Indridason Arnaldur - Bettý
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– Vous êtes mariés ?
– Non.
– Est-ce qu’il a fait, disons, un testament ?
– Oui.
Peut-être était-ce impertinent de poser de telles questions. En réalité, je ne savais quasiment rien d’elle à ce moment-là, mais il y avait chez elle une telle absence de retenue et de timidité qu’il me semblait pouvoir tout lui dire, absolument tout ce que je voulais.
– C’est pour ça que tu restes avec lui ? Pour l’argent ?
Elle se mit à siroter son champagne.
– Qu’est-ce que tu ferais pour de l’argent ? demanda-t-elle sans répondre à la question. Qu’est-ce que tu ferais si tu arrivais à gagner plus d’argent que tu ne pourrais jamais en dépenser de toute ta vie, quoi que tu fasses ? Tu n’aurais plus jamais besoin de travailler. Tu n’aurais plus jamais besoin de quoi que ce soit pour vivre et tu ferais tout ce qui te fait envie, quelle que soit ton envie. Tu serais libre. Aussi libre qu’on peut l’être.
– Je ne sais pas, dis-je. Je me suis parfois demandé comment c’est quand on a plus d’argent qu’on ne peut en dépenser dans toute une vie. Je me suis demandé si la vie ne serait pas qu’un rêve. Je n’ai jamais eu d’argent. J’en ai toujours manqué, mais je n’ai jamais su l’utiliser convenablement. Je ne trouve pas ça…
Je vis qu’elle ne m’écoutait pas. Elle prit une cigarette d’un paquet qui était sur la table et l’alluma. C’était des cigarettes de la marque Hellas. Elle se les faisait expédier en boîtes en fer-blanc qu’elle me montra. Il y avait quarante paquets dans chaque boîte. Vu comme elle fumait, je pouvais imaginer que c’était peut-être sa ration pour un mois.
– Bien sûr que je ne reste pas avec lui seulement pour l’argent, dit-elle en riant. Mais sa voix sonnait faux. Elle pensait à autre chose. Sa voix était lointaine et ses yeux rêveurs. Il y a tellement d’autres choses que l’argent…
Elle se tut.
– Est-ce qu’il sait comment tu… Je cherchais le mot juste jusqu’à ce que je le trouve enfin : … comment tu fonctionnes, comment tu es ? demandai-je. Enfin, je veux dire…
– Comment je fonctionne ? dit-elle en attendant une explication.
– Oui, comment tu fonctionnes.
– Non, dit-elle en partant d’un rire enroué. Il n’en a jamais eu la moindre idée et il ne faut pas qu’il le découvre.
Je sirotai mon champagne et je me souviens avoir pensé que jamais je n’avais rencontré une femme comme Bettý. Elle avait un je ne sais quoi de sans retenue et d’immoral, et malgré ça de merveilleusement innocent.
– Tu ne peux pas le laisser te frapper, dis-je.
– Ce n’est rien de sérieux, dit-elle. J’assure.
– En mettant du maquillage sur ton ecchymose ?
Elle se tut.
– Il doit avoir au moins vingt ans de plus que toi, dis-je.
– Vingt-trois, précisa-t-elle.
Elle se blottit contre moi et murmura :
– C’est pour ça que c’est si bon d’être avec toi.
Je ne bougeai pas et elle s’approcha en mettant la main sur mon genou.
– Et s’il le découvre ? dis-je.
– Il ne le découvrira pas.
– Pourquoi est-ce que tu dis ça ?
– On se débrouillera, dit-elle. Tu te fais trop de souci. Se faire trop de souci, ça donne des rides. Ne te fais pas de souci.
Elle s’approcha et, avant de m’en apercevoir, je l’embrassai tendrement sur les lèvres. Je l’embrassai sur le menton et dans le cou, je découvris un sein en écartant sa robe et lui embrassai le mamelon. Je baissai les bretelles de ses frêles épaules et lui embrassai les deux seins. Je fis glisser la robe plus bas et je l’embrassai sur le ventre, sur le nombril et sur la fine bande blanche du bikini. Elle se souleva et je retirai la robe sous elle et la laissai retomber à ses pieds. Ensuite, j’embrassai les petits poils de sa toison et je sentis en même temps ses doigts.
9
Je ne connaissais personne à la soirée de Tómas Ottósson Zoëga, à Akureyri, à part eux. Je veux dire que je ne connaissais aucun invité personnellement. Je reconnus deux ministres, une star de la télévision qui m’énervait toujours, quelques députés et deux ou trois pdg dont on parlait parfois aux informations. Il y avait aussi là des collaborateurs de l’entreprise, certains qui étaient avec Tómas Ottósson depuis le début, longtemps avant qu’il ne bâtisse son empire dans l’industrie de la pêche. Léo se tenait à la porte lors de mon arrivée et me salua respectueusement. Tozzi était ravi et Bettý, souriante et enjouée, déambulait parmi les invités. Elle paraissait tous les connaître et tous avaient plaisir à être en sa présence.
J’avais emménagé dans le grand pavillon mitoyen d’Akureyri. Il était bourré de meubles si bien que je n’eus pas à déménager et que je me contentai d’y apporter quelques vêtements, des livres et quelques objets personnels afin de m’y sentir chez moi. La maison était évidemment beaucoup trop grande pour moi, mais je m’y plaisais bien. C’était on ne peut plus différent du petit appartement que j’avais à Reykjavík où on pouvait à peine mettre un pied devant l’autre à cause du fourbi que j’y avais accumulé avec le temps, surtout pendant mes études tant à Reykjavík qu’aux États-Unis. Le pavillon était haut de plafond, spacieux, et il n’y avait pas le fourbi qui m’aurait rappelé mon ancienne vie.
C’est ça. Mon ancienne vie. J’avais quelque part l’impression de commencer une nouvelle vie. Je n’avais jamais travaillé pour un client aussi important auparavant et je savais que si je donnais un sérieux coup de collier, ça pouvait être très lucratif. Je pourrais rembourser mes emprunts et acheter un appartement plus grand, et même une voiture convenable.
Et ensuite il y avait Bettý.
Avant Bettý, je n’avais jamais eu autant de plaisir à faire l’amour. Je me rendais compte peu à peu que je l’aimais. Je lui avais dit que ça avait été le coup de foudre quand je l’avais vue entrer dans la salle de cinéma où je faisais mon exposé et qu’elle était montée ensuite sur le podium pour me parler.
Dans le lit de l’hôtel Saga ce fameux soir qui fut notre premier soir ensemble, elle me prit la main et me dit que jamais elle ne s’était sentie aussi bien, que je l’avais rendue heureuse. J’eus le sentiment que cela ne lui arrivait pas souvent, d’être heureuse. Je lui dis mes impressions lorsque je l’avais vue la première fois ; elle se mit à rire et dit qu’elle avait vu à mon air que je ne ferais pas de difficultés.
– Ça se voyait tellement ? dis-je.
– Peut-être que c’est ton air honnête, dit-elle. Je voudrais être comme ça. Je voudrais être honnête.
– Tu ne l’es pas ?
– Est-ce que nous ne sommes pas au lit ici, ensemble, pendant que mon mari est à Akureyri ?
– Alors, moi non plus je ne suis pas tellement honnête, dis-je.
– Peut-être que nous nous ressemblons plus que tu ne penses, rétorqua-t-elle.
– Peut-être, fis-je.
Et c’était peut-être le cas. Je ne sais pas. Je sais seulement que je me sentais bien lorsque nous nous enlacions dans le lit au début de cette étrange et périlleuse liaison.
Elle était en train de discuter avec un ministre et sa femme à cette soirée et elle devait avoir dit quelque chose de drôle car le ministre se tordit de rire et sa femme mit la main devant sa bouche comme pour signifier que la plaisanterie était tout à fait limite.
– Tu ne trouves pas ça horriblement ennuyeux ? me dit-elle lorsqu’elle eut navigué à travers le groupe des invités pour finalement s’arrêter près de moi.
– Si, terriblement, dis-je en me tenant là, à l’écart, à côté d’un grand buffet, comme si j’étais un objet qui n’a rien à faire là. Personne ne me connaissait ici et je ne connaissais personne et, en fait, je n’ai jamais été fan des cocktails mondains. Discuter poliment de choses insignifiantes n’a jamais été mon fort. Léo s’arrêta un instant près de moi et me demanda si ça allait. Une star de télévision s’enquit de savoir où se trouvaient les toilettes. Je lui dis que je pensais qu’il y en avait quatre et que je ne savais pas du tout où elles étaient.
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