Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre
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– Les esséniens... Sans eux, Jésus n'aurait pas vécu au désert les quarante jours de solitude qui l'ont transformé. Sans eux, je ne l'aurais pas rencontré auprès de Jean-Baptiste, et il n'aurait pas connu Nicodème, Lazare, mes amis de Jérusalem. C'est dans une des jarres de leurs grottes que tu as déposé mon épître, à Qumrân... nous leur devons tant !
– Plus que tu ne crois. Dans le désert de Judée ils continuent à copier les manuscrits les plus divers. Avant que je les quitte, ils m'ont remis ceci – il posa au bord de la natte une liasse de parchemins. C'est ton Évangile, père, tel qu'il circule maintenant dans tout l'Empire romain. Je te l'ai apporté, pour que tu le lises.
Le vieillard souleva une main : il semblait économiser chaque geste.
– La lecture m'épuise maintenant. Toi, lis-moi !
– Leur texte est beaucoup plus long que ne l'était ton récit. Ils ne corrigent plus, ils inventent. Tel que tu me l'as décrit, Jésus s'exprimait en juif, pour des juifs...
Un peu de couleur revint aux joues du treizième apôtre. Il ferma les yeux, comme s'il revivait des scènes profondément gravées dans sa mémoire.
– Écouter Jésus, c'était entendre la rumeur du vent dans les collines de Galilée, c'était voir les épis inclinés avant la moisson, les nuages qui parcourent le ciel au-dessus de notre terre d'Israël... Quand Jésus parlait, Iokhanân, c'était le joueur de flûte sur la place du marché, le métayer engageant ses ouvriers, les invités à l'entrée du banquet de noces, la fiancée parée pour son fiancé... C'était tout Israël dans sa chair, ses joies et ses peines, la blonde douceur des soirs sur la berge du lac. C'était une musique sortie de notre glaise natale, qui nous élevait vers son Dieu et notre Dieu. Écouter Jésus, c'était recevoir, comme une eau pure, la tendresse des prophètes enveloppée du chant mystérieux des Psaumes. Oh oui ! C'est bien un juif qui parlait à des juifs !
– Ce Jésus que tu as connu, ils lui attribuent maintenant de longs discours à la mode des philosophes gnostiques. Et ils font de lui le Logos, le Verbe éternel. Ils disent que « tout fut par lui, et sans lui rien ne fut. »
– Arrête !
De ses yeux fermés coulèrent deux larmes, qui descendirent lentement le long des joues creuses rongées par la barbe.
– Le Logos ! Le divin anonyme des philosophes de marchés, qui prétendent avoir lu Platon et haranguent des foules oisives pour les faire tomber dans leur poche, en même temps que quelques pièces d'argent ! Déjà, les Grecs avaient transformé en dieu le forgeron Vulcain, en déesse la prostituée Vénus, en dieu encore un mari jaloux et en dieu toujours un nautonier. Oh, comme c'est facile, un dieu à visage d'homme, et comme cela plaît au public ! En divinisant Jésus ils nous rejettent dans la ténèbre du paganisme, d'où Moïse nous avait fait sortir.
Il pleurait maintenant, tout doucement. Après un instant de silence, Iokhanân reprit :
– Certains de tes disciples ont rejoint l'Église nouvelle, mais d'autres sont restés fidèles à Jésus le nazôréen. On les chasse des assemblées chrétiennes, on les persécute et quelques-uns même ont été tués.
– Jésus nous avait prévenus : On vous chassera des assemblées, on vous livrera aux tourments et on vous tuera... As-tu des nouvelles des nazôréens que j'ai dû abandonner pour me réfugier ici ?
– J'ai eu des renseignements par des caravaniers. Après avoir quitté Pella avec toi, ils ont poursuivi leur exode jusqu'à une oasis de la péninsule Arabe, qui s'appelle, je crois, Bakka – une étape sur la route commerciale du Yémen. Les Bédouins qui l'habitent adorent des pierres sacrées, mais ils se disent fils d'Abraham comme nous. Une graine nazôréenne est maintenant plantée en terre d'Arabie !
– C'est bien, ils y seront en sécurité. Et Jérusalem ?
– Investie par Titus, le fils de l'empereur Vespasien. Elle résiste encore, mais pour combien de temps...
– Ta place est là-bas, mon fils : ma route se termine ici. Retourne à Jérusalem, va défendre notre maison du quartier ouest. Tu as une copie de mon épître, fais-la circuler. Peut-être t'écouteront-ils ? En tout cas, ils ne pourront pas la transformer, comme ils l'ont fait de mon Évangile.
Le vieillard mourut deux jours plus tard. Une dernière fois, il attendit l'aube. Quand les flammes du soleil l'enveloppèrent il prononça le nom de Jésus, et cessa de respirer.
Au fond d'une vallée du désert d'Idumée, un sarcophage de pierres sèches simplement posées sur le sable signalait désormais la tombe de celui qui s'était dit le disciple bien-aimé de Jésus le nazôréen, le treizième apôtre qui fut son intime et son meilleur témoin. Avec lui, disparaissait à tout jamais la mémoire d'un tombeau similaire, posé quelque part dans ce désert. Et qui contient, encore aujourd'hui, les restes d'un Juste, injustement crucifié par l'ambition des hommes.
Iokhanân passa toute la nuit assis à l'entrée de la vallée. Quand, dans le ciel translucide, il ne vit plus briller que l'étoile du veilleur, il se leva et partit pour le Nord, accompagné par deux esséniens.
53.
– C'est la première fois que j'identifie si clairement l'influence directe d'une mélodie rabbinique sur un chant médiéval !
Penchés depuis des heures sur la table de verre de la réserve, ils venaient de comparer mot pour mot un manuscrit de chant grégorien et un manuscrit de musique synagogale, tous deux antérieurs au XI e siècle et composés à partir du même texte biblique. Leeland se tourna vers Nil.
– Le chant de la synagogue serait-il vraiment à l'origine du chant de l'Église ? Je vais chercher le texte suivant dans la salle des manuscrits juifs. En m'attendant, repose-toi.
Breczinsky les avait accueillis ce matin avec sa discrétion habituelle. Mais il avait profité d'un moment d'absence de Leeland pour glisser à Nil :
– Si vous pouvez... Je voudrais vous parler un instant, aujourd'hui.
Sa porte était à quelques mètres. Resté seul devant la table, Nil hésita un instant. Puis retira ses gants, et se dirigea vers le bureau du Polonais.
– Asseyez-vous, je vous prie.
La pièce était à l'image de son occupant, austère et triste. Des étagères remplies de fardes alignées, et sur le bureau l'écran d'un ordinateur.
– Chacun de nos précieux manuscrits figure dans un catalogue interrogé par des savants du monde entier. Je suis en train de constituer une vidéothèque qui permettra de les consulter par Internet : déjà, vous avez pu le constater, il vient très peu de monde ici. Se déplacer pour étudier un texte sera de plus en plus inutile.
« Et tu seras de plus en plus seul », pensa Nil. Un silence s'établit entre eux, que Breczinsky semblait ne pas pouvoir rompre. Finalement, il parla, d'une voix hésitante :
– Puis-je vous demander quelles étaient vos relations avec le père Andrei ?
– Je vous l'ai déjà dit, nous avons été confrères pendant très longtemps.
– Oui, mais... est-ce que vous étiez au courant de ses travaux ?
– En partie seulement. Pourtant nous étions très proches, bien plus que ne le sont habituellement les membres d'une communauté religieuse.
– Ah, vous étiez... proche de lui ?
Nil ne comprenait pas où il voulait en venir.
– Andrei a été pour moi un ami très cher, nous n'étions pas seulement des frères en religion mais des intimes. Avec personne dans ma vie je n'ai autant partagé.
– Oui, murmura Breczinsky, c'est bien ce qu'il m'a semblé. Et moi qui pensais, quand je vous ai vu arriver, que... que vous étiez un des collaborateurs du cardinal Catzinger ! Cela change tout.
– Cela change quoi, mon père ?
Le Polonais ferma les yeux, comme s'il allait chercher très loin au fond de lui une force intérieure.
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