Emile Gaboriau - Les amours d'une empoisonneuse

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Les amours d'une empoisonneuse: краткое содержание, описание и аннотация

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– Il ment, fit une voix dans le couloir.

Cette voix était celle de M. Dreux d'Aubray.

– Il ment, continua le vieillard, mais cette ruse ne sauvera pas sa complice. Entrez donc, messieurs, et faites votre devoir.

Un éclair de haine passa dans le regard de Sainte-Croix et alla frapper le lieutenant entre ses deux fils.

– Je ne sais ce que prétend celui qui m'accuse de mensonge et qui se cache là-bas, fit Sainte-Croix avec un sang-froid merveilleusement joué. En tout autre temps, en tout autre lieu, je saurais bien le faire repentir de son imprudente parole. Mais on doit le respect aux ordres du roi, et vous avez un ordre, n'est-il pas vrai, monsieur?

– Le voici, monsieur, fit Desgrais en exhibant un parchemin.

Sainte-Croix, qui ne démasquait pas la porte, parcourut minutieusement le papier.

– Mais qu'attendez-vous: donc? criait le lieutenant civil, entrez, entrez!

Sainte-Croix calcula que la marquise et Penautier devaient être hors de danger, et qu'on pouvait impunément forcer le passage secret, si ou venait par hasard à le découvrir: il se recula de deux pas, et dit ironiquement aux sergents:

– Faites ce qu'on vous dit, messieurs, entrez.

Desgrais se rua le premier. En un instant tous les coins et recoins de la chambre furent explorés, fouillés, sondés par l'exempt et par ses hommes.

– L'oiseau est déniché, s'écria l'exempt, mais sur mon âme, il était au nid, voilà encore ses plumes!

Et il montrait avec dépit au lieutenant civil et à ses deux fils, qui s'étaient élancés à sa suite, la mante et les vêtements encore humides abandonnés par la marquise dans le cabinet de toilette.

– Elle ne saurait nous échapper, s'écria M. d'Aubray, ce cabaret n'a qu'une issue.

– Eh! répliqua Desgrais, sait-on jamais à quoi s'en tenir avec ces maisons à double face, tavernes en bas, boudoirs en haut, machinés pour l'intrigue et toutes percées de trappes et de mystérieux passages!

– Cherchez partout, alors, sondez les murs, ne laissez pas pierre sur pierre.

– Inutile, je connais mon métier; celle que nous poursuivons est à l'abri de nos recherches.

– Celui-ci est resté pourtant, dit M. d'Aubray en montrant Sainte-Croix.

– Pardieu! il assurait la retraite. Oh! mais c'est égal, je prendrai ma revanche.

Pendant tout ce colloque, le chevalier était resté immobile, accoudé à la cheminée.

Le lieutenant civil se retourna vers lui.

– Finissons-en, commanda-t-il.

Aussitôt Desgrais s'approcha du capitaine, et le touchant à l'épaule:

– Au nom du roi, dit-il, je vous arrête, et vous somme de me suivre.

– Marchons, dit tranquillement Sainte-Croix.

Et il s'engagea dans l'escalier, précédé de deux sergents.

Arrivé à la porte, devant laquelle stationnait une voiture:

– Puis-je savoir où vous me conduisez? demanda-t-il.

– A la Bastille, répondit le lieutenant civil.

Sainte-Croix s'inclina sans mot dire, tandis qu'un sergent passait devant lui pour ouvrir la portière; mais pendant ce mouvement, il avait eu le temps de faire un nœud au coin de son mouchoir. Se reculant alors, il coudoya La Chaussée, debout, entre deux des hommes de Desgrais, et put lui glisser le mouchoir, avec ces deux mots:

– Pour la marquise.

– Allons, montez donc, monsieur, dit le lieutenant civil avec impatience, nous n'avons déjà perdu que trop de temps.

– Mort de Dieu! hurla Sainte-Croix, laissant éclater l'orage terrible qui depuis une heure s'amassait dans son âme, c'en est trop, à la fin, monsieur le lieutenant civil!

Et avec une force irrésistible, écartant les gardes qui l'entouraient, il tira son épée qu'on avait oublié de lui enlever.

– A vous, messieurs, cria-t-il aux fils de M. d'Aubray, à vous, lâches qui vous dites gentilshommes, qui oubliez votre épée, et n'avez au service de l'honneur d'une femme qu'une lettre de cachet et des suppôts de police.

Et avec un rugissement qui appartenait plutôt à une bête fauve qu'à une créature humaine, affolé par la fureur, il se précipita la tête baissée sur les deux jeunes gens.

Mais déjà les hommes de Desgrais étaient revenus de leur surprise. Ils se jetèrent sur lui et le serrèrent de si près, qu'il ne put faire usage de son épée.

– Je me rends, dit-il en laissant tomber son arme.

On le poussa alors dans la voiture où prirent place avec lui Desgrais et deux sergents.

M. d'Aubray lui-même referma la portière, et, se reculant un peu, fit signe au cocher de partir en lui jetant cet ordre sinistre:

– A la Bastille!

Un escalier dérobé avait rapidement conduit madame de Brinvilliers et son sauveur improvisé jusqu'au carrosse de celui-ci qui stationnait dans une petite rue parallèle à celle de l'Arbre-Sec, et où l'hôtellerie du More-qui-Trompe avait, comme la plupart des lieux de rendez-vous de l'époque, une sortie de dégagement.

Quelques instants plus tard, le carrosse de Penautier les emportait tous deux vers la rue des Lions-Saint-Paul.

Toute trace du danger passé avait disparu sur le visage de la marquise.

La jeune femme semblait de marbre.

Pourtant les plus terribles inquiétudes dévoraient son esprit et agitaient son cœur.

Qu'allait-il advenir de Sainte-Croix.

Lui faudrait-il succomber dans une lutte inégale, sous l'épée du père, des frères de sa maîtresse, ou bien les portes d'une prison éternelle devaient-elles se refermer sur lui?

Madame de Brinvilliers éprouvait pour son amant une de ces passions fauves que rien ne dompte, qui trouvent un âcre plaisir dans ce que nous pourrions appeler leur illégitimité et qui n'acceptent d'autres lois que celle de la satisfaction la plus entière.

Pour Sainte-Croix elle avait tout sacrifié, tout répudié, tout brisé; pour le conserver, elle n'eût hésité devant rien, pas même devant le plus abominable des forfaits; et elle était déjà à se demander comment elle pourrait, en se vengeant d'une surveillance importune, se débarrasser de toutes les entraves qu'un père trop soucieux de l'honneur de la famille osait opposer à la liberté de ses amours.

Pourtant, telle était la force de caractère de cette femme, appelée à jouer un si grand rôle dans les fastes criminels du monde entier, que déjà elle avait su donner à son maintien cette insolente froideur dont elle sut envelopper jusqu'à son agonie.

C'est donc d'une voix tranquille qu'elle s'adressa à Penautier, qui, tout en semblant respecter ses réflexions, n'avait cessé de l'épier d'un œil sournois.

– Puis-je savoir, monsieur, demanda-t-elle, où vous voulez bien me conduire, et à qui je suis redevable d'un aussi signalé service?

– A un ami du chevalier, madame, à un ami qui tiendrait à honneur de devenir le vôtre, Reich de Penautier, trésorier de la bourse des États de Languedoc.

J'ai donné l'ordre à mon cocher de vous conduire à votre hôtel; seulement, vous trouverez bon, je pense, que, pour y arriver, nous ne prenions pas le chemin le plus court. Je crains de fâcheuses rencontres.

– Et puis, n'avons-nous pas quelque peu à causer, reprit gracieusement la marquise, et ne voudrez-vous pas m'apprendre comment vous avez pu venir à notre secours d'une façon si miraculeuse?

– Il me serait facile, madame, de rejeter sur le hasard tout le mérite de cette aventure; mais, à mon avis, le hasard est la providence des sots; je l'invoque peu par habitude; aussi vous dirai-je franchement que je ne me suis trouvé si à propos sur la dernière marche de cet escalier, dont vous ignoriez l'existence, que parce que je me doutais un peu de ce qui allait arriver.

– Quoi! vous saviez? mais qui donc…

– Oh! madame! répondit Penautier en s'inclinant, je suis un peu d'église, moi, et lorsque j'ai intérêt à savoir quelque chose…

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