Indridason Arnaldur - Bettý
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Au début, j’avais un peu hésité parce qu’en fait tout ça était nouveau pour moi. Je ne voulais pas brûler les étapes, d’autant que je n’avais pas une grande expérience en matière de sexualité. J’avais en moi un sens inné de la pudeur dont je sais qu’il a peut-être joué un rôle inhibiteur dans mes relations normales avec les femmes et qu’il a été en plus un obstacle pour tout le reste. Bettý, par contre, n’avait même jamais entendu parler du mot “pudeur”. Elle n’avait aucune honte. Elle semblait plutôt vouloir explorer avec précision à la fois moi-même et elle-même, et puis aussi nous deux ensemble, et aucune parcelle de mon corps n’avait plus de secret pour ses longs doigts explorateurs et son insatiable langue.
Le comportement de Bettý, si différent du mien, me fascinait. Elle était ouverte, sans détour, drôle, et elle profitait de la vie comme si chaque jour était le dernier. Moi, au contraire, j’avais un caractère beaucoup plus renfermé ou plus discret. J’ignorais encore qui j’étais et où j’en étais. C’était là des questions qui me tracassaient depuis un bon bout de temps. Bettý, elle, n’avait pas de doutes. Elle vivait dans l’instant présent. Le passé était derrière et n’avait aucune importance pour elle. L’avenir était un univers excitant en attente d’exploration et de conquête.
C’était à la fois effrayant et affriolant de savoir que Tómas Ottósson était tout à côté. Bettý trompait son mari avec moi et cela amplifiait son plaisir. Le risque qu’on nous découvre était toujours là et on aurait dit qu’elle en jouissait. Ça me fascinait moi aussi. Tómas Ottósson Zoëga n’avait aucune importance pour moi. Je me fichais éperdument qu’il découvre tout. Je poussais Bettý à le quitter, mais elle ne voulait pas en entendre parler. Je savais pourquoi. Je savais que ce que je pouvais lui offrir n’était rien comparé à son argent à lui.
C’était ma maîtresse et avec le temps elle devint aussi ma meilleure amie. Elle semblait mieux me comprendre que n’importe laquelle de mes connaissances. Elle m’aida à surmonter mes doutes et mes craintes, et me fit comprendre que ce qui est important, ce n’est pas qui on est, mais seulement comment on est.
La richesse me plaisait aussi, et davantage que je n’aurais pu l’imaginer. Peut-être que c’était l’attrait de la nouveauté, car c’était étrange pour moi de dépenser de l’argent sans avoir besoin de me faire du souci pour mon compte ; il y avait toujours assez d’argent. Je pense que personne dans ma situation n’aurait pu résister. Avant, je n’avais que des prêts à échéance fixe et une bagnole qui ne me servait à rien et maintenant je remboursais tous mes prêts et je me jetais à corps perdu dans la société de consommation. D’un seul coup, plus rien n’était trop cher pour moi et les choses que je n’avais pas les moyens d’acheter avant arrivaient entre mes mains comme par enchantement. Dans mon cas, c’était comme une drogue et ça a peut-être été déterminant pour ce qui s’est passé plus tard.
Bettý m’avait ouvert ce monde. Elle m’avait apporté un univers nouveau et agréable, et peu à peu je m’apercevais que j’aurais tout fait pour elle.
Je me rappelle comme elle a ri quand j’ai commencé à lui dire qu’il fallait qu’elle quitte Tómas Ottósson.
Nous étions chez moi à Reykjavík. Elle devait aller à un dîner avec lui et était passée me voir en vitesse. Ils venaient d’emménager dans leur maison du quartier de Thingholt. Notre liaison secrète durait depuis près de six mois. Tómas Ottósson était la plupart du temps à Akureyri pour agrandir son empire. En général, j’étais deux jours par semaine avec lui là-bas et les autres jours à Reykjavík. Bettý était libre comme l’air. Le trajet en avion entre les deux villes ne durait que quarante minutes. Je ne pense pas que Tómas se soit douté de quoi que ce soit. En tout cas, il n’en laissa jamais rien paraître. Il était toujours aussi froid avec moi. Il vit très vite que je lui étais utile, mais il n’arriva jamais à s’accommoder à moi. J’étais toujours comme une pièce rapportée dans sa vie, ce qui, sous un certain angle, était vrai. J’avais parfois l’impression qu’on lui avait forcé la main pour qu’il me prenne à son service.
– Je ne comprends pas ce que tu veux dire, dit Bettý lorsque j’en fis mention en sa présence.
– J’ai parfois l’impression qu’il aurait voulu quelqu’un d’autre pour l’assister dans ces affaires, dis-je.
– Un autre partenaire, fit Bettý en écho à mes paroles. Des fois tu montes sur tes grands chevaux, avec tes airs de juriste.
– Peut-être, mais c’est l’impression que j’ai.
– Ça n’a pas de sens, dit-elle. Il est comme ça avec tous ceux qu’il doit payer. Il a l’impression de devoir sortir ça directement de sa poche. Les hommes comme Tozzi ne pensent à rien d’autre qu’à l’argent. Ils voient tout à travers le fric, et si tu peux te débrouiller pour lui en rapporter plus, c’est tout ce qu’il demande, il se fout de toi comme de sa première chemise.
– Pourquoi est-ce que tu restes avec lui ?
– De quoi tu parles ?
– Qu’est-ce que tu fous avec lui ?
– Me casse pas les pieds, dit-elle.
– Pourquoi tu le quittes pas ?
– Est-ce qu’on n’est pas… ? Elle hésita. Tu vas continuer à me casser les pieds ? Je croyais qu’on en avait fini avec ça.
Elle était assise sur mon canapé dans ses plus beaux atours à boire de la liqueur Drambuie avec des glaçons. Elle avait quitté prématurément un cocktail et se rendait à une invitation à dîner. Tómas devait la retrouver là-bas. Ils étaient continuellement invités quand ils venaient à Reykjavík. Nous n’avions pas beaucoup de temps. Je la regardai. Elle était toujours désirable. Toujours irrésistible.
– Tu pourrais, si tu voulais, dis-je. Des gens de toutes sortes se séparent. Il est beaucoup plus âgé que toi. Je ne supporte plus l’idée de vous savoir ensemble. Il ne te mérite pas.
J’aimais Bettý. Je voulais qu’elle ne soit avec personne d’autre que moi et surtout pas avec Tómas. Je la voulais tout entière pour moi. Je voulais prendre soin d’elle, être toujours avec elle. L’aimer. Je le méprisais pour avoir levé la main sur elle et je désirais vivement qu’elle le quitte. Je n’avais pas voulu en parler les premiers mois, mais l’idée s’imposait à moi au fur et à mesure que le temps passait. Peut-être était-ce de l’égoïsme de ma part. Il n’était pas question qu’elle le quitte au début de notre liaison. Ça, c’était un désir que j’avais exprimé ensuite. C’était exclusivement mon désir.
– Ne parle pas comme ça, dit-elle.
– Pourquoi pas, Bettý ? Je sais que tu n’es pas bien avec lui. C’est une brute. Il est comme toutes les autres brutes, sauf qu’il est plein aux as. Pourquoi est-ce que tu ne pourrais pas le quitter ? On pourrait vivre ensemble. Tu pourrais emménager chez moi. Ici. Je pourrais travailler davantage.
Elle se tut, promena son regard sur mon petit appartement et ensuite elle me regarda d’un air de profonde commisération. C’était la première fois que je m’énervais vraiment après elle. Nous avions parfois parlé de leurs relations et je savais très bien qu’elle n’en était pas satisfaite. Autrement, elle n’aurait pas été avec moi. Du moins, je le croyais, mais je savais que là, je me trouvais en terrain glissant. Bettý était une sensuelle. Notre liaison était très bien tant qu’elle en tirait plaisir.
– Qu’est-ce que je suis alors, moi ? demandai-je. Un petit passe-temps ? Un divertissement pour toi ?
– Ne te rabaisse pas, mon amour, dit-elle en allumant une cigarette.
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