Indridason Arnaldur - Bettý

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– Tu seras chez toi ce soir ? demanda Bettý.

– Je ne rentre à Reykjavík qu’après le week-end, dis-je.

– C’est peut-être un petit peu plus difficile ici, à Akureyri, dit-elle. Il n’y a pas grand-monde et des espions. Les gens sont toujours à leur fenêtre, ici.

Elle alluma une cigarette et en avala toute la fumée.

– Je n’arrive pas à imaginer que quelqu’un puisse soupçonner quoi que ce soit, murmurai-je et je la vis sourire.

Elle me rendit visite dans la soirée et cette fois il n’y eut pas de conversation, aucune hésitation, uniquement le feu de la passion, des heures durant.

– Qu’est-ce que tu faisais dans l’entreprise ? demanda Albert en arrangeant son nœud de cravate. Quel était ton secteur d’activité ?

Il me regardait et avait l’air de se concentrer. Baldur était assis à côté de lui et n’avait pas encore sorti son mouchoir. Ils se tenaient très droits sur leurs chaises. Le magnétophone était en marche. Personne ne fumait. Personne ne disait rien qui ne soit strictement en accord avec une salle d’interrogatoire. Ils étaient très officiels. Très sérieux. Je jetai un coup d’œil à la glace et compris que derrière il y avait une ou plusieurs personnes qu’ils craignaient.

Je détournai les yeux de la glace et commençai à leur expliquer tout ça. Ça n’avait absolument rien à voir avec ce qui s’était passé, mais s’ils estimaient qu’ils en retireraient des informations importantes, je ne voyais pas pourquoi les en priver. Je leur parlai de ma spécialité, à savoir les contrats internationaux. Je leur parlai de mon sujet de doctorat : “Les pêcheries islandaises et l’Union européenne.” Je leurs dis que Tómas Ottósson Zoëga avait eu besoin d’un conseiller juridique pour acheter des compagnies maritimes en Grande-Bretagne et en Allemagne, et que j’avais collaboré étroitement avec lui lorsqu’il s’était intéressé à ces tractations. J’avais aussi participé aux négociations avec de grandes chaînes de commercialisation du poisson. On voyait que cela ne les passionnait pas vraiment. Baldur lançait des regards à la dérobée en direction de la glace et, lorsqu’il me regarda à nouveau, je le vis réprimer un bâillement.

Je leur dis que j’avais eu un bureau dans chacun des principaux sites, tant à Akureyri qu’à Reykjavík, et que j’avais beaucoup voyagé à l’étranger avec Tómas.

– Et sa femme faisait partie des voyages ? demanda Albert que, visiblement, le côté commercial commençait à ennuyer.

– Parfois, dis-je. Les voyages étaient nombreux. Je me rappelle certains où elle était avec Tómas.

– Et où… ?

– Qui est là, derrière la glace ? demandai-je en troublant le bon ordre de l’interrogatoire. Je regardai la glace. Qui se cache derrière la glace ?

Ils me regardèrent.

– Personne, dit Baldur. Quel était ton rôle dans ces voyages à l’étranger ?

– C’est sûr, dis-je. C’est sûr qu’il y a quelqu’un là-bas derrière, sinon vous ne seriez pas aussi stressés.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis en détention provisoire et je ne suis pas spécialiste pour savoir quels sont les effets d’une détention de longue durée sur un prisonnier. J’étais vraisemblablement là depuis deux semaines et je commençais à avoir l’impression que j’y resterais jusqu’à la fin de mes jours. Ma détention était censée durer cinq semaines, mais je savais qu’ils pouvaient la prolonger à leur guise. Dans le pire des cas, il y en avait qui étaient restés plus d’un an en détention. J’imagine que la détention provisoire, considérée du point de vue de la police, est un avantage. Tôt ou tard, les gens finissent par dire n’importe quoi pour s’en débarrasser et rentrer chez eux ou aller dans une autre prison ou n’importe où ailleurs. Je n’avais rien avoué, mais je commençais à avoir envie d’avouer quelque chose.

– On peut continuer ? dit Albert.

– Pas avant que vous me disiez qui est derrière la vitre, dis-je. Je ne veux pas qu’on m’espionne.

– Il n’y a personne derrière la vitre, dit Baldur sérieusement.

– Alors pourquoi vous transpirez comme ça ?

On ne m’avait pas passé les menottes. D’abord, ils me les avaient mises en quittant la cellule pour aller à la salle d’interrogatoire, mais ils avaient cessé depuis longtemps de me les mettre, probablement parce que je n’avais jamais fait de scène.

Ils regardèrent tous deux la glace. Je me levai. Albert me regarda et se dressa d’un bond.

– Assieds-toi ! ordonna-t-il.

Baldur se leva aussi.

– Assois-toi, dit-il calmement.

Je fixai des yeux la glace dans laquelle je ne voyais rien d’autre que notre reflet dans cette petite pièce étroite qui sentait le tabac froid, au sol usé recouvert de dalles plastifiées et aux murs qui semblaient ne jamais avoir été repeints.

– Qui es-tu ? criai-je en direction de la glace.

Albert voulut m’agripper, mais je fis un bond en direction de la glace et, les poings serrés, je la frappai de toutes mes forces. Je la heurtai du front en hurlant.

– Qui tu es, ordure ?

Je les sentis m’agripper et ils avaient dû me faire une prise car, d’un seul coup, je me retrouvai à plat ventre sur le sol, incapable de respirer. J’ai cru qu’ils allaient me casser le bras. J’ai senti les menottes m’emprisonner les poignets. J’ai hurlé tout le temps. Y compris quand ils me traînèrent dans le couloir pour me ramener à ma cellule et longtemps après qu’ils eurent claqué la porte derrière moi.

J’étais par terre et j’ai pleuré sans discontinuer. Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment ai-je pu laisser cela arriver ? Pourquoi moi ? Qu’est-ce que je devais faire ?

Et Bettý. Le parfum de Bettý.

Tout cet irrépressible désir que j’avais d’elle.

Comment cela avait-il pu se produire ?

Comment ai-je pu laisser cela se produire ?

10

Notre liaison ne ressemblait à rien de ce que j’avais vécu auparavant. Non que j’aie une grande expérience en la matière. J’avais bien eu quelques petites amies, notamment une que j’avais rencontrée pendant mes études aux États-Unis, mais notre liaison avait été très brève. Je n’avais pas trouvé de compagne et je n’étais pas particulièrement à l’affût. J’avais bien le temps d’y penser. Avec Bettý, tout avait changé.

Nous tenions notre liaison soigneusement cachée. Moi, ça m’était égal que le monde entier soit au courant, mais Bettý, elle, voulait garder la plus grande discrétion. Il ne fallait pas que Tómas Ottósson Zoëga la découvre. Il ne fallait pas qu’il se doute de ce qui se passait. Nous ne nous rencontrions plus à l’hôtel. Ça avait été juste la première nuit. Elle venait chez moi quand nous avions la certitude que Tómas était occupé à Akureyri et nous utilisions le pavillon lorsque Tómas était en voyage d’affaires à Reykjavík ou à l’étranger. Souvent, il voulait que Bettý vienne avec lui quand il allait à l’étranger et parfois, quand les affaires l’exigeaient, j’étais aussi du voyage. Alors, Bettý et moi nous nous amusions à garder nos distances et à faire comme si nous ne nous connaissions pas. Parfois, elle se faufilait jusqu’à ma chambre et nous nous aimions au nez et à la barbe de Tómas Ottósson Zoëga.

Elle était extrême dans ses besoins amoureux et m’apprit à l’être aussi. Notre sexualité était paradisiaque et j’appris des choses dont j’ignorais jusqu’à l’existence, des choses qui suscitaient en moi une volupté et une satisfaction que je n’avais jamais connues auparavant. Parfois, elle voulait que nous regardions des films pornos pendant que nous faisions l’amour. Parfois, elle voulait essayer des pratiques sexuelles qui m’étaient totalement inconnues. Avec le temps, j’avais fini par ne plus dire non à rien. J’étais totalement sous sa coupe.

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