Indridason Arnaldur - Bettý

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– Qu’est-ce que t’en sais, merde ?

– Peut-être qu’en essayant j’arriverai à le savoir.

– Fiche-moi la paix !

– D’accord, dit-elle. Nous pouvons en parler plus tard.

– Oui, ou bien carrément laisser tomber, dis-je.

Elle se leva.

– Excuse-moi, dis-je, je ne voulais pas…

– Tu le voulais, c’est sûr, dit-elle. Ça t’a quand même fait quelque chose parce que au fond de toi, ce n’est pas la méchanceté qui te guide, mais la bonne foi, comme la plupart d’entre nous.

Nous nous regardâmes dans les yeux.

– Personne n’a rien le droit de te dire, c’est ça ? dis-je. Tu connais ça par cœur, tu sais tout, tu as réponse à tout…

– Pourquoi crois-tu que tu moisis ici ? Pourquoi à ton avis ?

Je me tus.

– Est-ce que tu n’as pas tout le temps cherché qu’on te reconnaisse pour ce que tu es ? D’une certaine façon ? Est-ce que tu crois que c’était une question de reconnaissance ? Peut-être quelque chose en rapport avec ta maman ?

Je ne répondis pas. Je restais là sur ma chaise à me taire et je réfléchissais à ses paroles, et c’est alors que je me mis en colère. Est-ce que le fait de me reconnaître pour ce que je suis était si important ? Cette fois-ci, je me mis en colère non pas après elle, mais après la faiblesse avec laquelle j’avais toujours lutté et dont je savais qu’elle était la cause de mon emprisonnement.

– Va-t’en ! dis-je. Sors et fiche-moi la paix. Va-t’en et fiche-moi la paix, putain ! hurlai-je.

16

Lorsqu’elle fut partie et que je me retrouvai sur le lit de ma cellule à regarder le plafond dans l’obscurité, mon esprit chercha à revenir à cette soirée qui était restée gravée dans ma mémoire et qui s’imposait de plus en plus à ma conscience. La soirée où j’avais rendu visite à Tómas alors que Bettý n’était pas à la maison. Après cela, son sort à lui me fut complètement égal.

Auparavant, Tómas et moi n’avions pas eu de réunion de travail dans leur grande maison du Nord, à Akureyri. En règle générale, nous nous rencontrions à son bureau, que ce soit dans le Sud, à Reykjavík, ou dans le Nord, à Akureyri, ou bien l’après-midi dans des restaurants si l’affaire était moins importante. Il ne m’avait jamais proposé de venir chez lui. Seule Bettý l’avait fait.

Tómas Ottósson n’était pas au courant pour Bettý et moi. Peut-être qu’il s’en était parfois fallu de peu qu’il ne nous découvre, mais ça n’était pas arrivé parce que nous avions malgré tout procédé avec toute la prudence dont nous étions capables. Mais le jour de son invitation, j’étais sur mes gardes, particulièrement quand il a commencé de but en blanc à parler de sa femme. C’était me prendre un peu au dépourvu. En fait, nous n’avions jamais parlé de quoi que ce soit de privé dans nos réunions, mais uniquement de ce qui requérait une solution juridique.

Je crois qu’il était content de moi. Je crois qu’il ne regrettait pas tous les salaires qu’il m’avait versés et qui m’avaient déjà permis d’acheter un appartement plus grand à Reykjavík et une bien meilleure voiture. Et moi, je lui témoignais ma reconnaissance en couchant avec sa femme. Est-ce que j’en avais des remords ? À la vérité, oui. Est-ce qu’à cause de ça j’arrêterais ? Jamais de la vie. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait de bien davantage que de sexe. Parce que Bettý et moi nous ne faisions qu’un. Je sais que Bettý m’aimait. Je le sais. Elle m’aimait. Il n’y a rien de moche à ça. Ce n’était pas un crime. C’était de l’amour. J’avais envie de lui dire. Je l’avais dit à Bettý. Elle s’était contentée de me regarder avec un air de commisération et avait secoué la tête. Je savais qu’il n’y avait pas moyen d’en parler avec son mari.

J’étais donc sur la défensive, comme toujours lorsque je voyais Tómas Ottósson. Je m’attendais toujours à ce qu’il me pose cette question : est-ce que tu couches avec Bettý ? À toutes nos réunions. Je me disais que quelqu’un devait avoir vu que nous nous embrassions. Que notre secret n’en était plus un. Je réfléchissais à ce que je devrais répondre. À ce que je pourrais répondre. Il ne me vint rien d’autre à l’esprit que de répondre oui, tout simplement. Comme je l’ai déjà dit : parfois, j’avais envie de le lui dire. De lever le voile sur notre liaison, à Bettý et à moi, et de me défaire de tous ces mensonges, ces cachotteries et ces faux-fuyants.

Lorsque j’arrivai, Tómas avait bu. Peut-être qu’il n’était pas encore soûl, mais en tout cas il l’a été très vite. Il m’a offert un verre et j’ai pris du Drambuie avec des glaçons. Il ne m’avait pas dit à quel sujet il voulait me voir. J’avais reçu un message de Bettý qui me disait d’aller le voir. J’étais à Akureyri et j’avais l’intention de revenir à Reykjavík le lendemain matin. Je croyais que c’était pour le travail, mais je m’aperçus rapidement qu’il s’agissait de tout autre chose.

Il n’était pas comme d’habitude. En général, il faisait comme si je n’existais pas, sauf quand il avait besoin de moi comme conseiller juridique. Il ne m’avait jamais demandé comment j’allais, quel genre de musique j’écoutais, où je me situais en politique, quelles étaient mes opinions sur ceci ou cela. Tous nos rapports avaient exclusivement trait au travail. C’est pourquoi il me prit au dépourvu quand tout à coup il me demanda comment ça allait.

– Bien, dis-je. Je vais bien.

– Est-ce que je te paie assez pour ce que tu fais ? dit-il.

– J’en ai l’impression, dis-je, mais évidemment c’est à toi d’en juger.

Est-ce qu’il parlait du travail ou de Bettý ? Je ne savais pas. Je n’étais pas tranquille d’être là avec lui, sans personne d’autre. Il me posait des questions dont je n’arrivais pas à me rendre compte si elles étaient sincères et loyales ou s’il y avait anguille sous roche. Se pouvait-il qu’il soit au courant de notre liaison ?

– Oui, dit-il, c’est ce que je fais.

– C’est ce que tu fais ? dis-je comme s’il venait de répondre à mes pensées.

– Oui, j’en juge par moi-même et il me semble que tu travailles convenablement, dit-il. Pour dire les choses telles qu’elles sont.

Cela me soulagea. Il ne parlait pas de Bettý et moi. Mais il y avait autre chose. Comme je l’ai déjà dit : Tozzi ne m’avait jamais fait de compliments auparavant. Il s’était comporté de façon très étrange en me prenant à son service et nos rapports avaient toujours été strictement professionnels. Je ne savais vraiment pas où il voulait en venir. Il vida son verre d’un trait.

– Tu sais où est Bettý ce soir ? demanda-t-il.

Je réfléchis.

– Elle n’est pas à Reykjavík ?

Il sourit.

– Quand nous nous sommes mis ensemble, Bettý était comme une adolescente à problèmes. Je n’avais jamais connu de femme comme elle. Il n’y a aucune limite pour elle quand elle veut quelque chose. Elle n’a aucune formation et elle travaillait chez nous, au standard, quand je l’ai rencontrée. Tu sais où elle est ce soir ?

Tozzi était plus ivre que je ne croyais. Je n’avais aucune idée de ce qu’il voulait dire.

– Non, je ne sais pas où elle est, dis-je en sirotant ma liqueur.

– Elle est au Perlan avec le Président, le Premier ministre, d’autres ministres du gouvernement, des hauts fonctionnaires, divers responsables politiques et économiques, le Premier ministre du Danemark et sa suite. C’est une soirée de gala. Je n’avais pas envie d’y aller.

Il me regarda en souriant.

– Tu ne trouves pas ça super ? Tu ne trouves pas ça super d’habiter dans un pays où tout ce qui compte, c’est l’argent ?

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