Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4

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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4: краткое содержание, описание и аннотация

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Mais ce que les Arabes ne pouvaient estimer à sa juste valeur, c’étaient les services que Samuel rendait à la littérature hébraïque. Et ils étaient très-considérables. Il publia en hébreu une Introduction au Talmud et vingt-deux ouvrages relatifs à la grammaire, parmi lesquels le plus développé et le plus remarquable était le Livre de richesse , qu’un juge fort compétent, un coreligionnaire de Samuel qui florissait au douzième siècle, met au-dessus de tous les autres ouvrages qui traitent de la grammaire. Il était aussi poète: il donna des imitations des Psaumes, des Proverbes et de l’Ecclésiaste. Remplies d’allusions, de proverbes arabes, de sentences empruntées aux philosophes, d’expressions rares tirées des poètes sacrés, ces poésies étaient fort difficiles à comprendre; les juifs, même les plus savants, n’en saisissaient le sens qu’avec l’aide d’un commentaire 42 42 Journ. asiat. , p. 222-224. ; mais comme l’affectation et la recherche étaient alors aussi communes dans la littérature hébraïque que dans la littérature arabe qui lui servait de modèle, l’obscurité comptait plutôt pour un mérite que pour un vice. Il veillait, d’ailleurs, avec une sollicitude paternelle sur les jeunes étudiants juifs, et s’ils étaient pauvres, il pourvoyait généreusement à leurs besoins. Il avait à son service des écrivains qui copiaient le Michnâ et le Talmud, et il donnait ces copies en cadeau aux élèves qui n’avaient pas les moyens d’en acheter. Ses bienfaits ne se bornaient pas à ses coreligionnaires d’Espagne. En Afrique, en Sicile, à Jérusalem, à Bagdad, partout enfin les juifs pouvaient compter sur son appui et ses largesses 43 43 Journ. asiat. , p. 209. . Aussi les juifs de la principauté de Grenade, voulant lui donner une preuve de leur estime et de leur reconnaissance, lui avaient décerné, dès l’année 1027, le titre de naghîd , c’est-à-dire de chef ou prince des juifs de Grenade.

Comme homme d’Etat, il joignait à un esprit vif et lucide un caractère ferme et une prudence consommée. D’ordinaire – qualité précieuse pour un diplomate – il parlait peu et pensait beaucoup. Il profitait de toutes les circonstances avec un savoir-faire merveilleux; il connaissait le caractère et les passions des hommes, et les moyens de les dominer par leurs vices. De plus, il était homme du monde. Dans les magnifiques salles de l’Alhambra il se montrait si parfaitement à son aise, qu’on l’eût cru né au sein du luxe. Personne ne parlait avec autant d’élégance ou d’adresse, ne maniait mieux la flatterie, ne savait avec plus d’art être caressant ou familier dans le discours, entraînant par sa verve ou persuasif par ses arguments. Et pourtant – chose rare chez ceux qu’un tour de roue de la fortune élève à une subite opulence et à une haute dignité – il n’avait rien de la hauteur d’un parvenu, rien de l’insolente et sotte infatuation généralement familière aux enrichis. Bienveillant et aimable pour tout le monde, il possédait cette dignité vraie qui résulte du naturel, du manque absolu de prétentions. Loin de rougir de son ancienne condition et de la vouloir cacher, il la glorifiait de son mieux, et imposait par sa simplicité même à ses détracteurs 44 44 Voyez mon Introduction à la Chronique d’Ibn-Adhârî, p. 96, 97. .

Le vizir de Zohair d’Almérie, Ibn-Abbâs, était aussi un homme fort remarquable. On disait de lui qu’il n’avait point d’égal sous quatre rapports: le style épistolaire, la richesse, l’avarice et la vanité. Sa richesse était en effet presque fabuleuse. On évaluait sa fortune à plus de cinq cent mille ducats 45 45 Cinq millions de francs; au pouvoir actuel de l’argent, trente-cinq millions. . Son palais était meublé avec une magnificence princière et encombré de serviteurs; il y avait cinq cents chanteuses, toutes d’une rare beauté; mais ce que l’on y admirait surtout, c’était une immense bibliothèque, qui, sans compter d’innombrables cahiers détachés, contenait quatre-cent mille volumes. Rien ne semblait manquer au bonheur de ce favori de la fortune. Il était beau et encore jeune, car il comptait à peine trente ans; sa naissance était fort honorable, car il appartenait à l’ancienne tribu des défenseurs de Mahomet; il nageait dans l’or, et d’ailleurs, comme il était fort instruit, qu’il avait la repartie prompte et qu’il s’exprimait avec beaucoup de correction et d’élégance, il jouissait d’une haute réputation littéraire. Malheureusement une sorte de vertige s’était emparé de lui: sa présomption ne connaissait pas de bornes et elle lui avait fait des ennemis innombrables. Les Cordouans surtout étaient furieux contre lui, car une fois qu’il était venu dans leur ville avec Zohair, il avait traité avec le plus grand dédain les hommes les plus distingués par leur naissance ou par leurs talents, et en partant il avait dit: «Je n’ai vu ici que des sâïl et des djâhil (des mendiants et des ignorants).» Le fait est que sa présomption tenait de près à la folie. «Tous les hommes fussent-ils mes esclaves, disait-il dans ses vers, mon âme ne serait pas encore contente. Elle voudrait monter à un endroit plus élevé que les plus hautes étoiles, et arrivée là, elle voudrait monter encore.» Il avait aussi composé ce vers qu’il répétait à tout propos, mais principalement quand il jouait aux échecs:

Lorsqu’il s’agit de moi, le Malheur dort toujours, – et défense expresse lui a été faite de me frapper.

Cet insolent défi jeté à la destinée avait excité à Almérie l’indignation de tout le monde, et un hardi poète se fit l’interprète de l’opinion publique en substituant à la seconde moitié du vers ces mots qui étaient un pronostic véritable:

Mais le temps arrivera où la Destinée, qui ne dort jamais, l’éveillera (éveillera le Malheur).

Arabe pur sang, Ibn-Abbâs haïssait les Berbers et méprisait les juifs. Peut-être ne voulait-il pas précisément que son maître se joignît à la ligue arabe-slave, car dans ce cas Zohair aurait été jeté dans l’ombre par le chef de cette ligue, le cadi de Séville; mais il s’indignait du moins de le voir l’allié d’un Berber qui avait pour ministre un juif qu’il détestait et dont il se savait haï. De concert avec Ibn-Bacanna 46 46 Moïse ben-Ezra (dans le Journ. asiat. , p. 212, note) l’appelle Ibn-abî-Mousâ. Tel est en effet le nom que Homaidî donne au vizir Ibn-Bacanna, et c’est à tort que le copiste du man. d’Abd-al-wâhid (voyez mon édition de cet auteur, p. 43) a biffé le mot abî , qu’il avait écrit d’abord. , le vizir des Hammoudites de Malaga, il avait tâché d’abord de renverser Samuel. Pour y parvenir, il avait inventé d’innombrables calomnies, mais sans atteindre son but. Alors il avait essayé de brouiller son maître avec le roi de Grenade, en l’engageant à prêter son appui à Mohammed de Carmona, l’ennemi de Habbous, et ce plan lui avait réussi.

Peu de temps après, dans le mois de juin de l’année 1038 47 47 Abbad. , t. II, p. 34. , Habbous vint à mourir. Il laissa deux fils, dont l’aîné s’appelait Bâdîs et le cadet Bologguîn. Les Berbers et quelques juifs voulaient donner le trône à ce dernier; d’autres juifs, Samuel entre autres, penchaient pour Bâdîs, de même que les Arabes. Une guerre civile eût donc éclaté, si Bologguîn n’eût renoncé spontanément à la couronne, et quand il eut prêté serment à son frère, ses partisans, malgré qu’ils en eussent, furent obligés de suivre son exemple 48 48 Journ. asiat. , p. 206-208. .

Le nouveau prince fit tout ce qu’il put pour rétablir l’alliance avec le seigneur d’Almérie, et celui-ci déclara enfin que tout serait réglé dans une entrevue. Accompagné d’un nombreux et magnifique cortége, il se mit donc en marche, et arriva inopinément devant les portes de Grenade, sans avoir demandé la permission de franchir la frontière. Bâdîs fut profondément blessé de cette démarche inconvenante; néanmoins il reçut le prince d’Almérie avec beaucoup d’égards, régala somptueusement les gens de sa suite, et les combla de dons. La négociation, toutefois, n’aboutit pas; ni les princes, ni leurs ministres (Samuel avait conservé son poste) ne purent s’entendre. Joignez-y que Zohair, qui se laissait influencer par Ibn-Abbâs, prenait envers Bâdîs un ton de supériorité fort offensant. Aussi le roi de Grenade songeait déjà à punir le prince d’Almérie de son insolence, lorsqu’un de ses officiers, qui s’appelait Bologguîn, se chargea de faire une dernière tentative pour amener une réconciliation. La nuit venue, il se rendit donc auprès d’Ibn-Abbâs. «Craignez le châtiment de Dieu, lui dit-il. C’est vous qui faites obstacle à un raccommodement, car votre maître se laisse guider par vous. Cependant vous savez aussi bien que nous, qu’à l’époque où nous agissions de concert, nous étions heureux dans toutes nos entreprises, de sorte que nous faisions envie à tout le monde. Eh bien, rétablissons notre alliance! Le point sur lequel nous n’avons pu nous entendre jusqu’ici, c’est l’appui que vous prêtez à Mohammed de Carmona. Abandonnez ce prince à son sort, comme notre émir l’exige, et tout le reste s’arrangera de soi-même.» Ibn-Abbâs lui répondit d’un ton moitié protecteur, moitié dédaigneux, et quand le Berber essaya de toucher son cœur en l’embrassant et en versant des larmes: «Epargne-toi ces démonstrations et ces grands mots, lui dit-il, car ils n’ont aucun effet sur moi. Ce que je te disais hier, je te le dis aujourd’hui: si toi et les tiens, vous ne faites pas ce que nous voulons, je ferai en sorte que vous vous en repentirez.» Exaspéré par ces paroles: «Est-ce là la réponse que je dois rapporter au conseil?» demanda Bologguîn. «Sans doute, lui répondit Ibn-Abbâs, et si tu veux me prêter des termes encore plus forts que ceux dont je me suis servi, je te le permets volontiers.»

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