Gustave Aimard - Le Guaranis

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Don Zèno Cabral se leva alors, me serra la main et quitta la chambre.

Trois jours après je partis avec lui.

Ce sont ces notes, mises en ordre par moi, suivies de l'expédition à laquelle je pris part, que le lecteur va lire aujourd'hui; je n'ai usé que de la précaution de changer certains noms et certaines dates, afin de ne pas blesser la juste susceptibilité de personnes encore existantes et dignes, sous tous les rapports, de la considération dont elles sont entourées au Brésil; mais, à part ces légères modifications, les faits sont de la plus rigoureuse exactitude, je pourrais, au besoin, fournir des preuves à l'appui de leur véracité.

J'ai aussi jugé nécessaire de complètement m'effacer dans la dernière partie du récit pour laisser à cette histoire, dont je fais à son tour juge le lecteur, toute sa couleur et tout son cachet de sauvage et naïve grandeur. Puisse-je avoir réussi à intéresser ceux qui me liront, en leur faisant connaître des mœurs si différentes des nôtres, qui s'effacent tous les jours sous la pression incessante de la civilisation et bientôt n'existeront plus que dans le souvenir de quelques vieillards, tant le flot du progrès monte rapidement, même dans les contrées les plus éloignées.

PROLOGUE

EL DORADO

I

O SERTÃO

Le 25 juin 1790, vers sept heures du soir, une troupe assez nombreuse de cavaliers déboucha subitement d'une étroite ravine et commença à gravir un sentier assez roide tracé, ou plutôt à peine indiqué, sur le flanc d'une montagne formant l'extrême limite de la sierra de Ibatucata, située dans la province de São Paulo.

Ces cavaliers, après avoir traversé le rio Parana-Pane, se préparaient sans doute à franchir le rio Tieti, si, ainsi que semblait l'indiquer la direction qu'ils suivaient, ils se rendaient dans le gouvernement de Minas Gerais.

Bien vêtus pour la plupart, ils portaient le pittoresque costume de Sertanejos et étaient armés de sabres, pistolets, couteaux et carabines; leur lasso pendait roulé, attaché par un anneau au côté droit de leur selle.

Nous ferons remarquer que les bolas, cette arme terrible du gaucho des pampas de la Banda Oriental, sont complètement inusitées dans l'intérieur du Brésil.

Ces hommes, au teint hâlé, à la mine hautaine, fièrement campés sur leurs chevaux, la main reposant sur leurs armes, prêts à s'en servir, et leurs regards incessamment fixés sûr les taillis et les buissons afin d'éclairer la route et d'éventer les embuscades, offraient aux rayons obliques et sans chaleur du soleil couchant, au milieu de cette nature majestueuse et sauvage, une ressemblance frappante avec ces troupes d'aventuriers paulistas qui, au seizième et au dix-septième siècle, semblaient conduits par le doigt de Dieu pour tenter ces explorations téméraires qui devaient donner de nouvelles contrées à la métropole et finir par refouler dans leurs impénétrables forêts les tribus guerrières et insoumises des premiers habitants du sol.

Cette ressemblance était rendue plus frappante encore, en songeant au territoire que traversaient en ce moment les cavaliers, territoire aujourd'hui habité seulement par des blancs et des métis nomades, chasseurs et pasteurs pour la plupart, mais qui alors était encore parcouru par plusieurs nations indiennes, rendues redoutables par leur haine instinctive pour les blancs et qui, considérant, non sans quelque apparence de raison, cette terre comme leur appartenant, faisaient une guerre sans pitié aux Brésiliens, les attaquant et les massacrant partout où ils les rencontraient.

Les cavaliers dont nous parlons étaient au nombre de trente, en comptant les domestiques affectés à la surveillance d'une dizaine de mules chargées de bagages et qui, en cas d'attaque, devaient se joindre à leurs compagnons dans la défense générale, et pour cette raison étaient armés de fusils et de sabres.

A quelque distance en arrière de cette première troupe en venait une seconde, composée d'une douzaine de cavaliers au milieu desquels se trouvait un palanquin hermétiquement fermé, porté par deux mules.

Ces deux troupes obéissaient évidemment au même chef, car lorsque la première fut parvenue au point culminant de la montagne, elle s'arrêta et un cavalier fut détaché afin de presser l'arrivée de la seconde.

Les hommes de la deuxième troupe affectaient une certaine tournure militaire et portaient le costume des soldados da conquista ; ce qui, au premier coup d'œil, pour une personne au fait des mœurs brésiliennes, laissait deviner que le chef de la caravane était non seulement un personnage riche et puissant, mais encore que son voyage avait un but sérieux et hérissé de périls.

Malgré la chaleur du jour qui finissait en ce moment, ces soldats se tenaient droits en selle et portaient, sans en paraître nullement incommodés, l'étrange accoutrement sans lequel ils n'entreprennent jamais une expédition, c'est-à-dire la cuirasse nommée gibao de armas , espèce de casaque rembourrée en coton et piquée, qui descend jusqu'aux genoux, défend aussi les bras et les préserve, mieux que toute autre armure, des longues flèches indiennes.

Comme, lorsqu'ils poursuivent les sauvages dans les forêts, ils sont contraints d'abandonner leurs chevaux avec lesquels ils ne pourraient pénétrer dans les forêts vierges, ils ont au côté une espèce de grande serpe nommée facão , qui leur sert à trancher les lianes et à s'ouvrir un passage; ils ont en outre chacun une espingole ou un fusil sans baïonnette qu'ils ne chargent ordinairement qu'avec du gros plomb à cause de la presque impossibilité de diriger une balle avec certitude dans ces inextricables fouillis de verdure rendus plus épais encore par la disposition bizarre des branches et l'enchevêtrement des lianes.

Ces soldats sont extrêmement redoutés des Indiens et des nègres marron qu'ils ont surtout mission de traquer et de surprendre. Indiens eux-mêmes pour la plupart ou métis, ils connaissent à fond toutes les ruses des sauvages, luttent constamment de finesse avec eux et ne leur font jamais qu'une guerre d'embuscade.

Ils sont fort estimés dans le pays à cause de leur courage, de leur sobriété et de leur fidélité à toute épreuve; aussi la présence d'une douzaine d'entre eux dans la caravane était-elle un indice certain de la position élevée qu'occupait dans la société brésilienne le chef de l'expédition ou du moins de la troupe de voyageurs.

La caravane s'était arrêtée, avons-nous dit, sur le point culminant de la montagne; de cette hauteur la vue planait de tous les côtés à une distance considérable sur un magnifique paysage de forêts, de vallées accidentées traversés par d'innombrables cours d'eaux, mais pas une maison, pas une hutte ne venait animer cette splendide et sauvage nature; c'était bien le sertão, c'est-à-dire le désert dans toute sa majestueuse et abrupte splendeur.

Les voyageurs, peu sensibles aux attraits du magique kaléidoscope qui se déroulait devant eux, et, d'ailleurs, fatigués d'une longue route faite à travers des chemins presque impraticables, tandis qu'un soleil torride déversait à profusion ses rayons incandescents sur leurs têtes, se hâtèrent d'installer leur campement de nuit.

Tandis que quelques-uns d'entre eux déchargeaient les mules et entassaient les ballots, d'autres dressaient une tente au milieu de ce camp improvisé; les plus vigoureux faisaient un abatis d'arbres centenaires destinés à servir de retranchements provisoires, et les derniers allumaient les feux destinés aux apprêts du repas du soir, feux que devaient être entretenus toute la nuit, afin d'éloigner les bêtes fauves.

Lorsque le campement fut complètement installé, un cavalier de haute mine, de vingt-huit à trente ans au plus, dont les manières aristocratiques, le regard fier et la parole brève dénotaient l'habitude du commandement, donna l'ordre de faire approcher le palanquin qui, jusqu'à ce moment, était demeuré arrêté en dehors dès lignes, toujours entouré de son escorte.

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