Reinhart Dozy - Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4
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- Название:Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4
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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4: краткое содержание, описание и аннотация
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Pleurant d’indignation et de rage, Bologguîn retourna auprès de Bâdîs et de son conseil. Puis, quand il eut rapporté l’entretien qu’il avait eu avec le vizir: «Cinhédjites, s’écria-t-il, l’arrogance de cet homme est insupportable. Levez-vous tous pour la rabattre, sinon vos demeures ne vous appartiennent plus!» Les Grenadins partagèrent son courroux, et l’autre Bologguîn, le frère de Bâdîs, se montra le plus indigné de tous. Il somma son frère de prendre à l’instant même les mesures nécessaires pour punir les Almériens, et Bâdîs le lui promit.
En retournant vers ses Etats, Zohair avait à passer plusieurs défilés et un pont auquel un village voisin empruntait son nom d’Alpuente. Bâdîs ordonna de couper ce pont et envoya des soldats qu’il chargea d’occuper les défilés. Toutefois, comme il était moins exaspéré contre Zohair que son frère, et qu’il ne désespérait pas encore tout à fait de ramener l’ancien ami de son père à de meilleurs sentiments, il résolut de le faire avertir secrètement du péril qui le menaçait. A cet effet il eut recours à l’entremise d’un officier berber qui servait dans l’armée almérienne. Cet officier alla trouver Zohair pendant la nuit, et lui parla en ces termes: «Croyez-moi, seigneur, quand je vous assure que vous aurez de la difficulté à passer demain les défilés qui se trouvent sur votre route. Je vous conseille donc de partir à l’instant même; de cette manière vous serez peut-être en état de traverser les défilés avant que les Grenadins aient eu le temps de les occuper, et si alors ils vous poursuivent, vous pourrez leur livrer bataille dans la plaine ou vous mettre en sûreté dans une de vos forteresses.» Ce conseil parut ne pas déplaire à Zohair; mais Ibn-Abbâs, qui assistait à cet entretien, s’écria: «C’est la peur qui le fait parler ainsi.» «Quoi! dit alors l’officier, c’est en parlant de moi que vous dites cela? De moi qui ai pris part à vingt batailles, tandis que vous-même, vous n’en avez jamais vu une seule? Eh bien! vous verrez que l’événement me donnera raison.» Et il sortit indigné.
Les ennemis d’Ibn-Abbâs (et nous avons déjà dit qu’il en avait beaucoup) ont prétendu qu’il avait repoussé le conseil de l’officier berber, non parce qu’il le croyait mauvais, mais parce qu’il désirait que Zohair fût tué. Ibn-Abbâs, disaient-ils, avait l’ambition de régner à Almérie; il voulait donc que Zohair trouvât la mort en combattant contre les Grenadins, et quant à lui-même, il espérait qu’il lui serait possible de se sauver par la fuite et de se faire proclamer souverain à Almérie. Peut-être y a-t-il quelque chose de vrai dans cette accusation; nous verrons du moins que plus tard Ibn-Abbâs se vanta auprès de Bâdîs d’avoir attiré Zohair dans un piége.
Quoi qu’il en soit, Zohair se vit cerné, le lendemain matin (5 août 1038), par les troupes de Grenade. Ses soldats en furent consternés; mais lui-même ne perdit pas sa présence d’esprit. Il rangea aussitôt en bataille ses fantassins noirs, qui étaient au nombre de cinq cents, et ses Andalous; puis il ordonna à son lieutenant Hodhail de fondre sur les ennemis à la tête de la cavalerie slave. Hodhail obéit; mais le combat à peine engagé, il fut démonté, soit par un coup de lance, soit par un faux pas de son cheval, et alors ses cavaliers prirent la fuite dans le plus grand désordre. Au même instant Zohair fut trahi par ses nègres, dans lesquels il avait cependant une grande confiance. Ces nègres passèrent à l’ennemi, après s’être rendus maîtres du dépôt d’armes. Il ne restait donc que les Andalous; mais ceux-ci, qui étaient en général de fort mauvais soldats, n’eurent rien de plus pressé que de s’enfuir, et bon gré, mal gré, Zohair dut en faire autant. Comme le pont d’Alpuente était coupé et que les défilés étaient occupés par les ennemis, les fuyards durent chercher un refuge sur les montagnes. La plupart furent sabrés par les Grenadins qui ne donnaient point de quartier; d’autres trouvèrent la mort dans d’effroyables précipices, et de ce nombre fut Zohair lui-même.
Tous les fonctionnaires civils avaient été faits prisonniers, Bâdis ayant ordonné d’épargner leur vie. Ibn-Abbâs se trouvait parmi eux. Il croyait n’avoir rien à craindre et ne s’inquiétait que de ses livres. «Mon Dieu, mon Dieu, criait-il, que deviendront mes paquets!» Et s’adressant aux soldats qui le conduisaient vers Bâdîs: «Allez dire à votre maître, leur dit-il, qu’il prenne bien soin de mes paquets; il ne faut pas qu’il s’en déchire quelque chose, car ils contiennent des livres d’une valeur inestimable.» Puis, quand il fut arrivé en présence de Bâdîs: «Eh bien, lui dit-il en souriant, n’ai-je pas bien servi vos intérêts, puisque je vous ai livré les chiens que voilà?» et il désigna du doigt les prisonniers slaves. «Rendez-moi maintenant un service à votre tour, continua-t-il; ordonnez qu’on respecte mes livres; rien ne me tient tant au cœur.» Pendant qu’il parlait ainsi, les prisonniers almériens lui jetaient des regards furieux, et l’un d’entre eux, le capitaine Ibn-Chabîb, s’écria en s’adressant à Bâdîs: «Seigneur, je vous en conjure par celui qui vous a donné la victoire, ne laissez pas échapper cet infâme qui a perdu notre maître. Lui seul est coupable de tout ce qui est arrivé, et si je puis être témoin de son supplice, je me laisserai volontiers couper la tête l’instant d’après!» A ces paroles Bâdîs sourit d’une manière bienveillante, et ordonna de rendre la liberté au capitaine. Il fut le seul parmi les militaires qui eût la vie sauve; tous les autres furent livrés successivement au bourreau. Ibn-Abbâs, au contraire, fut le seul parmi les fonctionnaires civils qui ne fût pas remis en liberté. L’orgueilleux vizir connut enfin le malheur qu’il avait défié dans sa folle audace; il voyait s’accomplir la prédiction du poète almérien. Il fut enfermé dans un cachot de l’Alhambra, et les chaînes dont on le chargea ne pesaient pas moins de quarante livres. Il savait que Bâdîs était fort irrité contre lui, et que Samuel désirait sa mort. Toutefois il conservait encore quelque espoir; Bâdîs, à qui il avait fait offrir trente mille ducats comme le prix de sa délivrance, lui avait fait répondre qu’il prendrait sa demande en considération, et il avait laissé passer presque deux mois sans rien décider à son égard. Pendant ce temps des influences contraires se combattaient à la cour de Grenade: d’une part, l’ambassadeur cordouan sollicitait la liberté des prisonniers et principalement d’Ibn-Abbâs; de l’autre, l’ambassadeur et le beau-frère de l’Amiride Abdalazîz de Valence, Abou-’l-Ahwaç Man ibn-Çomâdih, insistait auprès de Bâdîs pour qu’il mît à mort tous les prisonniers, et Ibn-Abbâs en premier lieu. Abdalazîz s’était hâté de prendre possession de la principauté d’Almérie, sous le prétexte qu’elle lui revenait par droit de dévolution, Zohair ayant été un client de sa famille, et il craignait que si Ibn-Abbâs et les autres prisonniers recouvraient la liberté, ils ne lui disputassent le pouvoir. Bâdîs lui-même ne savait à quel parti s’arrêter; la cupidité et le désir de la vengeance se combattaient dans son cœur; mais un soir qu’il se promenait à cheval avec son frère Bologguîn, il lui parla de la proposition d’Ibn-Abbâs et lui demanda son avis. «Quand vous aurez accepté son argent, lui répondit Bologguîn, et qu’il aura recouvré la liberté, il vous suscitera une guerre qui vous coûtera le double de sa rançon. Je suis d’avis que vous ferez bien de le mettre à mort sans retard.»
La promenade finie, Bâdîs se fit amener son prisonnier et lui reprocha ses torts dans les paroles les plus dures. Ibn-Abbâs attendit avec résignation la fin de cette longue invective; puis, quand le roi eut cessé de parler: «Seigneur, s’écria-t-il, je vous en supplie, ayez pitié de moi; délivrez-moi de mes peines! – Tu en seras délivré aujourd’hui même,» lui répondit le prince; et comme il voyait briller une lueur d’espérance sur la pâle et morne figure de son prisonnier, il se tut quelques instants. Puis il reprit avec un sourire féroce: «Tu iras là où tu souffriras bien davantage.» Ensuite il dit à Bologguîn quelques paroles en berber, langue qu’Ibn-Abbâs ne comprenait pas; mais les derniers mots que Bâdîs lui avait adressés, son terrible sourire, son air menaçant et farouche, tout cela lui disait assez clairement que sa dernière heure allait sonner. «Prince, prince, s’écria-t-il en tombant à genoux, épargnez ma vie, je vous en conjure! Ayez pitié de mes femmes, de mes jeunes enfants! Ce n’est pas trente mille ducats que je vous offre, c’est soixante mille; mais au nom de Dieu, laissez-moi la vie!»
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