descendent sur le sol.
Hélas! je ne saurais contenter ton envie;
J’ai vainement cherché le mot de cette vie,
Comme Faust et don Juan,
Je ne sais rien de plus, qu’au jour de ma naissance,
Et pourtant je faisais dans ma toute-puissance,
Le calme et l’ouragan.
Pourtant l’on me nommait par excellence, L’HOMME:
L’on portait devant moi l’aigle et les faisceaux, comme
Aux vieux Césars romains:
Pourtant j’avais dix rois pour me tenir ma robe,
J’étais un Charlemagne emprisonnant le globe
Dans une de mes mains.
Je n’ai rien vu de plus du haut de la colonne
Où ma gloire, arc-en-ciel tricolore, rayonne
Que vous autres d’en bas.
En vain de mon talon j’éperonnais le monde,
Toujours le bruit des camps et du canon qui gronde,
Des assauts, des combats.
Toujours des plats d’argent avec des clefs de villes,
Un concert de clairons et de hurrahs serviles,
Des lauriers, des discours;
Un ciel noir, dont la pluie était de la mitraille,
Des morts à saluer sur tout champ de bataille.
Ainsi passaient mes jours.
Que ton doux nom de miel, Laetitia ma mère,
Mentait cruellement à ma fortune amère!
Que j’étais malheureux!
Je promenais partout ma peine vagabonde,
J’avais rêvé l’empire, et la boule du monde
Dans ma main sonnait creux.
Ah! le sort des bergers, et le hêtre où Tytire
Dans la chaleur du jour à l’écart se retire
Et chante Amaryllis,
Le grelot qui résonne et le troupeau qui bêle,
Le lait pur ruisselant d’une blanche mamelle
Entre des doigts de lys!
Le parfum du foin vert et l’odeur de l’étable,
Le pain bis des pasteurs, quelques noix sur la table,
Une écuelle de bois;
Une flûte à sept trous jointe avec de la cire,
Et six chèvres, voilà tout ce que je désire,
Moi, le vainqueur des rois.
Une peau de mouton couvrira mes épaules,
Galathée en riant s’enfuira sous les saules
Et je l’y poursuivrai:
Mes vers seront plus doux que la douce ambroisie,
Et Daphnis deviendra pâle de jalousie
Aux airs que je jouerai.
Ah! je veux m’en aller de mon île de Corse,
Par le bois dont la chèvre en passant mord l’écorce,
Par le ravin profond,
Le long du sentier creux où chante la cigale,
Suivre nonchalamment en sa marche inégale
Mon troupeau vagabond.
Le Sphinx est sans pitié pour quiconque se trompe,
Imprudent, tu veux donc qu’il t’égorge et te pompe
Le pur sang de ton coeur;
Le seul qui devina cette énigme funeste
Tua Laïus son père et commit un inceste:
Triste prix du vainqueur!
Me voilà revenu de ce voyage sombre,
Où l’on n’a pour flambeaux et pour astre dans l’ombre
Que les yeux du hibou;
Comme après tout un jour de labourage, un buffle
S’en retourne à pas lents, morne et baissant le muffle,
Je vais ployant le cou.
Me voilà revenu du pays des fantômes;
Mais je conserve encor loin des muets royaumes,
Le teint pâle des morts.
Mon vêtement pareil au crêpe funéraire
Sur une urne jeté, de mon dos jusqu’à terre,
Pend au long de mon corps.
Je sors d’entre les mains d’une mort plus avare
Que celle qui veillait au tombeau de Lazare;
Elle garde son bien:
Elle lâche le corps mais elle retient l’âme;
Elle rend le flambeau, mais elle éteint la flamme,
Et Christ n’y pourrait rien.
Je ne suis plus, hélas! que l’ombre de moi-même,
Que la tombe vivante où gît tout ce que j’aime,
Et je me survis seul,
Je promène avec moi les dépouilles glacées
De mes illusions, charmantes trépassées
Dont je suis le linceul.
Je suis trop jeune encor, je veux aimer et vivre,
O mort… et je ne puis me résoudre à te suivre
Dans le sombre chemin;
Je n’ai pas eu le temps de bâtir la colonne
Où la gloire viendra suspendre ma couronne;
O mort, reviens demain!
Vierge aux beaux seins d’albâtre, épargne ton poëte,
Souviens-toi que c’est moi qui le premier t’ai faite
Plus belle que le jour;
J’ai changé ton teint vert en pâleur diaphane,
Sous de beaux cheveux noirs j’ai caché ton vieux crâne,
Et je t’ai fait la cour.
Laisse-moi vivre encor, je dirai tes louanges,
Pour orner tes palais, je sculpterai des anges,
Je forgerai des croix;
Je ferai dans l’église et dans le cimetière
Fondre le marbre en pleurs et se plaindre la pierre
Comme au tombeau des rois!
Je te consacrerai mes chansons les plus belles:
Pour toi j’aurai toujours des bouquets d’immortelles
Et des fleurs sans parfum.
J’ai planté mon jardin, ô mort, avec tes arbres;
L’if, le buis, le cyprès y croisent sur les marbres
Leurs rameaux d’un vert brun.
J’ai dit aux belles fleurs, doux honneur du parterre,
Au lis majestueux ouvrant son blanc cratère,
A la tulipe d’or,
A la rose de mai que le rossignol anime,
J’ai dit au dahlia, j’ai dit au chrysanthème,
A bien d’autres encor.
Ne croissez pas ici! cherchez une autre terre,
Frais amours du printemps; pour ce jardin austère
Votre éclat est trop vif:
Le houx vous blesserait de ses pointes aiguës,
Et vous boiriez dans l’air le poison des ciguës,
L’odeur âcre de l’if.
Ne m’abandonne pas, ô ma mère, ô nature,
Tu dois une jeunesse à toute créature,
A toute âme un amour;
Je suis jeune et je sens le froid de la vieillesse,
Je ne puis rien aimer. Je veux une jeunesse,
N’eût-elle qu’un seul jour.
Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie,
Redonne un peu de sève à la plante flétrie
Qui ne veut pas mourir;
Les torrents de mes yeux ont noyé sous leur pluie
Son bouton tout rongé que nul soleil n’essuie,
Et qui ne peut s’ouvrir.
Air vierge, air de cristal, eau principe du monde,
Terre qui nourris tout, et toi flamme féconde,
Rayon de l’oeil de Dieu,
Ne laissez pas mourir, vous qui donnez la vie,
La pauvre fleur qui penche et qui n’a d’autre envie
Que de fleurir un peu!
Etoiles, qui d’en haut voyez valser les mondes,
Faites pleuvoir sur moi, de vos paupières blondes,
Vos pleurs de diamant;
Lune, lis de la nuit, fleur du divin parterre,
Verse-moi tes rayons, ô blanche solitaire,
Du fond du firmament!
Oeil ouvert sans repos au milieu de l’espace,
Perce, soleil puissant, ce nuage qui passe!
Que je te voie encor;
Aigles, vous qui fouettez le ciel à grands coups d’ailes:
Griffons, au vol de feu, rapides hirondelles,
Prêtez-moi votre essor!
Vents, qui prenez aux fleurs leurs âmes parfumées
Et les aveux d’amour aux bouches bien aimées,
Air sauvage des monts,
Encor tout imprégné des senteurs du melèze,
Brise de l’Océan où l’on respire à l’aise,
Emplissez mes poumons!
Avril, pour m’y coucher, m’a fait un tapis d’herbe;
Le lilas sur mon front s’épanouit en gerbe,
Nous sommes au printemps.
Prenez-moi dans vos bras, doux rêves du poëte,
Entre vos seins polis, posez ma pauvre tête
Et bercez-moi longtemps.
Loin de moi, cauchemars, spectres des nuits! Les roses,
Les femmes, les chansons, toutes les belles choses
Et tous les beaux amours,
Voilà ce qu’il me faut. Salut, ô muse antique,
Muse au frais laurier vert, à la blanche tunique
Plus jeune tous les jours!
Brune aux yeux de lotus, blonde à paupière noire,
O Grecque de Milet, sur l’escabeau d’ivoire
Pose tes beaux pieds nus,
Que d’un nectar vermeil la coupe se couronne!
Je bois à ta beauté d’abord, blanche Théone,
Puis aux dieux inconnus.
Ta gorge est plus lascive et plus souple que l’onde;
Le lait n’est pas si pur et la pomme est moins ronde.
Allons, un beau baiser,
Hâtons-nous, hâtons-nous. Notre vie, ô Théone,
Est un cheval ailé que le temps éperonne;
Hâtons-nous d’en user.
Chantons Io, Péan! Mais quelle est cette femme
Si pâle sous son voile? Ah! c’est toi, vieille infâme,
Je vois ton crâne ras;
Je vois tes grands yeux creux, prostituée immonde,
Courtisane éternelle environnant le monde
Avec tes maigres bras!
Интервал:
Закладка:
Похожие книги на «La comédie de la mort»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La comédie de la mort» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La comédie de la mort» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.