Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre
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Un seul exemplaire échappa pourtant aux chasseurs et parvint dans la bibliothèque d'Alexandrie, où il fut enfoui au milieu des cinq cent mille volumes de cette huitième merveille du monde.
Un peu après l'an 200, un jeune Alexandrin nommé Origène commença à fréquenter assidûment la bibliothèque. Chercheur infatigable, il était passionné par la personne de Jésus. Sa mémoire était prodigieuse.
Devenu enseignant, Origène fut persécuté par son évêque, Demetrius. C'était jalousie, car son charisme attirait à lui l'élite d'Alexandrie. Mais aussi méfiance, car Origène n'hésitait pas à utiliser dans son enseignement des textes interdits par l'Église. Finalement, Demetrius le chassa d'Égypte et Origène se réfugia à Césarée de Palestine : mais il emporta avec lui sa mémoire. Quant à l'épître du treizième apôtre, elle resta enfouie dans l'immense bibliothèque, ignorée par tous : rares sont les chercheurs ayant le génie d'un Origène.
Lorsqu'en 691 Alexandrie tomba aux mains des musulmans, le général Al-As Amrou ordonna que soient brûlés un à un tous les livres : « S'ils sont conformes au Coran, proclama-t-il, ils sont inutiles. S'ils ne sont pas conformes, ils sont dangereux. » Pendant six mois, la mémoire de l'Antiquité alimenta les chaudières des bains publics.
En brûlant la bibliothèque d'Alexandrie, les musulmans venaient de réussir ce que les chrétiens n'avaient pu achever : désormais il ne restait plus nulle part un seul exemplaire de l'épître.
Sauf l'original, toujours enfoui dans une jarre protégée par le sable, à gauche en entrant dans l'une des grottes surplombant les ruines de Qumrân.
58.
– Alors, as-tu trouvé quelque chose ?
Le visage tendu, Leeland venait d'arriver dans le studio. À côté de l'ordinateur, plusieurs feuillets de papier étaient éparpillés. Nil semblait fatigué : sans répondre, il alla jeter un coup d'œil à la fenêtre. Et revint s'asseoir, décidé à ne pas tenir compte de la mise en garde de Breczinsky et de tout dire à son ami.
– Après ton départ j'ai commencé à interroger les plus grandes bibliothèques du monde. Vers la fin de la matinée, je suis tombé sur le bibliothécaire d'Heidelberg, qui a vécu à Rome. Nous nous sommes mis en mode conversation, et il m'a dit que la cote Dewey venait sans doute... devine ?
– De la bibliothèque de San Girolamo, et c'est pourquoi tu y es retourné d'urgence !
– J'aurais pu y penser, c'est la dernière bibliothèque fréquentée par Andrei avant sa mort : il est tombé sur un livre dont il a noté rapidement la référence sur ce qu'il avait sous la main, son agenda – sans doute avec l'intention de consulter une deuxième fois cet ouvrage. Et puis il a quitté Rome avec précipitation, laissant derrière lui l'agenda devenu inutile.
Leeland s'assit auprès de Nil, les yeux brillants.
– Et tu as retrouvé le livre ?
– La bibliothèque de San Girolamo a été constituée de bric et de broc, en fonction des bibliothécaires qui se sont succédé rapidement, et on y trouve de tout. Mais les livres sont à peu près classés, et j'ai effectivement découvert celui qui avait attiré l'attention d'Andrei, une catena d'Eusèbe de Césarée : une édition rare du XVII e siècle, je n'en avais jamais entendu parler.
Leeland demanda, d'un air gêné :
– Excuse-moi, Nil, j'ai oublié tout ce qui n'est pas ma musique. Qu'est-ce qu'une catena ?
– Il y a eu, au III e siècle, une lutte féroce autour de la divinité de Jésus, que l'Église cherchait à imposer : partout on détruisait les textes non conformes au dogme en train de naître. Après avoir condamné Origène, l'Église a fait brûler méthodiquement tous ses écrits. Eusèbe de Césarée admirait beaucoup l'Alexandrin, qui est mort dans sa ville. Il a voulu sauver ce qui pouvait l'être de son œuvre mais, pour ne pas être condamné lui aussi, il en a fait circuler des extraits choisis, enfilés l'un après l'autre comme les maillons d'une chaîne : une catena. On a repris par la suite son idée, beaucoup d'œuvres anciennes aujourd'hui disparues ne nous sont accessibles que par ces extraits. Andrei a deviné que cette catena qu'il n'avait jamais vue pouvait contenir des passages d'Origène très peu connus. Il a fouillé, et il a trouvé.
– Trouvé quoi ?
– Une phrase d'Eusèbe, passée jusqu'ici inaperçue. Origène, dans un de ses ouvrages aujourd'hui perdus, disait qu'il avait vu à la bibliothèque d'Alexandrie une mystérieuse epistola abscondita apostoli tredicesimi : l'épître secrète – ou cachée – d'un treizième apôtre, qui apporterait la preuve que Jésus n'est pas de nature divine. Andrei devait avoir des soupçons sur l'existence de cette épître, il m'en avait vaguement parlé : je vois qu'il était bien à sa recherche, puisqu'il a soigneusement noté cette référence inespérée.
– Quel crédit peut-on accorder à une phrase isolée dans un texte mineur, tombé dans l'oubli ?
Nil se massa le menton.
– Tu as raison, à lui seul ce simple maillon d'une catena ne suffit pas. Mais rappelle-toi : dans son billet posthume, Andrei suggérait de mettre en relation les quatre pistes qu'il avait retenues. Cela fait des semaines que je retourne dans ma tête la deuxième phrase du manuscrit copte trouvé à l'abbaye : « Que l'épître soit partout détruite, afin que la demeure demeure. » Grâce à Origène, je crois que j'ai enfin compris.
– Un nouveau code ?
– Pas du tout. Au début du III e siècle, l'Église est en train de mettre au point le dogme de l'Incarnation qui sera proclamé au concile de Nicée, et elle cherche à éliminer tout ce qui s'y oppose. Ce fragment de manuscrit copte – qui avait alerté Andrei – est sans doute ce qui reste d'une directive d'Alexandrie, qui ordonnait que cette épître soit partout détruite. Ensuite, il y a un jeu de mots sur un terme copte, que j'ai traduit faute de mieux par « demeure » mais qui peut aussi bien signifier « assemblée ». En grec, langue officielle d'Alexandrie, « assemblée » se dit ekklesia – Église. Alors le sens de la phrase devient clair : il faut que cette épître soit partout détruite, afin que l'Église demeure – pour qu'elle ne soit pas elle-même réduite à néant ! C'était l'un ou l'autre, l'épître du treizième apôtre ou la survie de l'Église.
Leeland émit un petit sifflement :
– I see...
– Les pistes commencent enfin à se croiser : l'inscription de Germigny confirme qu'au VIII e siècle, un treizième apôtre est jugé si dangereux qu'on doit l'écarter pour toujours, alpha et oméga – et nous savons qu'il n'est autre que le disciple bien-aimé du quatrième Évangile. Origène nous dit qu'il a vu à Alexandrie une épître écrite par cet homme, et le manuscrit copte nous confirme qu'il y en avait un ou plusieurs exemplaires à Nag Hamadi, puisqu'il donne l'ordre de les détruire.
– Mais comment cette épître serait-elle parvenue à Nag Hamadi ?
– On sait que les nazôréens se sont réfugiés à Pella, dans l'actuelle Jordanie, peut-être avec le treizième apôtre. Ensuite, on perd leur trace. Mais Andrei m'avait demandé de lire attentivement le Coran, qu'il connaissait bien. Ce que j'ai fait, confrontant plusieurs traductions scientifiques dont je disposais à l'abbaye. J'ai eu la surprise de voir l'auteur mentionner très souvent des naçâra – le mot arabe pour « nazôréen » –, qui sont sa principale source d'information sur Jésus. Après Pella, les disciples du treizième apôtre ont donc dû se réfugier en Arabie, où Muhammad les aura connus. Pourquoi n'auraient-ils pas poursuivi jusqu'en Égypte ? Jusqu'à Nag Hamadi, emportant avec eux des copies de la fameuse épître ?
– Le Coran... Crois-tu vraiment que les nazôréens fugitifs aient exercé une influence sur son auteur ?
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