Indridason Arnaldur - Bettý

Здесь есть возможность читать онлайн «Indridason Arnaldur - Bettý» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Bettý: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Bettý»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Bettý — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Bettý», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il était toujours de mon côté quand maman piquait des colères et pleurait à cause de moi.

Je ne leur ai rien dit là-dessus. Cela ne les regardait pas. Je leur ai dit qu’il avait été agent d’assurances et que c’était un homme bon.

– Vous aviez de bonnes relations ? demanda Albert. Il était corpulent comme papa et à peu près du même âge que lui quand il est mort. J’avais envie de lui demander s’il faisait attention à son alimentation. Visiblement, il fumait beaucoup. L’une des premières choses qu’il m’a demandées, c’est s’il pouvait fumer dans la salle d’interrogatoire. Il y avait un cendrier fixé sur la table. Baldur le permet, dit-il. J’ai refusé. Je ne voulais pas inhaler la fumée de cigarette et je le lui ai dit. Il a passé outre. Après cela, nous n’avons pas été particulièrement amis.

Baldur, lui, ne fumait pas. Il était à peu près du même âge qu’Albert, mais son physique était très différent : il était chauve, élancé et souffreteux. Il avait l’air constamment enrhumé. Il avait un mouchoir que je trouvais répugnant. Il se mouchait dedans et le remettait dans sa poche, le reprenait et se mouchait à nouveau. Il était taciturne et je crois que je me méfiais davantage de lui que des autres.

– Nos relations étaient très bonnes, dis-je. Ça a quelque chose à voir avec notre affaire ?

– Détends-toi, dit Albert. On ne fait que causer.

– Comment veux-tu que je me détende ? éructai-je. Tu te détendrais si t’étais à ma place ? T’as qu’à te détendre toi !

Les questions concernant mon père me faisaient mal. Je sais ce qu’il aurait ressenti face à tout cela et j’essayais de ne pas trop y penser. J’essayais de ne pas trop penser à cette ignominie.

Ils se regardèrent.

– Voyons, si tu veux bien parler de lui… commença Albert.

– Continuons, dit Baldur en se mouchant, taciturne, souffreteux et enrhumé.

8

Notre premier rendez-vous secret eut lieu à l’hôtel Saga , lorsque je revins d’Akureyri après avoir vu son mari, Tómas Ottósson. J’avais soigneusement choisi ma tenue. J’avais sorti mes plus belles chaussures. Je me regardais dans la glace. Je ressentais une excitation que je n’avais jamais connue auparavant. C’était une joie anticipée qu’à vrai dire je ne saurais expliquer. Excitation, joie anticipée et Bettý. Somme toute, un cocktail dangereux et tout à fait irrésistible.

À la réception, la femme à la poitrine plantureuse m’aperçut au moment où je passai devant son comptoir. Elle sourit dans ma direction, mais je ne lui jetai qu’un bref coup d’œil sans la saluer et me dirigeai directement vers les ascenseurs. Je sentais tout le temps son regard sur moi et j’avais la certitude qu’elle était au courant de tout ce qui était interdit dans cet hôtel, y compris notre rendez-vous à Bettý et à moi.

Je vis tout de suite que Bettý aussi avait soigné sa tenue. Elle avait une robe d’été très décolletée qui soulignait les délicates rondeurs de ses petits seins, elle portait des chaussures basses très soignées ; elle était fardée avec goût, avec une petite mouche sur une joue que je n’avais pas remarquée auparavant.

– Tu veux du champagne ? fit-elle en refermant la porte.

– Oui, je te remercie, dis-je en m’étonnant une fois de plus de la magnificence de cette suite. C’était la même que lors de ma première visite pour m’entretenir avec Tómas Ottósson. Mais, cette fois, c’était une tout autre atmosphère. Cette fois, c’était une tout autre affaire. Elle le savait et moi aussi. Excitation. Joie anticipée. Bettý.

– Tu te plais à Akureyri ? demanda-t-elle en versant du champagne dans une coupe.

– C’est vraiment sympa, dis-je. Il y avait un homme qui m’a tout fait visiter…

– Il est sympa, Léo, tu ne trouves pas ?

Elle vint vers moi avec la coupe de champagne, s’assit sur un grand canapé blanc et me fit signe de m’asseoir. Je voulais m’asseoir sur une chaise en face d’elle, mais du plat de la main elle tapota le canapé et je m’assis à côté d’elle.

Nous avons parlé un moment de Léo. Et un moment aussi de Tómas et de l’entreprise. De la suite. Nous cherchions quelque chose qui servirait de transition. La seule chose à laquelle j’étais capable de penser, c’était quand elle m’avait donné un baiser dans leur palais de Thingholt. Peut-être qu’elle pensait à la même chose.

– Et toi ? demanda-t-elle. Qu’est-ce que tu peux me dire sur toi ?

J’hésitai. Je ne savais pas ce qu’elle voulait savoir.

– Tu vis avec quelqu’un ?

Je secouai la tête.

– Non, c’est que… La solitude ne me déplaît pas. La plupart des gens semblent éprouver le besoin d’avoir constamment du monde autour d’eux. Moi, je ne suis pas comme ça. Je n’ai jamais été comme ça.

– Moi, j’ai besoin de monde, dit-elle. Je ne pourrais jamais végéter comme ça toute seule sans avoir du monde autour de moi. C’est le bon côté de Tozzi. Il y a toujours du mouvement autour de lui. Avec cette grande entreprise et tout le personnel qu’il dirige. Les hommes avec lesquels il traite. Il n’y a pas de temps mort avec lui et je trouve ça parfait. J’aime bien quand il se passe des tas de choses.

Elle se mit à siroter sa coupe de champagne et la reposa sur la table. Ensuite, elle se leva pour aller chercher la bouteille et remplir à nouveau les coupes.

– Mais c’est aussi la seule chose qui me plaît chez lui, dit-elle en se rasseyant. La seule chose qui me plaît chez Tómas Ottósson Zoëga. Il est capable d’être un sacré salaud.

Elle se tut.

– Tous les hommes sont des salauds, ajouta-t-elle comme si elle pensait à haute voix. Des sacrés machos.

Elle me regarda en souriant.

Je sirotais mon champagne. Elle n’avait jamais auparavant manifesté une telle colère et je me demandai quelle en était la cause.

– Pourquoi est-ce qu’il te frappe ? demandai-je.

Elle ne me répondit pas tout de suite. Peut-être qu’elle refléchissait à la meilleure façon de répondre. Peut-être que je n’aurais pas dû poser cette question.

– Pourquoi est-ce que tu ne le quittes pas, tout simplement ? ajoutai-je brisant le silence qui avait accueilli ma question.

– Non mais tu vis dans quel rêve ? demanda-t-elle en me regardant d’un air de profonde commisération à cause de ma puérilité. Tout est toujours aussi simple dans ton esprit ?

– C’est ce qu’il te semble ? dis-je.

– Non, dit-elle. Bien sûr que non. Tu ne pourrais jamais penser comme ça. Ces derniers temps, ça a empiré, dit-elle ensuite. D’abord, ce n’était qu’un jeu, tu comprends, au lit. Il aime les choses un peu brutales.

– Brutales ?

– Je le lui ai permis. Permis d’aller de plus en plus loin. Mais maintenant ce n’est plus du tout drôle, si tant est que ça l’ait jamais été. Il va trop loin. Tu comprends ?

– Non, fis-je.

– Maintenant, ce n’est plus seulement au lit, dit-elle en me regardant de ses yeux marron et profonds.

Nous nous tûmes. J’essayais de la comprendre. De comprendre pourquoi une femme comme elle restait avec cet homme. Elle semblait lire dans mes pensées. Elle me regarda et je devais avoir pris un air niais car elle se mit à rire.

– Ne t’inquiète pas, dit-elle. Il m’aime. Je le sais. Et il ne me ferait jamais rien. Ne crois pas ça ! J’assure.

– Comment tu sais ça ?

– Que j’assure ?

– Non : qu’il t’aime.

Elle remplit à nouveau les coupes de champagne.

– Tu sais comment il est, dit-elle. Il ne pense à rien d’autre qu’à gagner de l’argent. Il ne pense à rien d’autre qu’à l’argent. C’est sa seule vraie passion. Amasser de l’argent. Je sais qu’il m’aime parce qu’une grande partie de ses milliards (je sais qu’il en a plus de trois) me reviendra s’il meurt avant moi. Il a assuré mon avenir et ça, chez un homme comme Tozzi, ça ne veut dire qu’une seule chose : qu’il m’aime, et je le sais.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Bettý»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Bettý» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Arnaldur Indridason - Oblivion
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Strange Shores
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Black Skies
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Outrage
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Silence Of The Grave
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Tainted Blood
Arnaldur Indridason
libcat.ru: книга без обложки
Indridason,Arnaldur
Indridason, Arnaldur - La cité des jarres
Indridason, Arnaldur
Indridason, Arnaldur - Hypothermie
Indridason, Arnaldur
Arnaldur Indridason - Voices
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Arctic Chill
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - The Draining Lake
Arnaldur Indridason
Отзывы о книге «Bettý»

Обсуждение, отзывы о книге «Bettý» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x