Indridason,Arnaldur - La rivière noire

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Assise dans son fauteuil, Kristjana se taisait. Elle s’essuya les lèvres avec la serviette en papier avant de l’étirer et de la lisser à nouveau.

— Vous ne devez pas croire tout ce qu’on vous raconte au village, éluda-t-elle. Avez-vous trouvé celui qui l’a tué ?

— Non, hélas, répondit Elinborg.

— Des gens ont pourtant été arrêtés, j’ai vu ça aux actualités.

— C’est vrai.

— C’est pour me dire ça que vous êtes revenue ici ?

— Non, absolument pas. Je voulais savoir si vous pensiez qu’un des habitants du village aurait pu vouloir du mal à votre fils.

— Vous m’avez déjà posé cette question l’autre fois, vous m’avez demandé s’il avait des ennemis. Je ne le pense pas. Mais bon, je ne peux pas en être sûre, surtout s’il était le genre de pauvre type que vous imaginez.

— Je vous ai aussi posé des questions sur ses relations avec les femmes, nota Elinborg en choisissant prudemment ses mots.

— Eh bien, je ne suis pas au courant de ça, répondit Kristjana.

— Il y en a peut-être une sur laquelle j’aimerais avoir quelques précisions. Une jeune fille du village qui s’appelait Adalheidur.

— Adalheidur ?

— Oui.

— Je me souviens d’elle, même si je ne l’ai pas connue. C’était la sœur du type qui tient le garage.

— Le garage ?

— Oui.

— Vous voulez dire qu’elle était la sœur de Valdimar ?

— Enfin, plutôt sa demi-sœur. Sa mère était une vraie Marie-couche-toi-là. Elle traînait pas mal avec les marins dans le temps. Ils l’avaient surnommée je ne sais plus trop comment. Enfin, ce n’était pas très beau, comme sobriquet. Elle avait eu ces deux enfants. Hors mariage, évidemment. Deux petits bâtards. Et elle buvait. Elle est morte dans la force de l’âge, si on peut dire, mais complètement usée. Une femme courageuse, quand même. J’ai travaillé avec elle dans le poisson. Une fille courageuse.

— Et votre fils, connaissait-il cette Adalheidur ?

— Runolfur ? Ils étaient du même âge, ils sont allés à l’école ensemble. Je ne l’ai vue que le peu de fois où elle était dans les jupes de sa mère à la conserverie, elle avait perpétuellement la morve au nez. Ce n’était pas une enfant bien solide. Elle a toujours été un peu drôle et maladive.

— Runolfur avait-il des relations avec elle ?

— Des relations ? Qu’entendez-vous par là ?

Elinborg hésita.

— Étaient-ils l’un pour l’autre plus que de simples connaissances, y avait-il… existait-il une autre forme de relation entre eux ?

— Non, rien de tel. Pourquoi cette question ? Runolfur n’a jamais ramené aucune fille à la maison.

— Il n’en a pas connu quelques-unes au village ?

— Non, très peu.

— On m’a dit que cette Adalheidur était décédée il y a environ deux ans.

— Elle s’est suicidée, annonça Kristjana sans ambages en passant sa main dans ses cheveux gris.

Elinborg se demanda s’ils avaient autrefois été bruns, ce que ses yeux marron tendaient à indiquer.

— Qui ça ? Adalheidur ?

— Oui, ils l’ont retrouvée sur le rivage en contrebas du cimetière, précisa-t-elle, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Elle s’est jetée dans la mer.

— C’était réellement un suicide ?

— Oui, tout porte à le croire.

— Savez-vous pour quelle raison ?

— Pour quelle raison elle a mis fin à ses jours ? Aucune idée. Elle devait avoir quelque chose qui ne tournait pas rond, la pauvre. Elle était sans doute désespérée pour en arriver là.

31

La lumière du jour permettait à Elinborg de mieux distinguer la configuration du cimetière. Il était situé au nord du village, tout près de la mer et délimité par un muret de pierres qui semblait n’avoir pas été entretenu depuis bien longtemps. Certains blocs étaient tombés à terre et, par endroits, on apercevait à peine le tracé sous l’herbe jaunie. Une charmante église de campagne surmontée d’un petit clocher se tenait à l’une des extrémités. Elle était peinte en blanc et son toit recouvert de tôle ondulée de couleur rouge. On entrait dans le cimetière par une petite grille, entrouverte. Elinborg n’eut pas la moindre difficulté à retrouver la croix parmi les autres sépultures. Ici et là, des pierres tombales couvertes de mousse reposaient à même la terre glacée, leurs inscriptions rendues presque illisibles par le temps. D’autres s’élevaient et sortaient de l’herbe, luttant éternellement contre les vents et les tempêtes. Et entre tout cela, quelques pauvres croix blanches, semblables à celles de la tombe d’Adalheidur.

Elle était d’une parfaite sobriété, ornée de l’habituelle plaque noire portant l’épitaphe. Les mots Repose en paix étaient écrits sous les dates de naissance et de mort. Elinborg remarqua que l’anniversaire d’Adalheidur tombait le même jour que celui de l’assassinat de Runolfur. Elle leva les yeux. Le ciel était menaçant, mais il n’y avait pas de vent et la mer était calme. La vision du fjord et des montagnes aux couleurs d’automne qui s’étendaient à perte de vue lui procuraient un calme apaisé que seul venait perturber le pépiement d’un merle égaré qui s’était posé un instant sur le clocher avant de reprendre sa route pour disparaître vers les sommets.

Elinborg eut l’impression qu’elle n’était plus seule. Elle leva les yeux vers la route, où se tenait la jeune fille en doudoune bleue qui la regardait. Elles restèrent silencieuses l’une face à l’autre un long moment jusqu’à ce que la jeune fille se décide à prendre la direction du cimetière et à enjamber l’entassement de pierres.

— C’est un bel endroit, observa Elinborg.

— Oui, c’est le plus beau de tout le village.

— Ils savaient ce qu’ils faisaient quand ils l’ont choisi pour y installer le cimetière. Au fait, merci beaucoup de m’avoir abandonnée toute seule ici en pleine nuit, reprocha Elinborg.

— Pardonnez-moi. Je ne sais pas ce que je fais. Je ne savais pas ce que je ferais quand vous reviendriez au village.

— Vous saviez que j’allais revenir ? s’étonna Elinborg.

— Cela ne m’a pas surprise. Je m’y attendais. Je m’attendais à ce que vous reveniez.

— Dites-moi ce qui vous inquiète. Il est évident que vous avez quelque chose à me dire.

— Je vous ai vue aller chez Kristjana.

— Décidément, peu de choses échappent à l’attention des gens de ce village.

— Je ne vous espionnais pas, je vous ai vue, c’est tout. Elle sait très bien ce qui s’est passé. Elle vous l’a raconté ?

— Et que s’est-il passé ?

— Tout le monde le sait.

— Quoi ? Et d’abord, qui êtes-vous ? Par exemple, quel est votre prénom ?

— Je m’appelle Vala.

— Vala, pourquoi toutes ces cachotteries ?

— Je crois que la plupart des gens du village devinent ce qui est arrivé, mais qu’ils ne le raconteront jamais. Et je ne veux pas non plus vous le dire, je ne veux pas lui attirer de problèmes. Voilà pourquoi… Enfin, je ne suis même pas sûre de bien agir en discutant avec vous. C’est simplement que… ce silence est insupportable. Je n’en peux plus.

— Pourquoi ne pas me dire ce que vous avez sur le cœur ? Ensuite, on avisera. De quoi avez-vous peur ?

— Personne n’aborde ce sujet au village, répondit Vala. Et je ne veux pas lui attirer d’ennuis.

— Quel sujet ? Des ennuis à qui ?

— Tout le monde se tait et agit comme si rien n’était arrivé, comme si jamais rien ne se produisait ici. Comme si tout était lisse, normal et beau.

— Et ce n’est pas le cas ?

— Non, vraiment pas.

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