Gustave Aimard - Le Guaranis
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- Название:Le Guaranis
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- ISBN:http://www.gutenberg.org/ebooks/44715
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– Tout cela est fort bien, señor, répondis-je, je vous remercie de la peine que vous avez prise; mais que voulez-vous que je fasse de ce pícaro , à présent?
– Comment, s'écria-t-il avec étonnement, ce que je veux que vous en fassiez, je veux que vous le corrigiez d'abord, et cela d'une façon exemplaire dont il garde le souvenir; puis, comme vous l'avez engagé pour vous servir de guide jusqu'au Brésil et qu'il a reçu d'avance une partie du prix convenu, il faut qu'il remplisse son engagement loyalement, ainsi qu'il a été fait.
– Je vous avoue que je n'ai pas grande confiance dans sa loyauté future.
– Vous êtes dans l'erreur à cet égard, vous ne connaissez pas les Indiens mansos – soumis; – celui-ci, une fois qu'il aura été corrigé, vous servira fidèlement, rapportez-vous en à moi là-dessus.
– Je le veux bien; mais cette correction, quelle qu'elle soit, je vous confesse que je me sens incapable de la lui administrer.
– Qu'à cela ne tienne! Voici notre ami don Torribio, qui n'a pas le cœur aussi tendre que vous et qui se chargera de ce soin.
– Je ne demande pas mieux pour vous être agréable,» appuya don Torribio.
Nous arrivions en ce moment en face du prisonnier. Le pauvre diable, qui savait sans doute ce qui le menaçait, avait l'air fort penaud et fort mal à son aise; du reste, il était solidement attaché, le visage tourné vers l'arbre.
Nous mîmes pied à terre.
Don Zèno s'approcha du prisonnier, pendant qu'avec un imperturbable sang-froid don Torribio s'occupait à plier son laço en plusieurs doubles dans sa main droite.
«Écoute, pícaro , dit don Zèno à l'Indien attentif, ce caballero t'a engagé à Buenos Aires; non seulement tu l'as lâchement abandonné dans la pampa, mais encore tu l'as volé; tu mérites un châtiment, ce châtiment, tu vas le recevoir. Don Torribio, mon cher seigneur, veuillez, je vous prie, appliquer cinquante coups de laço sur les épaules de ce bribon, et cela de façon à ce qu'il les sente.»
L'Indien ne répondit pas un mot, le gaucho s'approcha alors et avec la conscience qu'il mettait à tout ce qu'il faisait, il leva son laço qui retomba en sifflant sur les épaules du pauvre diable, où il traça un sillon bleuâtre.
L'Indien ne fit pas un mouvement, il ne poussa pas un cri; on l'aurait cru changé en statue de bronze tant il était immobile et indifférent à force de volonté ou de stoïcisme.
Quant à moi, je souffrais intérieurement, mais je n'osais intervenir convaincu de la justice de cette exécution sommaire.
Don Zèno Cabral comptait impassiblement les coups au fur et à mesure qu'ils tombaient.
Au onzième le sang jaillit.
Le gaucho ne s'arrêta pas.
L'Indien, bien que ses chairs frissonnassent sous les coups de plus en plus pressés, conservait son impassibilité de marbre. Malgré moi, j'admirais le courage de cet homme, qui réussissait si complètement à dompter la douleur et à retenir même le plus léger signe de souffrance, bien qu'il dût en éprouver une atroce.
Les cinquante coups auxquels le guide avait été condamné par l'implacable don Zèno lui furent administrés par le gaucho, sans qu'il en manquât un seul; au trente-deuxième, malgré tout son courage, l'Indien avait perdu connaissance; mais cela n'avait pas, malgré ma prière, interrompu l'exécution.
«Arrêtez, dit enfin don Zèno, lorsque le nombre fut complet, détachez-le.»
Les liens furent coupés, le corps du pauvre diable, que les cordes seules soutenaient, tomba inerte sur le sable.
Le fils du gaucho s'approcha alors, frotta avec de la graisse de bœuf, de l'eau et du vinaigre les plaies saignantes de l'Indien, lui rejeta son poncho sur les épaules, puis il le laissa là.
«Mais cet homme est évanoui! m'écriai-je.
– Bah! Bah! fit don Zèno, ne vous en occupez pas, ces démons ont le cuir dur; dans un quart d'heure, il n'y pensera plus; allons dîner.»
Cette froide cruauté me révolta. Cependant, je m'abstins de toute observation et j'entrai dans le rancho; j'étais bien novice encore; j'étais réservé à assister plus tard à des scènes près desquelles celle-là n'était qu'un jeu d'enfant.
Après le dîner qui, contre l'habitude, se prolongea assez longtemps, don Zèno ordonna au fils de don Torribio d'amener le guide.
Au bout d'un instant, il entra; don Zèno le fixa quelques secondes avec attention, puis il lui adressa la parole en ces termes:
«Reconnais-tu avoir mérité le châtiment que je t'ai infligé?
– Je le reconnais, répondit l'Indien d'une voix sourde, mais sans la moindre hésitation.
– Tu n'ignores pas que je sais où te trouver, quel que soit l'endroit où tu te caches.
– Je le sais.
– Si, sur ma prière, ce caballero consent à te pardonner et à te reprendre à son service, lui seras-tu fidèle?
– Oui, mais à une condition.
– Je ne veux pas de conditions de ta part, bribon, reprit durement don Zèno, tu mérites le garrotte.»
L'Indien baissa la tête.
«Réponds à ma question.
– Laquelle?
– Seras-tu fidèle?
– Oui.
– Je le saurai; châtiment ou récompense, je me charge de régler ton compte, tu entends?
– J'entends.
– Maintenant, écoute-moi, ton maître et toi vous partirez d'ici demain au lever du soleil; il faut que dans neuf jours il soit à la fazenda do rio d'Ouro . Tu la connais?
– Je la connais.
– Y sera-t-il?
– Il y sera.
– Pas d'équivoque entre nous, tu me comprends bien, je veux que ce caballero soit rendu dans neuf jours à la fazenda do rio d'Ouro, en bonne santé, libre, et sans qu'il manque rien à son bagage.
– J'ai promis, répondit froidement l'Indien.
– C'est bien, bois ce trago de caña pour te remettre des coups que tu as reçus et va dormir.»
Le guide saisit la calebasse que lui tendait don Zèno, la vida d'un trait avec une satisfaction visible et se retira sans ajouter une parole.
Lorsqu'il fut sorti, je m'adressai à don Zèno, de l'air le plus indifférent que je pus affecter.
«Tout cela est bel et bon, lui dis-je, mais je vous certifie, señor, que malgré ses promesses, je n'ai pas la moindre confiance dans ce drôle.
– Vous avez tort, señor, me répondit-il, il vous servira fidèlement, non pas par affection, peut-être ce serait trop lui demander après ce qui s'est passé, mais par crainte, ce qui vaut mieux encore; il sait fort bien que s'il vous arrivait quelque chose, il aurait un compte sévère à me rendre de sa conduite.
– Hum! murmurai-je, cela ne me rassure que médiocrement; mais pourquoi, si, ainsi que vous me l'avez laissé entrevoir, vous vous rapprochez des frontières brésiliennes, ne me permettez-vous pas de vous accompagner?
– C'était mon intention; malheureusement certaines raisons, inutiles à vous faire connaître, rendent impossible l'exécution de ce projet; cependant je compte vous voir à la fazenda do rio d'Ouro, où probablement j'arriverai avant vous. Dans tous les cas, veuillez y demeurer jusqu'à ce que je vous aie vu, et alors, peut-être, me sera-t-il permis de reconnaître, ainsi que j'en ai le vif désir, l'éminent service que vous m'avez rendu.
– Je vous attendrai, puisque vous le désirez, señor, répondis-je, prenant bravement mon parti de ce nouveau contre-temps, non pas pour vous rappeler l'événement auquel vous faites allusion, mais parce que je serais heureux de faire avec vous une connaissance plus intime.»
Don Zèno me tendit la main, et la conversation devint générale.
Le lendemain au lever du soleil, je me levai, et, après avoir pris affectueusement congé des hôtes qui m'avaient si bien reçus et que je croyais ne jamais revoir, je quittai le rancho sans avoir pu dire adieu à don Zèno Cabra, qui s'était éloigné bien avant mon réveil.
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