Charles Dickens - Les conteurs à la ronde

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– La Klar, disait une de ces ballades populaires, n'est-elle pas une merveille entre les rivières? Les autres courants sont alimentés, goutte à goutte, par les rosées et les pluies; mais la «Klar» descend toute grande des montagnes.» Et ce n'était pas une invention des poètes, car personne ne connaissait la source de cette rivière. En vain le conseil municipal avait offert une récompense de cinq cents brins d'or à celui qui la découvrirait; tous ceux qui avaient essayé de remonter la «Klar» étaient arrivés à un certain endroit situé à un grand nombre de lieues au-dessus de Stromthal, où son onde s'échappait entre des rochers escarpés, et où son courant était si rapide, que ni voiles ni rames ne pouvaient lutter contre lui. Au-delà de ces rochers se trouvaient les montagnes nommées «Himmel-gebirge», et l'on supposait que la «Klar»prenait naissance dans ces régions inaccessibles.

Si les gens de Stromthal honoraient leur rivière, ils aimaient encore plus leur commerce. Au lieu de planter des promenades publiques sur les rives, ils avaient bâti la plupart de leurs maisons tout au bord de l'eau. Quelques habitations dans les faubourgs avaient bien des jardins, mais, au centre de la ville, le courant ne reflétait d'autres ombres que celles des magasins et des façades en surplomb des vieilles maisons de bois. La demeure de Jacob Elsen était de ce nombre. Elle s'ouvrait sur un petit embarcadère garni de pieux de bouleau, et ses fondements étaient creusés si près de l'eau, qu'en ouvrant la porte de l'atelier, on pouvait remplir une cruche à la rivière.

L'intérieur de Jacob Elsen se composait de trois personnes sans le compter; à savoir, sa fille Marguerite, son apprenti Carl et une vieille servante. Il avait des ouvriers, mais qui ne couchaient pas chez lui. Carl était un jeune homme de dix-huit ans, et la fille de son maître étant un peu plus jeune, il s'éprit d'elle comme tous les apprentis dans ce temps-là. L'amour de Carl pour Marguerite était pur et profond. Jacob la connaissait, mais il ne disait rien; il avait foi dans la prudence de sa fille.

Marguerite aimait-elle alors Carl? Elle seule le savait. Tous les dimanches, il allait avec elle à l'église; et là, tandis que ses prières devenaient quelquefois des sons insignifiants pour lui, parce qu'il pensait à elle et épiait tous ses mouvements, il l'entendait murmurer dévotement les siennes; ou, lorsque le prédicateur parlait et que la figure de Marguerite restait fixée sur la chaire, il était presque jaloux de voir qu'elle écoutait si bien. Assise à table avec lui, jamais elle ne perdait son calme, tandis qu'il se sentait toujours troublé et maladroit. Souvent elle semblait trop occupée pour penser à l'apprenti. À la fin, son apprentissage étant achevé, le temps vint pour Carl de quitter la maison d'Elsen pour voyager, comme tous les ouvriers allemands sont tenus de le faire par les lois de leur compagnonnage. Il résolut de parler de son amour à Marguerite avant de partir. Pouvait-il, pour cela, choisir un meilleur temps qu'une soirée d'été où Marguerite était venue par hasard dans l'atelier, après la sortie des compagnons? Il appela la jeune fille près de la porte qui donnait sur la rivière, pour regarder le coucher du soleil, et il lui parla longtemps de la «Klar» et de sa source mystérieuse. Lorsqu il commença à faire noir et qu'il n'y eut plus moyen de tarder davantage, son secret lui échappa, et Marguerite lui révéla à son tour le sien, qui était qu'elle l'aimait aussi: Mais, ajouta-t-elle, je dois le dire à mon père.

Ce soir-là même, après le souper, les deux jeunes gens racontèrent à Jacob Elsen ce qui s'était passé entre eux. Jacob était un homme dans toute la fleur de l'âge; il n'était pas avare, mais prudent en toutes choses. «Que Carl, dit-il, revienne après son temps de voyage avec cinquante florins d'or, et alors, ma fille, si vous voulez vous marier avec lui, je le ferai recevoir maître tonnelier.» Carl n'en demandait pas davantage. Il ne doutait pas de pouvoir rapporter cette somme, et il savait que la loi ne lui permettait pas de se marier avant son voyage pour se perfectionner dans son métier; il lui tardait donc de partir pour revenir bientôt, et le lendemain, de grand matin, il prit congé de Marguerite avant qu'il y eût encore aucun mouvement dans les rues.

Carl était plein d'espérance, mais Marguerite pleurait tandis qu'il se tenait sur le seuil. «Trois années, dit-elle, opèrent quelquefois de si grands changements en nous, que nous ne sommes plus les mêmes!

– Elles me feront vous aimer davantage, répondit Carl.

– Vous en rencontrerez de plus belles que moi dans les pays où vous irez; et je penserai encore à vous dans cette maison, longtemps après que vous l'aurez oubliée.

– Maintenant, je suis certain de votre affection, Marguerite, dit Carl avec joie, mais il ne faut pas douter de moi pendant mon absence; aussi certainement que je vous aime, je reviendrai, avec les cinquante florins d'or, réclamer de votre père l'accomplissement de sa promesse.»

Marguerite resta longtemps sur le seuil, et Carl regarda bien des fois en arrière avant de tourner l'angle de la rue. Malgré cette séparation, il se sentait le coeur assez léger, car il avait toujours envisagé ce voyage comme le moyen d'obtenir la main de la fille de son patron. «Il ne faut pas perdre de temps, pensait-il, et pourtant ce serait une grande chose, si je découvrais la source de notre rivière. Je fais justement route vers le Sud, j'essaierai!»

Le troisième jour, il prit un bateau dans un petit village et remonta le courant; mais, dans l'après-midi, il arriva près des rochers, et ce courant devint plus fort. Il continuait pourtant de ramer. Le double mur de roche grisâtre grandissait toujours sur l'une et l'autre rive, et lorsqu'il regardait en l'air, il ne voyait plus qu'une étroite bande du ciel. À la fin, toute la vigueur de ses bras suffisait à peine pour maintenir le bateau en place. De temps en temps, et par un effort soudain, il avançait bien de quelques brasses, mais il ne pouvait conserver l'espace qu'il avait gagné, et cédant à la lassitude, il fut obligé de se laisser aller à la dérive. Ainsi donc, pensa-t-il, ce qu'on disait des rochers et de l'impétuosité du courant est vrai, je puis au moins l'attester.»

Carl erra bien des jours avant de trouver de l'ouvrage, et quand il en trouva, cet ouvrage était mal payé et suffisait à peine à le faire vivre; il fut donc obligé de se remettre en route. Déjà la moitié du terme prescrit s'était écoulé, et quoiqu'il eût fait bien des centaines de lieues et travaillé dans bien des villes, il avait à peine épargné dix florins d'or. Force lui fut de chercher encore fortune ailleurs. Après plusieurs journées de marche, il arriva dans une petite ville située sur le bord d'une rivière, dont les eaux étaient si transparentes qu'elles le firent penser à celles de la «Klar.» La ville elle-même ressemblait tellement à Stromthal, qu'il pouvait presque s'imaginer être revenu à son point de départ, après un long circuit; mais il ne pouvait être encore question pour Carl de rentrer dans sa ville natale. Le terme n'était qu'à moitié expiré, et ses dix florins d'or, dont l'un venait de s'entamer en voyage, feraient, pensait-il, pauvre figure après qu'il s'était vanté d'en rapporter cinquante. Il ne se sentait plus le coeur aussi léger que le jour où il avait quitté Marguerite sur Ie seuil de la maison de son père. Combien le monde était différent de son attente! La dureté des étrangers avait aigri son coeur, et il éprouvait plutôt de la peine que du plaisir à se rappeler Stromthal ce jour-là. Sans la fatigue qui l'accablait, il aurait tourné le dos à la ville, et continué son chemin sans s'arrêter; mais le soir étant venu, il avait besoin de réparer ses forces. Il entra donc dans des rues tortueuses qui lui rappelaient de plus en plus Stromthal, et gagna la place du marché, au milieu de laquelle s'élevait une grande et blanche statue, représentant une fortune qui tenait une branche d'olivier à la main; sa tête, était nue: mais les plis d'une draperie l'enveloppaient de la ceinture aux pieds…

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