Emile Gaboriau - Les amours d'une empoisonneuse
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– Je t'attends et j'accepte, dit une voix étrange, tout près du prisonnier.
Pâle, l'œil hagard, les cheveux hérissés de terreur, le chevalier se dressa sur son lit.
Dans le cercle lumineux dessiné par la fenêtre, un homme, vêtu d'un pourpoint noir en lambeaux, était debout.
Lentement, par un acheminement presque insensible, il s'approchait du grabat. Il était hâve et maigre; ses cheveux longs retombaient sur ses épaules; sa barbe inculte se hérissait autour de ses pommettes saillantes, une lueur phosphorescente brûlait sous ses épais sourcils, et la lumière bleuâtre de la lune faisait comme une auréole autour de son front ravagé.
A cette apparition étrange le chevalier se signa instinctivement.
Les bûchers des derniers sorciers juridiquement brûlés pour avoir évoqué le malin , fumaient encore à cette époque; le nom de certains d'entre eux se lisait incrusté dans les murs de plus d'un cachot de la Bastille; on croyait au diable, et le chevalier n'était pas éloigné de penser qu'il se trouvait en présence de l'esprit des ténèbres.
Homme ou fantôme, l'apparition avançait toujours, et Sainte-Croix sentait une sueur froide pointer à la racine de ses cheveux et ses dents claquaient de terreur.
Machinalement sa main cherchait son épée à sa place habituelle, mais on lui avait enlevé son épée.
Enfin, il comprit que l'être étrange allait le toucher.
– Maudit, que me veux-tu? demanda-t-il d'une voix étranglée par la peur.
– N'as-tu pas, dit l'apparition, n'as-tu pas demandé le secours d'une puissance quelle qu'elle fût? Tu as appelé, me voici.
– Qui donc es-tu!
– Pour toi, jeune homme, si tu le veux, je serai la vengeance.
– Certes, je le veux, au prix même de tout mon sang et de ma damnation éternelle; mais encore faut-il que je sache quel est celui qui me parle ainsi.
– Eh bien, je suis comme toi un hôte de la Bastille; je suis ton compagnon de captivité.
Voici dix ans bientôt que je compte une à une les heures dans ce cachot où tu n'es, toi, que depuis quelques minutes…
Sainte-Croix, à ces mots, eut un geste de découragement. Il était rassuré, il rougissait presque de sa frayeur, mais l'espérance insensée qui un instant avait fait battre son cœur lui échappait.
– Mais alors, interrompit-il, à quoi bon me parler de vengeance? Vous qui n'avez rien pu pour vous-même, que pourrez-vous pour moi?
– Tu es impatient, dit l'étranger; tu ne m'as pas encore laissé te dire mon nom.
– Il est à croire qu'il ne m'apprendrait pas grand'chose.
Le sinistre vieillard eut un pâle sourire.
– Peut-être, reprit-il. Je suis l'Italien Exili.
Plus épouvanté que lorsqu'il croyait avoir affaire à Satan en personne, Sainte-Croix se laissa retomber sur le grabat. La vision infernale disparaissait, mais elle faisait place à une réalité plus effroyable encore.
C'est que ce nom d'Exili était affreusement célèbre en Italie et en France. Pour tous, il était le synonyme de meurtre et de poison. Depuis vingt-cinq ans, il était écrit en lettres de sang dans toutes les cours de l'Europe.
Disciple de René et de la Tophana, héritier des secrets mortels des Médicis et des Borgia, Exili, le terrible empoisonneur, avait depuis longtemps dépassé les forfaits de ces implacables meurtriers.
Jeune encore, il avait tenu à Florence boutique de poison.
Un héritage se faisait-il trop longtemps attendre? Voulait-on tirer d'une injure une lâche et ténébreuse vengeance? On s'adressait à Exili; aux uns il vendait la mort de leurs parents; aux autres, la mort de leurs ennemis.
Plus tard, à Rome, il avait mis sa science au service de madame Olympia, et pendant plusieurs années il avait semé la mort et l'effroi dans la ville éternelle, frappant au hasard, aveugle et implacable comme le destin, lorsqu'il s'agissait d'obéir à sa terrible protectrice.
Ainsi avaient péri plus de cent cinquante personnes des plus nobles familles, le peuple le disait, du moins; et c'est en se signant qu'il prononçait tout bas le nom d'Exili.
Chassé d'Italie bien plus par la haine des peuples que par la haine des gouvernements, l'empoisonneur était venu s'établir en France, mais déjà sa terrible renommée l'y avait précédé.
On ne lui laissa pas le temps d'exercer sa science funeste. Suspect à l'autorité il disparut un beau jour, sans que l'on sût ce qu'il était devenu.
Il avait été arrêté et jeté à la Bastille, sans doute pour la vie.
Sainte-Croix savait tout cela, et pourquoi à ce nom d'Exili il sentit courir dans ses veines un nouveau frisson.
Il ne savait que trop quelle arme terrible pouvait mettre entre ses mains l'homme qui avait été l'instrument des vengeances de madame Olympia. Mais si grande que fût sa haine, il n'était point encore arrivé à ce point suprême où l'homme peut regarder en face les plus grands crimes.
C'est avec une réelle colère qu'il se dressa sur son lit. Étendant les mains en avant comme pour conjurer un danger:
– Retire-toi, démon, s'écria-l-il, retire-toi!
– Et tu dis que tu veux te venger, murmura Exili d'une voix méprisante. Pauvre fou! un jour viendra où, las de souffrir, tu voudras à la fois la liberté et des armes pour rentrer dans la mêlée du monde.
Ce jour-là, tu viendras à moi, et c'est à genoux que tu me demanderas de venir à ton secours et de te tendre la main.
– Jamais! répondit avec horreur le chevalier, jamais!
Exili se retira sans bruit comme il était venu, et, dans l'obscurité, regagna sa couchette, laissant le jeune homme en proie aux plus sombres pensées.
C'est avec une invincible horreur que le lendemain, au jour, Sainte-Croix se retrouva en présence de son terrible compagnon.
Il conjura le geôlier de le changer de chambre; mais le geôlier lui répondit qu'en ce moment il y avait presse à la Bastille et que d'ailleurs on n'avait pas l'habitude de se soumettre à tous les caprices des prisonniers.
Sainte-Croix dut en prendre son parti.
D'ailleurs, sa répugnance pour son compagnon de captivité ne devait pas être de longue durée: le maître habile venait de trouver un digne écolier.
Sainte-Croix, avec son fatal caractère, assemblage de bien et de mal, de qualités et de vices, ne tarda pas à s'éprendre d'admiration pour cet homme étrange que son mauvais génie avait jeté sur sa route.
Et cette admiration s'explique facilement.
Exili n'était pas de ces empoisonneurs vulgaires dont la science consiste à donner brutalement la mort.
C'était un homme supérieur dans toute la force du terme; s'il eût appliqué au bien le rare génie que lui avait donné le Créateur, nul doute qu'il n'eût pris place parmi les bienfaiteurs de l'humanité et qu'il n'eût attaché son nom à quelqu'une de ces découvertes qui illustrent un siècle.
Penseur, philosophe, investigateur, il avait tout vu, tout étudié; sa prodigieuse mémoire était comme un vaste répertoire de toutes les sciences que Sainte-Croix pouvait interroger sans cesse et qu'il ne trouvait jamais en défaut.
Mais surtout et avant tout, Exili était un grand artiste en poisons.
Du meurtre il en avait fait un art. Dépositaire de secrets terribles, il avait voulu trouver des secrets nouveaux; et, sans relâche, sans trêve, il avait poursuivi ses travaux et ses expériences.
Il en était arrivé à soumettre la mort à des règles fixes et positives; en sorte que l'intérêt n'était plus son mobile, mais bien un irrésistible besoin d'expérimentation.
– C'est surtout lorsqu'il lui arrivait de causer de cette science fatale que Sainte-Croix écoutait avec une religieuse terreur.
– Que d'autres, disait Exili, le visage rayonnant d'orgueil et la voix inspirée, que d'autres s'épuisent à chercher le secret de la vie, ils ne le trouveront pas, et moi j'ai trouvé le secret de la mort.
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