Emile Gaboriau - La dégringolade
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Et il n'en finissait, car il soignait ses périodes, prenait du temps et scandait ses mots, quêtant de l'œil l'approbation du docteur.
Mme Delorge sentait son sang bouillir dans ses veines.
– Bref, monsieur, interrompit-elle…
Il lui imposa silence du geste, et sans changer de ton:
– Ce que j'en dis, du reste, poursuivit-il, n'est que pour mémoire… Maintenant, je vais, comme c'est mon devoir, procéder avec M. le docteur, ici présent, aux constatations… et si madame veut bien nous faire conduire à l'endroit où se trouve le défunt…
La courageuse femme déclara qu'elle les y conduirait elle-même. Et sans s'arrêter aux avis du commissaire, qui l'exhortait à ménager sa sensibilité, elle ouvrit la porte de la chambre à coucher.
Tout y était changé, grâce à Krauss.
Sur le lit, retiré de l'alcôve, gisait toujours le corps du général, mais dépouillé de ses habits, souillés de boue et de sang.
Un drap le couvrait, qui dessinait la forme de la tête, qui se creusait à partir des épaules et qui, se relevant aux orteils, retombait en plis roides autour des matelas.
A la tête du lit, sur une table recouverte d'une nappe blanche, était un crucifix entre deux flambeaux allumés, et une coupe remplie d'eau bénite où trempait une branche de buis…
Deux prêtres de la paroisse, qu'on était allé chercher, étaient agenouillés et récitaient les prières des morts…
– Eh bien! procédons, dit le commissaire au médecin…
Déjà le docteur avait rabattu le drap et mis à nu le torse du général, et tout en procédant, selon l'expression du commissaire, il dictait…
«…Sur le côté droit de la poitrine, au-dessous de l'aisselle et même un peu en arrière, à douze centimètres du mamelon, se trouve une blessure semilunaire, longue de quatre centimètres et large de trois, avec des bords très nets, secs et non ecchymosés, ayant pénétré très profondément, et allant de haut en bas…»
Il constatait ensuite que le corps du défunt ne présentait aucune trace de violence… puis il décrivait diverses cicatrices déjà anciennes, dont une très considérable au bras droit.
Sa conclusion était qu'il ne découvrait rien qui empêchât d'admettre un duel loyal… Que si pourtant la mort était le résultat d'un crime, ce crime avait été commis sans lutte préalable, par une personne placée près du général et dont il ne se défiait pas. C'est tout ce que put supporter l'honnête Krauss.
– Eh! monsieur, s'écria-t-il, la preuve du crime est toute dans cette circonstance que mon général a reçu sa blessure du côté droit… Vous devez bien voir qu'il ne pouvait pas tenir une épée au bras droit…
Le docteur hocha la tête.
– Cette question n'est pas de mon ressort, répondit-il… Je ne puis, moi, constater que ce que je vois… Le défunt a une large cicatrice au bras droit, je la signale… Maintenant, se servait-il difficilement de ce bras, était-il même incapable de s'en servir, c'est ce que je ne puis déterminer d'une façon absolue…
Plus décisif, jusqu'à un certain point, fut l'examen de l'épée du général…
Elle était neuve, ainsi que l'avait dit Krauss, et les arêtes en étaient si vives, que le moindre choc les eût ébréchées. Or, il ne s'y voyait aucune brèche. Donc elle n'avait reçu aucun de ces chocs qui résultent d'un engagement.
– Il est clair, prononça le commissaire, que cette épée n'a pas servi à un combat… Mais je dois ajouter qu'on ne se bat pas toujours avec ses armes… je sais plusieurs exemples…
D'un brusque mouvement, Mme Delorge arrêta court ses citations.
– Soit, fit-elle, j'admets pour un moment que mon mari s'est battu et s'est battu avec l'arme d'un autre; mais alors pourquoi son épée était-elle hors du fourreau?..
Mais le commissaire de police n'était pas d'un naturel à souffrir qu'on discutât ses appréciations.
– En voici assez, prononça-t-il d'un ton rogue. Je ne pense pas que personne ici ait la prétention de régler ma conduite. Ce qui doit être fait sera fait; la justice ne s'endort jamais, et si un crime a été commis il sera certainement puni…
Tout en parlant, il avait remis au fourreau l'épée du général, et il l'y scellait, faisant fondre sa cire aux cierges qui brûlaient au chevet du mort, à cette fin, déclara-t-il, qu'elle pût au besoin servir de pièce de conviction.
Le docteur, de son côté, avait achevé sa lugubre tâche, et rabattu le drap sur le corps du général.
Ils expédièrent alors rapidement les formules obligées de leur procès-verbal, et, saluant, ils se retirèrent du même pas solennel dont ils étaient venus…
Mille détails lamentables réclamaient alors Mme Delorge: il n'y a que dans les romans que les grandes douleurs ne sont jamais troublées par les soucis vulgaires et les exigences odieuses de la civilisation. La vie réelle présente mille déboires.
Seule, sans parents, sans amis pour lui épargner ce surcroît de douleur, la malheureuse veuve avait à se préoccuper des déclarations à la mairie, des dispositions pour l'enterrement, des lettres de faire-part…
Et pour comble, l'impression que Raymond avait ressentie de la mort de son père avait été si violente, qu'il avait fallu le coucher, en proie à une horrible crise nerveuse.
Du moins, tous ces tracas eurent-ils cet avantage que Mme Delorge n'eut pas le loisir de s'inquiéter de l'inconcevable retard de M. Ducoudray, lequel, parti à dix heures du matin, n'était pas encore de retour à quatre heures du soir.
Il faisait nuit depuis longtemps lorsqu'il arriva enfin.
Et en quel état!.. Blême, défait, tout en sueur, mouillé et crotté jusqu'à l'échine.
– Mon Dieu! murmura Mme Delorge, qu'est-il arrivé?..
Bonnement le digne rentier crut que c'était de lui qu'elle s'inquiétait, et s'inclinant avec un sourire pâle:
– Il est arrivé, fit-il, que je n'ai pas trouvé de voiture, que j'ai attendu inutilement une douzaine d'omnibus, et que j'ai été forcé de revenir à pied, avec une boue, oh! mais une boue!.. Mais ce n'est rien, madame, ma mission est remplie, et je vais, si vous le voulez bien, commencer par le commencement…
Il s'était posé sur son fauteuil, en narrateur qui en a pour longtemps. Il s'essuya le front, et après avoir repris haleine:
– Donc, commença-t-il, c'est chez le docteur Buiron que j'ai couru en sortant d'ici. Il était absent, et son domestique m'a dit qu'il ne rentrerait que vers une heure pour sa consultation. Ayant deux heures devant moi, j'en profitai pour déjeuner. Revenu chez le docteur à l'heure indiquée, je le trouvai, cette fois…
«Ce docteur Buiron m'a paru un honnête homme. Dès qu'il a su que j'étais envoyé par la famille Delorge: «Monsieur, m'a-t-il dit, je pressentais qu'on me demanderait compte des événements de cette nuit, et comme je me défie de ma mémoire, je les ai couchés par écrit pendant que je les avais encore très présents…»
«C'était vrai, et il a eu l'obligeance de me communiquer sa relation. Il a fait plus; il me l'a confiée, et je vais, madame, vous la lire.
Ce disant, M. Ducoudray chaussa ses lunettes, tira un papier de sa poche et lut:
«Il pouvait être deux heures du matin, et je dormais, lorsqu'on sonna violemment à ma porte. L'instant d'après, mon domestique introduisit dans ma chambre à coucher un jeune officier de cavalerie qui me parut fort troublé, et qui me dit: «Docteur, un grand malheur vient d'arriver… un de nos généraux vient d'être blessé mortellement… Au nom du ciel, venez vite!..» M'étant habillé en toute hâte, je suivis cet officier.
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