Paul Féval - Le Bossu Volume 5

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Sou à sou, livre à livre, j'amassais. Je ne mangeais pas à ma faim; je buvais mon content parce qu'il y a de l'eau gratis aux fontaines… J'avais des haillons, je couchais sur la dure… Mon trésor augmentait… J'amassais, j'amassais toujours!

– Tu es donc avare! interrompit Gonzague avec empressement, comme s'il eût eu intérêt ou plaisir à découvrir le côté faible de cet être bizarre.

Le bossu haussa les épaules.

– Plût à Dieu! monseigneur! répondit-il; si seulement le ciel m'eût fait avare! si seulement je pouvais aimer mes pauvres écus comme l'amant adore sa maîtresse… c'est une passion, cela!.. j'emploierais mon existence à l'assouvir… Qu'est le bonheur, sinon un but dans la vie? Un prétexte de s'efforcer et de vivre?.. Mais n'est pas avare qui veut… J'ai longtemps espéré que je deviendrais avare… je n'ai pas pu… je ne suis pas avare!..

Il poussa un gros soupir et croisa ses bras sur sa poitrine.

– J'eus un jour de joie, continua-t-il, rien qu'un jour… Je venais de compter mon trésor… Je passai un jour tout entier à me demander ce que j'en ferais… J'avais le double, le triple de ce que je croyais… Je répétais dans mon ivresse: Je suis riche! je suis riche… Je vais acheter le bonheur…

Je regardai autour de moi… personne…

Je pris un miroir. Des rides et des cheveux blancs déjà!

Déjà!.. N'était-ce pas hier qu'on me battait enfant?

– Le miroir ment! me dis-je.

Je brisai le miroir. – Une voix me dit:

– Tu as bien fait! ainsi doit-on traiter les effrontés qui parlent franc ici-bas!

Et la même voix encore:

– L'or est beau! l'or est jeune! Sème l'or, bossu! Vieillard, sème l'or! Tu récolteras jeunesse et beauté.

Qui parlait ainsi, monseigneur?.. Je vis bien que j'étais fou.

Je sortis. J'allai au hasard par les rues, cherchant un regard bienveillant, un visage pour me sourire.

– Bossu! bossu! disaient les hommes à qui je tendais la main.

– Bossu! bossu! répétaient les femmes vers qui s'élançait la pauvre virginité de mon cœur.

– Bossu! bossu! bossu!

Et ils riaient. Ils mentent donc ceux qui disent que l'or est le roi du monde!..

– Il fallait le montrer, ton or! s'écria Navailles.

Gonzague était tout pensif.

– Je le montrai, reprit Ésope II dit Jonas; les mains se tendirent, non point pour serrer la mienne, mais pour fouiller dans mes poches… je voulais amener chez moi des amis, une maîtresse… je n'y attirai que des voleurs!..

Vous souriez encore… moi, je pleurai… je pleurai des larmes sanglantes… mais je ne pleurai qu'une nuit. L'amitié, l'amour, extravagances! à moi le plaisir! à moi la débauche! à moi tout ce qui du moins se vend à tout le monde!..

– L'ami, interrompit Gonzague avec froideur et fierté, saurai-je enfin ce que vous voulez de moi?

– J'y arrive, monseigneur, répliqua le bossu qui changea encore une fois de ton; je sortis de nouveau de ma retraite, timide encore, mais ardent… la passion de jouir s'allumait en moi: je devenais philosophe… j'allai… j'errai… je me mis à la piste, flairant le vent des carrefours pour deviner d'où soufflait le vent de la volupté inconnue…

– Eh bien? fit Gonzague.

– Prince, répondit le bossu en s'inclinant, le vent venait de chez vous!

IV

– Gascon et Normand

Ceci fut dit d'un ton allègre et gai. Ce diable de bossu semblait avoir le privilége de régler le diapason de l'humeur générale. Les roués qui entouraient Gonzague et Gonzague lui-même, tout à l'heure si sérieux, se prirent incontinent à rire.

– Ah! ah! fit le prince, le vent soufflait de chez nous?

– Oui, monseigneur… j'accourus… dès le seuil j'ai senti que j'étais au bon endroit… je ne sais quel parfum a saisi mon cerveau… sans doute le parfum du noble et opulent plaisir… je me suis arrêté pour savourer cela… cela enivre, monseigneur: j'aime cela.

– Il n'est pas dégoûté, le seigneur Ésope! s'écria Navailles.

– Quel connaisseur! fit Oriol.

Le bossu le regarda en face.

– Vous qui portez des fardeaux, la nuit, dit-il à voix basse, vous comprendrez qu'on est capable de tout pour satisfaire un désir…

Oriol pâlit. Montaubert s'écria:

– Que veut-il dire?..

– Expliquez-vous, l'ami! ordonna Gonzague.

– Monseigneur, répliqua le bossu bonnement; l'explication ne sera pas longue. Vous savez que j'ai eu l'honneur de quitter le Palais-Royal hier en même temps que vous… J'ai vu deux gentilshommes attelés à une civière; ce n'est pas la coutume: j'ai pensé qu'ils étaient bien payés pour cela.

– Et sait-il…? commença Oriol étourdiment:

– Ce qu'il y avait dans la litière? interrompit le bossu, assurément… il y avait un vieux seigneur ivre à qui j'ai prêté plus tard le secours de mon bras pour regagner son hôtel.

Gonzague baissa les yeux et changea de couleur. Une expression de stupeur profonde se répandit sur tous les visages.

– Et savez-vous aussi ce qu'est devenu M. de Lagardère? demanda Gonzague à voix basse.

– Gauthier Gendry a bonne lame et bonne poigne, répondit le bossu; j'étais tout près de lui quand il a frappé… le coup était bien donné, j'y engage ma parole… ceux que vous avez envoyés à la découverte vous apprendront le reste…

– Ils tardent bien!..

– Il faut le temps!.. maître Cocardasse et frère Passepoil…

– Vous les connaissez donc?.. interrompit Gonzague abasourdi.

– Monseigneur, je connais un peu tout le monde…

– Palsambleu! l'ami!.. Savez-vous que je n'aime pas beaucoup ceux qui connaissent tant de monde et tant de choses!

– Cela peut être dangereux, monseigneur, j'en conviens, repartit paisiblement le bossu; mais cela peut servir aussi… Soyons juste… si je n'avais pas connu M. de Lagardère…

– Du diable si je me servirais de cet homme-là! murmura Navailles derrière Gonzague.

Il croyait n'avoir point été entendu, mais le bossu répondit:

– Vous auriez tort!

Tout le monde, du reste, partageait l'opinion de Navailles.

Gonzague hésitait. Le bossu poursuivit, comme s'il eût voulu jouer avec son irrésolution:

– Si l'on ne m'eût point interrompu, j'allais répondre d'avance à vos soupçons… Quand je m'arrêtai au seuil de votre maison, monseigneur, j'hésitais, moi aussi, je m'interrogeais, je doutais… C'était là le paradis… le paradis que je voulais… non point celui de l'Église, mais celui de Mahomet… toutes les délices réunies: les belles femmes et le bon vin: les nymphes auréolées de fleurs, le nectar couronné de mousse… Étais-je prêt à tout faire… tout… pour mériter l'entrée de cet éden voluptueux?.. pour abriter mon néant sous le pan de votre manteau de prince?.. Avant d'entrer, je me suis demandé cela. Et je suis entré, monseigneur.

– Parce que tu te sentais prêt à tout? interrogea Gonzague.

– A tout! répondit le bossu résolûment.

– Vive Dieu! quel furieux appétit de plaisirs et de noblesse!

– Voici quarante ans que je rêve!.. mes désirs couvent sous des cheveux gris.

– Écoute… la noblesse peut s'acheter… demande à Oriol.

– Je ne veux point de la noblesse qui s'achète.

– Demande à Oriol aussi ce que pèse un nom.

Ésope II montra sa bosse d'un geste cynique:

– Un nom pèse-t-il autant que cela?..

Puis il reprit d'un accent plus sérieux:

– Un nom… une bosse… deux fardeaux qui n'écrasent que les pauvres d'esprit… je suis un trop petit personnage pour être comparé à un financier d'importance comme M. Oriol… si son nom l'écrase, tant pis pour lui!.. ma bosse ne me gêne pas… le maréchal de Luxembourg est bossu: l'ennemi a-t-il vu son dos à la bataille de Neerwinden? le héros des comédies napolitaines, l'homme invincible à qui personne ne résiste, Pulcinella est bossu par derrière et par devant… Tyrtée était boiteux et bossu… bossu et boiteux était Vulcain, le forgeron de la foudre… Ésope, dont vous me donnez le nom glorieux, avait sa bosse qui était la sagesse… La bosse du géant Atlas était le monde… Sans placer la mienne au même niveau que toutes ces illustres bosses, je dis qu'elle vaut, au cours du jour, cinquante mille écus de rente… Que serais-je sans elle? J'y tiens. Elle est d'or!

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