Indridason Arnaldur - Bettý
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Bettý essayait de me soulager.
Je vais mieux quand je regarde ce qui s’est passé comme si c’était un rêve. Comme si c’était irréel. Comme quelque chose qui ne s’est jamais passé. C’est comme ça que je préfère voir les choses. Comme quelque chose que je vois devant moi et qui ne s’est jamais passé. Et je sais que bientôt je me réveillerai et qu’alors je ne serai plus dans cette cellule crasseuse, mais chez moi dans ma chambre et que je regarderai sur la table de nuit la photo de papa qui me sourit comme toujours.
Il faut seulement que je me réveille.
Si seulement je pouvais me réveiller.
Bettý et moi nous regardâmes le fond de la crevasse. La motoneige était là, auprès de Tómas, et tout indiquait qu’il s’agissait d’un effroyable accident. Il avait fait cette promenade en motoneige avec sa femme et moi, son conseil juridique, et cette tragédie était arrivée, il était tombé dans la crevasse avec sa motoneige. Il nous avait quittées, Bettý et moi, en disant qu’il allait essayer ce véhicule. La motoneige était neuve. Il l’avait achetée la semaine d’avant et cette promenade avait pour but de l’essayer. Son ami de Reykjavík possédait une maison dans laquelle nous logions ce week-end-là. Elle n’était pas dans le quartier des résidences d’été, mais se trouvait isolée dans le désert hivernal. C’était un endroit idéal pour les promenades en motoneige l’hiver, avait dit son ami, mais il nous avait dit aussi que Tómas, Bettý et moi devions faire attention aux nombreuses crevasses qui se trouvaient loin de la maison, au nord-est.
Tómas était réputé pour sa négligence. Il était réputé pour aller à fond la caisse et n’utiliser ni ceinture de sécurité ni casque.
Je m’éloignai du bord et tombai dans la neige. Bettý vint à moi et s’agenouilla. Elle me prit par le menton et me souleva le visage jusqu’à ce que nous nous regardions dans les yeux.
– Nous avons assez parlé de le faire, dit-elle.
– Tu ne m’as pas dit que ça serait maintenant. Je…
– Quoi ?
– C’est une chose d’en parler, dis-je.
– D’accord !
– Je ne te crois pas. Tu sais ce que tu as fait ? Tu l’as tué ! Tu as tué Tómas !
– C’est nous qui l’avons tué, dit Bettý en se redressant. Ne l’oublie pas. Nous avons fait ça pour nous. Pour notre avenir.
– Notre avenir ? répétai-je dans un gémissement.
Il neigeait sans discontinuer et Bettý commençait à m’embobiner dans le tissu de mensonges qu’elle avait élaboré.
Comme il ne revenait toujours pas de sa promenade en motoneige et qu’il commençait à faire nuit, nous sommes revenues sur nos pas et nous l’avons cherché. Nous roulions sur l’autre motoneige et nous essayions de suivre ses traces, mais il y avait eu toute la journée des bourrasques de neige, il neigeait toujours et ses traces s’étaient effacées. Nous avons crié et appelé, mais en vain. Ensuite, nous sommes retournées à la maison. Les téléphones portables n’avaient pas de réseau et nous avons été obligées de rebrousser chemin et de nous arrêter à la première ferme que nous avons rencontrée sur notre route. De là, nous avons téléphoné à la police et appelé les secours.
Nous avons pu attendre à la ferme. Il était minuit et nous étions dans le séjour. La maîtresse de maison faisait du café. Le couple et leurs trois enfants qui étaient déjà grands nous traitèrent avec sollicitude.
Je pleurais. Malgré tout ce que Tómas m’avait fait. Personne ne mérite de mourir comme ça.
Bettý était assise, impassible, et ne soufflait mot.
La police et les secours se retrouvèrent à la ferme cette nuit-là. Nous nous rendîmes ensemble au pavillon, qui était à l’écart parce que le propriétaire ne voulait pas être embêté par les gens. Il avait beaucoup neigé depuis le matin précédent et il se révéla difficile d’accéder à la maison bien que nous soyons en jeep et en voitures de secours. Lorsqu’on apprit que la personne portée disparue était Tómas Ottósson Zoëga, on appela davantage de secours et un hélicoptère des garde-côtes. L’entreprise prêta des hélicoptères supplémentaires pour les recherches. À la fin de la journée, le territoire autour de la maison ressemblait à un étrange champ de bataille avec des hélicoptères, des jeeps, des motoneiges, des dizaines d’hommes avec des chiens qui aboyaient et qui se dispersaient dans toutes les directions.
Bettý et moi avons pleinement participé aux recherches. Nous roulions en motoneige, marchions dans la neige avec les hommes qui patrouillaient et Bettý monta même en hélicoptère. Ils l’emmenèrent au-dessus du territoire. Notre témoignage était très important. Nous pouvions les mettre sur la voie. Nous avions vu dans quelle direction Tómas était parti et nous avons pu leur dire où nous estimions l’avoir vu pour la dernière fois, en direction de l’est. Ils nous écoutèrent et organisèrent les recherches en conséquence.
Rien de tout ça n’était vrai.
J’étais quasi effondrée nerveusement et ils s’en aperçurent. Ils me dirent d’aller m’allonger. Dans la maison, tout était sens dessus dessous. Ils avaient transformé celle-ci en quartier général. Je me cherchai une chambre libre et m’allongeai dans le lit dans un état d’abattement total. Je ne m’étais certes pas accordé de repos pendant plus d’une journée, mais cet abattement était bien plutôt la conséquence de ce que Bettý et moi avions fait. J’avais envie de le crier à qui voulait l’entendre. D’avouer tout. De me soulager de ce qui me tourmentait.
Ce n’était pas moi qui l’avais tué. Est-ce une excuse ? Je ne savais même pas que Bettý allait faire ça. J’avais toujours trouvé une certaine satisfaction à en parler et à faire ce projet, à discuter de ce que nous ferions quand tout serait derrière nous, mais ce n’est que lorsque Bettý le frappa que je compris combien sa volonté était absolue et implacable.
Je n’ai pas organisé ce meurtre avec elle. Ce dont nous avons discuté n’a jamais été aussi loin. Lorsqu’elle frappa Tómas à la tête avec le marteau, c’est comme si elle m’avait assommée moi.
Je ne sais pas combien de temps je tiendrai. Je suis complice. D’une certaine façon.
Mais je ne suis pas un assassin.
Je ne suis pas un assassin.
21
J’ai vu le sang jaillir de sa tête dans toutes les directions. J’ai hurlé après Bettý et j’ai vu Tómas tomber à genoux et s’affaisser dans la neige. J’ai eu un haut-le-cœur et j’ai vomi. Je regardai du coin de l’œil, j’ai vu Bettý baisser le marteau et Tómas étendu immobile dans la neige.
Je l’avais évité après qu’il m’avait agressée à Akureyri. Bettý savait qu’après ça je ne voudrais plus travailler avec lui. Je ne voulais plus le voir après l’horreur qui s’était abattue sur moi. Je ne voulais plus lui parler. Je ne voulais plus avoir affaire à cet individu. J’aurais vraiment voulu le traîner devant les tribunaux, mais Bettý m’en avait dissuadée. Elle avait dit que ce ne serait pas raisonnable, vu ce qu’elle avait en tête. Elle venait de prendre sa décision. Elle était venue avec des idées bien arrêtées et avait dit qu’il fallait que je fasse comme si de rien n’était si elles venaient à se réaliser.
Je sais qu’elle avait dit à Tómas que nous devrions nous réconcilier. Elle me dit à ce moment-là que maintenant ça serait l’occasion. Ils étaient partis la veille. Lorsque je suis arrivée, ils allaient en promenade de motoneige. Ils étaient prêts à partir. Tómas et moi, nous ne nous saluâmes pas. Il était dehors en train de faire vrombir sa motoneige. Il n’avait ni casque ni lunettes de protection. Bettý me dit de me dépêcher de mettre ma combinaison de ski et de m’asseoir derrière elle. Tómas avait filé avant nous.
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