Indridason Arnaldur - Bettý

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– C’est l’argent dont tu ne peux pas te passer ?

– Non, dit-elle sur un ton apaisant. C’est pas si simple. Tu veux toujours tout simplifier.

Elle était pensive et elle continua.

– Très bien, disons que c’est ça. Disons que c’est pour l’argent. Qu’est-ce que tu ferais, toi ? Et puis arrête tes enfantillages. Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? Un jour, tu pourrais éventuellement mettre un terme à cette liaison, mais est-ce que tu serais capable de te séparer de tout ce qui va avec toute cette richesse ? Est-ce que tu en serais capable ?

Avant, je l’aurais peut-être méprisée de penser ainsi mais, depuis, je savais de quoi elle parlait. Je la comprenais. Je comprenais ce qu’elle racontait sur le niveau de vie et la fortune, les richesses qui vous permettent de vivre comme des rois et de vous débarrasser de tous les soucis quand vous ne pouvez pas vous payer telle ou telle chose. Et elle était Bettý. Pour moi, il n’y avait pas moyen de mépriser Bettý. Au contraire. Je m’empêtrais de plus en plus dans sa toile. C’était notre lune de miel et elle m’aveuglait jusqu’à me cacher le soleil. Je l’adorais.

– Et nous ? dis-je en gesticulant. Est-ce que tu n’es pas en train de jouer avec le feu ? Qu’est-ce qui va se passer s’il découvre tout ça ? S’il découvre que tu es avec moi ?

Elle me regarda longtemps sans dire un mot.

– Tu crois qu’il sait pour nous ? demandai-je.

– Non, dit-elle, c’est exclu. Personne ne sait pour nous. Et personne ne doit savoir. Jamais. C’est compris ?

Elle se tut un instant.

– Il fait exactement la même chose, dit-elle ensuite. Et tu peux me croire, il voit bien plus grand que moi.

– Exactement la même chose ?

– Il va aussi voir ailleurs, dit Bettý.

– Comment est-ce que tu le sais ?

– Il m’en parle.

– Il t’en parle ?

– Il s’en vante même. Il me rit au nez et s’en vante. Il me compare à elles.

– Hein ?

– Il est comme ça. Pour lui, tout ça n’est qu’un grand jeu, un amusement. C’est un chasseur. Il en parle à ses amis et leur raconte ses exploits. Je le sais. Léo m’en a parlé.

J’allais m’en indigner, mais elle s’en rendit compte avant. Elle me regarda et je compris que nous n’étions pas mieux. Elle me sourit.

– Quoi, est-ce que… il y a un accord entre vous ? demandai-je.

– Un accord ? Non, c’est pas un accord. Lui, il va son chemin. Moi, je fais ce qui me plaît.

– Sauf qu’il ne faut pas qu’il le sache ?

– Jamais, dit Bettý, qui devenait plus sérieuse. Il pourrait faire une bêtise s’il découvrait notre liaison. Il est totalement imprévisible par moments. Violent. Je l’ai vu à l’œuvre. D’ailleurs, tu as vu ses armes dans son bureau.

Elle se passa la main sur la tempe.

– Tu auras quelque chose, même si tu le quittes, dis-je. Il ne te mettrait pas à la rue en te laissant sans un sou.

– Je t’ai déjà dit d’arrêter tes enfantillages. C’est…

Elle s’arrêta.

– Quoi ?

– Je n’aurai pas un sou si je le quitte. C’est clair.

– Mais tu m’as dit qu’il avait fait un testament et veillé à ce que tu aies une part substantielle s’il décède. Est-ce que ça ne veut pas dire que ton sort ne lui est pas indifférent ?

– Il est en train de changer d’avis.

– Pourquoi ?

– Je ne sais pas. J’en ai l’impression.

– Il l’a dit ?

– Non, mais je sais qu’il a l’intention de modifier son testament. J’en ai bien l’impression.

– Je trouve que ta relation avec lui… Je trouve que… c’est vraiment dégueulasse… vraiment nul, dis-je.

– Je connais des relations bien plus nulles, dit-elle en souriant, et ensuite elle se mit à rire. Tu fais une de ces têtes, dit-elle en me riant au nez de sa voix de fumeuse, et je ne pus m’empêcher de sourire.

– Tu es cinglée, dis-je.

– Si seulement tu savais…

11

Si seulement tu savais.

Lorsque je reviens en arrière et pense à nos discussions avant que tout ça ne se mette en marche jusqu’à atteindre le point de non-retour, il y a des phrases qui restent gravées dans ma mémoire et qui ressemblent à de petites mines antichar que je fais sans arrêt exploser en marchant. Est-ce que c’est à ce moment-là que l’idée avait germé ? Est-ce que c’était vrai, ce qu’elle avait dit du testament ? Je ne sais pas si elle m’avait menti. Je n’arrivais pas à franchir le pas. Lorsqu’il fut clair qu’elle avait raconté mensonge sur mensonge, c’était trop tard.

J’ai eu suffisamment de temps pour réfléchir à ce qui s’est passé et pour me triturer les méninges avec ça. Bettý sera toujours une énigme pour moi. Je sais que je n’arriverai jamais à la comprendre parfaitement. Ma réflexion n’a jamais été aussi loin que la sienne. Je n’ai jamais vu dans quelle direction nous allions. J’avais trop confiance en elle pour ça. Je n’ai jamais vu l’image en entier, uniquement le petit point que j’étais et en fait, je n’ai jamais su avec certitude où se trouvait mon lopin de terre sur la carte de géographie de Bettý. Je ne l’ai vu que lorsqu’il était trop tard. J’avais confiance en elle.

Je lui aurais confié ma vie.

Peu après notre conversation à son sujet et celui de Tómas, la sonnette de ma porte retentit. J’avais été toute la journée au bureau à Reykjavík et je savais qu’ils étaient en ville tous les deux. Je n’attendais aucune visite, mais parfois Bettý faisait une apparition à l’improviste et c’est ce qu’elle fit ce soir-là.

Elle tenait un mouchoir devant son visage.

– C’est lui qui m’a fait ça, sanglota-t-elle en tombant dans mes bras. J’ai cru qu’il allait me tuer.

Je la pris dans mes bras et je sentis la colère monter en moi. Je fermai la porte et la conduisis dans le séjour. Nous nous assîmes sur le canapé et j’essayai de retirer le mouchoir de devant son visage, mais elle ne me le permit pas.

– Sale bête, dis-je.

– Je lui avais dit de ne pas taper sur le visage.

– Qu’est-ce qui s’est passé ?

– J’ai cru qu’il ne s’arrêterait jamais ! Sale type !

– Quitte-le, Bettý ! Pour l’amour du ciel, quitte-le !

J’avais envie d’aller trouver Tómas chez lui et de le tuer. Oui, de le tuer, tout simplement. J’étais hors de moi et je bouillais d’indignation. C’était donc ça qu’il se payait avec son argent : le visage ensanglanté de Bettý.

– Qu’est-ce qui s’est passé ?

Bettý ne répondit pas.

– Il sait pour nous ? demandai-je. C’est pour ça qu’il t’a agressée ?

– Non, dit-elle. Il ne sait rien. Il m’a cognée contre le bord du lit. Il a remis ça à plusieurs reprises. Je l’ai supplié, je pleurais…

– Il est où, maintenant ?

– À la maison, à Thingholt.

– Il sait où tu es allée ?

– Non. Il s’est endormi. Il était soûl.

– Qu’est-ce que c’est qu’ce cirque ? dis-je. Qu’est-ce que tu fabriques avec lui ?

– Rien, dit-elle. Je ne fais rien avec lui. Il est comme ça. Il veut que ça se passe comme ça. Ne dis pas que c’est ma faute !

– Tu lui as permis d’aller trop loin. Il faut que tu…

– Tu trouves que c’est ma faute ? s’écria-t-elle en retirant le mouchoir de son visage. La moitié de celui-ci était en sang. Elle avait une légère coupure à l’arcade sourcilière et la paupière était tuméfiée et toute noire. Elle remit le mouchoir sur la blessure. Je me levai pour aller chercher des glaçons au congélateur, je les mis dans un torchon et lui donnai le tout.

– Il faut que tu ailles faire constater ça, fis-je. Il faut aller aux urgences.

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