Indridason Arnaldur - Bettý
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Les chasseurs se croyaient en sécurité, mais après la soirée de beuverie à Akureyri ils n’étaient pas particulièrement à même d’apprécier correctement la situation. Bettý m’a dit, et je ne sais pas d’où elle tenait ces renseignements, que l’un d’eux était soûl lorsqu’ils sont partis d’Akureyri et qu’ils étaient passés par Víkurskard. Un peu après midi le samedi, ils étaient arrivés au domaine où avait lieu la chasse et le temps se mit à se gâter lorsqu’ils quittèrent leur jeep pour continuer à pied avec leurs carabines. Il faisait de plus en plus noir et les tempêtes de neige démentielles prévues pour les fjords de l’Est s’étaient déportées plus à l’ouest. Avant d’avoir eu le temps de dire ouf, les trois hommes furent séparés et plongés en pleine tourmente sans plus aucun repère.
Le dimanche, quand en l’absence de nouvelles leurs familles commencèrent vraiment à s’inquiéter, on appela les secours d’Akureyri et de la région du lac Mývatn ainsi que l’hélicoptère des garde-côtes. La tempête s’était considérablement calmée et on retrouva assez vite deux d’entre eux en piteux état. Ils furent tous deux transportés à l’hôpital d’Akureyri. Le troisième homme n’a pas été retrouvé en dépit de toutes les recherches. C’était il y a trois semaines et les recherches venaient d’être récemment interrompues.
– Ils l’ont retrouvé, dit Bettý. C’était aux informations ce week-end. D’autres chasseurs qui étaient dans les parages.
– Ils ont retrouvé le troisième homme ?
– Oui, dit Bettý. Son cadavre. Enfin.
– Où ?
– Au fond d’une crevasse. Il était tombé dedans et il avait neigé par-dessus. Et puis il y a eu de fortes pluies avant le week-end et un chien des chasseurs l’a flairé. Il restait là à aboyer à côté de la crevasse. Évidemment, il était mort. Ils disent que c’est la chute qui l’a tué.
– Le malheureux, dis-je. Il ne voyait pas où il marchait.
– Ils ont eu de la chance de ne pas tous mourir, rétorqua froidement Bettý. Se lancer comme ça comme des idiots par un temps pareil.
Nous nous tûmes.
– Elle n’était pas très profonde, dit Bettý tout à coup.
– Qui ?
– La crevasse, dit Bettý. Elle n’était pas très profonde. Pas plus de deux mètres, peut-être. Ils disent que s’il avait eu un casque, il s’en serait sorti.
– Un casque ?
– Il s’est fracassé le crâne, dit Bettý. Il y a des crevasses de lave à cet endroit qui ont des arêtes coupantes et, en tombant, sa tête en a heurté une. Ensuite la neige l’a recouvert, c’est tout.
– Comment est-ce que tu sais tout ça ? demandai-je. Avec cette précision ?
– J’ai suivi les informations, dit Bettý. Tu devrais essayer toi aussi de temps en temps.
– Pourquoi est-ce que tu t’intéresses tellement à cet accident ? demandai-je avec un sourire un peu bête. Elle était tellement sérieuse que je ne savais pas comment réagir.
Bettý ne souriait pas. Elle me regardait. Ensuite, elle a promené son regard sur la collection d’armes avant de s’asseoir et de remettre en place le couteau à saumon.
– Tu sais tout le plaisir que cet attirail de chasse et de pêche procure à Tómas, dit-elle. Toute l’année, tout le temps, et tu sais qu’il est toujours dans des jeeps et sur des motoneiges comme ces trois imbéciles.
– Oui, dis-je, sans comprendre ce qu’elle voulait dire. Tómas conduisait ses motoneiges comme un abruti. Je ne l’avais jamais vu, mais il était connu pour ça et la police l’avait parfois arrêté alors qu’il fonçait à tombeau ouvert dans Akureyri.
– Tu sais, j’étais seulement en train de réfléchir, dit Bettý.
– À quoi ? À quoi est-ce que tu réfléchissais ?
– Au fait que Tómas n’a jamais de casque, dit-elle. Jamais. Il n’en possède même pas.
– Est-ce que Tozzi n’est pas négligent en général ? dis-je. Pour tout ce qui touche à la sécurité, comme la ceinture, le casque… ?
Bettý sourit.
– Si, fit-elle. C’est l’une de ses principales qualités.
Le procureur a ordonné un test psychiatrique et les deux femmes, la psychiatre et la psychologue, y collaborent. Nous parlons de Bettý, de Tómas, de moi et de tout ce qui s’est passé. Je m’efforce d’être aussi aimable qu’une porte de prison, je suis on ne peut plus pénible et je leur fais toutes sortes de difficultés ; mais elles connaissent tout ça et ont sûrement vu des cas bien pires que le mien, alors elles sont là tout simplement à attendre. Elles disent qu’elles ont le temps. Elles travaillent selon un système bien défini et elles ne s’arrêtent que très rarement. Cependant, ça arrive.
– Quelles sont tes relations avec ta mère ? a demandé un jour la psychiatre, prête à partir et en train de ranger ses affaires dans son grand porte-documents. Elle se tenait devant moi avec sa verrue proéminente et elle me posait des questions sur maman comme si c’était un détail sans importance. Peut-être que c’était sa méthode à elle, de prendre les gens à revers, je ne sais pas. Peut-être qu’elle avait appris cette technique d’interrogatoire avec la police.
– Laisse maman en dehors de tout ça, dis-je.
Elle se tut.
– C’est un sujet sensible pour toi ? demanda-t-elle ensuite.
– C’est pas fini pour aujourd’hui ? Je croyais que tu partais. Que tu avais fini de repérer combien j’avais de cases vides.
– Tu trouves que c’est pas bien de parler de ta maman ?
– Tu trouves que c’est pas bien de parler de ta maman à toi ? fis-je en la singeant.
– Pas du tout, dit-elle. Par contre, mon père et moi nous ne nous sommes jamais entendus. Tout est beaucoup plus difficile. Ça…
Elle se tut.
– Et ton père ? demanda-t-elle.
– Ça ne m’intéresse pas de parler de ma famille, dis-je d’un ton irrité. Elle n’a rien à voir là-dedans. Absolument rien, et je ne veux pas que tu me poses des questions sur mes parents, mon frère, etc. Je ne veux pas, tu comprends ça ?
Elle hocha la tête.
– Pourquoi tu crois que nous faisons ça ? dit-elle comme ça, et je vis une lueur d’obstination dans ses yeux, cette même obstination avec laquelle elle refusait de se faire enlever la verrue de son menton moyennant une opération simple, peu coûteuse et sans douleur.
– On peut arrêter ? dis-je.
– Qu’est-ce qu’il y a ?
– Rien. Laisse-moi.
– C’est une affaire très délicate pour toi, c’est clair, dit-elle.
Je me taisais, mais elle ne désarma pas.
– Il y a quelque chose qui explique tout ça, tu ne crois pas ? dit-elle. Qui explique comment tu es. Qui explique ce que tu as fait.
– Je n’ai rien fait !
– D’accord !
– Pourquoi est-ce que tu ne te fais pas enlever cette verrue ? demandai-je.
J’avais envie de la blesser. J’avais envie de voir si j’étais capable de la blesser. J’avais envie de voir la tête qu’elle ferait. De savoir si elle relâcherait la pression ou bien si elle se mettrait en colère. Je sais qu’on ne doit pas poser ce genre de question. Jamais. Je n’aurais même pas dû voir cette verrue, j’aurais dû faire comme s’il n’y en avait pas. Je sais que je n’ai pas d’excuses, même s’il m’a fallu moisir en détention préventive plus de jours que je ne pouvais en compter avec précision et que ça commençait à me taper sur le ciboulot. Bettý, elle, lui aurait posé la question tout de suite le premier jour et n’aurait même pas essayé de s’excuser.
Mes craintes se révélèrent infondées.
– Je suis fière de ce que je suis, d’être la personne que je suis, dit la psychiatre. C’est un sentiment très agréable dont je pense que tu ne l’as jamais ressenti.
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