Gustave Aimard - Le Guaranis

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Le palanquin s'avança aussitôt jusqu'auprès de la tente et s'ouvrit; le rideau de la tente s'agita, puis il retomba sans qu'il fût possible de savoir à quel sexe appartenait la personne que renfermait le palanquin et qui venait de le quitter; le palanquin s'éloigna aussitôt. Les soldados, qui avaient probablement reçu antérieurement une consigne sévère, entourèrent, à portée de pistolet, la tente de laquelle ils ne laissèrent approcher personne.

Le chef de la caravane, après avoir assisté à l'exécution de l'ordre qu'il avait donné se retira sous une tente un peu plus petite, dressée a quelques pas de la première, et, se laissant tomber sur un siège, il ne tarda pas à se plonger dans de profondes réflexions.

Ce cavalier, ainsi que nous l'avons dit était un homme de vingt-huit à trente ans, aux traits fins et aristocratiques, d'une beauté et d'une délicatesse presque féminines; sa physionomie, douce et affable au premier aspect, perdait cependant cette apparence dès qu'on l'étudiait avec soin, pour prendre une expression de méchanceté railleuse et cruelle qui inspirait la crainte et presque la répulsion; ses grands yeux noirs avaient un regard vague qui ne se fixait que rarement; sa bouche, garnie de dents d'une éclatante blancheur, surmontée d'une fine moustache noire cirée avec soin, ne s'entr'ouvrait que pour laisser filtrer entre ses lèvres un peu minces, un sourire ironique qui en relevait légèrement les coins. Tel qu'il était cependant, pour des yeux superficiels c'était un admirable cavalier rempli de noblesse et de séduisante désinvolture.

A peine était-il depuis une vingtaine de minutes seul sous sa tente, si absorbé en lui-même qu'il semblait avoir non seulement oublié les fatigues d'une longue journée passée tout entière à cheval, mais encore le lieu où il se trouvait, que le rideau de la tente se souleva doucement pour livrer passage à un homme qui, après s'être assuré par un regard circulaire que le cavalier dont nous avons esquissé le portrait était bien seul, fit deux pas dans l'intérieur, ôta son chapeau et attendit respectueusement que celui auquel il se présentait lui adressât la parole.

Ce personnage formait avec le premier le plus complet et le plus brutal contraste; c'était un homme jeune encore, aux formes musculeuses, aux traits anguleux, à la physionomie basse, cruelle et chafouine, empreinte d'une expression de méchanceté sournoise; son front bas et déprimé, ses yeux gris, ronds, profondément enfoncés sous l'orbite et assez éloignés l'un de l'autre, son nez long et recourbé, ses pommettes saillantes, sa bouche grande et sans lèvres lui donnaient une lointaine ressemblance avec un oiseau de proie de l'espèce la moins noble; sa tête monstrueuse, supportée par un cou gros et court, était enfoncée entre deux épaules d'une largeur démesurée; ses bras mal attachés, mais recouverts de muscles énormes, lui donnaient une apparence de force brutale extraordinaire, mais dont l'aspect général avait quelque chose de repoussant. Cet individu, qu'il était facile de reconnaître tout de suite pour un métis mamaluco 7 7 On donne ce nom aux métis nés d'un blanc et d'une Indienne, et vice versa. , portait le costume des Sertanejos, mais ce costume cependant fort élégant et surtout fort pittoresque, loin de relever sa tournure et de dissimuler sa laideur, ne servait pour ainsi dire qu'à la rendre plus visible.

Plusieurs minutes s'écoulèrent sans que le jeune homme parût s'apercevoir de la présence de son singulier visiteur; celui-ci, fatigué sans doute de cette longue attente, et désirant la faire cesser au plus vite, ne trouva pas de moyen plus efficace que celui de laisser tomber sur le sol la lourde carabine sur laquelle il s'appuyait. Au bruit retentissant de l'arme sur les pierres, le jeune homme tressaillit et releva brusquement la tête. Reconnaissant alors l'homme qui se tenait devant lui, immobile et roide comme une idole indienne, il passa à plusieurs reprises la main sur son front comme pour en chasser des pensées importunes, dissimula un mouvement de dégoût et, affectant de sourire;

«Ah! C'est vous, Malco Díaz? lui dit-il.

– Oui, monsieur le marquis, c'est moi, répondit le mamaluco d'une voix basse et à demi étouffée.

– Eh bien! Que me voulez-vous encore?

– Eh! fit l'autre avec un ricanement sourd, la réception que me fait Votre Seigneurie n'est guère caressante. Voilà deux jours que je ne vous ai parlé.

– Je n'ai pas besoin, je le suppose, de me gêner avec vous, à quoi bon me gêner? N'êtes-vous pas à ma solde, et par conséquent mon serviteur? reprit le marquis avec une nuance de hauteur, destinée sans doute à rappeler à son interlocuteur la distance que les convenances sociales établissaient entre eux.

– C'est juste, répondit l'autre, un serviteur est un chien et il doit être traité comme tel, cependant, vous connaissez le proverbe: A bom jogo boa volta 8 8 A beau jeu, beau retour. .

– Faites-moi grâce de vos stupides proverbes, je vous prie, et dites-moi sans plus de détours ce qui vous amène,» répondit le jeune homme avec impatience.

Le mamaluco fixa sur le marquis un regard d'une expression sinistré.

«Au fait, reprit-il, votre Seigneurie a raison, mieux vaut en finir tout de suite.

– J'attends!

– Je viens régler mes comptes avec vous, señor; voilà tout en deux mots.

– Hein! fit le jeune homme, régler vos comptes, qu'est-ce à dire, velhaco?

– Velhaco ou non, monsieur le marquis, je désire régler avec vous.

– Je ne vous comprends pas, expliquez-vous, mais soyez bref, je vous prie, je n'ai pas de temps à perdre à écouter vos pataratas.

– Je ne demande pas mieux, monsieur le marquis, bien que ce ne soient pas des patarata, ainsi qu'il vous plaît de le dire.

– Voyons, au fait.

– Eh bien! Le fait, le voici, Seigneurie, je me suis engagé avec vous pour deux mois, à Rio Janeiro, afin de vous servir de guide, moyennant quatre onces espagnoles par mois, ou, si vous le préférez, cent six mille reis 9 9 Le reis est une monnaie fictive, cette formidable somme fait, argent de France, environ 340 francs seulement. , n'est-il pas vrai, Seigneurie!

– Parfaitement, seulement vous oubliez, maître Malco Díaz, que vous avez reçu sur votre demande, avant de quitter Rio Janeiro …

– Un mois d'avance, interrompit le mamaluco, je me le rappelle très bien, au contraire, Seigneurie.

– Que demandez-vous, alors?

– Dame, je demande le reste.

– Comment le reste, pour quelle raison, s'il vous plaît?

– Oh! Pour une raison bien simple, Seigneurie, c'est que notre marché expirant demain à dix heures du matin, je préfère régler avec vous ce soir que de vous causer ce dérangement pendant la marche.

– Comment, y a-t-il déjà si longtemps que nous sommes en route?

– Calculez, Seigneurie.

– En effet, tout autant,» reprit-il tout pensif.

Il y eut un assez long silence, le jeune homme le rompit brusquement et, relevant la tête en même temps qu'il regardait le métis bien en face.

«Ainsi, vous désirez me quitter, Malco Díaz, lui dit-il d'un ton plus amical que celui qu'il avait employé jusqu'alors.

– Mon engagement n'est-il pas terminé, Seigneurie?

– Effectivement, mais vous pouvez le renouveler.»

Le mamaluco hésita, son maître ne le quittait pas du regard; il parut enfin prendre une résolution.

«Tenez, Seigneurie, dit-il, laissez-moi vous parler franchement.

– Parlez.

– Eh bien! Vous êtes un grand seigneur, un marquis, c'est vrai; moi je ne suis qu'un pauvre diable auprès de vous, bien petit et bien infime; cependant, tout misérable que vous me supposez, il est un bien inappréciable pour moi, bien que j'ai commis la sottise d'aliéner une fois.

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