Indridason Arnaldur - Bettý

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Je ne savais pas quoi dire. Tozzi vida son verre et le remplit à moitié de whisky.

– Bettý adore cette vie, dit-il en reposant la bouteille. Parce qu’elle n’est rien et qu’elle le sait. Malgré ça, elle est assise en ce moment à la même table que notre Premier ministre. Il devrait savoir comment elle est. Ce qu’elle pense de ces gens. Tous ces snobs qui se retrouvent dans ces restaurants comme des pingouins en habits de soirée et robes longues, et qui se croient plus importants que les autres.

J’avais envie de lui dire qu’il avait tort de prétendre que Bettý n’était rien. Que lui-même n’était pas grand-chose il y a quelques années. Mais je me tus. Je ne lui rappelai pas non plus les blessures qu’il lui avait parfois infligées. Peut-être que je n’aurais pas dû me taire. Peut-être que tout ça aurait pris une autre tournure.

– Qu’est-ce que tu sais de Bettý ? demanda-t-il soudain.

Je me mis tout de suite sur la défensive. Il ne m’avait jamais parlé sur ce ton avant et je ne savais pas ce qu’il voulait. J’aurais préféré prendre congé de lui et me sauver. Il était de plus en plus ivre. Mais je n’ai jamais su m’y prendre avec les gens éméchés.

– Moi ? Pas grand-chose. Je…

– Nous n’aurons pas d’enfant, dit Tómas.

Le ton de sa voix était triste. Je ne savais pas s’il voulait dire qu’ils avaient décidé de ne pas avoir d’enfant, s’ils avaient pris ensemble la décision de rester sans enfants, ou bien s’ils n’arrivaient pas à en avoir.

Après qu’il eut dit ça, il y eut un long silence jusqu’à ce que je me racle la gorge. J’avais l’intention de dire quelque chose de réconfortant.

– C’est assez courant et, bien sûr, il y a des moyens qui…

Il m’interrompit.

– Je suis arrivé à un âge, dit-il, où mon plus grand désir est d’avoir des enfants. D’avoir quelqu’un pour me succéder. Peu importe que ce soit un garçon ou une fille. Je veux que…

Il eut un rictus.

– D’ailleurs, l’entreprise n’a aucune importance. Je m’en suis rendu compte trop tard. Ce sont les enfants, l’important. C’est important d’avoir des enfants. Je m’en rends compte à présent.

Je me taisais. Je ne savais pas ce que je pouvais dire. Je ne savais pas quoi faire. Pourquoi m’avait-il fait venir ? Pour se soûler, me faire ce sermon et me dire comment il en était arrivé avec l’âge à penser que l’argent n’est pas tout dans la vie ? Lui, un homme qui bat sa femme.

Il fixa le plafond, vida encore un verre et me regarda dans les yeux.

– Je crois que Bettý me trompe, dit-il.

Intérieurement, je me mis à pousser un hurlement. Le moment de s’expliquer était arrivé. Maintenant, je savais ce que signifiait cette réunion nocturne. Tozzi avait découvert la vérité. Il savait, pour Bettý et moi. Nous n’avions pas fait assez attention. Je ne savais pas comment réagir. Il ne pouvait y avoir qu’une raison pour qu’il me dise ça. Nous n’étions pas amis. Il ne m’avait jamais rien dit auparavant sur ses affaires privées. Il voulait certainement me dire qu’il savait tout. Je m’efforçai de rester impassible. Je restai immobile en attendant que le ciel me tombe sur la tête.

Cela ne se produisit pas. Du moins, pas de la manière que j’attendais.

– C’est sûrement ça, dit-il. Je n’ai aucune preuve, mais j’en ai le sentiment depuis longtemps.

– Tu lui en as parlé ? demandai-je d’une voix hésitante.

– Non, dit Tómas. Je… Bettý et moi, c’est fini.

– C’est fini ?

Je ne savais pas ce que cela signifiait et je n’eus pas le temps d’y réfléchir.

Tómas s’approcha de moi.

– Je peux faire quelque chose pour toi ? demandai-je prudemment.

– Oui, dit-il. Tu peux faire une petite chose pour moi.

– Quoi ?

Il me toisa. Je vis sur son visage un air que je n’avais jamais vu auparavant, mais je savais très bien ce que ça signifiait. Je l’avais vu chez d’autres hommes.

– J’ai envie de coucher avec toi, dit-il. Quoi qu’il m’en coûte. J’ai envie de coucher avec toi.

Je fixai les yeux sur lui, en proie à une stupéfaction sans bornes.

– Je comprends que… dit-il en s’approchant de moi et en posant son verre. Il y a longtemps que j’en ai envie. Je ne sais pas comment te dire ça autrement que directement. Je crois que tu le veux aussi.

Je reculai.

– J’ai envie de coucher avec toi, répéta-t-il. Et je sais que tu le veux.

Je me mis à rire. Je ne sais pas pourquoi. Il était tellement pitoyable. Mais là, je me fourrais le doigt dans l’œil.

Il devint furieux, se mit à me frapper et se rua sur moi. Tozzi me viola ce soir-là, dans leur grande maison à Bettý et à lui, dans le Nord.

C’était…

Je…

Je ne peux pas parler de ça…

17

Lorsque la psychiatre vient me voir, nous nous asseyons dans la pièce dont je crois qu’elle est utilisée pour les visites à la prison. Elle ne vient pas dans ma cellule et nous n’allons pas non plus dans la salle d’interrogatoire, mais dans une petite pièce annexe où il y a des chaises à dossier violet et deux tables de cuisine. Il y a des barreaux et une toile en plastique aux fenêtres si bien qu’on ne voit rien à l’extérieur.

Si j’ai bien compris, elle est chargée d’évaluer mon degré de culpabilité. Elle a un grand porte-documents d’où elle tire des papiers et des dossiers dont j’ignore le contenu.

– J’ai envie de parler de ta mère, dit-elle. Tu es d’accord ?

– Je n’ai rien à dire sur elle, répondis-je.

– C’est sûr ?

– Elle n’a rien à voir avec ça.

– Non, pas directement peut-être, mais…

– Il n’y a pas de mais , dis-je.

– Tu n’aimes pas parler d’elle ?

– Elle n’a rien à voir avec ça, répétai-je. Tu veux que je continue toute la journée à te le dire ?

– J’ai parlé de reconnaissance lors de notre dernière entrevue, dit-elle.

– Qu’est-ce que tu es en train de faire ?

– Qu’est-ce que tu veux dire ?

– Quel rôle est-ce que tu joues ? Pourquoi est-ce que tu es ici ? Pourquoi est-ce que je suis en train de te parler à toi ? Je n’en ai aucune envie.

– Est-ce que tout ceci, c’est parce que je veux parler de ta mère avec toi ?

– Tout ceci ? Quoi ?

– Cette animosité, dit-elle. Tu es carrément…

– Tu crois que tu sais tout, n’est-ce pas ? l’interrompis-je.

– Je ne crois pas que ceci me concerne, dit-elle.

– Non, sans doute que jamais rien ne te concerne, pas vrai ?

– Veux-tu me laisser te parler sans m’agresser ? dit-elle. Je ne fais que mon travail.

Nous nous tûmes.

– J’ai parlé à ta mère, dit-elle ensuite.

– Je voudrais que nous arrêtions maintenant, dis-je en me levant.

– Elle m’a dit que tu lui faisais horreur.

Je fixai les yeux sur elle.

– Fiche-moi la paix, criai-je. Fiche-moi la paix !

Elle n’en démordait pas. Rien de ce que je disais n’avait d’effet sur elle.

– Ceci concerne ton besoin de reconnaissance, n’est-ce pas ? dit-elle. Est-ce que tout ceci ne vient pas du fait que ta mère ne peut pas te supporter ? Qu’elle ne peut pas supporter comme tu es ? Tu essaies tout le temps de lui plaire. La reconnaissance, c’est tout pour toi. Peu importe la personne concernée.

– Tais-toi ! m’écriai-je.

Je me dirigeai vers la porte et lui donnai des coups.

– Ta préférence sexuelle l’horripile. Elle en a horreur.

– Elle ne comprend pas, dis-je. Elle n’a jamais compris ça. C’est comme ça que je suis. Je n’y peux rien. C’est comme ça que je suis. Je n’ai jamais rien pu y faire !

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