Emile Gaboriau - La dégringolade
Здесь есть возможность читать онлайн «Emile Gaboriau - La dégringolade» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La dégringolade
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La dégringolade: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La dégringolade»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La dégringolade — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La dégringolade», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Si déchirante était l'expression de son désespoir, que Krauss, demeuré jusque-là hébété de douleur près de la porte, eut peur et s'approcha…
– Madame, fit-il en lui touchant l'épaule, madame!..
Elle ne tourna seulement pas la tête. Suffoquant sous l'abondance de ses souvenirs, elle continuait:
– A Glorière, c'était le bonheur qui nous attendait… Ici c'était la mort terrible, soudaine… Mais je sais mon devoir, ô mon bien-aimé!.. Dans la mort comme dans la vie, je t'appartiens uniquement, je suis à toi!.. Est-ce que je pourrais te survivre, alors même que je le voudrais!..
Le bon, l'honnête Krauss sanglotait…
– Mon Dieu! se disait-il, elle devient folle, elle veut se tuer. Qu'allons-nous devenir, les enfants et moi?..
Et il demandait au ciel une inspiration, quand un cri, lamentable, désespéré, retentit…
Frémissant, il se retourna…
Raymond, enfin réveillé par les allées et les venues, accourait à peine vêtu…
Il avait tout compris, le malheureux enfant, et il se jeta au cou de sa mère en s'écriant:
– Mort!.. mon pauvre père est mort!..
Peut-être fut-ce le salut de cette femme si cruellement éprouvée! L'étreinte de son fils, les larmes chaudes dont il inondait son visage, la rappelèrent à elle-même, à la raison, à la vie…
Elle songea que si elle était épouse, elle était mère aussi, qu'elle ne s'appartenait pas, qu'elle n'avait pas le droit de mourir, qu'elle se devait à ses enfants…
Elle se releva donc, s'affaissa sur un fauteuil, et attira Raymond contre sa poitrine, en murmurant:
– Oh! mon enfant, nous sommes bien malheureux!.. Oh! oui, bien malheureux!..
Ainsi, ils restèrent longtemps serrés l'un contre l'autre, mêlant leurs larmes, jusqu'à ce qu'enfin Mme Delorge se redressa, puisant dans le sentiment de ses devoirs une sombre énergie.
– Maintenant, Krauss, commença-t-elle, je veux tout savoir… Je suis forte. Je puis tout entendre… parlez.
Une immense stupeur se peignit sur le visage du vieux et dévoué soldat.
– Qu'est-ce que madame veut que je lui dise? balbutia-t-il.
– Comment le général est mort, Krauss. Où a eu lieu ce duel, à quel sujet, avec qui?
– Hélas! madame, je ne le sais pas…
– Quoi! ces hommes, qui étaient sans doute les témoins du général, ne vous ont rien appris?
– Rien…
Elle crut qu'il la trompait, qu'il pensait en se taisant ménager sa sensibilité, et d'un ton sec:
– Je vous ordonne de parler, Krauss! commanda-t-elle.
Le pauvre soldat semblait désespéré.
– Sur mon honneur, madame, répondit-il, je ne sais rien… J'étais si troublé, que je n'ai pas adressé une seule question… Au surplus, madame va comprendre. Quand on a sonné, je me suis hâté d'aller ouvrir, car sans savoir pourquoi, j'étais dans une inquiétude mortelle. Devant la grille était une voiture. Deux hommes en sont descendus, qui m'ont demandé s'ils étaient bien à la maison du général Delorge. Naturellement, j'ai répondu: «Oui.» Alors, ils ont voulu savoir à qui ils parlaient. Et quand je leur ai appris que je suis au service du général et son ordonnance: «Alors, se sont-ils écriés, on peut tout vous dire… Un grand malheur est arrivé… le général vient d'être tué en duel!..» Moi, naturellement, ça m'a fait l'effet d'un coup de crosse sur la tête, et j'ai répondu: «Ce n'est pas possible!» Ils ont haussé les épaules et ont repris: «C'est tellement possible que son corps est là dans la voiture, et que vous allez nous aider à le porter sur son lit.» Ensuite, ils m'ont demandé si le général était marié. J'ai répondu que oui. Ils m'ont demandé si madame était couchée. J'ai répondu que madame attendait le général et qu'elle était debout. Alors, ils ont dit que cela peut-être valait mieux ainsi, que nous monterions le corps le plus doucement possible, et qu'après je les conduirais auprès de madame… C'est ce qui a été fait, et madame sait le reste.
Pendant que parlait Krauss, l'indignation empourprait la joue pâle de Mme Delorge…
– C'est bien tout? interrogea-t-elle.
– Absolument tout, madame!
L'infortunée eut un geste d'amère ironie, et d'une voix vibrante:
– Voilà donc le monde! s'écria-t-elle. Un homme se bat, il succombe, et ses amis, ses témoins, ceux peut-être qui l'ont poussé sur le terrain, croient avoir tout fait lorsqu'ils ont reporté le corps du malheureux à sa maison… Ils arrivent au petit jour, ils tirent le cadavre du fiacre et ils le jettent à la veuve, en lui disant: «Voici votre mari… Notre mission est remplie… le reste ne nous regarde plus!..»
Si l'honnête Krauss était digne de comprendre l'immense douleur de Mme Delorge, il était incapable de s'expliquer son indignation.
Selon son jugement de vieux soldat, un duel malheureux rentrait dans la catégorie des accidents familiers et prévus, tels qu'une chute de cheval ou un boulet de canon. Et qu'on mourût sur le terrain, sur le champ de bataille ou dans son lit, au milieu des siens, il n'y voyait pas de différence appréciable, ni de raison de se plus ou moins désoler.
Quant à la conduite des deux inconnus qui avaient rapporté le corps du général, et qu'il supposait avoir été ses témoins, il l'estimait si naturelle qu'il prit leur défense.
– Excusez-moi, madame, fit-il, ces deux messieurs, avant de se retirer, vous ont demandé s'ils pouvaient vous être utiles.
Elle ne discuta pas. Elle se souvenait de rien.
– C'est possible, fit-elle.
– Même, continua le digne troupier, l'un d'eux a laissé sa carte, et si madame veut le voir…
– Oui, donnez-la-moi…
Il la lui remit, et elle lut à haute voix: Le docteur J. Buiron, rue des Saussayes .
Ainsi, un médecin avait assisté au combat, ou tout au moins avait été mandé immédiatement après. Cette pensée, pour la malheureuse femme, était un soulagement. Elle songeait que s'il y eût eu quelque chose à faire pour sauver son mari, ce quelque chose eût été fait.
– Eh bien! reprit-elle après un moment de réflexion, il faudrait voir le docteur Buiron, et lui demander des détails…
– Je pars, dit simplement Krauss.
– Attendez, ce n'est pas à vous de faire cette démarche, et j'ai besoin de vous ici… Qui envoyer, cependant, qui?
De tout temps, M. et Mme Delorge avaient eu une existence fort retirée, – l'existence des gens heureux et qui ont la sagesse de cacher leur bonheur. Mais depuis leur arrivée à Paris, leur isolement était complet. Tout entière à l'éducation de ses enfants, Mme Delorge n'avait point cherché de relations et ne voyait absolument personne. A peine connaissait-elle les gens que recevait son mari.
– A qui m'adresser? répétait-elle…
Mais, de son côté, Krauss réfléchissait.
– Si j'allais chercher, proposa-t-il, notre voisin, M. Ducoudray? Madame sait combien il aimait mon général…
– Oui, vous avez raison, courez le prier…
Elle n'acheva pas, déjà Krauss était en route.
Ce M. Ducoudray, qu'il allait prévenir, était le plus proche voisin de Mme Delorge. Une haie vive séparait seule son jardin du jardin de la villa. C'était un bonhomme qui avait été dans le commerce, et qui s'était retiré le jour où il s'était vu à la tête d'une douzaine de mille livres de rentes.
En lui se résumaient assez exactement les qualités et les défauts de l'ancien bourgeois de Paris, naïf et roué tout ensemble, sceptique et superstitieux, le plus obligeant du monde et d'un égoïsme féroce. Ignorant superlativement, il avait une opinion sur tout, ne manquait pas d'esprit, ne doutait de rien, s'occupait de politique, frondait le gouvernement et poussait à la révolution, quitte à se réfugier au fond de sa cave le jour où elle éclaterait.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La dégringolade»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La dégringolade» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La dégringolade» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.