Emile Gaboriau - La dégringolade
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Veuf, n'ayant qu'une fille mariée en province, fort soigneux de sa personne et très passablement conservé, M. Ducoudray n'avait pas renoncé à plaire, et parlait quelquefois de se remarier.
Il était entré en relations avec le général à propos de fleurs et d'arbustes qu'il lui avait donnés et dont il avait tenu à surveiller la transportation, – car il se prétendait jardinier. – Il était venu ensuite s'enquérir de ses sujets. Et depuis, il était revenu presque tous les jours, à l'issue du déjeuner, ou le soir, pour chercher ou apporter des nouvelles ou pour échanger des journaux.
Sa connaissance parfaite de la vie de Paris l'avait mis à même de rendre quelques petits services. Il aimait à se charger des commissions, cela l'occupait. Il était ravi quand son ami le général lui disait, par exemple: «Vous qui savez où on vend du bon bois, pas trop cher, papa Ducoudray, vous devriez bien m'en acheter quelques stères…»
Tel était le bonhomme qui, moins de cinq minutes après la sortie de Krauss, apparut dans le salon, où Mme Delorge était allée l'attendre.
Il était pâle et tout tremblant d'émotion, et s'était tant hâté d'accourir, qu'il avait oublié de mettre une cravate.
– Quelle catastrophe! s'écria-t-il dès le seuil, quel épouvantable malheur!..
Et la malheureuse veuve en eut pour cinq minutes à subir ces doléances, qui tombent sur une grande douleur comme de l'huile bouillante sur une plaie vive.
– Bien évidemment, disait M. Ducoudray, il a fallu à ce duel fatal des causes terriblement graves et tout à fait exceptionnelles… Quoi que prétende Krauss, à qui tout d'abord j'ai fait cette observation, il n'est pas naturel qu'on aille sur le pré au milieu de la nuit…
Mme Delorge tressaillit… Étourdie par le coup terrible qui la frappait, elle n'avait pas fait cette réflexion, si simple et si juste pourtant.
– Que diable! continuait le bonhomme, les affaires d'honneur ne se règlent pas ainsi, entre gens du monde. On choisit des témoins qui se réunissent, qui négocient, qui débattent les conditions de la rencontre… C'est ainsi que les choses se passèrent lors de mon duel, en 1836, et même mes témoins arrangèrent l'affaire…
Cependant le flux de ses paroles tarit, et Mme Delorge put lui expliquer ce qu'elle attendait de lui.
Dès qu'il fut au courant:
– Voilà qui est convenu! s'écria-t-il. Je prends une voiture, j'interroge ce médecin, et je reviens vous rendre compte…
Il se précipita dehors, sur ces mots, et il sortait à peine par une porte du salon, que Krauss apparaissait à l'autre, celle de la chambre à coucher.
Le fidèle serviteur avait profité de l'instant où il voyait sa maîtresse occupée, pour donner à son général ces soins suprêmes que l'on doit aux morts…
– Madame!.. s'écria-t-il d'une voix rauque, madame…
Lui, si blême l'instant d'avant, il était plus rouge que le feu, ses yeux flamboyaient, un tremblement convulsif le secouait.
– Mon Dieu! murmura Mme Delorge épouvantée, qu'y a-t-il?..
– Il y a, répondit le vieux soldat, avec un geste terrible de menace, il y a que mon général n'a pas été tué en duel, madame!..
Elle crut positivement qu'il perdait l'esprit et doucement:
– Krauss, fit-elle, songez-vous à ce que vous dites!..
– Si j'y songe! répondit-il… Oui, madame, oui, et trop pour notre malheur… Un duel, c'est un combat, et mon général ne s'est pas battu!..
Cette fois, l'infortunée comprit. Elle se dressa d'une pièce, et toute frémissante:
– Expliquez-vous, Krauss, dit-elle. Je suis la femme, je suis… la veuve d'un soldat, je suis brave. Qui avez-vous vu? Qui vous a parlé?..
– Personne… C'est la blessure de mon général qui m'a tout dit… Ah! tenez, madame, écoutez-moi, et vous serez sûre comme je le suis moi-même. Vous nous avez vus faire des armes, n'est-ce pas, quand mon général ou moi nous donnions des leçons à M. Raymond? Vous avez vu que nous nous placions de côté, et effacés le plus possible, pour présenter moins de surface au fleuret? Eh bien! en duel, sur le terrain, on se place de même. Par conséquent, si on reçoit une blessure, ça ne peut être que du côté qu'on présente à l'adversaire, c'est-à-dire du côté du bras dont on tient son épée…
Mme Delorge haletait.
– Or, reprit Krauss plus lentement, si mon général s'était battu, quel côté eût-il présenté à son adversaire? Le côté droit? Non, évidemment, puisque depuis Isly, il ne pouvait plus se servir du bras droit…
– Mon Dieu!.. hier encore, il n'a pu tenir un pistolet que de la main gauche…
– Juste! et quand il faisait des armes, c'était toujours de la main gauche. Eh bien! c'est au-dessous du sein droit, et un peu en arrière, que mon général a reçu le terrible coup d'épée qui l'a traversé de part en part et tué roide…
C'était clair cela, et bien admissible, sinon indiscutable.
– Cependant, reprit le vieux soldat, je n'ai pas que cette preuve de ce que je dis. Hier, j'avais donné à mon général une épée neuve, une épée qu'il portait pour la première fois… j'en ai manié la lame, et je jure, sur l'honneur et sur ma vie, que cette épée n'a même pas été croisée avec une autre…
Foudroyée, Mme Delorge s'affaissa sur son fauteuil, en murmurant:
– Plus de doute… mon mari a été lâchement assassiné!..
V
C'était la seconde fois que cette formidable accusation d'assassinat montait aux lèvres de Mme Delorge.
Mais sur le premier moment, ç'avait été un cri désespéré, dont elle n'avait pas conscience, dont la portée lui échappait, et arraché par l'horreur du sang qui rougissait ses mains…
Tandis que cette fois…
– Krauss, commanda-t-elle, faites prévenir le commissaire de police de ce qui arrive, et qu'il vienne… qu'il vienne vite.
Une de ses servantes, à ce moment, lui apportait sa fille, qui pleurait et qu'on ne pouvait consoler.
Elle la prit entre ses bras, et, la couvrant de baisers convulsifs:
– Va, pauvre enfant, lui dit-elle, comme si elle eût pu la comprendre, ton père sera vengé! Tout ce que j'ai d'intelligence et de forces…
Elle n'acheva pas. Elle remit l'enfant à sa bonne, en disant: «Emportez-la.»
Le commissaire de police entrait.
C'était un homme long et maigre, avec un grand nez mélancolique, de petits yeux mobiles et des lèvres pincées. Démarche, port de tête, geste, voix, tout en lui trahissait l'opinion démesurée qu'il avait de lui-même et de sa mission ici-bas.
Un vieux monsieur, tout ratatiné dans un paletot de fourrures, venait derrière lui d'un air profondément ennuyé. C'était le médecin qu'il avait requis.
Gravement, ce commissaire tira d'un étui et étala sur la table des papiers, une plume et un encrier. Puis s'étant assis:
– Je vous écoute, madame, dit-il à Mme Delorge.
Rapidement et le plus clairement qu'elle put, l'infortunée lui dit les angoisses des vingt-quatre mortelles heures qui s'étaient écoulées depuis que le général avait reçu la lettre fatale; comment son mari lui avait été rapporté mort; l'étonnement de son voisin, M. Ducoudray, qui refusait d'admettre un combat de nuit; enfin, les soupçons de Krauss et les siens, basés, non plus sur des probabilités, mais sur des faits positifs…
– C'est tout? demanda l'impassible commissaire.
Alors il prit la parole, et d'un ton de réquisitoire se mit à lui démontrer l'injustice fréquente des soupçons précipités. Pour sa part, il était loin de partager la crédulité du sieur Ducoudray, homme d'ailleurs peu compétent. Il avait eu en sa carrière connaissance de plus de dix duels de nuit. Si de tels combats sont rares entre bourgeois, ils ne le sont pas entre militaires, gens qui ont la tête près du bonnet, et qui, portant une épée au côté, ont vite fait de la tirer sans se soucier du lieu ni du moment…
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