Emile Gaboriau - Les amours d'une empoisonneuse

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– Eh bien?

– Je le sais toujours: un secret est une denrée qui cherche tout naturellement un acheteur.

La marquise regarda fixement le financier.

– Et vous aviez intérêt à acheter le nôtre?

Penautier salua en signe d'affirmation.

– Tout ce qui regarde ce cher chevalier, dit-il, me touche au plus haut point; je suis navré, madame, de voir un homme de son mérite végéter obscurément dans un état de fortune précaire et ambigu, quand la tendresse qu'il a su inspirer devrait certainement l'élever au premier rang.

M. de Sainte-Croix ne m'a rien demandé; partant, je n'ai rien pu lui offrir; et vous l'avez vu, c'est un peu malgré lui, c'est presque à son insu que j'ai eu le bonheur de vous prêter assistance aujourd'hui.

Cependant, j'ai toujours rêvé que le chevalier me devrait un grand état dans le monde.

– Et qu'exigeriez vous en échange? demanda la marquise.

– Oh! peu de chose, un traité d'alliance offensive et défensive entre vous, lui et moi.

La marquise tendit ses belles mains au financier.

– Signez-le donc, dit-elle en souriant; M. de Sainte-Croix ne me désavouera pas.

Penautier mit galamment ses lèvres sur les doigts effilés de la jeune femme.

Le carrosse, à ce moment, s'arrêtait devant la porte de l'hôtel de Brinvilliers. Un homme attendait sous le porche.

Cet homme était encore tout haletant et tout couvert de la boue d'une longue course.

La marquise le reconnut.

– La Chaussée! s'écria-t-elle.

Le valet, sans mot dire, lui tendit un mouchoir.

Madame de Brinvilliers le déploya d'une main fébrile.

– Sainte-Croix à la Bastille! s'écria-t-elle.

– Rassurez-vous, madame, dit Penautier, nous l'en tirerons.

La marquise descendit, et la porte s'ouvrit devant elle.

Elle en allait franchir le seuil, quand, se retournant:

– Un mot encore, fit-elle à Penautier.

Le financier se pencha hors de la voiture.

– Vous qui connaissez tout, poursuivit la marquise, dites-moi donc qui avait vendu à mon père et le secret de notre retraite et celui de nos rendez-vous?

– Celui-là s'appelle Hanyvel de Saint-Laurent, répondit Penautier.

– Merci, fit la marquise, je n'oublierai ni le nom ni l'homme.

IV

A LA BASTILLE

Minuit sonnait à toutes les paroisses de Paris quand la sentinelle placée devant le poste extérieur qui flanquait le premier pont-levis de la Bastille, reconnut le carrosse où Sainte-Croix avait été jeté sous la garde de deux sergents.

A son appel, un bas officier sortit du corps-de-garde, escorté d'un soldat qui portait une lanterne, et vint s'aboucher avec Desgrais.

L'exempt échangea rapidement quelques mots avec lui, puis le carrosse pénétra dans l'intérieur de la forteresse.

Un autre soldat s'en fut quérir monsieur le lieutenant du gouverneur, qui arriva à moitié endormi, se détirant les bras et maugréant contre le fâcheux assez mal avisé pour se faire mettre en prison à une heure aussi avancée de la nuit.

M. de Baisemeaux de Montlezun, gouverneur de la forteresse royale, ne se dérangeait que pour des prisonniers d'importance.

On fit descendre Sainte-Croix, que les agents conduisirent au greffe; Desgrais exhiba sa lettre de cachet;

– Peuh! fit le lieutenant en la parcourant du regard, un simple capitaine au régiment de Tracy! prisonnier de quatrième catégorie! Sa Majesté y met du sien; nous regorgeons de ces espèces.

– Que voulez-vous, monsieur le lieutenant! dit Desgrais, on arrête ce qu'on peut.

Le lieutenant prit une plume en rechignant et écrivit sur le livre d'écrou:

«Ce jourd'hui 25 novembre 1665, à minuit, le sieur Guadin de Sainte-Croix est entré à la Bastille par ordre du roi et à la requête du sieur Dreux d'Aubray, lieutenant civil. Le sieur Sainte-Croix avait sur lui…»

– Combien avez-vous sur vous? demanda le lieutenant au prisonnier.

– Il y a deux heures, répondit Sainte-Croix, j'avais quelques milliers de pistoles; pour le présent, voici ce qui me reste.

Et il déposa sur la table une douzaine de louis.

– Avez-vous des bijoux? poursuivit le lieutenant.

– Ces deux bagues et cette montre.

– Donnez.

– Puis le lieutenant continua de libeller la formule ordinaire:

«… Le sieur Guadin de Sainte-Croix, n'ayant d'autres effets sur lui, a signé sa dite entrée jour, mois et an que dessus.»

Pendant que Sainte-Croix signait, le lieutenant se disait à lui-même:

– Où diable vais-je mettre cet importun? toutes nos chambres sont occupées, et je ne puis décemment donner à un petit officier de fortune un des appartements réservés aux prisonniers de première classe.

Il appela alors un guichetier et lui demanda à voix basse:

– Qu'avons-nous de libre en ce moment pour ce nouvel hôte?

– Rien, monsieur, répondit le guichetier.

– Alors, mettez-moi celui-ci avec un autre prisonnier: la société lui fera plaisir.

Le guichetier ordonna à Sainte-Croix de le suivre, et, après de nombreux détours à travers des escaliers ténébreux et des corridors froids et humides, il ouvrit une porte dont le bois disparaissait entièrement sous un arsenal de verrous.

Sainte-Croix fut poussé par lui à l'intérieur, puis les verrous grincèrent et la porte se referma.

Un instant, il demeura immobile sur le seuil; il écoutait avec une anxiété affreuse les pas lourds du guichetier qui se perdaient dans l'éloignement.

Il était comme étourdi sous le coup qui venait de l'atteindre, et une inexprimable angoisse lui serrait le cœur.

Quel sort l'attendait? Quel serait le terme de sa captivité? Était-il destiné à voir ses cheveux blanchir dans cette forteresse de la tyrannie? Entré jeune homme, n'en sortirait-il pas vieillard, et même en sortirait-il jamais? Comme aux portes de l'enfer de Dante, aux portes de la Bastille, les infortunés qui entraient devaient laisser toute espérance.

Lorsque tout bruit eut cessé, lorsque Sainte-Croix put se croire seul et pour jamais peut-être séparé du reste des vivant, il songea à explorer sa prison.

Pour se guider, il n'avait d'autre lueur que celle d'un pâle rayon de lune qui faisait sa trouée à travers une fenêtre étroite, percée à six pieds du sol et ornée d'un appareil formidable de grilles et de verrous.

Toute la lumière tombait en plein sur une mauvaise couche placée en un coin et laissait dans l'obscurité la plus complète tout le reste du cachot.

Sainte-Croix se dirigea vers ce grabat, en chancelant comme un homme pris de vin, et s'y laissa tomber avec une explosion de désespoir qui se traduisit en cris et en sanglots.

Par un de ces retours soudains qui suivent presque toujours les grandes catastrophes, il revoyait en un instant, comme dans un miroir fidèle, toute sa vie passée.

Tous les souvenirs heureux de son existence se présentaient en foule à sa mémoire et lui faisaient plus rudement sentir son malheur présent.

Il cherchait à se rappeler les moindres détails de cette soirée qu'il venait de passer près de la marquise, il croyait entendre encore à son oreille cette voix argentine, murmurant des paroles d'amour. N'était-ce pas de longues années de bonheur qu'il venait de perdre!

Avec tous ces souvenirs, sa colère montait terrible, effrayante; il s'était rué sur le lit comme une bête fauve, en poussant de ces rugissements qui semblent n'appartenir à aucune poitrine humaine, – note suprême de la fureur à cet instant où il faut que le cœur éclate ou se brise.

Il maudissait ces hommes qui, pour le plonger vivant dans une tombe, l'étaient venus arracher à sa vie libre et joyeuse: il blasphémait Dieu qui voyait et souffrait de tels crimes; enfin, il appela à son aide une puissance quelle qu'elle fût, offrant son âme et sa vie en échange d'un jour, d'une heure de liberté et de vengeance.

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