Gustave Aimard - Le Guaranis

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– Et ce bien, c'est…

– Ma liberté, Seigneurie, mon indépendance, le droit d'aller et de venir, sans rendre à personne compte de mes pas, de parler sans avoir besoin de mesurer mes paroles et de choisir mes expressions; je reconnais humblement que je ne suis pas né pour être domestique. Que voulez-vous, nous autres, nous sommes ainsi faits, que nous préférons la liberté avec la misère à la richesse avec l'esclavage; c'est stupide, je le sais, mais c'est comme cela.

– Avez-vous tout dit.

– Tout, oui, Seigneurie.

– Mais vous n'êtes pas domestique, vous me servez de guide, voilà tout.

– C'est vrai, Seigneurie; mais souvent, malgré vous, vous oubliez le guide pour ne songer qu'au domestique, et moi, je ne puis m'habituer à être, traité de cette façon; mon orgueil se révolte malgré moi, je sens mon sang bouillonner dans mes veines, et je crains que la patience ne m'échappe.»

Un sourire de mépris erra sur les lèvres du jeune homme.

«Ainsi, répondit-il, le motif que vous me donnez est le seul qui vous pousse à me quitter?

– C'est le seul, Seigneurie.

– Mais, si fort satisfait de vos services, je vous proposais cinq quadruples au lieu de quatre, vous accepteriez sans doute?»

Un éclair de convoitise jaillit de l'œil voilé du mamaluco, mais aussitôt il s'éteignit.

«Pardonnez-moi, Seigneurie, dit-il, je refuserais.

– Même si je vous en offrais six?

– Même si vous m'en offriez dix.

– Ah!» fît le marquis en se mordant les lèvres. Il était évident que le jeune homme était en proie à une sourde colère, qu'il ne renfermait qu'avec peine.

«Quand comptez-vous nous quitter? dit-il.

– Lorsque Votre Seigneurie me le permettra.

– Mais si j'exigeais que vous demeurassiez avec nous jusqu'à demain matin dix heures?

– Je resterais, Seigneurie.

– C'est bien, dit le jeune homme d'un ton d'indifférence, je vois que c'est un parti pris de votre part.

– Oh! Complètement, Seigneurie.

– Je vais donc vous payer immédiatement ce que je reste vous devoir; vous serez libre ensuite de vous éloigner à l'instant si bon vous semble.»

Le mamaluco fit un geste ressemblant à un remerciement, mais il ne prononça pas une parole.

Le jeune homme tira plusieurs pièces d'or d'une bourse et les présenta au métis.

«Prenez,» dit-il.

Malco avança la main, mais se ravisant aussitôt:

«Pardon, Seigneurie, dit-il, mais vous vous trompez.

– Moi! Comment cela?

– Dame! Vous ne me devez que quatre onces, il me semble.

– Eh bien?

– Vous m'en donnez huit.

– Je vous donne quatre onces parce que je vous les dois, et j'en ajoute quatre autres parce que, avant de vous quitter, je veux vous donner une preuve de ma satisfaction pour la façon dont vous avez rempli votre devoir pendant le temps que vous êtes demeuré à mon service.»

Une seconde fois le mamaluco hésita, mais faisant un violent effort sur lui-même et reculant d'un pas comme s'il eût voulu échapper à la fascination exercée sur lui par la vue du métal, il posa, bien qu'avec une répugnance visible, quatre des pièces d'or sur un coffre, en répondant d'une voix étranglée par une émotion intérieure:

«Je vous suis fort reconnaissant, Seigneurie, mais je ne saurais accepter un aussi riche cadeau.

– Pourquoi donc, s'il me plaît de vous le faire, Malco, ne suis-je pas le maître de disposer de ce qui m'appartient et de vous témoigner ma satisfaction?

– Oui, Seigneurie, vous êtes libre de faire cela, mais je vous répète que je n'accepterai pas.

– Au moins, vous me donnerez l'explication de cette énigme, car si je ne me trompe pas sur votre compte, vous n'êtes pas autrement organisé que les autres hommes, et vous aimez l'or.

– Oui, Seigneurie, lorsqu'il est loyalement gagné, mais je ne suis pas un mendiant, pour accepter une rémunération à laquelle je reconnais n'avoir aucun droit.

– Ces sentiments vous font honneur, répondit le jeune homme avec une mordante raillerie; je vous en félicite, je retire ma proposition.»

Il reprit alors les quatre pièces d'or, les fit un instant sauter dans sa main, puis il les remit dans sa bourse.

«Maintenant, nous sommes quittes.

– Oui, Seigneurie.

– Et nous nous séparons bons amis?

– Bons amis.

– Passez-vous la nuit au camp?

– Je suis jusqu'à demain aux ordres de Votre Seigneurie.

– A mon tour, je vous remercie, señor Malco, nos affaires sont terminées maintenant à notre satisfaction mutuelle, rien ne vous retient plus près de moi, je vous laisse donc libre de partir quand cela vous plaira.

– Alors, puisque mon cheval est encore sellé, je profiterai de votre permission, Seigneurie.

– Ah! Ah! Il paraît que vous aviez prévu le cas?»

Le mamaluco, malgré son impudence, tressaillit imperceptiblement.

«Maintenant, adieu, reprit le jeune homme; vous êtes libre, grand bien vous fasse; seulement comme, ainsi que vous l'avez dit vous-même, nous nous séparons amis, tâchons de demeurer toujours dans les mêmes termes.

– Je ne vous comprends pas, Seigneurie.

– Souvenez-vous du proverbe que vous m'avez cité au commencement de notre entretien, et faites-en votre profit; sur ce, bon voyage.»

Et il ordonna du geste au mamaluco de se retirer. Celui-ci, fort mal à son aise sous le regard inquisiteur du marquis, ne se fit pas répéter l'invitation; il salua gauchement et sortit de la tente.

Il alla prendre son cheval, qu'il avait attaché à quelques pas à un piquet, se mit en selle et s'éloigna d'un air pensif, descendant au petit trot la montagne dans la direction du sertão, à l'entrée duquel la caravane avait établi son bivouac.

Lorsqu'il fut assez éloigné pour ne pas craindre d'être vu, il fit un brusque crochet sur la droite et retourna sur ses pas, en évitant avec le plus grand soin de donner l'éveil aux sentinelles brésiliennes.

«Diable d'homme! murmurait-il à voix basse, tout en surveillant attentivement les buissons et les halliers de crainte de surprise, il est évident qu'il se doute de quelque chose; je n'ai pas un instant à perdre, car, je le connais, si je me laisse prévenir, je suis un homme perdu; oui, mais je ne me laisserai pas prévenir, l'affaire est trop belle pour que je ne mette pas tous mes soins à la conduire à bonne fin; nous verrons qui l'emportera de moi ou de ce beau seigneur musqué.»

Faisant alors vigoureusement sentir l'éperon à son cheval, le mamaluco lui fit prendre le galop, et il ne tarda pas à disparaître dans l'obscurité; car, pendant son entretien avec son ancien maître, la nuit était tombée et d'épaisses ténèbres couvraient la terre.

Cependant, aussitôt que le mamaluco eut quitté la tente, le marquis se leva avec un geste de colère et de menace, mais, se laissant presque aussitôt retomber sur son siège:

«Non, dit-il d'une voix sourde, donnons-lui le temps de s'éloigner, laissons-lui une sécurité complète; le traître ne me croit pas aussi bien informé. Oh! Je me vengerai cruellement de la contrainte que je me suis imposée devant lui! Une preuve! Une seule! Mais cette preuve il me la faut, je veux l'avoir!»

Il se leva de nouveau, souleva le rideau de la tente, et jeta un regard au dehors; la plus grande tranquillité, le calme le plus complet régnaient dans le camp, le marquis appela alors à deux reprises différentes, d'une voix contenue:

«Diogo! Diogo!»

A cet appel, qu'il semblait attendre, un homme s'approcha presque immédiatement.

«Me voilà, dit-il.

– Entrez vite,» reprit le marquis.

Cet homme était le chef des soldados da conquista, il entra.

Le rideau de la tente retomba derrière lui.

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