Indridason Arnaldur - Bettý

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– Je vais le dénoncer, répétai-je. Je veux que tout le monde sache ce qu’il m’a fait, comment il est, je veux que tout le monde sache…

– Qu’est-ce que ça va t’apporter ? dit-elle. Il va peut-être descendre un peu de son piédestal, mais la plupart des gens croiront qu’il est innocent, que tu es une garce qu’il a refusé de payer pour qu’elle la ferme, une garce qui le faisait chanter : “Ce n’était pas un viol, elle voulait me soutirer de l’argent et, quand j’ai refusé, elle a inventé cette histoire absurde.” Voilà ce qu’il va dire. Et en admettant que les juges ne le croient pas mais te croient toi et le condamnent pour viol, combien de temps tu penses qu’il restera en prison ? Les juges islandais se moquent de ce genre de choses. Tu le sais bien. Tout le monde le sait. Supposons que tu réussisses à faire ce que tu veux faire et que Tómas soit reconnu coupable de viol. Dans le meilleur des cas, il en prendra pour environ un an et demi, dont la moitié avec sursis, si bien qu’il ne fera que la moitié restante de la peine, soit quatre ou cinq mois. Et ça, uniquement au cas où tu réussirais à convaincre les juges de sa culpabilité.

Je savais qu’elle avait raison. Ces juges islandais !

– Je veux qu’il souffre, dis-je. Je veux qu’on le fasse souffrir… Je veux qu’il en crève…

Bettý arrêta de me caresser les cheveux.

– Il vaut mieux que tu ne parles de ça à personne, dit-elle. Il vaut mieux que nous gardions tout ça pour nous.

– Je le hais.

– Je sais, dit Bettý.

Et il en fut ainsi. Je n’ai raconté à personne ce qui s’était passé. C’était notre secret à Bettý et à moi. Nous seules étions au courant.

Jusqu’à ce que la police se mette à m’interroger au sujet de “l’agression”. Tómas était évidemment au courant, mais je pense qu’il n’en aurait jamais rien dit. Je savais très bien à quoi Bettý pensait. Tout ce qu’elle avait fait jusqu’à présent était pensé dans les moindres détails. Je n’avais encore aucune idée de la façon dont je devais me défendre et, malgré tout, j’avais la plupart du temps fait semblant de ne rien savoir. Malgré la façon dont la police était venue chez moi et malgré tout ce qui s’était passé auparavant entre Bettý et moi. Le plus souvent, j’avais refusé de m’exprimer. J’étais fatiguée, j’avais peur et j’étais plongée dans l’affliction.

– Est-ce que tu es en train de nous dire alors que Bettý ment au sujet du viol ? dit Lárus. Il n’y a pas eu de viol ?

Je le regardai.

– Non, dis-je. Il n’y a pas eu de viol. Il ne faut pas croire tout ce que Bettý vous dit.

– Tu en es sûre ? dit Dóra.

Il y avait de la compassion dans sa voix et cela me faisait du bien de l’entendre. Peut-être qu’elle comprenait ce que c’était que d’être violée et combien ensuite on avait besoin de dire que ça ne s’était jamais passé. Peut-être savait-elle ce que j’avais sur le cœur. J’en eus la nausée.

– Et ce n’est pas la raison pour laquelle tu as assassiné Tómas Ottósson Zoëga ? dit Lárus.

– Je ne sais pas de quoi tu veux parler, dis-je.

– Bon Dieu, pourquoi donc est-ce que tu penses que Bettý aurait inventé cette histoire de viol ? demanda Dóra.

– Je ne sais pas, dis-je. Vous avez fini ? Vous en avez fini pour aujourd’hui ? Je veux retourner en cellule, si ça ne vous fait rien.

– Tu iras quand on aura fini, dit Lárus.

– Très bien, dit Dóra. Tu peux y aller maintenant.

– Je trouve pas ça… commença Lárus.

– Il vaut mieux qu’on continue avec elle demain, dit Dóra d’un ton résolu. On a tout notre temps.

Je suis couchée dans le noir et je pense à Bettý. C’était juste après que Tómas m’eut agressée que nous nous sommes sérieusement demandé s’il ne pourrait pas lui arriver une sorte d’accident. S’il ne serait pas possible de mettre en scène une sorte d’accident afin de nous débarrasser de lui.

Et ensuite il y a cette affreuse pensée qui ne me laisse pas tranquille.

Est-ce que Bettý a pu être criminelle au point de me tendre un piège dans leur maison, à elle et à Tómas, et de le conditionner pour qu’il m’agresse ? Je n’y avais pas prêté attention, mais c’est elle qui m’avait appelée ce jour-là pour me dire que Tómas voulait me voir chez eux.

Je ferme les yeux.

Du sang jaillissait de la tête de Tómas.

Peu après l’avoir vu, j’ai compris que Tómas n’avait plus que quelques minutes à vivre.

20

Je revois tout cela se produire et c’est comme un cauchemar de neige blanche.

Je n’ose pas fermer les yeux. Je fixe l’obscurité et essaie de penser à autre chose. Parfois ça marche. Mais le plus souvent non.

Je ne veux pas me souvenir de ça. Je veux enfouir ça quelque part où personne, y compris moi, ne pourra parvenir. Il y a des casiers en moi que je n’ouvre pas, sinon très rarement, et il y en a d’autres que je n’ouvre pas du tout. Je veux conserver ça dans un casier comme ça jusqu’à ce que ça s’en aille. Je préférerais pouvoir effacer ça. Non, je préférerais que ça ne se soit jamais passé.

Mais ça s’est passé.

Et ça ne s’en va pas.

Lorsque je repasse tout cela dans ma tête, ce ne sont que des menus fragments sans lien entre eux. C’est comme si j’avais fait exploser l’événement et que les éclats s’étaient dispersés dans mon esprit, me blessaient et me piquaient quand je m’y attends le moins et alors je fais la grimace, je geins ou je me cache le visage entre les mains. Parfois, je pleure lorsque les éclats me piquent et qu’ils sont assez nombreux pour me faire crier.

Je la vois se préparer à frapper.

Je me mets à hurler pour qu’elle ne le fasse pas.

Il me regarde et tombe à genoux dans la neige.

Peu après, nous nous tenions toutes les deux au bord d’une grande crevasse et nous l’avons regardé quatre mètres en contrebas. Il m’a regardée. Il avait l’air de vouloir dire quelque chose. Il remuait les lèvres et tendait le bras vers le haut, dans notre direction. Il avait la tête ensanglantée après l’agression dont il avait été victime et la neige sous lui commençait à se teinter de rouge. Il ne s’était pas rendu compte de ce qui lui arrivait. Je l’ai vu à son visage. Il ne comprenait rien à tout ça. Il faisait pitié. Peu à peu, ses yeux se fermèrent, son bras s’affaissa doucement dans la neige, et il gisait là, immobile. Il commençait à neiger et de gros flocons se déposaient sur lui…

Je regarde cet homme mort et il y a sur lui toute cette étrange clarté de neige blanche.

J’espère toujours que ce n’est qu’un cauchemar, que je me réveillerai, que j’irai à mon petit bureau dans ma bagnole qui ne démarre pas toujours et que je n’ai jamais entendu parler de Bettý et n’ai jamais vu Tómas. J’espère toujours que je me réveillerai dans la vie que je vivais avant de rencontrer Bettý. Mon souhait ne se réalise pas. J’ai l’impression de n’avoir jamais eu d’autre vie que celle avec Bettý. Je ne sais plus quelle image d’elle je dois garder. Parfois, je la hais. Parfois je la désire si fort que tout mon corps me fait mal.

La neige arrivait à point pour nous. D’épais et lourds flocons tombaient à terre et cachaient le crime. Cachaient notre parcours. Tómas était mort et nous ne nous pressions pas du tout. Nous étions sur deux motoneiges. Nous avons pris sa motoneige et de toutes nos forces, nous l’avons jetée dans le trou. C’est Bettý qui a fait cela. Elle s’éloigna à deux cents mètres de la crevasse, mit les gaz et juste avant d’arriver au bord de la crevasse, elle sauta de la motoneige, qui se précipita dans la crevasse, se fracassa sur la paroi de lave dans un affreux vacarme et disparut au fond. De la fumée s’échappa de la crevasse. Bettý se redressa et épousseta la neige qu’elle avait sur elle. J’en eus la nausée. De la bile amère m’arriva dans la gorge et je me mis à cracher sans arrêt sur le sol recouvert de neige blanche.

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