Indridason Arnaldur - Bettý

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Clic-clac, clic-clac, clic-clac…

J’écoute la gardienne s’approcher, passer devant l’épaisse porte d’acier et s’éloigner. Je crois que le soir vient de tomber. Je n’ai plus la notion du temps. Je crois qu’ils éteignent la lumière à des heures différentes pour me désorienter. Parfois, j’ai l’impression que les interrogatoires se déroulent de nuit. Je ne sais pas, mais j’en ai l’impression. Alors, les policiers sont plus irritables. Comme s’ils préféraient de beaucoup être dans leur lit que de s’occuper de moi et de tout ce que je ne veux pas leur dire.

Je ne sais pas combien de temps je dors et ça ne m’intéresse pas. Ma montre s’est arrêtée à un moment quelconque de ma détention et, quand je leur demande quel jour on est, ils me répondent, mais je finis par ne plus les croire. Ce n’est que lorsque je vois mon avocat que j’apprends de source sûre combien de temps s’est écoulé. Parfois, j’ai l’impression d’avoir dormi des journées entières. Parfois, j’ai envie de ne rien faire. Je suis dans des états qu’on peut qualifier d’hypocondriaques. Je ne veux pas me réveiller. Je ne veux rien savoir du monde qui m’entoure. Je veux seulement rester au lit et faire comme si je n’existais pas. Comme si rien n’existait hormis les ténèbres dans lesquelles je me plonge jusqu’à ce que j’aie l’impression d’étouffer et que je refasse surface pour reprendre ma respiration.

– Et Tómas et toi ? dit Dóra dans la salle d’interrogatoire. Toi et Tómas ?

– Quoi, Tómas et moi ? demandai-je.

– Parle-nous de lui, dit-elle.

La manière dont Dóra disait les choses avait un côté terre à terre qui inspirait confiance. Elle me plaisait de plus en plus. Avec Lárus, ce n’était pas pareil. Il était là à ricaner à côté d’elle et à me regarder avec un air de profonde commisération.

– Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? demandai-je en le regardant.

Il ne dit rien et secoua la tête. Le magnétophone était en marche. Il n’y avait personne derrière la glace. Dóra fumait. Je ne l’avais jamais vue le faire auparavant. Elle m’offrit une cigarette, mais je refusai poliment. Lárus dit qu’il avait besoin d’aller aux toilettes. Il éteignit le magnétophone et sortit. Dóra le suivit des yeux.

– Qu’est-ce qu’ils sont casse-pieds, ces hommes, dit-elle.

Pour la première fois depuis longtemps, je me mis à sourire. Nous nous regardâmes et, l’espace d’un instant, il me sembla qu’elle voulait dire quelque chose, mais elle y renonça et nous restâmes là en silence sur nos chaises, elle fuma jusqu’à ce que Lárus revienne. Il s’assit sur sa chaise à côté d’elle.

– On peut parler du jour où tu as été victime d’une agression de la part de Tómas ?

– Tómas ?

– Si nous avons bien compris, tu as été l’objet d’une agression de sa part, dit Lárus. Que peux-tu nous dire à ce sujet ?

Je les regardai tour à tour. Personne n’était au courant de cela. Personne, sauf Bettý. Qu’est-ce qu’elle leur avait dit ? Qu’est-ce qu’elle leur avait raconté comme histoire ? Quelle image leur avait-elle donnée de moi ?

– Il ne faut pas croire tout ce qu’elle raconte, dis-je. Il ne faut pas croire tout ce que raconte Bettý.

– Ce n’est pas à toi de nous dire ce que nous avons à faire ou pas, dit Lárus.

– Qu’est-ce qui s’est passé entre vous, entre toi et Tómas ? demanda Dóra, et je sentis à ses mots qu’elle essayait d’être prudente et délicate.

– Rien, dis-je. Il ne faut pas croire tout ce que raconte Bettý.

Ils se regardèrent.

– Où est-elle ? demandai-je. Quand est-ce que vous lui avez parlé ?

Ils me regardaient en silence.

– Qu’est-ce qu’elle a dit ? Où est Bettý ?

Ils ne me répondirent pas.

– Calme-toi, dit Dóra.

– Je ne me calmerai pas, dis-je. T’as qu’à te calmer toi !

– Nous ne sommes pas obligés de te dire comment nous menons cette enquête, dit Lárus. Parle-nous plutôt du jour où tu as été victime d’une agression de la part de Tómas. Tu lui as rendu visite. Qu’est-ce qui s’est passé ?

– Rien, dis-je. Je ne vous dirai rien. Fichez-moi la paix ! Je veux retourner en cellule. Il ne faut pas croire ce que Bettý vous raconte. Il ne faut pas !

Lárus ne voulait pas arrêter. Il croyait qu’il pourrait me river mon clou avec ce que Bettý avait dit. Dóra lui prit le bras et lui fit un signe. Ils me permirent de retourner en cellule.

Je suis au lit dans le noir et j’écoute leurs pas s’éloigner.

Qui suis-je ?

Pourquoi est-ce que je ne peux pas être comme tout le monde ?

13

Je pense souvent à la façon dont tout ça a commencé.

Est-ce que c’était avant notre rencontre à Bettý et moi, ou bien après, lorsque nous avons été ensemble ? Peut-être que l’idée avait germé dans son esprit après que nous avions trompé Tómas. Peut-être pensait-elle que, puisqu’elle s’en était sortie comme ça, elle pourrait s’en sortir pour bien d’autres choses encore ?

Peut-être que c’était le soir où le vent d’hiver chantait autour de la grande salle de leur maison de Thingholt tandis que nous faisions l’amour sur les draps de soie du grand lit conjugal. Comme je l’ai déjà dit : je ne sais ni où ni quand tout cela a débuté, mais je me rappelle quand j’ai entendu cette idée pour la première fois. C’était chez Bettý, à Thingholt. Une longue nuit d’hiver dans la grande salle. Nous faisions l’amour sans la moindre hâte. Elle avait disposé des bougies dans leur chambre et leur faible lueur fantomatique dansait au plafond et sur les murs. Dehors, un fort vent du nord froid soufflait et des rafales de neige fouettaient la maison.

L’orgasme envahit tout mon corps à l’instar de millions de délicieuses petites décharges électriques et je retombai sur l’oreiller dans un état d’épuisement. Peut-être qu’alors j’ai dormi. À tout le moins, je n’ai plus eu conscience de rien jusqu’au moment où Bettý, en peignoir, s’assit sur le bord du lit pour me parler.

– Il y a une chose qu’il faut que je te dise, me dit-elle. Tozzi ne m’abandonnera jamais. Notre relation, tu comprends, notre relation à toi et moi, ne pourra jamais aller plus loin. Tu comprends ?

Je ne lui répondis pas.

– Tu le sais ?

C’était la même véhémence que j’avais découverte en elle auparavant. Elle tenait une cigarette entre les doigts et en aspirait la fumée.

– Ça ne doit pas forcément se passer comme ça, dis-je après un long silence. Je crois que tu n’aimes pas cet homme, qu’il ne t’intéresse absolument pas.

– Nous sommes ensemble depuis très longtemps, dit-elle. Tozzi a beaucoup de bons côtés. C’est seulement que…

– Qu’il te frappe, dis-je. Il t’humilie devant ses amis. Tu vas voir ailleurs. Tu le trompes. Et avec moi ! Qu’est-ce qu’il penserait de ça ? Et puis : c’est quoi cette relation qui repose sur le mensonge, la tromperie, les coups, d’énormes capitaux et rien d’autre ?

– Il ne faut pas qu’il nous découvre, dit Bettý. Jamais. Tu sais comment il est. Il ne jure que par la virilité, l’appât du gain et ses intérêts égoïstes, et… il ne supporterait jamais de savoir ce que nous faisons ici…

– Nous saurions y survivre, dis-je.

Nous nous regardâmes dans les yeux et il s’écoula un long moment avant qu’elle ne dise enfin ce qui allait tout changer. Je sais maintenant qu’elle n’en avait pas eu l’idée à cet instant, mais elle fit comme si. Elle fit comme si cela lui était venu à cause de ce que j’avais dit.

– Qu’est-ce qui se passera s’il lui arrive quelque chose ? dit-elle en tirant sur sa cigarette grecque.

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