Indridason,Arnaldur - La rivière noire

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— Je peux enfoncer cette lame quand bon me semble, murmura-t-il à l’oreille de Runolfur.

Il donna une petite tape du pied à Nina qui ne bougea pas.

— Qu’est-ce qu’elle a ? Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ?

— Elle dort, c’est tout, répondit Runolfur.

Valdimar enfonça légèrement la lame dans son cou, cette morsure le brûlait terriblement.

— Ne me fais pas de mal, plaida Runolfur.

— Personne ne dort aussi profondément que ça. Est-elle droguée ? Tu lui as fait prendre quelque chose ?

— Ne me blesse pas, supplia Runolfur d’une voix tremblante.

— Tu lui as fait avaler quelque chose ?

Runolfur ne lui répondit pas.

— C’est toi qui l’as droguée ?

— Elle…

— Où tu as mis ce truc ?

— Ne me coupe pas. Il est dans la poche de ma veste.

— Donne-le-moi.

Valdimar le fit avancer devant lui pour retourner au salon.

— Tu continues, observa-t-il.

— C’est elle qui veut qu’on fasse comme ça.

— Comme ma sœur, siffla Valdimar. N’est-ce pas elle qui t’a demandé de lui faire ça ? N’est-ce pas elle qui t’a demandé de la violer, espèce de sale petit connard ?!

— Je… je ne sais pas ce qu’elle t’a dit, couina Runolfur. Je ne voulais pas… Pardonne-moi, je…

Runolfur sortit les pilules de la poche de sa veste pour les lui tendre.

— C’est quoi ? demanda Valdimar.

— Je ne sais pas, répondit Runolfur, terrifié.

— Qu’est-ce que c’est que ce truc-là ?

Il lui fit une nouvelle entaille sur le cou.

— Du… du Rohypnol, soupira Runolfur. Des somnifères.

— C’est la drogue du viol ?!

Runolfur ne lui répondit pas.

— Bouffe-moi ça !

— Non… s’il te…

— Bouffe-les, ordonna Valdimar, en lui infligeant une nouvelle entaille.

Le sang commençait à couler le long de son cou.

Runolfur avala l’une des pilules.

— Une autre ! commanda Valdimar.

Runolfur s’était mis à pleurer.

— Que… qu’est-ce que tu vas me faire ? interrogea-t-il en avalant le second cachet.

— Allez, encore une.

Runolfur renonça à protester et s’exécuta.

— Ne me fais pas de mal, supplia-t-il.

— Ta gueule.

— Si j’en prends trop, ça me tuera.

— Enlève ton pantalon.

— Valdi, tu…

— Enlève-le, répéta Valdimar en lui faisant une nouvelle entaille.

Runolfur pleurait de douleur. Il déboutonna son pantalon et le laissa tomber sur ses chevilles.

— Quelle impression est-ce que ça fait ? interrogea Valdimar.

— Quelle impression ?

— Oui, qu’est-ce que ça fait ?

— Comment… ?

— Quelle impression ça fait d’être victime d’un viol ?

— S’il te plaît, ne…

— Tu ne trouves pas ça… intéressant ?

— S’il te plaît, ne fais pas ça, supplia Runolfur.

— Quelle impression crois-tu qu’elle ait eue, ma sœur ?

— S’il te plaît…

— Allez, dis-moi. Qu’est-ce que tu crois qu’elle a ressenti pendant toutes ces années ?

— Ne me fais pas…

— Dis-le-moi ! Tu crois qu’elle a ressenti ce que tu ressens maintenant ?

— Pardonne-moi, je ne savais pas… Je ne voulais pas…

— Espèce d’ordure, murmura Valdimar à son oreille.

Ce furent les derniers mots que Runolfur entendit.

D’un geste rapide, Valdimar lui entailla profondément toute la largeur du cou en partant de l’oreille gauche. Puis il lâcha Runolfur qui s’effondra à terre, avec une plaie béante d’où s’écoulait le sang. Il resta un moment immobile au-dessus du cadavre avant de rejoindre la porte pour disparaître dans l’obscurité.

Elinborg écouta sans rien dire le récit de Valdimar tout en observant les expressions de son visage et les inflexions de sa voix : il lui semblait qu’il n’éprouvait aucun remords. On aurait plutôt dit qu’il avait accompli une tâche dont il devait s’acquitter afin de retrouver la paix en son âme. Il lui avait fallu deux ans, mais désormais, c’était fait. Elinborg avait même l’impression que la confidence qu’il lui avait livrée représentait pour lui une forme de soulagement.

— Vous ne regrettez pas votre geste ? lui demanda-t-elle.

— Runolfur a eu ce qu’il méritait, observa-t-il.

— Vous vous êtes posé à la fois en juge et en bourreau.

— Lui aussi, il était en même temps juge et bourreau dans le procès de ma sœur, répondit-il immédiatement. Je ne vois aucune différence entre ce que je lui ai fait et ce qu’il a fait à Addy. J’avais simplement peur de me dégonfler. Je pensais que ce serait plus difficile et que je n’arriverais pas à aller jusqu’au bout. Je m’attendais à plus de résistance de sa part, mais Runolfur n’était qu’un pauvre type, un lâche. Je suppose que les hommes de son genre sont tous comme lui.

— Il existe d’autres moyens d’obtenir que justice soit faite.

— Lesquels ? Addy avait raison. Les individus de ce genre sont condamnés à deux ou trois ans de taule. Si tant est qu’ils soient traduits en justice. Addy… m’a avoué qu’il aurait tout aussi bien pu la tuer et qu’à ses yeux cela ne faisait aucune différence. Je n’ai pas l’impression d’avoir commis un crime si affreux. En fin de compte, les choses se retrouvent entre vos mains et vous devez bien agir pour apaiser votre conscience. Aurait-il mieux valu que je reste les bras croisés et que je le laisse continuer à sévir ? Je me suis débattu avec cette question jusqu’à ne plus pouvoir la supporter. Que peut-on faire quand le système est de mèche avec les salauds ?

Elinborg pensa à Nina, à Konrad et à leur famille sous les pieds desquels le sol s’était tout à coup dérobé. Elle se souvint du triste cortège qu’elle avait vu à côté de la maison de Thingholt, la famille d’Unnur à qui il ne restait plus qu’à souffrir en silence.

Pour Valdimar, cette tristesse muette n’avait pas suffi.

— Vous prépariez votre geste depuis longtemps ? demanda-t-elle.

— Depuis le moment où Addy m’a raconté ça. Elle ne voulait pas que je fasse quoi que ce soit, elle ne voulait pas que je m’attire des ennuis. Elle s’est toujours beaucoup inquiétée pour moi, j’étais son petit frère. Je ne suis pas sûr que vous compreniez très bien tout cela. Tout ce qu’elle a traversé, aussi bien quand il l’a souillée qu’au cours des années qui ont suivi. Ces interminables années. Ce n’était plus ma sœur, ce n’était plus Addy, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, un être qui s’étiolait peu à peu et qui a fini par mourir.

— Un père et sa fille innocents sont en garde à vue à cause de vous, fit remarquer Elinborg.

— Je le sais et j’en suis désolé, répondit Valdimar. J’ai suivi les informations et j’avais l’intention de me livrer. Je ne voulais pas voir deux innocents payer pour mes actes. J’allais me livrer à la police. J’étais en train de m’y préparer, je devais régler quelques petites choses ici et c’est ce à quoi je me suis occupé ces derniers jours. Je suppose que je ne reviendrai jamais au village.

Valdimar reposa la clef à molette.

— Qu’est-ce qui vous a mis sur la piste ? Comment avez-vous découvert que c’était moi ? demanda-t-il.

— Mon compagnon est garagiste, répondit Elinborg.

Valdimar la regarda hébété, comme s’il ne voyait absolument pas le rapport.

— Le père de la jeune fille, l’homme qui est en garde à vue, nous a affirmé avoir senti comme une odeur de pétrole chez Runolfur. La jeune femme a dû se réveiller juste après votre départ et son père a perçu l’odeur de vos vêtements dans l’appartement quand il est entré. Il pensait que Runolfur avait fait brûler quelque chose avec du pétrole. Je me suis dit que c’était une odeur qui m’était familière et j’ai à nouveau posé la question au père de la jeune femme. Il pouvait s’agir d’huile de vidange, c’était une odeur d’atelier de mécanique. J’ai tout de suite pensé à vous : un homme qui passe son temps à travailler dans son garage. Je me suis penchée sur le passé de Runolfur, sur ce village et j’ai vérifié des détails.

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