Indridason Arnaldur - Bettý
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Ou bien alors c’est comme ça que je vois les choses. Je sais que je suis incapable de commettre un quelconque acte de violence. Malgré tout. Ceux qui me connaissent le savent. Je ne ferais pas de mal à une mouche. La plupart des êtres humains sont comme ça. Ou, du moins, ils veulent croire que c’est comme ça qu’on doit voir les choses. Mais, en fait, personne ne devrait se croire plus fort qu’il n’est en réalité.
Nous avons parlé de ce que nous ferions si Tómas n’était plus là. C’était presque un jeu : “Jacques a dit.” Que ferais-tu de tous les millions que tu aurais si Tómas mourait ? Nous parlions des moments que nous aurions ensemble. De la liberté. Et de notre amour pour toujours.
J’ai l’impression que c’est comme ça que ça s’est passé. Peut-être que je me faisais des illusions, je n’en sais rien. J’ai cru que nous étions sur un pied d’égalité, Bettý et moi. Avec le temps, je m’appropriais sa façon de penser sans la moindre critique. C’est ainsi qu’évoluait notre liaison. Elle décidait de tout ce que nous faisions, pensions, disions. Ce fut Bettý qui nous achemina vers l’issue fatale en attisant en moi la colère et la haine envers Tómas Ottósson. Pendant très longtemps, j’eus le sentiment de ne parler que d’une éventualité éloignée et aberrante. C’était une sorte de jeu convenu entre nous, mais qui devint de plus en plus sérieux pour en arriver au point de non-retour.
Pour moi, c’était un jeu, ce n’était pas sérieux : “Jacques a dit.” Et, bien que je sache que je porte ma part de responsabilité, j’ai aussi la certitude de ma totale innocence. Je le clame à l’interrogatoire, et je le dis et je le redis : je n’ai rien fait. Je n’ai rien fait. Évidemment, ils ne me croient pas. Je le comprends. Je n’ai rien pour prouver ce que je dis. Je n’ai que la vérité. Je n’ai rien fait. Je n’ai pas d’excuses et je n’en cherche pas. Je pense connaître les faiblesses qui m’ont fait aboutir à cette impasse. Nous avons tous ce genre de faiblesses. Ça ne sert à rien de le nier. Peut-être que certains sont plus forts que d’autres et peuvent les dominer sans jamais en pâtir. La plupart d’entre nous ont dit à un moment donné de leur vie : “Merde, si je pouvais tuer ce salaud !” Pourtant, très peu d’entre nous passent à l’acte. En règle générale, ça se passe comme ça.
Quand je suis au lit et que je reviens en arrière, je ne parviens pas à déceler le moment où notre vie a commencé comme d’elle-même à tourner autour du meurtre de Tómas Ottósson Zoëga. Où ma vie s’est transformée en ce long cauchemar dont je voudrais tellement me réveiller.
Peut-être que c’était quand Bettý a commencé à parler de l’homme qui était tombé dans une crevasse ?
15
Tómas Ottósson Zoëga était ce qu’on peut appeler un fan de plein air. Pourtant, il n’était pas un passionné de la nature, loin de là. Il chassait, pêchait et traquait tout ce qui bouge, sauf peut-être les oiseaux qui parfois ne devaient leur vie qu’à leur rapidité. Mais le plein air faisait ses délices. L’été, il pratiquait la pêche au saumon dans les meilleures rivières du pays et il avait autour de lui un groupe d’hommes avec qui il faisait du commerce, à la fois ici et à l’étranger, ses vieux amis, des hommes politiques et d’autres vils flagorneurs. L’automne, il s’en allait dans l’est du pays pour chasser le renne et s’embusquait sur les plateaux avec ses fusils pour chasser les mâles. L’hiver, il faisait de grandes expéditions dans les glaciers et les déserts de l’intérieur du pays. Elles duraient des journées entières et alors il faisait le fou sur de puissantes motoneiges et des jeeps. Au printemps il faisait croisière sur croisière avec un de ses chalutiers ou allait à la chasse à l’étranger, en Alaska par exemple. Une fois, il était allé faire un safari au Kenya.
C’était des expéditions pour des hommes robustes et d’ordinaire, c’était toujours les mêmes qui y participaient. Les hommes buvaient, racontaient des obscénités, et il y avait de l’ambiance. Ça faisait partie du jeu. L’humour était graveleux. Lors d’une partie de pêche deux ans auparavant, l’un des invités de Tómas, un inspecteur de Reykjavík, fut réveillé de bon matin par un bêlement près de son lit. Il regarda et vit les yeux jaunes d’un mouton que ses collègues avaient attrapé près du pavillon de chasse pendant la nuit et mis dans sa chambre. Tómas Ottósson voulait avoir du mouvement autour de lui et plus il y en avait, mieux c’était.
Bettý était très rarement du voyage. Les parties de chasse et de pêche ne l’intéressaient pas et elle se tenait à distance de tout ça. Mais ils partaient parfois ensemble pour faire des randonnées plus tranquilles à la campagne. Tómas lui avait appris à tirer. Il possédait plusieurs modèles de fusils, de fusils de chasse et aussi de pistolets. Le joyau de sa collection était une arbalète française. Bettý était une élève attentive et une experte dans des choses dont je n’avais pas la moindre idée : les différentes sortes de fusils, le calibre, les chargeurs, même les pointes de flèches. Il possédait également des couteaux de chasse de toutes tailles et de tous modèles. Un jour que Tozzi était à l’étranger, elle m’avait montré la collection d’armes dans le bureau d’Akureyri et m’avait expliqué comment elles marchaient et pour quel usage elles étaient le mieux appropriées.
– Celui-là, il l’utilise pour ouvrir le ventre des rennes, dit-elle en sortant d’un tiroir un couteau d’une taille énorme.
Elle me fit voir un autre couteau, un peu plus petit, qui avait un pommeau incrusté d’argent au bout du manche.
– Celui-là, c’est son couteau préféré pour les saumons, dit-elle. Il a aussi un assommoir. C’est horriblement lourd. Pèse ça. Tómas peut arracher les yeux d’un saumon d’un seul coup. Je l’ai vu faire.
Je saisis le pommeau incrusté d’argent. Je n’avais jamais pêché le saumon. Je n’avais jamais tué d’animal. Je sentais bien le poids.
– On pourrait assommer un taureau avec, dis-je.
Bettý sourit.
– Il a des licences pour tout ça ? demandai-je.
– Non, dit Bettý. Ils passent certaines choses en fraude pour lui. Sur les chalutiers. Il est accro des armes. À la cave, chez nous, il a une collection encore plus fournie que celle-ci. Il a fait installer une pièce spécialement pour ses armes et lui seul en a la clé.
Elle me reprit le couteau et le soupesa.
– Tu as vu les informations ? demanda-t-elle.
– Les informations ? dis-je, ne sachant pas de quoi elle parlait. Quelles informations ? Sur l’entreprise ?
– L’entreprise ! s’esclaffa-t-elle. Non, les hommes qui sont portés disparus. C’était ce week-end. Tu n’as pas vu ça ?
– Les hommes qui sont portés disparus ?
Elle me regarda avec un air de commisération et me raconta l’histoire. Elle venait à peine de commencer lorsque je me rendis compte de là où elle voulait en venir. L’affaire avait fait grand bruit et encore récemment on avait parlé de ces gens qui s’étaient lancés dans une expédition en montagne. Ils étaient mal préparés et ne connaissaient pas bien les hauts plateaux. On avait appelé des secours en renfort lorsque les recherches n’avaient donné aucun résultat et on s’attendait au pire.
Trois hommes étaient partis à la chasse. Ils étaient de Reykjavík et s’étaient mis en route depuis Akureyri un samedi matin après avoir fait la bringue en ville la veille au soir. C’était fin novembre et le temps était imprévisible. La météo annonçait d’importantes précipitations, un vent violent par endroits dans le Nord et une tempête de neige exceptionnelle dans la partie nord des fjords de l’Est. Les gens de ces régions avaient été avisés de s’abstenir de sortir sans nécessité.
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