Gustave Aimard - Le Guaranis

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Au fur et à mesure que nous descendions dans la vallée, le paysage changeait et prenait des aspects d'un effet saisissant; je parcourus, ainsi, sans m'en apercevoir, l'espace assez étendu qui me séparait de la fazenda.

Au moment où nous commencions à gravir un sentier assez large et bien entretenu qui conduisait aux premiers bâtiments, j'aperçus un cavalier qui accourait vers moi à toute bride.

Mon guide me toucha légèrement le bras avec un frémissement de crainte.

«Le voyez-vous, mi amo? me dit-il.

– Qui? lui répondis-je.

– Le cavalier?

– Eh bien?

– Ne le reconnaissez-vous pas, c'est le seigneur don Zèno Cabral.

– Impossible!» m'écriais-je.

L'indien hocha la tête à plusieurs reprises.

«Rien n'est impossible au señor Zèno,» murmura-t-il à demi-voix.

Je regardai plus attentivement; je reconnus en effet don Zèno Cabral, mon ancien compagnon de la pampa, il portait le même costume que lors de notre rencontre.

Au bout d'un instant il fut près de moi.

«Soyez le bienvenu à la fazenda do rio d'Ouro, me dit-il joyeusement en me tendant la main droite que je serrai cordialement; avez-vous fait un bon voyage.

– Excellent, je vous remercie, quoique très fatigant; mais, ajoutai-je en remarquant un léger sourire sur ses lèvres, bien que je ne me donne pas encore pour un voyageur de votre force, je commence à parfaitement m'habituer; d'ailleurs, l'aspect de votre admirable pays m'a complètement fait oublier ma fatigue.

– N'est-ce pas qu'il est beau, me dit-il avec orgueil et qu'il mérite d'être vu et apprécié même après les plus beaux paysages européens.

– Certes, d'autant plus qu'entre eux et lui toute comparaison est impossible.

– Vous avez été satisfait de ce bribon, je suppose, dit-il en se tournant vers le guide qui se tenait modestement et craintivement en arrière.

– Fort satisfait; il a complètement racheté sa faute.

– Je le savais déjà, mais je suis content de l'entendre dire par vous, cela me raccommode avec lui. Cours en avant, pícaro , et annonce notre arrivée.»

L'Indien ne se fit pas répéter l'ordre qui lui était donné, il pressa les flancs de son cheval et partit au galop.

«Ces Indiens sont de singulières natures, reprit don Zèno en le suivant du regard, on ne peut les dompter qu'en les menaçant avec rudesse, mais, somme toute, ils ont du bon, et avec de la volonté on parvient toujours à en faire quelque chose.

– Vous exceptez sans doute, répondis-je en souriant, ceux qui voulaient vous faire un si mauvais parti lorsque j'eus le plaisir de vous rencontrer.

– Pourquoi donc cela? Les pauvres diables agissaient dans de bonnes intentions au point de vue de leurs idées étroites, en cherchant à se débarrasser d'un homme qu'ils redoutent et qu'ils croient leur ennemi, je ne puis pas leur garder rancune pour cela.

– Vous ne craignez pas, en vous aventurant ainsi, d'être un jour victime de leur perfidie?

– Il en sera ce qu'il plaira à Dieu! Quant à moi, j'accomplirai jusqu'au bout la mission que je me suis imposée. Mais laissons cela; vous resterez quelque temps avec nous, n'est-ce pas don Gustavio?

– Deux ou trois jours seulement,» répondis-je. Le visage de mon hôte se rembrunit subitement à cette déclaration.

«Vous êtes bien pressé? me dit-il.

– Nullement; je suis, au contraire, absolument maître de mon temps.

– Alors pourquoi vouloir nous quitter si vite?

– Dame, répondis-je, ne sachant trop que dire, je crains de vous gêner.»

Don Zèno Cabral me posa amicalement la main sur l'épaule, et me regardant attentivement pendant une minute ou deux:

«Don Gustavio, me dit-il, quittez une fois pour toutes ces façons européennes qui ne sont pas de mise ici; on ne gêne pas un homme comme moi, dont la fortune s'élève à plusieurs millions de piastres, qui est maître après Dieu d'un territoire de plus de trente lieues carrées et qui commande à plus de deux mille individus blancs, rouges et noirs; en acceptant franchement l'hospitalité que cet homme vous offre loyalement comme à un ami et à un frère, on lui fait honneur.

– Ma foi, répondis-je, mon cher hôte, vous avez une façon de prendre les choses qui rend un refus tellement impossible, que je me mets complètement à votre discrétion; faites de moi ce que bon vous semblera.

– A la bonne heure, voilà qui est parler à la française, sans ambages et sans réticences; mais rassurez-vous, je n'abuserai pas de la latitude que vous me donnez en vous conservant malgré vous auprès de moi; peut-être même, si vos idées vagabondes vous tiennent toujours au cœur, vous ferai-je d'ici quelques jours une proposition qui vous sourira.

– Laquelle? m'écriai-je vivement.

– Je vous le dirai; mais, chut! Nous voici arrivés.»

En effet, cinq minutes plus tard nous entrâmes dans la fazenda entre une double haie de domestiques rangés pour nous recevoir et nous faire honneur.

Je ne m'étendrai pas sur la façon dont l'hospitalité me fut offerte dans cette demeure réellement princière.

Quelques jours s'écoulèrent pendant lesquels mon hôte chercha par tous les moyens à me distraire et à me faire agréablement passer le temps.

Cependant, malgré tous ses efforts pour paraître gai, je remarquai qu'une pensée sérieuse le préoccupait; je n'osais l'interroger craignant de lui paraître indiscret, seulement j'attendais avec impatience qu'il me fît une ouverture qui me permît de satisfaire ma curiosité en lui adressant quelques questions que j'avais incessamment sur les lèvres et que je retenais à grand-peine.

Enfin, un soir, il entra dans ma chambre; un domestique dont il était accompagné portait plusieurs liasses énormes de papiers.

Après avoir fait déposer ces papiers sur une table et renvoyé le domestique, dont Zèno s'assit près de moi, et après un instant de réflexion:

«Don Gustavio, me dit-il, je vous ai parlé d'une expédition à laquelle j'avais l'intention de vous associer, n'est-ce pas?

– En effet, répondis-je, et je suis prêt à vous suivre, don Zèno.

– Je vous remercie, mon ami; mais avant que d'accepter votre consentement, laissez-moi vous donner quelques mots d'explication.

– Faites.

– L'expédition dont il s'agit est des plus sérieuses; elle est dirigée vers des contrées inconnues qui n'ont été que rarement et à de longs intervalles foulées par les pieds des blancs; nous aurons des obstacles presque infranchissables à surmonter, des dangers terribles à courir; malgré les précautions prises par moi pour assurer notre sûreté, je dois vous avouer que nous risquons de trouver la mort au milieu des hordes de sauvages qu'il nous faudra combattre; moi, mon sacrifice est fait, j'ai mûrement réfléchi et pesé avec soin dans mon esprit toutes les chances de réussite ou d'insuccès que nous devons rencontrer.

– Et vous partez?

– Je pars, oui, parce que j'ai les plus sérieux motifs pour le faire; mais vous, votre position n'est pas la même, je ne me reconnais pas le droit de vous entraîner à ma suite dans une tentative désespérée, dernier coup d'une partie commencée depuis longues années et dont le résultat doit, à part votre amitié pour moi, vous demeurer indifférent.

– Je partirai avec vous, don Zèno, quoi qu'il advienne, mon parti est pris, ma résolution ne changera pas.»

Il garda un instant le silence.

«C'est bien, me dit-il enfin d'une voix émue, je n'insisterai pas davantage; plusieurs fois nous avons, entre nous, parlé des Paulistas, vous m'avez demandé des renseignements sur eux, ces renseignements vous les trouverez dans ces notes que je vous laisse; lisez-les attentivement, elles vous apprendront les motifs de l'expédition que je tente aujourd'hui; si lorsque vous aurez lu ces notes, la cause que je défends vous paraît encore juste et que vous consentiez toujours à m'accorder votre concours, je l'accepterai avec joie. Adieu, vous avez trois jours devant vous pour apprendre ce qu'il vous faut savoir; dans trois jours nous nous séparerons pour ne plus nous revoir, ou nous partirons ensemble.»

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